N'oublier ni les morsures de l'histoire ni les disparus. Ne pas se leurrer sur un présent douloureux et empêché. Ouvrir pleinement les yeux sur la réalité africaine, quitte à sentir brûler les larmes. Et pourtant, ne jamais se résigner. Et encore, clamer la fierté et la dignité. Élever la paix et l'humanisme au plus haut dans l'échelle des valeurs. Chanter et mobiliser ces forces qui feront des lendemains meilleurs. En somme, revendiquer son héritage, aussi cruel qu'il puisse être, et toujours tendre vers l'espérance... Tel est le message composé par D. Sadié au fil de cette « Élégie » qui perpétue, par la poésie, les cris déjà lancés dans "Hamanieh ou les nouvelles du pays" (Publibook, 2012).
"Roulent nos vies en rond Sur un globe rond En rond, autour d'un gros rond Rouge Roulent nos vies En rond Depuis ce bon gros ballon rond D'où il a fallu qu'on nous déroule"
« J´aime ces éclats de vert, bris de l´hiver ! Nos yeux ensommeillés se dessillent enfin. Attirée irrésistiblement par ce vert qui m´envoûte, par ce vert qui m´entête, je revis. » Bel hymne à la vie qui inonde le coeur du lecteur d´optimisme et d´espérance. Mille et un petits bonheurs sont à cueillir tout au long de nos chemins de traverse : dans le silence, dans l´étonnement du beau sans cesse renouvelé, dans les sourires généreux ou au creux de nos âmes. Un voyage intérieur qui nous invite à aller au coeur de l´essentiel.
Je ne me retournerai pas. Je ne veux pas les voir. Ni la mienne ni celle des autres. Nos ombres sont les rêves déçus de notre passé et nous sommes les ombres de nos rêves à venir. Il ne sert alors à rien de mettre nos espoirs en lumière. Ils disparaissent. (La peur des ombres). // Envol en triolet // Si je survis jusqu´à ma mort, Je ne veux vivre qu´avec vous. Vos bras, j´en rêverai encore Si je survis jusqu´à ma mort. Et si nos âmes quittent nos corps J´espère un voyage un peu fou. Si je survis jusqu´à ma mort, Je ne veux vivre qu´avec vous. Ars longa, vita brevis (Extrait de Prémisse cuitee)
Poèmes en prose, aphorismes ou récits poétiques, peu importe le flacon ; pour nous, l'important est la poésie, dans la liberté et la richesse de ses expressions multiples. C'est ce que nous espérons offrir par ce recueil. Par goût, nous ne sommes pas entrés dans les buissons épineux de l'hermétisme ; nous avons fui le langage épais, « les spéculations masturbatoires » qui sont à la mode dans la poésie écrite contemporaine. Nous souhaitons que le grand public fasse à nouveau appel à elle, pour exorciser ou magnifier les heures de la vie, pour élargir le monde, pour partager avec elle justement, la vie et le chant clair du monde. Peu sensible aux oracles tombant du sottisier du ciel Aux Systèmes et spéculations montant des vanités de la terre Nous ouvrons notre vie aux vérités provisoires de l'Incertitude Aux coups et aux caresses de l'Amour Comme la poésie risque chaque fois son coeur Dans la grâce fragile de son aria De la poésie pour vivre Pas pour en vivre
"Amis ! Laissez voler votre âme réjouie, Brisez les lourds anneaux de votre rêverie, Comme font les enfants... Glissez sur les rideaux des nuages soyeux, Nagez dans les éthers comme dans les flots bleus, Ce tumulte oubliant... Et marchez sous l´abri des portiques divins Jouez de la trompette avec les séraphins Du luth et de la lyre... Oh ! Parcourez à pied les immensités blanches Regardez galoper leurs molles avalanches Vers les champs de l´Epire. Oh ! Soulevez le voile immense des étoiles Sur vos pensées fixez de langoureuses voiles Puis naviguez très loin... Sillonnez le cosmos, plongez dans les abîmes, Cherchez-y dans le fond des images sublimes, Et revenez sereins." "Nous sommes faits de poussière et d´une âme éternelle dont la lumière ne demande qu´à resplendir en tout point de la Création..."
Après la beauté du monde, la beauté du mot. Après l'amour de la nature, l'amour de la parole. Les poèmes évoluent, la chenille se métamorphose, les vers se font aériens. Et la beauté intérieure frémit, le désir se palpe, l'imagination se débride. Et les ailes de la création s'entrouvrent pour mieux nous illuminer.
Jeunesse mahoraise, jeunesse dans l'impasse, jeunesse souvent mal comprise. Délaissée et abandonnée. Bafouée et opprimée. Meurtrie et oppressée. Des projets et des rêves envolés. Le respect ancestral disparu. L'île aux parfums devenue l'île aux parpaings. Un joyau à la dérive, une planète torturée, une terre mutilée. Au fil des pages, l'auteur raconte les péripéties de la vie tout en fustigeant la grisaille d'esprit des gouvernants qui règnent sans partage sur l'île de Mayotte. Entre tourments et désolations, il nous invite au voyage mais aussi à la découverte de ce «?joyau à la dérive?» dans le plus grand cimetière marin au monde qu'est Maoré. Dans sa quête inlassable de liberté et de justice, sa plume amère et révoltée questionne tout simplement le sens que chacun doit donner à son existence.
