Poésies d'Emily Dickinson : Illustrées par la peinture moderniste américaine (Préface Lou Doillon)

Traduit de l'ANGLAIS (ETATS-UNIS) par FRANCOISE DELPHY

À propos

Au XIXe, dans un village de la côte est américaine, une femme invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne à ce qui la fait vibrer : l'écriture.
Dans la première moitié du XXe, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, ces vibrations de couleurs... Un désir affirmé : s'affranchir de l'influence de la peinture européenne.
Le texte
Au xixe siècle, dans un village de la côte est américaine une femme crée son destin, invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne entièrement à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Du regard qu'elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégage une spiritualité et une sensibilité universelle qu'elle retranscrit dans ses poèmes. Au cours d'un siècle et sur un territoire marqué par le puritanisme et le classicisme, elle se démarque en imposant un style audacieux et libéré de toute contrainte : des vers rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration. Une modernité étonnante.
La poésie d'Emily Dickinson se contemple comme un tableau. De multiples teintes se côtoient au creux de ses mots : le pourpre de l'aube ou du crépuscule, le vert du brin d'herbe rencontrant le papillon, le bleu céleste de l'infini. Des couleurs qui s'assombrissent lorsque la perte, la mort et la souffrance de ceux qui restent s'invitent dans ses vers, ou qui s'égayent à l'idée d'une danse, d'un sentiment amoureux, d'une musique ou d'une impertinence sur la religion. Son écriture, espiègle et pleine d'ironie, nous touche par la véracité de ses ressentis.

La vie d'Emily Dickinson (1830-1886) est entourée de mystères. Elle vécut toute sa vie dans la maison familiale d'Amherst (Massachusetts), sans être mariée ni avoir d'enfant. C'est dans l'espace clos de sa chambre qu'elle écrit des centaines de poèmes et de lettres. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plus grands poètes des États-Unis d'Amérique.

L'iconographie
Dans la première moitié du xxe siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s'affranchir de l'influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps.
Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d'autres cherchent dans les émotions émanant de la nature une réponse sensuelle au formalisme conceptuel qui émerge des mouvements d'avant-garde européens du début du xxe siècle.
Anna Hiddleston, attachée de conservation aux collections modernes du centre Pompidou, dirige la sélection iconographique et présente dans son introduction la peinture moderniste américaine.


Rayons : Arts et spectacles > Beaux livres divers > Littérature / Poésie / Manuscrit


  • Auteur(s)

    Emily Dickinson

  • Traducteur

    FRANCOISE DELPHY

  • Éditeur

    Diane De Selliers

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    19/10/2023

  • Collection

    La Collection

  • EAN

    9782364371354

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    412 Pages

  • Longueur

    33 cm

  • Largeur

    24.5 cm

  • Épaisseur

    5.5 cm

  • Poids

    3 400 g

  • Support principal

    Grand format

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Emily Dickinson

Emily Dickinson est née en 1830 à Amherst (Massachussets) d'une famille de notables. Son père, avocat réputé, est représentant à la Chambre des députés du Massachusetts.Emily a un frère aîné Austin et aura une cadette, Lavinia. Elle reçoit une éducation soignée. À la Amherst Academy, elle rencontre ses plus chères amies. La mort de son amie Sophia Holland en 1844 la bouleverse. En 1847, un jeune stagiaire, Ben Newton, arrive au cabinet de son père, qui exerce une influence déterminante sur sa vocation d'écrivain : il est, écrira-t-elle, « l'ami qui m'enseigna l'immortalité».
En 1852, son père est élu membre du Congrès. Emily se rend à Washington puis à Philadelphie où elle rencontre le Révérend Wadsworth. Son frère Austin se marie en 1856 avec sa meilleure amie, Sue, qui restera sa confidente privilégiée, malgré un puritanisme qui l'agace. Emily se détache de plus en plus des pratiques religieuses. En
1860, Wadsworth part s'installer en Californie. L'éloignement devient un thème dominant de ses poèmes. Totalement recluse, elle ne se vêt plus que de blanc.
Emily écrit en 1862 au critique T. W. Higginson pour avoir son avis sur ses poèmes.
Ses réserves la décident à n'en publier aucun. Les années 1874 et 1875 marquent le début d'une série de maladies et de deuils. Son père meurt en 1974, sa mère est frappée de paralysie en 1875, Gilbert, fils d'Austin et Sue, meurt de fièvre typhoïde.
Emily se prend d'une ardente passion pour le juge Otis P. Lord, ami de son père tombé veuf en 1877. La mort de ce dernier en 1884 est à l'origine d'une dépression nerveuse qui altère le fragile équilibre de sa santé. Elle meurt en 1886 à 56 ans.

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