Le mot « bal » est apparu dans la littérature courtoise au XIIe siècle. Il provient du grec ballo (jeter) car dans certains mouvements, le cavalier jette sa cavalière à un autre danseur. Ballo a la même racine que diabolicos, (le diable). Danse et bal sont des thèmes trans-temporels. L'Homme aime célébrer la joie de vivre, par des mouvements harmonieux au rythme d'une musique. Il n'ignore pas qu'il est mortel et la danse est pour lui une façon d'exorciser le passage du temps. Le sens du sacré de la danse antique s'est estompé, le bal est devenu un rituel permettant de défier la mort. Malgré des progrès incontestables de civilisation, la pratique du bal n'échappe pas à des débordements ostentatoires, d'où la multitude de textes littéraires portant sur l'interdiction de bal... Car, là où l'on danse, le diable se sent toujours à sa place, prêt à perturber l'Homme en recherche de salut.Madeleine Sebald et Yvanne Cerisier ont poursuivi des carrières de biologistes. À présent, elles observent le monde comme il va...Elles sont les auteures de plusieurs ouvrages : Petit recueil de syndromes non-médicaux (Éditions Glyphe, 2010) ; Pied, chaussure, boiterie (L'Harmattan, 2012) ; Garcilaso, Shakespeare, Cervantès - Sur le chemin de l'au-delà, une fiction (L'Harmattan, 2015).Ce quatrième ouvrage, toujours en duo, atteste de leur volonté de partager leur esprit d'analyse.