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Éditeurs
Viviane Hamy
224 produits trouvés
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L'art de la joie
Goliarda Sapienza
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 7 Septembre 2005
- 9782878582154
Un météore éblouissant, le livre d'une vie qui commence ainsi : « Et voyez, me voici à quatre, cinq ans traînant un bout de bois immense dans un terrain boueux. Il n'y a pas d'arbres ni de maisons autour, il n'y a que la sueur due à l'effort de traîner ce corps dur et la brûlure aiguë des paumes blessées par le bois. Je m'enfonce dans la boue jusqu'aux chevilles mais je dois tirer, je ne sais pas pourquoi, mais je dois le faire. Laissons ce premier souvenir tel qu'il est : ça ne me convient pas de faire des suppositions ou d'inventer. Je veux vous dire ce qui a été sans rien altérer.
Donc, je traînais ce bout de bois ; et après l'avoir caché ou abandonné, j'entrai dans le grand trou du mur, que ne fermait qu'un voile noir couvert de mouches. Je me trouve à présent dans l'obscurité de la chambre où l'on dormait, où l'on mangeait pain et olives, pain et oignon. On ne cuisinait que le dimanche. Ma mère, les yeux dilatés par le silence, coud dans un coin. Elle ne parle jamais, ma mère. Ou elle hurle, ou elle se tait. Ses cheveux de lourd voile noir sont couverts de mouches. Ma soeur assise par terre la fixe de deux fentes sombres ensevelies dans la graisse. Toute la vie, du moins ce que dura leur vie, elle la suivit toujours en la fixant de cette façon. Et si ma mère - chose rare - sortait, il fallait l'enfermer dans les cabinets, parce qu'elle refusait de se détacher d'elle. Et dans ces cabinets elle hurlait, elle s'arrachait les cheveux, elle se tapait la tête contre les murs jusqu'à ce qu'elle, ma mère, revienne, la prenne dans ses bras et la caresse sans rien dire.
Pendant des années je l'avais entendue hurler ainsi sans y faire attention, jusqu'au jour où, fatiguée de traîner ce bois, m'étant jetée par terre, je ressentis à l'entendre crier comme une douceur dans tout le corps. Douceur qui bientôt se transforma en frissons de plaisir, si bien que peu à peu, tous les jours je commençai à espérer que ma mère sorte pour pouvoir écouter, l'oreille à la porte des cabinets, et jouir de ces hurlements. Quand ça arrivait, je fermais les yeux et j'imaginais qu'elle se déchirait la chair, qu'elle se blessait. Et ce fut ainsi qu'en suivant mes mains poussées par les hurlements je découvris, en me touchant là d'où sort le pipi, que l'on éprouvait ainsi une jouissance plus grande qu'en mangeant le pain frais, les fruits. Ma mère disait que ma soeur Tina, «la croix que Dieu nous a justement envoyée à cause de la méchanceté de ton père», avait vingt ans ; mais elle était grande comme moi, et si grosse qu'on aurait dit, si on avait pu lui enlever la tête, la malle toujours fermée de mon grand-père : «Un damné, plus encore que son fils.», qui avait été marin. Quel métier c'était que celui de marin, je n'arrivais pas à le comprendre. Tuzzu disait que c'étaient des gens qui vivaient sur les bateaux et allaient sur la mer . mais qu'est-ce que c'était que la mer ? » L'Art de la joie résiste à toute présentation. Roman d'apprentissage, il foisonne d'une multitude de vies. Roman des sens et de la sensualité, il ressuscite les élans politiques qui ont crevé le XXe siècle. Ancré dans une Sicile à la fois sombre et solaire, il se tend vers l'horizon des mers et des grandes villes européennes...
