Le Livre du Désir (Book of Longing) réunit plus de deux cents textes, en vers et en prose, accompagnés de plusieurs centaines de dessins. C'est le premier recueil de poèmes originaux publié par Leonard Cohen depuis 1985 et Le Livre de Miséricorde (Book of Mercy).
DIMANCHE.
Entre les rangées d'arbres de l'avenue des Gobelins.
Une statue de marbre me conduit par la main.
Aujourd'hui c'est dimanche les cinémas sont pleins.
Les oiseaux dans les branches regardent les humains.
Et la statue m'embrasse mais personne ne nous voit.
Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.
Jacques Prévert.
Poèmes, chansons, souvenirs, feuilletons. Jacques Prévert raconte Paris à sa manière.
Chacun de ses textes est né d'une rencontre avec un lieu, un être aimé, un regard, une silhouette, une image, une odeur, une couleur.
« Jacques, tu ne sais pas peindre, mais tu es peintre », lui a écrit un jour Pablo Picasso.
Jacques Prévert est le peintre de Paris. Comme Vincent Van Gogh, « Il a le regard bleu et doux / Le vrai regard lucide et fou / De ceux qui donnent tout à la vie / De ceux qui ne sont pas jaloux. » Édition établie par Jean-Paul Liégeois
Dans cette anthologie très personnelle, les textes émanant de femmes poètes francophones de tous horizons sont accompagnés de récits détaillés de leurs vies, souvent riches en péripéties. De ces regards de femmes sur l'amour émerge peu à peu, au sein d'un patrimoine poétique jusqu'ici essentiellement masculin, un chant singulier.
De la très sensuelle Béatriz de Die à la romantique Marceline Desbordes-Valmore, de la sulfureuse Renée Vivien à la pieuse Marie Noël, des « troubadouresses » aux « garçonnes » et des plumes québécoises aux plumes libanaises, ce choix offre au lecteur la chance de découvrir de grandes poétesses restées injustement ignorées. On constate en effet, une fois de plus, que dans ses jugements le « milieu littéraire » fut et demeure résolument misogyne...
Un panorama incomparable de l'amour vu par les femmes poètes de langue française.
Dans cette anthologie à l'usage des enfants, nos grands poètes classiques : Ronsard, Du Bellay, La Fontaine, Lamartine, Hugo, Marceline Desbordes-Valmore, Nerval, Rimbaud, Verlaine, tendent la main aux meilleurs de nos poètes contemporains : Paul Fort, Maurice Carême, Guillevic, Rousselot, Bérimont, Renard, Bosquet, Jeanine Moulin, parmi tant d'autres.
Tous ces poètes ont été - ou sont encore - des pères, des mères et des grands-parents qui ont su trouver les mots dont s'enchantent les enfants. On trouvera ici leurs ballades, fables, comptines, bestiaires et herbiers, mais aussi des poèmes plus graves, que les enfants sont parfaitement capables de recevoir et d'aimer - mes nombreux passages dans les classes me l'ayant chaque fois confirmé. Plutôt que d'organiser ces poèmes par thématiques (suffisamment de collections le font déjà), ou de les dérouler en une chronologie, j'ai choisi - et peut-être pris le risque - de présenter leurs auteurs dans l'ordre alphabétique, ce qui pourra sembler banal mais offre à mes yeux l'intérêt de court-circuiter les époques et donc de réduire à néant toute volonté de querelle entre les anciens et les modernes, en laissant parler le seul poème.
J'ai toujours pensé, en effet, que l'un des privilèges de la vraie poésie est d'être à la fois de son temps et hors du temps. Puisse cette anthologie en établir la preuve. Comme tout choix, celui-là est personnel, donc subjectif. Mais puisque les poèmes sont le bien de tous, à chacun, enfant, parent ou enseignant, de se les approprier pour le meilleur usage possible. Jean ORIZET
J'irai partout où me rappelle ;
Ma mémoire du fond des temps ;
J'ai des souvenirs à la pelle ;
Et les prochains je les attends ;
Le ciel se couvre;
Ce livre est fait pour durer toute une vie. Dès l'instant où vous l'ouvrirez, vous ne pourrez plus vous en séparer. Vous le lirez d'une traite - une histoire en 5 000 poèmes, une « série » en 40 épisodes (40 recueils) -, ou bien vous prendrez l'habitude de l'ouvrir au hasard, et vous tomberez sur un poème destiné spécialement à cet instant de votre vie.
Si vous lisez un poème par jour, il vous faudra plus de treize ans. Mais vous ne lirez pas un poème par jour, vous tournerez page après page pour vite découvrir la suite, vous serez envoûté, troublé, bouleversé souvent, empli d'un indicible bonheur d'accompagner Jean-Claude Pirotte pendant les deux dernières années de sa vie.
