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La poésie du Moyen Age au XVIIIe siècle
Collectif
- Larousse
- Petits Classiques Larousse
- 21 Août 2019
- 9782035975348
Une anthologie de poésies du moyen-âge au XVIIIème siècle, nouvel objet d'étude du programme de français dans le cadre du bac 2020.
Une anthologie des poésies écrites par les plus grands poètes dont Marot, Villon, Ronsard, Joachim du Bellay, Louise Labé, La Fontaine, André Chénier... -
Peut-on encore, 80 ans après la mort de Saint-Ex, éclaircir le mystère de sa disparition ? L'avion a été retrouvé ; la gourmette repêchée ; sa mort expliquée. Affaire classée.
Pourtant, à lire et à relire Le Petit Prince, une hypothèse se dessine, comme on dessinerait un mouton dans une caisse... Et si ce texte constituait une autobiographie tout à fait extraordinaire en littérature qui se terminerait par la mort de l'écrivain ?
Ce livre raconte une histoire où le petit prince pas si petit que ça rejoint le grand écrivain pas si grand que ça.
Le 31 juillet 1944, en se faisant descendre en pleine mer dans son avion, Saint-Ex met un point final à son texte et à son existence, prenant littéralement la place de son personnage.
Une disparition ? Plutôt une substitution.
Le ravissement de Saint-Ex. -
- Qui est Louise Labé, écrivaine au livre unique, surnommée « La Cordière de Lyon » ? Comment une fille et épouse de cordiers illettrés a-t-elle pu se ménager un espace de liberté tel qu'elle donne naissance à des textes savants qui résonnent toujours, quatre cent cinquante ans après sa mort ? C'est entre Rhône et Saône, à Lyon, haut lieu de la Renaissance française, que naît et vit l'autrice du réjouissant « Débat de Folie et d'Amour » et d'un émouvant ensemble de poèmes amoureux, précédés d'une épître aux accents féministes étonnamment modernes. Démêlant la légende et l'histoire, ce petit livre synthétise et met en perspective les apports de la recherche la plus récente afin de soulever un peu le voile du « mystère Louise Labé ».
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Ce livre est un exercice d'admiration. J'ai eu la chance de rencontrer en Roland Barthes quelqu'un de totalement habité par la passion de la littérature et le désir de l'écriture, et qui avait la particularité d'écrire pour faire sentir ce désir, communiquer son éclat. D'écrire et d'enseigner. Il s'est agi pour moi en ces pages de faire exister Roland Barthes comme professeur, et plus largement, de souligner un certain nombre de valeurs que chacun de ses livres affirme, telles : l'amour de la langue, la différence au lieu du conflit, le goût du présent. Des valeurs sous le signe de l'harmonie, mais qui recèlent, s'il le faut, un pouvoir de résistance à tout ce qui se situe du côté du stéréotype, de la répétition mécanique, de la violence.
C.T.
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Romantisme anticapitaliste et nature
Robert Sayre, Michael Löwy
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 2 Novembre 2022
- 9782228931694
Bien plus qu'un mouvement littéraire du XIXe siècle, le romantisme est une vision du monde, une protestation culturelle contre la civilisation capitaliste et une critique radicale des dégâts infligés par celle-ci à la planète qui court de la fin du XVIIIe siècle à aujourd'hui. Pour montrer cette continuité dans le temps, ce livre analyse six thématiques à travers six figures très diverses : la critique environnementale avec le botaniste-voyageur William Bartram ; le désastre écologique avec le peintre Thomas Cole ; l'utopie écologique avec l'artisan William Morris ; la dénonciation du « meurtre » de la nature avec Walter Benjamin ; l'écologie socialiste avec le critique littéraire Raymond Williams ; et la guerre climatique avec l'essayiste militante Naomi Klein.