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Qu'est-ce que ça m'a coûté au fond, une foulure au poignet et un été amusant. En attendant, il fallait encore et encore se justifier. Je n'avais rien à voir avec tout ça, les flics, les lance-pierres, les jets de patates, les gaz lacrymogènes, c'était pourtant simple : je voulais récupérer mon Buzuk. Bretagne, îlot Sainte-Anne, alias la «Couette de plumes». C'est l'été et, pour la première fois, Joséphine, 70 ans, se voit privée de la garde de ses petits-enfants. Elle se console en s'adressant à son défunt mari, Jacques, et à son Buzuk, un teckel aussi imprévisible qu'attachant. Quand un projet de golf sur la Couette de plumes se profile et que de jeunes campeurs bohèmes viennent passer quelques jours sur l'îlot, la lutte pour préserver le site s'organise... Interrogeant les liens intergénérationnels et les préoccupations environnementales qui nous unissent, Marie Kelbert nous offre un premier roman drôle, touchant, tendre, profond, et qui tord le cou aux idées reçues.
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Anthime, un adolescent inséparable de sa soeur Helena, vient d'emménager dans une banlieue de province avec toute sa famille. Il craint de ne pas s'intégrer dans cette nouvelle communauté où personne ne l'attend. Pourtant, il va vite trouver le moyen de se distinguer et de se faire connaître. Lors d'une kermesse, il s'illustre par sa rapidité au jeu de quilles. Il n'en faut pas plus à Brice, un entraîneur obèse et bonhomme, pour l'enrôler dans la course à pied. Anthime, surnommé le Pélican, excelle dans cette discipline et devient un exemple et un symbole pour toute la région. Sa voisine Joanna l'adule mais le coureur n'a d'yeux que pour Béatrice, une camarade de classe, belle et charnelle, et qui ne reste pas, elle non plus, insensible à son charme... La veille d'une course déterminante, ils échangent un baiser qui scellera leur relation devenue désormais impossible à cause de la chute d'Anthime, qui s'effondre aux portes de la gloire... Vingt ans plus tard, alors qu'il a tout abandonné, désormais bedonnant, et qu'il vit un amour médiocre avec Joanna, Anthime reçoit un électrochoc. Il sort de sa torpeur lorsque ses anciens camarades de classe lui lancent le défi de traverser le pays en courant. Le Pélican retrouvera-t-il en lui la force de redevenir un champion et combler, par la même occasion, son orgueil ? Porté par une extrême émotion, Le Coeur du Pélican nous parle de la gloire et de sa fragilité, du sport et de sa souffrance. Il raconte le courage et la destinée à la fois banale et extraordinaire d'un homme qui réussit, connaît le succès, tombe et se relève. Cécile Coulon parvient formidablement à incarner ses personnages aux prises avec leurs désirs et aveuglés par les non-dits. Pour découvrir l'article paru sur ce roman dans Page des Libraires, c'est par [ici->http : //www.pagedeslibraires.fr/livre-7271/le-coeur-du-pelican.html ?osa=279688029bdc46d5d6563a1ec02f096ccb557cd8] !
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Méfiez-vous des enfants sages
Cécile Coulon
- Viviane Hamy
- Contemporains Hamy
- 26 Août 2010
- 9782878583328
« Je n'ai pas rêvé cette nuit-là. Mon chagrin grandissait dans mon sommeil. Je me souviens du réveil, avec l'impression de manque, et mes parents dans l'encadrement de la porte. J'ai pris mon pantalon qui traînait par terre. Dehors, il faisait déjà chaud, mais je ne suis pas allée à l'école. La maison d'Eddy était fermée. Je me suis assise sur les marches en me disant que Kristina ne serait jamais au courant, que Freak ne pourrait pas me dire ce qu'il en pense. J'ai arrêté de croire en Dieu, j'ai arrêté de croire qu'il y avait d'honnêtes gens sur Terre, j'ai arrêté de sourire pour rien, et je me suis dit que je devais faire comme lui, au moment où j'en aurais envie, et dire aux gens d'aller se faire mettre, une bonne fois pour toutes. » Méfiez-vous des enfants sages, c'est le Sud, celui des États-Unis dans les années soixante-dix. Des effluves littéraires et cinématographiques l'imprègnent : Carson McCullers - Le coeur est un chasseur solitaire -, Flannery O'Connor, ou encore le film de Robert Mulligan Du silence et des ombres, tiré de l'unique roman de Harper Lee, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur...
