Le Temps Qu'Il Fait
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C'est le coeur qui est grec ; une correspondance
Michel Monory, Michel Arbatz
- Le Temps Qu'Il Fait
- 29 Novembre 2018
- 9782868536518
En 1964-65 Michel Arbatz, alors lycéen, a pour professeur de lettres et de latin Michel Monory, ami de jeunesse de Jacques Derrida et agrégé de Lettres, de vingt ans son aîné. Le second communique au premier son amour de la poésie et du théâtre. Un lien presque filial s'établit entre le maître et l'élève, pour qui cette influence décidera d'un trajet d'artiste. Tous deux se perdent de vue en 1967. Michel Monory part pour l'institut français d'Athènes, traverse en brillant humaniste les sept ans de la dictature des colonels. Il sera nommé ensuite attaché culturel à Turin, puis à Londres, où il ne cesse de diffuser le meilleur du théâtre et de la littérature. Michel Arbatz s'engage dans la mouvance gauchiste, devient ouvrier volontaire (établi) plusieurs années, avant de renouer à travers la chanson avec l'écriture et le théâtre.
Ils se retrouvent après s'être cherchés en vain pendant quarante ans. Arbatz invite alors Monory à un échange par lettres, où l'un et l'autre se raconteraient les années vécues dans la distance et le silence, mais dans un même amour des lieux et des hommes. Il en sort cette alerte correspondance entre deux générations également éprises de poésie, d'idées et d'art, dont les souvenirs s'étagent de la guerre d'Algérie aux années 2000. Ce sont deux parcours de vie peuplés de personnages hors du commun (anonymes ou fameux), riches d'expériences et de rencontres passionnantes dont l'émotion demeure intacte.
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Le principe du livre est simple. Le narrateur décide de visiter le «mausolée» de sept des plus importants poètes de l'âge d'or de la littérature persane : Ferdowsi (X e siècle), Omar Khayyam (XI e siècle), Nizami et Attar (XII e siècle), Roumi et Saadi (XIII e siècle) et Hafez (XIV e siècle). Il lit par conséquent autant qu'il voyage ; la lecture et le voyage, en alternant, rythment, créent la dynamique du livre qui propose une découverte de l'Iran d'un point de vue littéraire. Le voyage vers le mausolée de ces sept poètes (qui sont des lieux de pèlerinage) fait résonner le passé dans le présent et éclaire l'actualité paradoxale de l'Iran d'aujourd'hui, le hiatus qui sépare l'antique sagesse de la Perse d'hier de la modernité que les écrivains, les artistes, les cinéastes ont inventée au XX e siècle, de Sadegh Hedayat à Abbas Kiarostami en passant par Forough Farrokhzad. De plus, en voyageant avec le narrateur, on découvre que le territoire qu'il explore de Gandja (en Azerbaïdjan) à Samarcande correspond à une réalité géographique, une géopoétique plus qu'une géopolitique, qui n'existe plus, un territoire qui composait autrefois «l'empire des signes», la lingua franca qu'était le persan de Ferdowsi, d'Omar Khayyam, de Nizami, d'Attar, de Roumi, de Saadi et de Hafez. Ce que l'auteur appelle le grand poème de l'Iran.
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