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Les antimodernes ; de Joseph de Maistre à Roland Barthes
Antoine Compagnon
- Folio
- Folio Essais
- 26 Mai 2016
- 9782070469185
Qui sont les antimodernes ? Non pas les conservateurs, les académiques, les frileux, les pompiers, les réactionnaires, mais les modernes à contre-coeur, malgré eux, à leur corps défendant, ceux qui avancent en regardant dans le rétroviseur, comme Sartre disait de Baudelaire. Ce livre poursuit le filon de la résistance à la modernité qui traverse toute la modernité et qui en quelque manière la définit, en la distinguant d'un modernisme naïf, zélateur du progrès.
Une première partie explore quelques grands thèmes caractéristiques du courant antimoderne aux XIXe et XXe siècles. Ces idées fixes sont au nombre de six : historique, la contre-révolution ; philosophique, les anti-Lumières ; morale, le pessimisme ; religieuse, le péché originel ; esthétique, le sublime ; et stylistique, la vitupération. Joseph de Maistre, Chateaubriand, Baudelaire, Flaubert d'un côté, de l'autre Proust, Caillois ou Cioran servent à dégager ces traits idéaux.
Une seconde partie examine quelques grandes figures antimodernes aux XIXe et XXe siècles ou, plutôt, quelques configurations antimodernes majeures : Lacordaire, Léon Bloy, Péguy, Albert Thibaudet et Julien Benda, Julien Gracq et, enfin, Roland Barthes, «à l'arrière-garde de l'avant-garde», comme il aimait se situer.
Entre les thèmes et les figures, des variations apparaissent, mais les antimodernes ont été le sel de la modernité, son revers ou son repli, sa réserve et sa ressource. Sans l'antimoderne, le moderne courait à sa perte, car les antimodernes ont donné la liberté aux modernes, ils ont été les modernes plus la liberté.
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« Comme le suggère sans doute un titre dont la constance ne doit (presque) rien à la paresse, on trouve ici des pages aussi diverses par leur âge que par leurs thèmes. Leur propos est d'esthétique en général, de poétique en particulier, de musique parfois, de peinture souvent, mais le plus spécifique en apparence y a souvent trait au plus universel. Leur disposition, quoique nullement aléatoire, n'exige aucun respect de la part du lecteur, qui s'en affranchira même assez pour négliger, s'il veut, telle ou telle étape : sauter des pages est un droit qu'on acquiert avec chaque livre, et qu'on ne saurait exercer avec trop d'ardeur, puisque - l'étymologie nous l'assure - lire, c'est choisir, et donc, bien évidemment, ne pas lire. Quelques-uns de ces objets pourtant - Stendhal, Proust, Venise - insistent, et signent.» G.G.
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« Dantesque » : voilà comment, en français, l'usage a résumé le caractère sombre, terrifiant et tout à la fois sublime de l'oeuvre de Dante Alighieri (1265-1321). Encore ce jugement ne s'applique-t-il qu'à la Divine Comédie, car Dante est également l'auteur de la Vie nouvelle, des Rimes, d'un traité De l'éloquence en vulgaire, d'un Banquet et de la Monarchie. Baudelaire le savait : « Un des caractères principaux du grand peintre est l'universalité. - Ainsi le poète épique, Homère ou Dante, sait faire également bien une idylle, un récit, un discours, une description, une ode, etc. » Après avoir retracé la vie de celui que l'on considère comme le « père de la langue italienne », Carlo Ossola passe en revue toutes ces manifestations du génie de Dante, consacrant naturellement une large part de son propos à la Divine Comédie, sommet de la littérature médiévale. Car ce sont bien dans les tercets où Dante, en compagnie de Virgile, nous conduit de l'Enfer au Paradis en passant par le Purgatoire que sont mis en scène les universaux, physiques et métaphysiques, chers à la tradition aristotélicienne, et légués par cette voie (et cette voix) à la pensée et à l'histoire de toute la chrétienté.
