Belles Lettres
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Comment lire les classiques chinois ?
Benoît Vermander
- Belles Lettres
- Essais
- 1 Juillet 2022
- 9782251453118
Cet ouvrage présente d'abord l'ensemble de la production textuelle chinoise entre le VIème et le IIème siècle avant notre ère, un paysage dont les découvertes archéologiques des cinquante dernières années ont renouvelé la compréhension. Il nous donne à goûter l'extraordinaire fécondité de l'entreprise de pensée dévoilée par cette production. Une fécondité qu'on éprouve mieux encore lorsque a question « comment lire ? » est posée de manière transversale, pour l'ensemble des classiques par rapport auxquels les cultures se sont définies. Il parcourt ensuite le massif textuel ainsi dégagé, montrant d'abord son unité organique, la démarche par laquelle la Chine ancienne a pensé aussi bien l'Unité que la diversité des phénomènes. Puis il détaille les différentes options qui furent articulées autour de questions qui restent les nôtres : le marquage de la différence des sexes, des générations et des classes ; la manière dont se construit et se conteste l'ordre rituel et symbolique ; le partage du langage et les enjeux liés au basculement du sens des mots.
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Autour d'un lieu.
D'un genre littéraire. d'un symbole et d'un thème se donnent ici rendez-vous divers savoirs à la Renaissance. L'ambassade de France à Venise, au temps de François 1er n'est pas seulement un centre d'espionnage et d'intrigues, mais aussi un atelier de philologie et un point de ralliement pour les écrivains et les artistes. Le dialogue n'est pas exclusivement un modèle narratif au service de la Cour ; il permet aussi d'exprimer avec audace une nouvelle vision du monde.
Quant à l'âne. cible traditionnelle de la satire. il participe aussi du Silène, en qui le sérieux prince le comique. Le rire, enfin, ne parcourt pas moins la philosophie et la médecine que la littérature et la poétique. Dans les huit essais qui composent cet ouvrage, Ies distinctions s'effacent entre hommes de lettres, philosophes. médecins, diplomates et artistes.
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Entre 2002 et 2015 la maison d'édition des Belles Lettres a publié, sous la direction de Pierre Laurens, en onze volumes (texte critique et première traduction française) la totalité des Lettres familières et des Lettres de la vieillesse de Pétrarque (respectivement 6 vol., contenant les livres I à XXIV, et 5 volumes, contenant les livres I à XVIII, dont la Posteritati) : en tout plusieurs milliers de lettres, adressées à des amis et à des personnalités de haut-rang, à lire à la fois comme une autobiographie et comme un témoignage de première main sur son époque.
Le lecteur s'orientera dans cet immense continent grâce à notre triple Index, des destinataires, des citations et allusions, et enfin des noms et des lieux.
Un détail important : ce dernier index, analytique, entre dans le plus menu détail. Par exemple, pour le seul article « Pétrarca », nous lisons : famille, enfance et jeunesse, portrait physique, mode de vie, résidences, profil biographique, invitations et offres de charges, bénéfices ecclésiastiques, honneurs, admirateurs et critiques, santé, fausses annonces de sa mort, polémiques avec les médecins, les théologiens et les astrologues, polémiques politico-religieuses, portrait intérieur, études, oeuvres, testament, lettres perdues, écrits projetés et abandonnés, postille.
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Erckmann-Chatrian, conteurs et moralistes
Noëlle Benhamou
- Belles Lettres
- 6 Novembre 2020
- 9782251451145
S'il est une oeuvre du XIXe siècle particulièrement délaissée et oubliée, c'est bien celle d'Erckmann-Chatrian. Sous ce double nom, se trouvent le Lorrain Émile Erckmann (1822-1899) et le Vosgien Alexandre Chatrian (1826-1890), deux personnalités bien méconnues aujourd'hui et que tout opposait. Les oeuvres signées en commun - contes et nouvelles, romans nationaux mais aussi pièces de théâtre - ont pourtant compté dans le champ littéraire de l'époque, à tel point que Victor Hugo témoigna son soutien aux deux hommes et que Barbey d'Aurevilly y puisa de l'inspiration.
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L'Art de la conversion : Au siècle de la poésie métaphysique anglaise
Elisabeth Soubrenie
- Belles Lettres
- 17 Novembre 2004
- 9782251420257
Quel lien l'homme du XVIIe siècle établit-il entre la recherche de Dieu, sa première préoccupation, et l'expression littéraire? C'est à l'instant de la conversion que lui apparaît cette logique intrinsèque qui le mène de la religion à la littérature. La conversion est le sommet de sa vie spirituelle: elle en marque le début et lui en révèle la fin, tout en déterminant sa religion. Au confluent de la grâce divine et de l'ascèse humaine, elle accomplit aussi l'unité de plusieurs voies d'exploration: histoire, histoire des idées, théologie, métaphysique, littérature, esthétique. Utilisées à bon escient, ces disciplines intellectuelles se conjuguent pour aboutir à un art de la conversion, qui n'est autre pour l'homme qu'un art d'écrire: sa conversion ne peut exister que par le récit qu'il en fait, en prose ou en vers. Son cheminement représente une méthode de lecture destinée à lui enseigner le passage du sens littéral au sens spirituel, de sa propre vie comme des Ecritures. Sa conversion le transforme en poète, et le fait passer de la théologie à la littérature. Il découvre ainsi que lecture et écriture sont les deux versants symétriques d'une même activité, et que, de son point de vue humain, l'ars combinatoria de la conversion est avant tout un art du livre. C'est pourquoi la conversion est par excellence le sujet de la pensée analogique et métaphorique qui se développe dans la littérature anglaise du XVIIe siècle, et qui se concentre autour de la brillante rhétorique des poètes métaphysiques.Ancienne élève de l'École Normale Supérieure (Ulm), agrégée d'anglais, Élisabeth Soubrenie est maître de conférences à l'Université de Pris-Sorbonne.
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Régis Boyer continue là son activité de "passeur": faire connaître en France les chefs-d'oeuvre que sont les sagas islandaises élaborées entre le XIIe et le XIVe siècles. Ce volume vise à faire connaître un genre particulier de "petites sagas" le mot islandais qui les désigne pourrait se rendre par un "Dit" il nous donne ici une quarantaine de ces "Dits", récits brefs rigoureusement centrés sur un personnage, un événement, un détail significatif et intéressant (Brandr donne généreusement sa tunique, Hemingr bat le roi Haraldr l'impitoyable dans diverses épreuves "sportives", Gestr-aux-Nornes a vécu plus de trois cents ans, etc.). Il s'agit de morceaux narratifs qui relèvent du plaisir de dire, confiés au parchemin pour notre divertissement, ce qui ne préjuge pas, bien entendu, d'intentions plus profondes, moralisatrices, historiques, psychologiques. Mais ce qui retient, en première et dernière analyse, c'est une voix de conteur inlassable.