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Ce roman a été couronné Prix Mauvais Genres - France Culture Le Nouvel Observateur 2012. « Ce que personne n'a jamais su, ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, autour d'une bière fraîche, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, ce poids, cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde des hot-dogs vendus avant les concerts de blues ; cette peur insupportable, étouffée par les familles, les écoliers, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que personne n'a pu savoir, c'est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras était venu lui passer les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise. » Tout est inscrit dans cette première phrase : le silence qui étouffe et tue, le poids des regards, l'irrémédiable d'un destin, celui d'un enfant sage, excellent élève, devenu un adolescent taciturne et ombrageux. Thomas Hogan aura pourtant fait l'impossible pour exorciser ses démons intérieurs - les mêmes qui torturaient déjà son père. Cela avait commencé avec la folle passion que William, le père, portait à LA propriété, un éden sauvage de quelques trois hectares où les sapins « semblaient danser les uns avec les autres », où l'homme ne venait plus, où « les arbres, les massifs de fougères, quelques framboisiers sauvages et des centaines de fleurs des bois » étaient le domaine de la lumière, des biches et des cerfs. Il l'avait achetée, y travaillait âprement mais ses économies n'y suffisaient pas. Certes, sa femme, Mary, l'aidait, le réconfortait : « Elle sentait bon, ses doigts glissaient sur lui à la manière des rondins de bois qui dévalent une cascade sans jamais se retourner. » Il accepta tous les boulots, s'épuisa, le jour à la scierie, la nuit à la gendarmerie, à trier jusqu'au cauchemar les fiches d'identification de meurtriers, notamment celles des assassins d'enfants... Est-ce cette proximité avec le crime ? Il est sombre, violent, parle peu. Et Thomas est né. Généreux, rieur, bon élève, il apparaissait fragile et vulnérable, l'opposé de son père. Ainsi, en dépit de l'alcool, de la fatigue lancinante, de la violence, la vie semblait possible et belle... Jusqu'à l'accident : à la scierie, la machine a dérapé, broyé une main ; et la gangrène, avide, a emporté William Hogan sans qu'O'Brien, l'ami médecin, ait pu faire quoi que ce soit. À quel moment Thomas, le fils, a-t-il basculé ? Lorsque Paul, l'ami d'enfance, son alter ego, l'a trahi pour rejoindre la bande de Calvin ? Lorsqu'il a découvert le Blue Budd, le poker et l'alcool de poire ? Lorsque Donna, l'assistante du Doc' l'a entraîné derrière la scierie maudite ?
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Ce roman a reçu le Prix des Libraires 2017. Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d'une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L'histoire d'André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu'il en reste. Trois générations confrontées à l'Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. _ Saga portée par la fureur et la passion, Trois Saisons d'orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, « forteresse de falaises réputée infranchissable », où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s'étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n'y peuvent rien ; mais ils l'acceptent, car le reste du temps, elles sont l'antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection - la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l'homme et la nature -, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n'a pas sommeil (Éd. Viviane Hamy, 2012). Ce roman a reçu le Prix des Libraires 2017. Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d'une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L'histoire d'André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu'il en reste. Trois générations confrontées à l'Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. _ Saga portée par la fureur et la passion, Trois Saisons d'orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, « forteresse de falaises réputée infranchissable », où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s'étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n'y peuvent rien ; mais ils l'acceptent, car le reste du temps, elles sont l'antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection - la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l'homme et la nature -, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n'a pas sommeil (Éd. Viviane Hamy, 2012).
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Migraine, une histoire de culpabilité
Tamás Gyurkovics
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 4 Septembre 2024
- 9782381401577
Que tu aies été au service de la mort n'a pas d'excuse, seulement une explication, mais parfois les circonstances atténuantes ne diffèrent guère des aggravantes. Avoue que tu attendais secrètement ce jour. Maintenant, tu trouveras peut-être la paix. Le châtiment vaut toujours mieux que de vivre pendant des années en tant qu'accusé. Survivant des camps de la mort, Erno Spielmann travaille au Cameri, l'un des plus grands théâtres de Tel Aviv, et est apprécié par ses collègues. Il souffre souvent de migraines, qu'il n'arrive pas à faire passer. À l'image de l'Autriche-Hongrie, sa patrie d'enfance disparue corps et biens, il voudrait voir son passé se dissoudre, aussi n'en souffle-t-il jamais mot. Jusqu'au soir où, lors d'une réunion entre voisins, un incident pousse Nitza, sa femme, à exiger qu'Erno lui raconte son expérience des camps. Tandis que l'État d'Israël fait face aux grandes heures de son histoire - de l'affaire Kasztner au procès Eichmann en passant par la guerre des Six Jours - et que la Hongrie d'après-guerre s'écrit, Erno affronte sa culpabilité d'avoir survécu - dilemme existentiel plus absurde encore quand certains voient en lui un héros. Inspiré de la vie de Zvi Spiegel, Migraine est le roman d'un homme malmené par les rouages de l'histoire, à la recherche de sa juste condition humaine.