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Le soleil d'Alexandre ; le cercle de Pouchkine, 1802-1841
André Markowicz
- Actes Sud
- Babel
- 7 Septembre 2016
- 9782330066864
En Russie, depuis deux cents ans, chaque écrivain, chaque courant, chaque époque peut se retrouver dans Pouchkine, car celui-ci est un miroir, le lieu de la reconnaissance de toute personne de langue maternelle russe. André Markowicz propose dans cet ouvrage de découvrir en quoi la conversation que Pouchkine a établie par textes interposés avec les poètes de sa génération a durablement marqué la littérature et la pensée russes jusqu'à nos jours.
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« Sade, Fourier et Ignace de Loyola ont été des classificateurs, des fondateurs de langues : langue du plaisir érotique, langue du bonheur social, langue de l'interpellation divine, chacun a mis dans la construction de cette langue seconde toute l'énergie d'une passion. [...] L'objet de ce livre n'est pas de revenir sur les propositions de contenu dont on crédite ordinairement nos trois auteurs, à savoir une philosophie du Mal, un Socialisme utopique, une mystique de l'obéissance, mais de tenir Sade, Fourier et Loyola pour des formulateurs, des inventeurs d'écriture, des opérateurs de texte. Je crois ainsi poursuivre un projet ancien, dont l'intention théorique pourra se lire à travers ces études concrètes et spéciales : jusqu'où peut-on aller d'un texte en ne parlant que de son écriture ? »
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L'image traditionnelle de Sévigné - en femme noble conservatrice, en mère bien aimante, en épistolière tantôt virtuose, tantôt nonchalante - est en train de bouger heureusement. Dans la vague féministe actuelle qui lit ce qu'on n'avait pas pu, pas su ou pas voulu voir, l'écriture de Sévigné apparaît résolument moderne; et son esthétique intimement liée à ses sentiments : le style rompu de beaucoup de pages dit et cache son amour en équilibre, très périlleux, de mère. Une écrivaine se découvre qui ose aller de plus en plus fermement sur un fil précaire, discontinu, vers une seule lectrice, sa fille. Mais sa modernité a trait aussi à la nature, à son corps de femme expérimentant ce qu'est marcher, pensant la nature- habitat, en cela « écologue » avant l'heure. Et puis, il y a les morceaux préféministes car c'est dans la mesure où Sévigné a été, à la fois, au centre d'une société extraordinairement riche et dans sa marge - celle du sexe dominé -, qu'elle a pu faire entendre cette voix inouïe.
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Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale
Charles Dantzig
- Le Livre De Poche
- Majuscules
- 7 Septembre 2022
- 9782253241997
Après le succès du Dictionnaire égoïste de la littérature française, devenu un classique, le Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale nous rappelle qu'il n'y a pas d'écrivains « étrangers ». Malgré la différence de langue, ils peuvent être plus proches de nous que bien des auteurs français.
D'Eschyle à Gabriel García Márquez, voici, aimés et cajolés, parfois contestés, en tout cas n'étant jamais pris avec indifférence, les écrivains célèbres ou secrets de tant de pays et d'époques, avec leurs livres et leurs personnages, ainsi que des notions et des « express ».
Un ouvrage allègre, partial, drôle, sérieux, brillant, qui donne envie de converser avec l'auteur, l'un des essayistes majeurs de la littérature française contemporaine, à propos de cette littérature avec laquelle nous vivons, et qui nous fait vivre. -
L'écocritique : Repenser l'environnement au prisme de la littérature
Sophie Chiari
- Pu De Clermont Ferrand
- L'opportune
- 11 Avril 2024
- 9782383772514
Apparue dans les années 1990, l'écocritique a radicalement changé notre façon d'appréhender la littérature. Elle a en effet décentré notre regard, jusque-là capté par les actions et les sentiments des personnages, pour l'orienter vers une nature longtemps considérée comme un arrière-plan, voire un simple décor. Cet ouvrage expose en les illustrant les grandes caractéristiques de cette nouvelle approche critique, plurielle par essence, qui analyse non seulement ce qu'on a nommé tour à tour la nature, l'environnement ou le non-humain dans les textes littéraires, mais qui appelle aussi, à l'heure de l'Anthropocène, une lecture plus engagée des oeuvres de fiction.
