En juin 1857, Charles Baudelaire publie Les Fleurs du Mal, quelques mois seulement après que Flaubert a été jugé pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes moeurs à cause d'extraits de Madame Bovary jugés trop sulfureux. Sans surprise, il est accusé à son tour. La justice, qui a finalement acquitté le romancier, condamne le poète maudit et le contraint à supprimer six pièces, dont Les Bijoux et Les Métamorphoses du vampire, pour leur caractère explicitement érotique et provocateur. Ce n'est qu'en 1949 que Baudelaire est réhabilité à titre posthume, la cour reconnaissant bien tard le frisson nouveau que ce recueil apporte à la littérature..
Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poésies en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des oeuvres complètes de Baudelaire publié par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Ce recueil fut conçu comme un « pendant » aux Fleurs du Mal. Baudelaire y fait l'expérience d'une « prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ». Le recueil de Baudelaire comprend les poèmes suivants :
À Arsène Houssaye I. L'Étranger II. Le Désespoir de la vieille III. Le Confiteor de l'artiste IV. Un plaisant V. La Chambre double VI. Chacun sa chimère VII. Le Fou et la Vénus VIII. Le Chien et le Flacon IX. Le Mauvais Vitrier X. À une heure du matin XI. La Femme sauvage et la Petite-maîtresse XII. Les Foules XIII. Les Veuves XIV. Le Vieux Saltimbanque XV. Le Gâteau XVI. L'Horloge XVII. Un hémisphère dans une chevelure XVIII. L'Invitation au voyage (2e version) XIX. Le Joujou du pauvre XX. Les Dons des fées XXI. Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire XXII. Le Crépuscule du soir XXIII. La Solitude XXIV. Les Projets XXV. La Belle Dorothée XXVI. Les Yeux des pauvres XXVII. Une mort héroïque XXVIII. La Fausse Monnaie XXIX. Le Joueur généreux XXX. La Corde XXXI. Les Vocations XXXII. Le Thyrse XXXIII. Enivrez-vous XXXIV. Déjà !
XXXV. Les Fenêtres XXXVI. Le Désir de peindre XXXVII. Les Bienfaits de la lune XXXVIII. Laquelle est la vraie ?
XXXIX. Un cheval de race XL. Le Miroir XLI. Le Port XLII. Portraits de maîtresses XLIII. Le Galant Tireur XLIV. La Soupe et les Nuages XLV. Le Tir et le Cimetière XLVI. Perte d'auréole XLVII. Mademoiselle Bistouri XLVIII. Anywhere out of the World XLIX. Assommons les Pauvres !
L. Les Bons Chiens Épilogue.
Poèmes saturniens est le titre du premier recueil poétique en vers de Paul Verlaine, publié en 1866 chez l'éditeur Alphonse Lemerre. Verlaine y professe d'abord l'impassibilité parnassienne et ce premier recueil contient des eaux-fortes ou des tableaux dans le goût du Parnasse. Déjà, pourtant, le vrai Verlaine apparaît, avec sa sensualité, sa tendresse et sa mélancolie : il compose des paysages tristes , évoque un amour disparu (Nevermore), une femme idéale (Mon Rêve familier), associe aux caprices de son imagination le charme d'un paysage crépusculaire (Soleils couchants) et laisse entendre un écho assourdi de l'inquiétude romantique (Chanson d'automne). Déjà son instinct poétique le conduit à assouplir l'alexandrin, à manier des rythmes impairs, à suggérer des états d'âme vagues par des strophes vaporeuses. Liste des poèmes du recueil Poèmes saturniens : Les sages d'autrfois qui valaient bien ceux-ci Prologue Dans ces temps fabuleux, les limbes de l'histoire, la suite est assez longue... Mélanchollia (à Ernest Boutier) 1-Résignation 2-Nevermore 3- Après trois ans 4-Voeu 5-Lassitude 6-Mon rève familier 7-A une femme 8- L'angoisse Eaux-Fortes (à François Coppée) 1-Croquis parisien 2-Cauchemar 3- Marine 4-Effet de nuit 5-Grotesques Paysages tristes (à Catulle Mendès) 1-Soleils couchants 2-Crépuscule du soir mystique 3- Promenade sentimentale 4- Nuit du Walpurgis classique 5- Chanson d'automne 6- L'heure du berger 7-Le rosignol Caprices (à Henri Winter) 1- Femme et chatte 2- Jésuitisme 3-La chanson des ingénues 4-Une grande dame 5-Monsieur Prudhomme Autres poèmes sans numéro à la suite Initium Cavitri Sub Urbe Sérénade Un dalhia Nevermore Il Bacio Dans les bois Nocturne parisien Marco César Borgia La mort de Philippe II Epilogue 1-Le soleil moins ardent, luit clair au ciel moins dense... 2-Donc c'est fait. Ce livre est clos. Chères idées... 3-Ah ! l'Inspiration superbe et souveraine...