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Dans un pays sans nom dirigé par Le Grand, les « Manifestations À Haut Risque » - lectures publiques hebdomadaires et payantes ayant lieu dans les stades - sont la garantie de l'ordre social. En retirant son caractère privé à la lecture, les élus ont transformé un certain type de livres en outil de parfaite manipulation. Dans l'arène, des Liseurs « surjouent » des histoires préécrites - et destinées à rester inédites - devant un public captif, haletant, qui absorbe ce qu'il croit ne jamais pouvoir posséder. Et le spectacle commence dans les rangées des consommateurs : dûment encadrées par les Gardes, les passions et les émotions, la rage et le désespoir, l'hystérie collective ont droit de cité pendant une heure, le temps, pour chaque citoyen, d'atteindre un semblant d'assouvissement. Jusqu'à la prochaine Manifestation. _ 1075, né dans les campagnes abandonnées en périphérie de la ville, est, lui, parfaitement analphabète. Pour exister, la Société ne lui propose qu'une issue : intégrer l'élite des Gardes au service du système. Formés dans des conditions extrêmes, ces jeunes gens ont pour unique et simple règle de ne jamais apprendre à lire. 1075 devient le meilleur des Agents. Sa vie bascule, pourtant, le jour où, mordu par un molosse, il découvre qu'un animal féroce est bien plus efficace et rentable qu'un Garde. À l'hôpital, où il s'ennuie, il s'en veut de ne pas avoir été à la hauteur de sa tâche, à la hauteur de ce que l'on attendait de lui. Jusqu'à ce qu'un hasard facétieux lui permette d'assister à la curieuse leçon d'alphabet qu'une jeune femme donne à l'étage où sont parqués les enfants. Le désir comme le besoin de comprendre sont des pièges délectables... On se repaît de cette fable grinçante, jubilatoire et déstabilisante, qui tape à bras raccourcis sur une société qui muselle la conscience par le divertissement et désigne l'imagination comme l'ennemi public n°1. Le Rire du grand blessé est un hommage vibrant rendu à la pensée et à l'imaginaire qui ouvrent à la littérature, quelles que soient les dénominations dans lesquelles on l'enferme : française, étrangère, classique, moderne, contemporaine, d'anticipation... [Lire une critique du roman sur le site internet de Page des Libraires->http : //www.pagedeslibraires.fr/livre-3622/le-rire-du-grand-blesse.html ?osa=bc656d1ee28e234301735c3fd96f6c4aa841cb74]
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L'os du milieu
Gonçalo M. Tavares
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 4 Septembre 2024
- 9782381401621
Trois hommes, une femme : Kahnnak, Maria Llurbai, Albert Mulder et Vassliss Rânia. Quatre âmes en perdition - l'assassin, la femme adultère, le voyeur, le viandard - que nous rencontrons ici à un moment clé de leur existence : lorsque la violence prend le pas sur la raison, lorsque les pulsions l'emportent sur la morale. Leurs trajectoires semblent scellées par la peur, la solitude, la primauté de la force, les obsessions mortifères. Dans cette cité désolée qui n'aura pas tenu ses promesses, le corps est avant tout un instrument, un matériau dont il faut faire bon usage pour assurer sa survie. Et le désir, assouvi dans tout son déchaînement, pourra lui aussi provoquer le pire. Dès lors, que reste-t-il de la beauté, de l'humanité ? Avec son style coupant comme un tranchoir, son ironie noire, son anti-lyrisme sec et sa philosophie brutale, Gonçalo M. Tavares poursuit l'exploration des contrées sombres de son Royaume et enfonce le clou : qu'on soit proie ou prédateur, «être vivant, c'est ne pas connaître la solution».