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La littérature comparée est à entendre comme la science comparative de la littérature, une branche des sciences humaines et sociales qui se propose d'étudier les productions humaines signalées comme oeuvres littéraires, sans que soit définie au préalable quelque frontière, notamment linguistique, que ce soit. Il ne s'agit pas tant de « comparer des littératures » que de questionner la littérature (au sens de collection d'oeuvres) en plaçant chaque oeuvre, ou chaque texte, dans des séries élaborées par le chercheur, qui interrogent la singularité relative de cette oeuvre. Les comparatistes construisent ainsi des espaces où ils se heurtent volontairement à des oeuvres venues de pratiques et de cultures « autres » : l'étranger est leur pierre de touche.
Cet ouvrage présente un état documenté des orientations actuelles de cette discipline, et suggère quelques perspectives susceptibles de contribuer à un humanisme moderne. -
La seconde main ou le travail de la citation
Antoine Compagnon
- Points
- Points Essais
- 2 Juin 2016
- 9782757858592
« Le premier objet de ce livre est la citation [...] ; le second, le travail de la citation, l'appropriation ou la reprise, c'est-à-dire le produit de la force qui saisit la citation par le déplacement qu'elle lui fait subir ; le tout est l'écriture elle-même, ce coup de force, ou le livre, ce déplacement, les livres qui filent la citation et se la refilent comme au jeu du furet, la série des livres, la patristique par exemple, qui s'engendrent par l'entreglose. «Nous ne faisons que nous entregloser», écrivait Montaigne, et il en prenait acte. Toute écriture est glose et entreglose, toute énonciation répète. Telle est la prémisse de ce livre, qu'il met à l'épreuve de la citation, la forme simple de la répétition, l'amorce du livre. »
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Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l'obstacle ; sept essais sur Rousseau
Jean Starobinski
- Gallimard
- Tel
- 22 Septembre 1976
- 9782070294732
«Le domaine propre de la vie intérieure ne se délimite que par l'échec de toute relation satisfaisante avec la réalité externe. Rousseau désire la communication et la transparence des coeurs ; mais il est frustré dans son attente et, choisissant la voie contraire, il accepte - et suscite - l'obstacle, qui lui permet de se replier dans la résignation passive et dans la certitude de son innocence.» Jean Starobinski.
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Chateaubriand, Hugo, Rimbaud, Flaubert, Mallarmé, Zola, Proust, Valéry... Publié pour la première fois en 1936, le chef-d'oeuvre d'Albert Thibaudet revisite un siècle et demi de littérature française à la lumière de la notion de génération.
Loin de tout académisme, le grand critique de La Nouvelle Revue française tisse un réseau de relations d'une oeuvre à l'autre et dialogue avec les auteurs. Il combine cultures littéraire, philosophique et historique aujourd'hui trop souvent séparées. « Personne n'était mieux doué que lui pour l'art de créer des perspectives dans l'énorme forêt des Lettres », disait Paul Valéry.
Ouvrage de référence pour de nombreux étudiants et lettrés, ce guide subtil est aussi une histoire de la France, nation littéraire.
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Les gens ont trouvé que ce n'était pas bien de ma part d'avoir invité à dîner les mauvais éléments de la vie et d'avoir pris plaisir à leur compagnie. Mais ces êtres, sous l'angle où l'artiste en moi les approchait, étaient riches de suggestions et de stimulations délicieuses. C'était festoyer avec des panthères.
Esthète flamboyant, orateur brillant, Oscar Wilde (1854-1900) participa de son vivant et avec ardeur à l'édification de son mythe. Dandy sulfureux, l'auteur du Portrait de Dorian Gray fait partie de ces êtres d'exception qui, par la densité de leur existence et la modernité de leur oeuvre, restent longtemps après leur mort nos contemporains. Dramaturge à succès mais poète maudit, condamné à deux ans de prison pour délit d'homosexualité lors d'un procès à scandale, il mourut dans la misère. Cette biographie retrace le destin tragique et fabuleux de celui qui assurait avoir dilapidé son propre génie, et pris un plaisir étrange à gaspiller une jeunesse éternelle.