Impression en « gros caractères ». Extrait : Ce premier livre expose d'abord brièvement tout le sujet, la désobéissance de l'homme, et d'après cela la perte du Paradis, où l'homme était placé.
Extrait : Deux ladres se lamentaient sous ma fenêtre, un chien hurlait dans le carrefour, et le grillon de mon foyer vaticinait tout bas. Mais bientôt mon oreille n'interrogea plus qu'un silence profond. Les lépreux étaient rentrés dans leur chenil, aux coups de Jacquemart qui battait sa femme. Le chien avait enfilé une venelle, devant les pertuisanes du guet enrouillé par la pluie et morfondu par la bise.
La Fin de Satan est un vaste poème épique et religieux de Victor Hugo (5700 vers). Argument : Satan, déchu, tombe dans l'abîme, mais le Mal se communique aux hommes à travers sa fille Lilith-Isis. Celle-ci ramasse les trois armes dont Caïn s'est servi pour assassiner Abel : le fer, le bois et la pierre. Le fer deviendra le Glaive, symbole de la guerre, qui tourmente sans fin l'humanité, personnifié par le terrible Nemrod, qui tentera d'atteindre les cieux après avoir conquis et ravagé la Terre le bois deviendra le Gibet, où l'envoyé de Dieu sera crucifié la pierre deviendra la Prison, symbole de la douleur et de l'enchaînement des hommes. Le salut ne viendra que d'une autre fille de Satan, l'Ange Liberté, créé par Dieu avec une de ses plumes, qui volera au secours des hommes. La Bastille prise et détruite, Satan est, à la fin, tiré des ténèbres et pardonné.
Adieu Guinée !
Pays des ancêtres Pays griotique qui m'a vu naître sous un vieux baobab Jadis j'étais un enfant roi Aujourd'hui je suis une flaque d'eau en exil.
Je suis le chant lointain de la musique traditionnelle Je suis l'immense mélopée des hauts bois Mais, je suis affamé de ton lait pur Lait des sources singulières Je suis comme le vieil homme croquant le cola Avec une mèche de cigarette en main Au coeur pur d'un concert de sages Les poèmes me disent de tes nouvelles chère Guinée...
Mère de mes souvenirs Mère de mon moi Ô merveille, Ils me disent que tes fils deviennent eux-mêmes Ils me disent que le chemin est encor long Ils me disent que tes larmes oscillent Comme le vent printanier de l'ouest. Ô merveille.
Les Illuminations sont le titre d'un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d'être publié.
Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d'autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du xixe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d'Alphonse de Lamartine et Les Contemplations (1856) de Victor Hugo.
Nul ne sait avec certitude quelle est la date exacte de composition de ces poèmes en prose finalement baptisés Illuminations : ont-ils été écrits avant, après, ou pendant Une saison en enfer ? L'ordre des cinquante-quatre poèmes en désordre n'est pas plus précis que la chronologie. Quelques-uns de ces textes ayant été recopiés par Germain Nouveau, la question de la transcription ou peut-être la coécriture de quelques « illuminations » se pose également. Enfin, le titre supposé du « recueil », si recueil il y a eu, demeure une énigme, puisque le mot « illuminations » n'est jamais apparu sous la plume de Rimbaud ; il ne fut suggéré que par Verlaine.
On a longtemps cru que les poèmes en prose composant ce recueil avaient été écrits avant Une saison en enfer. Cette idée a été renforcée par le témoignage d'Isabelle Rimbaud qui voulait faire passer Une saison en enfer pour le testament littéraire d'un frère répudiant ses égarements de poète. Ainsi l'oeuvre se terminait sur Adieu, le dernier « chapitre » du livre.
Mais depuis 1949 et la publication de l'ouvrage d'Henry de Bouillane de Lacoste (Rimbaud et le problème des Illuminations, au Mercure de France), il est établi que les copies des poèmes en prose contenus dans Les Illuminations sont postérieures à la Saison.
Recueil de poésie accompagné de gravures. Poèmes de l'intime et du quotidien illustrés par un travail d'artiste autour de l'oursin.
