Peau est une vague de mots dansant pour faire parler les corps. Depuis la racine des cheveux jusqu'au bout des orteils, nos peaux ont des histoires à raconter. De déchirements, de cris, de joies, de fusion. La vie naît et meurt entre les violettes et les clémentines. Déployez les pétales, écartez les quartiers, ouvrez ces pages. Sentez le désir de vivre flamber entre vos veines. Volez l'espace et le temps. Sentez la peau.Peau est un foyer pour les chairs abîmées, déchirées, oubliées. Retrouvées. À l'abri.
Nous trouvons ici une poésie au service de l'engagement, engagement contre la pauvreté, la faim, la corruption et toutes les formes d'injustice qui rongent nos sociétés. Autodafés accorde aussi, dans sa poésie, une place considérable à différents sujets : l'amour, les déceptions sentimentales, les rêves déchus et la nostalgie du natal, les Comores... le paradis perdu.
Djalila Dechache donne ici une existence profonde aux instants, aux émotions, aux êtres (sans jamais pour autant faire acte de souvenir ou de sensiblerie). La phrase est juste, parfois lapidaire, elle s'étire en un vocabulaire riche et voluptueux.
Ce recueil, alors que d'autres emmèneraient un peu de terre natale dans un petit sac ou bien quelques semences à replanter pour transporter avec eux un peu de leur terre de là-bas... au-delà des mers, est surtout un témoin d'heures sombres et difficiles.
Dans Terre arable, textes pour être lus à haute voix, dits pour soi-même, pour autrui, une parole s'affirme pour la seconde fois sur le papier, des mots qui s'enlacent comme d'élégants calligrammes arabes...
Je crois qu'il est sain d'assister la dernière apnée de soi-même . Et l'on ne peut pas ne pas relire.
(Christian Angelet)
Il n'est de poésie que là où la musique trouve son nid ! Il n'est de poème que là où le poète, éveillé par cette vibration particulière qui l'emplit, se voit submergé par la couleur des mots, leur éclatant sens mélodique, leur matière miroitée à la surface lisse de l'eau... la levée du jour. Dans les rêves de Carole Lewis, premier recueil publié du peintre Christophe de Fierlant, est un lac sur l'onde duquel glissent des reflets éclatants, des éclats fugaces, l'harmonique des mots. Il n'est pas de secret plus grand, plus alchimique, plus évident et hermétique à la fois : la poésie de Christophe de Fierlant, musique intérieure, touche exactement là où se niche la petite musique du coeur, du ventre et de l'esprit de qui s'en octroie l'écoute.Otto Ganz
Je pense à ce qui se perd, dans le poreux du croire, Je pense aussi à ce qui se noue, et se dénoue, en nos fragiles mémoires, Ce livre parle de la vie, des vides, des pleins, des fêlures, du serein et des riens.
L'homme grandit à la force de ses racines. « On avance adossés à d'autres regards, mais au fond du vent, tremble encore, l'empreinte des premiers mots ». Le socle de l'enfance, libère la sève qui jaillit dans nos branches. Parfois déraciné, « L'arbre, mis à nu » attend que « la lumière grave ses initiales » qu'un « feu lèche les plaies de l'ombre. ». Mais face au vent « En regardant le ciel, la terre court sous nos pieds. Seules, les racines résistent au glissement ».
À un moment où l'on pourrait croire en vue extérieure que l'édifice est solide, qu'il tient debout, grâce aux greffes, aux diverses applications dont il s'est relui, n'est-il pas temps de questionner ce fier bâti, que recouvre-t-il ?
Les diverses forces à l'oeuvre n'ont-elles pas tout fait pour cimenter l'ensemble, en y ajoutant un vernis qui attire l'oeil, et d'en dévider simultanément le contenu ?
Ces poèmes, écrits à vingt années d'intervalle, ne sont pas des poèmes de deuil où s'écrirait une élégie ou une déploration. La douleur perce dans la voix, à mesure de l'effort pour écrire les affects qui m'écrivent et les gestes d'une voix intérieure où le tu écrit le je. Ces poèmes sont alors une suite de gestes tendus vers toi.
Sans doute n'y a-t-il pas à écrire contre mais surtout à même la disparition, avec cette voix qui scrute la présence. Pour laisser parler : à la manière de l'enfant qui, parlant à l'arbre qui croît en lui et devant lui, rend présents les êtres aimés disparus.
Naître de colère... Mourir en paix... Ici mort et naissance se côtoient... L'enfance est un état qui revient régulièrement... Un enfant malmené, nié, abandonné... Du suicide à l'éternité, le chemin est un long combat... La colère un ami proche, qui ne vous lâche pas... Rempli le vide... Donne à penser... Déplace les montagnes et brûle les ronces de l'esprit... La colère est un instant qui perdure... La naissance un voyage autour du corps... La mort le repos que cherche le damné... Ce recueil est là pour défaire la fin des temps... Il faut renaître... Sans arrêt... Avec acharnement... Coeur... Tripes... Quel est cet étranger que je regarde dans la glace ? Qui sait où va finir l'impasse ?
Fruit d'une résidence de Laurent Contamin au Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement, ce recueil d'une centaine de haïkus décline les interrogations et les découvertes de l'auteur face aux enjeux climatiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
Des climats du passé à ceux du futur, des forêts aux océans en passant par les villes, c'est un voyage à travers le temps et l'espace qui nous est proposé, par petites touches.
À l'heure où la question du réchauffement climatique pénètre l'espace médiatique, ces Cent haïkus pour le climat témoignent de la rencontre singulière entre deux langages, deux univers : l'hypothèse scientifique et l'étonnement poétique.
Recherche 9782849242643
Ce recueil est destiné aux grands curieux qui s'adonnent à une chasse sans répit de l'alchimie des âmes et des choses belles... des âmes des choses aussi. On y trouve dans le feutre des velours les vertiges collectionnés aux éclats d'une quête épicée et enivrante.