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On pourrait croire que tout a déjà été écrit sur Marcel Proust. Tout sauf cette autobiographie particulière qu'est Proust par lui-même. Tous les extraits, puisés dans la Recherche et surtout dans ses articles, ses essais et son abondante correspondance, sont de sa main.
Toutes les entrées, qu'elles soient attendues, espérées ou surprenantes sont de Pierre Assouline, ainsi qu'un important avant-propos riche en informations sur les proustiens et la proustologie...
« Si l'on veut comprendre autrement comment Proust s'y « est pris », il faut le saisir par le biais du discontinu, briser les reins à la chronologie, ranger ses angoisses et ses rêves par ordre alphabétique. C'est une autre manière de lui être fidèle. Car si la biographie laissait paraître l'homme nu derrière le voile de ses paroles, l'Autodictionnaire expose son squelette. Plus de faux-semblants, plus d'échappatoires, plus de procédés. Le squelette, c'est ce qui reste quand on a éliminé toute littérature dans la mauvais sens du terme - car il en existe un. » Pierre Assouline
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Saint-Exupéry ; l'archange et l'écrivain
Nathalie Des vallières
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 12 Avril 2013
- 9782070446780
«J'écris depuis l'âge de six ans. Ce n'est pas l'avion qui m'a mené au livre. Je pense que si j'avais été mineur, j'aurais cherché à puiser un enseignement dans la terre.» Il se trouve que Courrier Sud, Vol de nuit, Terre des hommes et Pilote de guerre sont des livres conçus dans le ciel, des vies d'aviateurs racontées par l'un d'entre eux, des récits de missions. Par les avions qu'il pilotait, Antoine de Saint-Exupéry s'est doté d'ailes ; par ses écrits, il a prêté sa plume à ses compagnons d'altitude. Exilé à New York, il crée avec amour un personnage venu d'une autre planète, dont il dessine lui-même la tignasse blonde ébouriffée : le Petit Prince.
Nathalie des Vallières nous révèle les deux visages de Saint-Ex : l'archange, pilote à l'Aéropostale, pilote d'essai pour les nouveaux appareils, pilote de guerre au groupe 2/33, pilote disparu en Méditerranée en juillet 1944 ; l'auteur de cinq livres seulement publiés de son vivant et qui cependant n'a jamais cessé d'écrire, laissant une abondante correspondance et des articles parus dans la presse, au travers desquels il témoigne des grands déchirements de son temps.
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Baudelaire, le soleil noir de la modernité
Robert Kopp
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 9 Septembre 2004
- 9782070314140
«J'ai pris de la boue et j'en ai fait de l'or». Baudelaire est le premier poète du monde «moderne». Le nôtre. Un «vilain monde» qui «va finir» car il n'a plus rien à faire sous «le ciel». Un monde où le culte du progrès et la passion de l'argent ont «atrophié en nous la partie spirituelle», où la mécanique nous a tellement «américanisés» que rien parmi «les rêveries sanguinaires» des utopistes n'atteint les horreurs de la réalité positive. Un monde où la «beauté» n'a plus cours. À moins que l'artiste ne puisse l'extraire du Mal, la faire apparaître sous forme de «beauté interlope», tel un «soleil agonisant», brillant d'une «splendeur triste». Condamné pour Les Fleurs du Mal par la justice de son temps, vivant comme un paria, Baudelaire - comme le montre ici Robert Kopp - a fait de l'art son idéal, mais il ne croit plus au pouvoir rédempteur de la poésie. Le soleil noir de la modernité est aussi celui de la mélancolie.
