À propos

« D'où viennent nos pères ? Qui sont-ils ? Que transmettent-ils ? Et qu'attendent les fils ? » sont les questions que pose Éric Courtet. Les non-dits balisent nos vies le plus souvent, et nous faisons avec, reconstruisant notre propre histoire et celles de nos aînés. C'est ce silence qui est ici souligné avec ces portraits de pères et de fils réunis, de tous âges, un « arrêt sur image » qui puisse enclencher une narration pour le regardeur, en territoire intime - une autre vérité.
Au-delà des ressemblances (ou leur absence) entre les sujets, c'est avant tout les jeux de regard, les postures et les gestes qui frappent. Tendresse ou dureté, pudeur, gêne ou affection, complicité ou timidité, malaise... ces sentiments, auxquels participent le décor et les tenues, ne sont pas donnés d'emblée mais évoqués par le hors-champ, l'au-delà de l'image. Derrière la frontalité apparente, quand bien même les sujets sont de dos, c'est une approche fragile de tous les noeuds éventuels, tous les secrets qui relient les pères et les fils ; les transmissions possibles ou rejetées, professionnelles ou de toutes sortes (le goût pour tel sport, la musique, la nature...) - en un mot : les racines, qu'on est invités à interroger, entre passé et futur, parce qu'ils restent, les pères, les fils.
Les racines ou les sources... Marie-Hélène Lafon, dont on connaît l'obsession dans ses livres pour l'arrachement et l'attachement à une terre d'enfance, s'est glissée entre ces images pour y proposer sa propre narration, sa propre lecture des silences. Par petits blocs de prose dense (et deux poèmes), elle redonne parole aux fils, et peu importe qu'on puisse retrouver tel ou tel élément des images dans ces textes, ils ne font surtout pas légendes parce que ce qu'on entend c'est une voix, où affleurent sentiments et sensations toujours paradoxales - humaines. Proposant une mémoire à ces fils, elle nous invite à son tour, avec Éric Courtet, à interroger la nôtre, à regarder ces visages, ces attitudes à l'aune de notre propre histoire, en écho. À lire la fragilité des généalogies et des filiations, comme, des arbres, « [la] peau, [le] grain, [les] velours. [Le] silence. »


Rayons : Littérature > Poésie > Contemporaine


  • Auteur(s)

    Marie-Hélène Lafon, Eric Courtet

  • Éditeur

    Isabelle Sauvage

  • Distributeur

    Isabelle Sauvage

  • Date de parution

    18/03/2023

  • EAN

    9782490385379

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    92 Pages

  • Longueur

    25 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Épaisseur

    0.7 cm

  • Poids

    262 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Marie-Hélène Lafon

  • Naissance : 1-1-1962
  • Age : 62 ans
  • Pays : France
  • Langue : Francais

Marie-Hélène LAFON Professeure de Lettres classiques et écrivaine née dans le Cantal, Marie-Hélène Lafon commence à écrire en 1996, à 34 ans. Son premier roman "Le soir du chien" (2001) est récompensé par le prix Renaudot des lycéens en 2001. Son département d'origine, le Cantal, et sa rivière, la Santoire, sont le décor de la majorité de ses romans. Elle est lauréate de nombreux prix littéraires dont le Prix Goncourt de la nouvelle en 2016 et le Prix Renaudot en 2020 pour « Histoire du Fils ».

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