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La bibliothèque du Beau et du Mal
Undiné Radzeviciute
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 1 Mai 2024
- 9782381401874
Berlin, République de Weimar, 1926. Walter a hérité de la prestigieuse bibliothèque de son grand-père, dont certains des volumes sont reliés avec la peau d'un animal en accord avec leur contenu. Tous sauf un, auquel Walter voue une véritable fascination : une première édition du marquis de Sade, recouverte de l'épiderme d'une aristocrate guillotinée ; une merveille de bibliopégie anthropodermique. Sa demi-soeur, Lotta, jalouse de cet héritage, est une femme trompée et blessée, en quête de moralité et de vertu dans ce Berlin décadent. Quant à Maus, tanneur sourd-muet et ami d'enfance de Walter, il ne voit le monde que par les Dix Commandements. Leur destin va basculer lorsqu'un étudiant éconduit par sa fiancée et à la peau irrésistiblement diaphane se jette sous les roues de la Mercedes de Walter. Parfois, des choses terribles sont faites au nom de la beauté... Lauréate du prix du Livre européen en 2015, Undine Radzeviciute, dans La Bibliothèque du Beau et du Mal, interroge avec humour et subtilité les contours de la liberté et nous offre une vision surprenante d'une société en crise où se révèle la complexité du monde.
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_ Prix Libraires en Seine 2020 _ Finaliste du prix Femina 2019 _ Finaliste du prix Femina des Lycéens 2019 _ Lauréat du prix Au Saut du Livre (librairie à Joigny (89)) _ Lauréat du prix littéraire des Bonnes feuilles (Librairie Maison de la Presse Les Herbiers) _ En lice pour le prix Pelléas - Radio Classique 2020 _ En lice pour le prix Printemps du roman de la ville de Saint-Louis 2020 _ En lice pour le prix des Petits Mots des Libraires 2020, catégorie roman _ Était en lice pour le prix des Libraires 2020 _ Était en lice du prix de la Ville de Deauville 2020 _ Prix de l'Union interalliée 2020 _ « Un jour, dans mille ans, un archéologue explorera ton refuge. Il comprendra que l'ouvrage militaire a été recyclé en ermitage. Et s'il lui vient l'idée de gratter sous la peinture ou la chaux, il exhumera des fresques colorées intitulées La Vie de David Claessens en sept tableaux. Je les connais par coeur, ils sont gravés à tout jamais dans ma médiocre mémoire, je peux vous les décrire, si vous voulez faire travailler votre imaginaire : L'enfant prodige choisit sa voie. _ Il suscite espoirs et ambitions. _ Le fils trébuche, s'éloigne, ressasse. _ Dans son exil, l'enfant devient un homme. _ Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s'égare. _ Blessé, il dépérit dans sa prison de béton. Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c'est moi qui l'ai, David. Moi, Ariane, ta soeur. » Note : Le titre est un hommage au concerto pour orchestre et violon de Dimitri Chostakovitch. Pour découvrir la vidéo réalisée par Page des libraires, c'est [ici->https : //vimeo.com/357516579]. _ et celle de la librairie Mollat : [ici->https : //www.mollat.com/videos/alexis-ragougneau-opus-77]
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Trois histoires d'oubli
Djaimilia Pereira de Almeida
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 10 Janvier 2024
- 9782381401720
Avec ces Trois histoires d'oubli, Djaimilia Pereira de Almeida, en digne admiratrice du Flaubert des Trois contes, traverse les époques, du XIX? siècle à nos jours, pour imaginer des personnages qui essayent chacun, tant bien que mal, de façonner leur destin. Dans La Vision des plantes, le capitaine Celestino revient au pays au terme d'une vie passée sur les mers ; cet ancien trafiquant d'esclaves sans remords entend bien finir ses jours «comme un saint», à prendre soin des oeillets de son jardin. Dans Raz-de-marée, on lit la douloureuse confession de Boa Morte, un immigré angolais qui a combattu aux côtés des Portugais durant la guerre coloniale, désormais condamné, pour glaner quelques pièces, à aider les automobilistes de Lisbonne à trouver une place de stationnement. Enfin, Brume raconte les souffrances et les ruses d'un esclave brésilien, cherchant avidement dans la lecture et la nature une échappatoire à sa vie de servitude. Dans une langue somptueuse, poétique et ouverte au mystère, Djaimilia Pereira de Almeida s'interroge, par la seule fiction, sur le poids du passé dans nos existences, le regard de l'autre, l'identité, l'asservissement, pour mieux célébrer notre soif d'émancipation et notre irrépressible quête de liberté.