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Quand Albert Camus meurt dans un accident d'auto, le 4 janvier 1960, il n'a que quarante-six ans. Il avait, deux ans plus tôt, reçu le prix Nobel. Il laisse, inachevé, un récit à peine romancé de sa vie, Le Premier Homme. Le « premier homme », c'était son père, pionnier de la colonisation française en Algérie avant d'être tué à la guerre de 1914; c'est aussi le narrateur, né pauvre et sans racines sur une terre où tout reste toujours à inventer. Grâce aux beautés du rivage méditerranéen, Camus a découvert dès son enfance les vraies richesses, celles qui inspiraient l'idéal des Grecs de l'Antiquité ; il y a puisé la conviction que le sentiment du tragique est indissociable de l'aspiration à un bonheur qu'il sait, à l'image du soleil de midi, toujours précaire.
Son ambition était de renouer avec l'inspiration d'Eschyle pour devenir un grand dramaturge, témoin du tragique de son siècle.
Sa vie entière fut vouée au théâtre. Plus que ses pièces, pourtant, ses romans l'ont imposé comme un écrivain majeur de son temps. Le héros de L'Étranger, condamné à mort pour avoir refusé les mensonges de la société, ceux de La Peste, engagés contre un mal né à la fois de l'absurdité de la condition humaine et des crimes du totalitarisme, ou le « juge-pénitent » de La Chute, qui désespère de lui-même afin d'enlever à ses contemporains leurs raisons d'espérer, tous témoignent de la « terrible époque ». Face à l'absurde, Camus ne voit de grandeur pour l'homme que dans la révolte.
Mais la révolte est confisquée par des professionnels de la révolution, qui asservissent les hommes au nom de l'improbable paradis d'une société sans classes. « Mon royaume tout entier est de ce monde » : à la différence des chrétiens et des penseurs marxistes, Camus croit à l'urgence du bonheur. Contre les injustices du colonialisme, du communisme ou du franquisme, il a, en marge de son oeuvre littéraire, bâti une oeuvre de chroniqueur. Créateur de mythes, il est aussi, par sa plume, un des principaux acteurs de son temps. Au fil de sa vie se lisent les luttes en faveur de la démocratie, les querelles autour de la guerre froide et, pour finir, la tragédie de la guerre d'Algérie.
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Abécédaire insolite du livre ancien
Christine Bénévent
- Ecole Nationale Des Chartes
- Propos
- 7 Décembre 2023
- 9782357231863
Qui sont les ennemis du livre? Dit-on «défaits» ou «défets» de reliure? Et pourquoi ne devrait-on pas parler de «peau de truie»? C'est à ces questions insolites que se propose de répondre cet abécédaire. Il fait voyager le lecteur de «l'amour» au «z» gothique zigzagant parmi les caractères romains, en passant par la «coquille», le «ut!» ou «(la salle) Y» de la Bibliothèque nationale de France. Sous ces entrées décalées, sont abordées les principales facettes du livre ancien envisagé dans sa matérialité.
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La revolution du langage poetique. l'avant-garde a la fin du xixe siecle: lautreamont et mallarme
Julia Kristeva
- Points
- Points Essais
- 3 Mai 2018
- 9782757873724
Le langage poétique est ce lieu où la jouissance ne passe par le code social que pour le transformer. Il introduit donc dans les structures linguistiques et la constitution du sujet parlant une rupture totale.
Il faut lire le langage poétique comme un langage pratique et sémiotique, qui introduit une nouvelle configuration dans le temps de l'énonciation et la signification. Lautréamont et Mallarmé sont les noms que porte, à la fin du xixe siècle, cette expérience bouleversant la phonétique, le lexique, la syntaxe, les relations logiques, en même temps que l'« ego transcendantal ». Dans la crise de l'État bourgeois, du droit paternel, de la religion, un sujet et son discours, qui se maintenaient depuis deux mille ans, s'effondrent. L'avant-garde du XXe siècle opère, en l'approfondissant, depuis cette révolution.