« Chanter, chanter la vie, Voici mon unique souci Il m'a fallu pourtant Faire silence devant la mort » Fraternité, tolérance, compassion, tendresse, humanisme... Autant d'émotions et d'inclinaisons qui se situent sur le spectre de l'amour... Toutes nuances de ce sentiment que décline M. François au fil de poèmes où l'intime et l'engagé, le léger et le terrible, le doux et l'âpre se côtoient. Et grâce à son sens des mots, à sa connaissance de leur profondeur et de leur poids, la poétesse signe avec "Métamorphoses" une oeuvre forte et émouvante, un plaidoyer vibrant pour l'harmonie des corps et des esprits.
Les mots observent la vie et respirent les sentiments. On les écrit pour qu'ils ne soient pas des paroles en l'air. Des images qu'on fige noir sur blanc, siennes à jamais. Une grimace dans la glace, un post-it sur le frigo, la tête dans le bleu, un rouge à lèvres framboise, les rayons précoces du matin, des fruits ensoleillés, un chemin de terre qui disparaît. Tranches de vie et diaporama d'impressions se donnent la main sur la scène qu'Alain Bontemps anime d'une prose agile. Poèmes et brèves nouvelles dialoguent le temps d'une pièce vivante, un univers de mots et d'instants saisis sur le vif.
L'imagination prend le pas sur le réel, et la fantaisie se dessine à travers les mots et les images. Si la raison n'est plus, le rêve et l'évasion sont rois. Tout prend alors un sens nouveau, un sens presque magique, qui nous transporte là où seules les fantaisies les plus folles peuvent aller. Tout un voyage de lecture. Dans ce nouveau recueil de poésie, Alain Bontemps interroge la langue française en profondeur. et réussit bel et bien à la faire parler. Elle nous conte des histoires singulières, des histoires fantaisistes qui nous permettent de voyager au pays des mots. Grâce à des poèmes aux thématiques variées, l'auteur plonge le lecteur dans un monde où le sens des choses et de la vie est transformé. Page après page, on s'évade et on se surprend à rêver.
Derrière les portes du présent, le rêve d'un paradis lointain, la quête d'une nomade, le voyage d'un albatros. En fuite d'un monde barbare, intolérant, sous le joug d'une humanité cannibale à l'appétit vorace, symbole éclatant de l'impitoyable divorce entre l'être et la terre. L'histoire d'une errance entre torture et vengeance...
Souvenirs d'une vibrante jeunesse, à la nature entière s'abandonner. Même si cette passion s'étend jusqu'à l'ivresse, dans la pénombre pouvoir la savourer. Lorsque la fleur la plus belle a déployé son charme, en nourrissant le coeur d'un lait insaisissable. S'enivrer du parfum infini de la rose, en une communion saine, parfaite et merveilleuse. Virages et dérapages tracent le chemin d'un destin fragile. Andrée Naudet puise dans son passé une dynamique poétique empreinte de spleen et de douceur. On y voit briller les étoiles disparues et pourtant éternelles, on se perd dans un parfum, une image, une saison, un univers tout entier. On y respire à pleins poumons et l'on s'y noie.
Un siècle à l'agonie, mais paradoxalement où tous les défis et les rêves inouïs semblent possibles. Les tourments et les béatitudes s'enchaînent inexorablement. Les paramètres de l'existence nous échappent. Nos regards ne s'arrêtent pas toujours sur l'essentiel, focalisés sur des détails infimes, des peccadilles, alors que le trésor se trouve ailleurs. 250 pensées, 250 voyages à travers l'âme humaine et le monde qui nous entoure. À la recherche du sens de la vie, Mylène Danglades nous guide dans un océan de poésie empreint de spiritualité, et nous enseigne comment nager dans les courants houleux de l'existence. On s'y abandonne avec délices et philosophie.
Résumé : Un recueil de poèmes qui met en avant la Nature sous toutes ses formes, rythmées par le temps des saisons.Une ode magnifique au monde qui nous entoure, teintée de mélancolie et de lyrisme, à la fois intimiste et universel.
Que lui ont-elles laissé ? Elles ? La cité phocéenne. et elle. ELLE. Un temps qui s'enfuie toujours trop vite, une amertume qui s'empresse de s'enraciner. Des images éternelles, un parfum imprégné à jamais. Un vieux coeur aussi brisé que morcelé. Condamné à reposer dans les tortures de l'infini. Existe-t-il un monde où tout finit, où sèchent les espoirs, sans souvenirs ni nostalgies ?
«En neuf parties, ce recueil s'ouvre sur les plaintes de "Lamento", talonnées par les poèmes de "Révolte". "Côme" regroupe des leçons tirées d'une cure - Saint-Côme étant le saint patron des pharmaciens. "Casus" rassemble des études de comportements. "Fabricien" expose des phénomènes observés au coeur de la ville. "Rouleaux de carton" reprend les paroles d'un homme coulé par la vie. "L'arche" décrit des instruments de survie et des objets demeurés intacts au fil des âges. Des choses merveilleuses arrivent parfois sans qu'on n'y soit pour rien et sans bien savoir qui remercier alors j'en ai fait un "Éloge". Quelques poèmes furent composés pour une jeune fille, "Les possessions célestes". Ce livret se clôture en "Fantaisies".
Sous l'influence indéniable de Picasso, Philippe Rosenthal a choisi pour muse Baudelaire. Extraits des Fleurs du Mal et du Spleen de Paris, des poèmes, tel que L'Homme et la Mer, ont inspiré le peintre. Couleurs éclatantes, squelettes menaçants, personnages intrigants : c'est une vision très personnelle de l'univers baudelairien que nous livre Rosenthal. Une façon originale de redécouvrir le poète.