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L'enfance d'Eszter, pauvre et frustrante, la hante. Sa famille tente de survivre dans une Hongrie rurale au quotidien difficile. Eszter monnaye ses services, s'occupe de l'intendance de la maison tandis qu'Angela, sa voisine, riche et entourée d'amour, évolue dans un « paradis ». On lui a même offert un faon ! Rongée par la jalousie, Eszter échafaude un plan qui brisera ce bonheur trop parfait. Des années plus tard, elle est une actrice au sommet de son art, indépendante mais seule. Elle rencontre l'amour. Pourtant, un jour, elle découvre que l'homme qu'elle aime est marié à Angela. La rancoeur la conduit à tout détruire de nouveau. Magda Szabó distille la jalousie, goutte à goutte, dans un monologue intense et désespéré.
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Gina ira en pension. Son père adoré l'a décrété sans donner la moindre explication : « Ne dis au revoir à personne, amie ou connaissance. Tu ne dois pas dire que tu quittes Budapest. Promets-le-moi ! » Elle doit oublier son ancienne vie et rejoindre, dans la lointaine province, Matula, une institution calviniste très stricte, reconnue pour la qualité de son enseignement. Enfant gâtée, rétive aux règles, elle est vite mise en quarantaine. Seule solution pour survivre, l'évasion... qui se solde par un échec piteux. Désespérée, l'adolescente finit par confier ses malheurs à Abigaël, la statue qui se dresse au fond du jardin. Car selon l'antique tradition matulienne, Abigaël aiderait tous ceux qui le souhaitent. Et, miracle, l'ange gardien se manifeste ! Une série d'aventures rocambolesques sortent Gina du purgatoire et lui font comprendre la douloureuse décision de son père en même temps que le sens des mots honneur, solidarité et amitié. Abigaël, roman initiatique, paraît à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Magda Szabó, la grande dame des lettres hongroises. Depuis 2003, où La Porte obtint le prix Femina étranger à l'unanimité, les Éditions Viviane Hamy s'attachent à faire lire et relire l'oeuvre de cette femme et écrivain d'exception qui fut une résistante de la première heure au régime communiste. À la question « Quels sont les deux adjectifs qui vous caractérisent ? » elle répondait sans hésitation : « courageuse et juste. »
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Dans sa maison de la campagne hongroise, la vieille Mme Szocs attend qu'on vienne la chercher pour aller à l'hôpital : son mari est en train de mourir. Sur place, le vieux Vince, inconscient, ne la reconnaît pas, et sa dernière phrase semble destinée à sa fille trop aimée, Iza. Iza, héroïne de cette histoire d'amour, d'incompréhension et de désespoir. Une fois le père enterré, Iza emmène sa mère à Budapest, dans son appartement, pour qu'elle soient ensemble, à la grande joie de la vieille dame. Iza va tout préparer à la perfection, faire le tri entre les meubles à garder et ceux à abandonner, elle va arranger une chambre pour sa mère de manière parfaite, sans lui demander ni son avis ni ses envies : elle va lui offrir une vie où elle peut se « reposer », où elle ne pourra que se reposer. Bien sûr, à Budapest, les draps usés et amoureusement raccommodés n'ont pas leur place, il y en a des neufs, les vieux costumes de Vince n'ont rien à faire dans les placards de la capitale, la bonne Terez fait impeccablement le ménage et la cuisine, quant à Kapitany, le vieux Kapitany, a-t-on idée de vouloir emmener un lapin dans un appartement ? Petit à petit, la fragile vieille dame se pétrifie dans le mutisme et la non-existence dans laquelle sa fille l'enferme sans même s'en rendre compte, jusqu'au jour où elle décide de retourner au village pour faire élever une stèle sur la tombe de son mari. Les personnages qui gravitent autour d'Iza et de sa mère, Antal - l'ex-mari d'Iza - Lidia, l'infirmière si douce et généreuse, Domokos, l'amant d'Iza, apparaissent comme en flash-back, en noir et blanc très contrastés pour faire ressortir la beauté d'Iza en même temps que sa froideur, sa terrible incapacité à s'oublier et à donner, véritablement donner.