Sylvie Doizelet ;
« Princesse des lumières et des vents ;
Les étoiles défileront dans des yeux infinis ;
Et la mer ;
Ta vaste mer ;
Je la verrai poudroyer de vapeurs blondes ;
Tourbillons d'astres clairs dans mes gouffres vermeils ;
écume ardente faite avec les mondes ;
Houle insondable ;
Où bout la mousse de tes soleils » Scientifique de réputation mondiale mais féru de poésie depuis son plus jeune âge, Jean-Pierre Luminet publie ici son neuvième recueil. Une oeuvre de maturité alternant noirceurs et lumières, dont l'expression poétique montre une connaissance subtile de l'âme humaine, et où l'érotisme joue un rôle central.
Ce vaste poème s'inscrit dans la grande tradition des poèmes d'amour occidentaux, du Cantique des Cantiques à Paul Eluard, en passant par Pétrarque, Ronsard, Chénier, Lamartine et tant d'autres.
De l'amour courtois au Lettera amorosa de René Char, des Ballades de Marot aux Yeux d'Elsa d'Aragon, que cela soit sous la forme de sonnets, élégies, odes ou hymnes, c'est du même chant amoureux dont il s'agit, de son exaltation sensuelle et de son élévation, transfigurées par le souffle du vivant.
Ici, le chant est fusion de l'amour et de son expression, déclinée sous toutes formes de variations. Musique de l'amour et amour de la musique y mêlent leurs effusions dans un même concert d'images et de sensations.
Peut-on encore chanter l'amour ?
Aujourd'hui, les accélérations du monde sont bouleversantes. Le verbe avoir a disqualifié le verbe être. Tout est devenu consommation. L'amour n'est plus une invitation au partage des sentiments mais une provocation pour le plaisir sexuel et la possession. Face au désenchantement, oublions le vertige de cette possessivité hâtive pour retrouver la vérité de l'amour, dans une compréhension où esprit et coeur fusionnent.
L'amour est un miracle. Les poètes le savent bien. Qu'ils soient passionnés, bucoliques, gaillards ou cruels, leurs mots sont des leçons de jeunesse.
D'Héraclite à Jean Tardieu, de Platon à Edgar Poe et Walt Whitman, de Maïakovski à Saint-John Perse, les poètes de tous les temps et de tous les pays n'ont cessé d'interroger le ciel, peut-être pour y trouver des réponses aux questions qu'ils se posaient sur la terre. Shakespeare affirmait à juste titre qu'il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre que dans toute la philosophie. Fort de ces certitudes et orfèvre en la matière, Jean-Pierre Luminet s'est livré à un remarquable travail de recherche et de présentation afin de nous donner à lire les textes essentiels que l'Univers et l'Espace ont inspirés aux poètes, souvent doublés de philosophes et de savants, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours. Un passionnant ouvrage sur l'imagination créatrice.
Un travail qui mérite plusieurs étoiles.
Le Parisien Une belle entreprise.
Le Monde de l'éducation Ouvrage indispensable à tout rêveur de culture.
Pour la Science Un fort bel ouvrage qui nous permettra de passer de riches heures de méditation.
Psychologies Une ode à toutes les imaginations créatrices.
Ciel et Espace Cette anthologie poétique deviendra, c'est certain, un grand classique.
Sciences et Vie Ce livre dresse un portrait de l'âme humaine.
Ça m'intéresse
L'été d'être, c'est la pleine saison.
Pleine saison de l'âge des artères.
Pleine saison du poème, qu'il soit dit, écrit ou chanté.
Pleine saison de l'incarnation en équilibre entre le oui et le non, entre la révolte et la célébration.
C'est ici, maintenant, que tout peut refleurir, une fois de plus, dans la lumière neuve et fécondante d'être au monde.
En un mot, l'été d'être, c'est le chant.
J. V.
Les plus belles lettres d'amour.
La correspondance amoureuse est sans doute la facette la plus attachante de la littérature en général. Elle traduit toutes les couleurs de l'amour : amour passion, amour fusionnel, amour impossible ou non partagé, amour et raison, amour sage et amour fou, amour entre personnes du même sexe...
Patrick Poivre d'Arvor a retrouvé pour nous des lettres et des billets d'amour depuis Héloïse et Abélard au XIIe siècle jusqu'à l'époque moderne. Une centaine d'épistoliers et d'épistolières sont rassemblés dans ces messages à deux voix. Ils sont poètes, écrivains, artistes, femmes d'action, musiciens. Voici Napoléon et Joséphine, Victor Hugo et Juliette Drouet, Alfred de Musset et George Sand, Chateaubriand et Madame Récamier, Paul Eluard et Gala, Apollinaire et Lou, Rodin et Camille Claudel, Mozart et Constance, Scott Fitzgerald et Zelda, Robert Desnos et Youki, Jean Cocteau et Jean Marais, Verlaine et Rimbaud...
Revivons avec ce livre la passion au cours des siècles entre ces hommes et ces femmes exceptionnels.