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« L'occupation se mit en place presque instantanément, avec la facilité d'une loi naturelle. Ce qui explique peut-être que la ville ne connut guère la panique. Au début, les habitants restèrent chez eux ; la plupart des administrations chômèrent, et les épiceries ouvrirent tardivement leurs portes. L'essentiel avait eu lieu pendant que la ville dormait, et les habitants, surpris, s'accommodaient du nouvel état de choses comme un malade qui revient à lui après une anesthésie et qui apprend qu'on l'a déjà opéré et qu'il ne lui reste plus qu'à s'habituer à vivre sans ses jambes. » Lors de la Seconde Guerre mondiale, le Grand Reich envahit le royaume de Cédric X. Longtemps, lui et ses sujets vont accepter l'humiliation jusqu'au jour où les Juifs sont tenus de porter l'étoile jaune...
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Ce roman a été primé par le Prix Cévennes 2007. _ « Nous restâmes assis en silence, comme de braves frère et soeur, et pour la première fois de ma vie, je pressentis que les morts ne mouraient pas, que ce qui avait un jour été vivant sur cette terre, sous quelque forme que ce soit, était indestructible. » Les morts demeurent : Rue Katalin en donne une magistrale illustration. À Budapest, des années après la disparition de la jeune Henriette, les membres de trois familles vivent sous l'emprise de sa présence. Et, d'outre-tombe, la jeune fille nous introduit dans la vie naufragée de ceux qui furent ses amis : Balint, Irén, Blanka, M. et Mme Elekes... Que s'est-il passé pendant la guerre, rue Katalin ? Quels événements ont acculé ses habitants à la détresse et au désespoir ?
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« [...] Et j'aime mieux vous dire tout de suite qu'il s'agit d'un traité définitif. Avant lui des broutilles, des tentatives maladroites, des égarements fâcheux, et c'est la planète tout entière qui continue de vagabonder de paniques en fourvoiements. Or nous sommes tout de même en 2001, et il serait grand temps de faire quelque chose. On n'a que trop tardé. Que depuis trente mille ans on recule pour mieux sauter, soit, je veux bien l'admettre. Mais un jour advient où trop, c'est trop, et où il est impérieux de saisir le taureau par les cornes. Par cette métaphore j'ai nommé la Vie, et ses mystères. Ses lots de questions insolubles et notre démarche chancelante faite de millions de bourdes inlassablement répétées. Alors qu'il est si simple, avec un petit traité tout bonnement efficace, de diriger valeureusement nos pas. Alors qu'il est si facile, en quelque cent feuillets, d'apporter un soulagement à nos errances. »
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« Vous m'avez sollicité comme expert renommé dans mon domaine, exigeant de moi la plus extrême discrétion. Des incidents récents, distants dans l'espace, vous inquiètent et justifient que vous ayez recours à mes services. Vous attendez de moi que je contribue à préserver votre sécurité. Les conclusions suivront. » Face aux violents décès de trois amateurs d'art fortunés à Hong Kong, New York et Paris, un groupe de collectionneurs surnommé le « consortium de l'angoisse », charge un expert d'élucider ces incidents étranges. Sa mission ? Rassembler l'ensemble des faits connus et mener sa propre enquête. Le temps presse car de nouveaux accidents surviennent. Une piste se dégage. Les victimes auraient fait l'acquisition d'oeuvres subversives signées « jv ». L'artiste, un Orson Welles mâtiné d'un Bansky, obsédé par le détournement, est introuvable. Jusqu'au jour où il décide de joindre l'expert... Provocation ? Bluff ? Falsification ? Serial artiste doublé d'un serial killer ? Qu'est-ce qu'un chef-d'oeuvre ? Que signifie être artiste au sein de nos sociétés capitalistes et dématérialisées ? François Vallejo avec Efface toute trace embarque son lecteur au coeur d'une enquête palpitante où les apparences sont autant de trompe l'oeil s'éclairant les uns les autres. Talentueux et féroce.
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À l'instant où nos yeux se croisèrent, un désir qui se mêlait à de la peur s'éveilla en moi et me prit au dépourvu. Il paraissait dire que les forces du destin avaient oeuvré pour me mener à la découverte de l'existence de la jeune femme. Ses pupilles, rivées sur moi, semblèrent un gouffre ; un abîme qui m'attirait à lui, plus effrayant que toute chose en ce monde... Passionnée par la peinture, Adélaïde, la vingtaine, a fui la France après avoir échoué au concours d'entrée des Beaux-Arts. Ayant renoncé à sa carrière artistique, elle porte en elle cette blessure qui la frustre et l'empêche d'avancer. À la suite de cette déconvenue, Rachid, un ami, fait tout pour qu'elle le rejoigne à New York et qu'elle accepte un poste de graphiste dans l'entreprise où il travaille. Lorsqu'elle rencontre Hiba, c'est comme un sortilège qui s'empare d'Adélaïde. Elle voit en cette jeune femme un idéal de beauté et de liberté qui lui fait défaut. Si le coup de foudre existe en amitié, où s'arrête l'obsession et où commence l'emprise ? Au hasard heureux de Mehtap Teke nous entraîne dans une fable new-yorkaise aux irrésistibles accents hitchcockiens.
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Mémoires de jeunesse : une traversée du XXe siècle au féminin
Vera Brittain
- Viviane Hamy
- Litterature Etrangere Hamy
- 23 Août 2023
- 9782381400655
Voici un récit sans concession sur ce que fut le choc de la Première Guerre mondiale, un roman d'apprentissage où les sentiments amoureux sont magnifiés par l'urgence de vivre, ainsi qu'un manifeste féministe et pacifiste poignant. En nous décrivant l'enthousiasme et les idéaux romantiques de sa jeunesse, Vera Brittain revient sur son combat de femme pour entrer à l'université d'Oxford, sur son premier amour brisé par le destin funeste qu'allaient connaître nombre de jeunes hommes au cours de la Grande Guerre, sur son engagement comme infirmière volontaire à Malte et en France. Elle met au jour les désillusions cruelles d'une société qui peine à se projeter et à se réinventer ; elle nous raconte la culpabilité des aînés face à la tragédie dans laquelle ils ont précipité leurs enfants. Elle défend l'urgence et la nécessité d'une paix durable en oeuvrant pour la Société des Nations, sans oublier ses luttes en tant que femme de lettres. Best-seller plusieurs fois adapté à l'écran et encensé en son temps par Virginia Woolf, Mémoires de jeunesse - paru en 1933 et traduit pour la première fois en français - est l'un des grands classiques de la littérature anglaise du XX? siècle.
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Budapest. Juillet 1919. Les « Rouges » de Béla Kun ont perdu. Une ère nouvelle débute pour la bourgeoisie. Seule Mme Vizy, la femme du haut fonctionnaire Kornél Vizy, est obsédée par tout autre chose : Anna, la bonne promise par le concierge, viendra-t-elle ? Enfin Anna paraît :
« Alors commença pour eux une existence idyllique dont ils sentaient en permanence le goût dans la bouche. Non, ils n'étaient pas victimes d'un mirage surpassant leur imagination. L'impossible s'était réalisé ; ils avaient mis la main sur la bonne, la vraie, celle dont ils avaient rêvé. » Pourtant, la bonne idéale, la domestique inégalée que tout le quartier Krisztina envie aux Vizy, assassinera ses maîtres au cours d'une nuit, transperçant leurs corps de neuf coups de couteau.
Pourquoi ? La meurtrière elle-même ne saura répondre à la question. Le procès n'apportera aucune réponse. Kosztolányi, dont on a dit qu'il était le plus grand écrivain hongrois du XXe siècle, nous laisse seuls juges de l'acte d'Anna, Anna la bonne, Anna la douce