L'Amour d'Amirat, dont Le Clézio a été le premier lecteur enthousiaste, est, en prose, le journal de bord d'un citadin qui s'exile, deux ans, à mille mètres d'altitude. Un document peu commun ! Né nu (poésies 1974-1983) est le recueil inédit de la maturité, de l'apaisement gagné. Certes, on retrouve parfois la grande foulée narrative, l'érotisme convaincant, l'amertume tendre. Mais de sa solitude en montagne, de son absence de besoins, de sa paresse de principe, Biga a voulu faire une expérience intérieure.
Le narcissisme est devenu la clé de la connaissance fraternelle. La pauvreté brille comme une gloire. Biga, qui frôla autrefois le voyou, se convertit en homme debout. Il nous propose sans dogmatisme son itinéraire, qui a convaincu déjà beaucoup de critiques et de lecteurs.
L'écriture de Michel Baglin s'articule en séquences de longs vers ou versets, à l'ampleur musicale peu habituelle. C'est d'un parcours personnel qu'il s'agit : « Au seuil de l'enfance, j'hésite à rendre grâce. » Le poète nous parle de l'école, de la douceur des nids, des « goûters écrasés au fond des cartables ». Mais il nous parle aussi des femmes, des solitaires et des vivants « qui ne perdent pas pied ».
On pourrait définir cet ensemble harmonieux comme un chant d'action de grâces, dont le ton élégiaque est assez rare dans la poésie d'aujourd'hui.
Le poète de Montauban disparu en 1976 chante l'amour, la fraternité et la nature. Il est mort à Penne-de-Tarn (" Mon pays préféré est cette gorge de montagne "). Son lyrisme d'amour, lui-même, s'épanouit en un accord cosmique. Comme chez les troubadours, son rapport à l'aimée est de respect et de fidélité ; la femme désirée figure la terre nourricière, tandis qu'un être neuf va naître du couple accompli. Prose poétique, vers libre ou verset se partagent dans son oeuvre. Parfois le verset se fait un peu solennel, comme à l'évocation des Parfaits de Montségur (Le Château cathare, 1972). Ses débuts furent influencés par le surréalisme. Comme Eluard, il n'a jamais dissocié le vivre de l'écrire. Instituteur à Marseille où il collabora aux Cahiers du Sud et fonda la revue Sud, après avoir créé la revue Action poétique, il se gardait du factice et des arrogances intellectuelles. Il y avait en lui de la naïveté, une bonté indéracinable. Pour Malrieu, " le choses simples " étaient " heureuses ". Il a parlé des gens démunis, de sa mère, avec un ton d'évidence, une économie de sensibilité peu fréquents. " Un homme est toujours sauvé par sa vie ", a-t-il écrit. Il ajustait un souci de moralisme à l'exigence de liberté. Son bon sens précisait : " Malheur à qui mêle point de terre à son amour. "
Des origines à nos jours, dans la littérature française et francophone, cette anthologie réunit les mots d'amour les plus vifs et les plus mémorables, accompagnés de réflexions qui les approfondissent.
L'enjeu de la vie à deux est l'équilibre, la passion et le bonheur.
Romanciers, poètes, dramaturges, hommes ou femmes célèbres, dont de nombreux contemporains, écrivent ici une sorte de livre d'heures du destin - sensible et spontané, intelligent et nuancé - sur la pratique de l'amour et, parfois, son rêve, avec des libertés différentes, selon les époques.
Au fil des chapitres, toutes les étapes du sentiment amoureux sont évoquées : son éclosion, son épanouissement, ses joies et ses peines, sa sublimation.
Les poètes ont de tout temps exprimé leur opposition aux guerres et à leur cortège d'horreurs. Célébrer la paix, c'est restituer à l'homme sa vraie place sur la planète.
Au fil des pages, les mots d'Hugo et de Ronsard croisent ceux d'Aragon, de Pablo Neruda et de bien d'autres poètes, dont nombre de contemporains.
Pour le 60e anniversaire des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, les maires de ces deux villes ont préfacé cette anthologie initiée par Alain Audoubert, maire de Vitry-sur-Seine et membre de l'association mondiale Mayors for Peace . Le poète Jean-Pierre Lemesle a sélectionné les poèmes et textes les plus symboliques et les plus beaux.
Avec ce cinquième recueil, Gilles Durieux affirme une voix poétique singulière, qui s'exprime depuis une trentaine d'années, en marge de tous les courants et de toutes les tendances.
Dans sa préface, Pierre Perret souligne, à sa manière, cette originalité du poète breton devenu parisien, ami de Jean Yanne et de quelques autres stars du show-biz : " Ce poète halluciné écarquille les mots qui ont des fragrances de fauteuils de cinéma Florida ou des jupons déchirés de la Lorelei. " De Bretagne en Rio, d'Ouessant en Terre de Feu, de Garance en Charlestown, d'Ava Gardner en Michel Simon, de Brel en Corbière et Bardamu.
Le poète déroule sa mémoire dans une écriture inimitable, une fraternelle et totale liberté. Un " grand coup de zef sur l'Iroise ", selon ses propres mots.