Drôle, Ironique, Satirique, Interpellant, Etrange. Des qualificatifs attribués à ces petits textes originaux, en prose rimée qui racontent tous une histoire avec des mots simples, imagés voire percutants pour passer un bon moment de lecture seul(e) ou en société amicale. Ecriture moderne qui se prête à la scène privée. Un regard, un constat sur les phénomènes de société et la femme mésaventureuse. L'auteure se met en scène et dérisionne avec un HUMOUR décalé,quasiment tout ce qui se passe dans la vie. Une approche qui ne manque pas d'intérêt et faite pour divertir un maximum. Présentés sous forme de poème par esthétique, ces mini histoires sont dotées presque toutes d'une fausse moralité pour nous amuser...nous interpeller, réfléchir, constater, réagir. Sous la couette, aux toilettes, sur la banquette, en vacances, entre amis, en cadeau, ce livre est indémodable, se lit, se relit sans modération.
Tu es un soleil est un recueil de poèmes évoquant différents thèmes tels que l'amour, la rupture, le deuil, l'anxiété ou encore le viol. Le livre se termine sur des poèmes positifs, sur les sujets de la guérison, l'amour de soi et la renaissance.
L'auteure écrit avec le talent du vécu, et la prise de distance avec lui, elle fait comme si elle connaissait les pièges du temps, ceux de la fugacité du plaisir, ceux de la lenteur de la souffrance.
La lecture rend au regard l'émotion qui s'en découle.
Des textes qui s'accrochent de vrai.
Elle est cette battante qui lui fait peur, cette tornade de mots francs et directs. Elle est cet upercut, jeté sur le chemin de l'écriture qui se retire pour mieux construire son adagio. Elle est la valse des notes qui puisent leminuscule bonheur de songes passés.
Il l'imagine assise, comme il le fait àla table d'Hemingway;
C'est peut-être là qu'elle va consoler sa plume des jours envolés.
Extrait de la Cérébrale Opus 2
Recueil de textes, de poèmes et d'acrostiches, où l'on découvre cette grand-mère fantaisiste, plein d'humour, qui nous emmène dans une certaine époque, nous faisant sourire, rire et s'émouvoir parfois.
De jolies aquarelles accompagnent ce voyage à travers les rêveries de cette mamie que l'on aurait bien aimé connaitre.
Né depuis plus de mille ans, un ruisseau devenu rivière, vous invite à cheminer le long de ses berges à la découverte du merveilleux pays du poète NATURE.
«Espoir Désespoir Non-espoir» Premier recueil de la série « Poésie du Vivant » est une ode à l'Amour, un questionnement de société, et un hymne à la paix. Recueil poétique philosophique qui réveille les émotions et questionne notre Humanité.
Geniale Gedichte eines jungen Künstlers mit kompromissloser Bereitschaft zum Risiko, zur Leidenschaft, aber auch zum Hoffen und Träumen. Es geht um Leiden, Furcht, verlorene Liebe, den Wunsch nach Gegenseitigkeit, nach Geborgenheit, das unsichere Herantasten an den Anderen. Auch um den Versuch, sich selbst in seiner vollen Widersprüchlichkeit wahrzunehmen, die Grenzerfahrungen mit Drogen, für die er zuweilen apokalyptische Bilder findet.
Das sprachliche Draufgängertum, mit dem Adelino Antworten auf diese Fragen (ver)dichtet, gibt seiner Poesie eine ganz eigene, surreale Färbung. Er schreibt sich dabei so nah wie möglich an das Noch-Sagbare heran. Adelino findet Worte und Bilder, die bei aller Kraft eine Zerbrechlichkeit ausdrücken, die seinen Gedichten einen musikalischen Klang und inneren Zusammenhalt geben.
Der Dichter lebt von künstlerischen Herausforderungen, sprachlichen wie biografischen Brüchen und von dem unbedingten Willen, Leben und Schreiben zu einem Kunstwerk zu formen.
Die Zeichnungen von Vadim Korniloff entwickeln eine selbständige Traumwelt, die sich in wundersamer Weise mit den Texten zu einer Symbiose fügen.
Quelques ellipses poétiques, apparues sans sommation.
Des bribes d'émotion.
Lors de sa première édition, en 2005 aux édition Syros, ce poème était plus long des répétitions d'un refrain. Quelque mois après sa parution, une mère apporta un témoignage à l'auteur : sa jeune fille l'avait lu à voix haute à l'enterrement de son père. Mais en occultant les récurrences du refrain. C'est pour cette raison qu'il n'est pas répété dans cette nouvelle version. Parce que cette petite fille avait raison. Nouvelle version, nouvelles illustrations : aux photos de Patricia Baud de la première édition se sont substituées les encres de Nguyên Bac Ai. Comme les photos, les encres n'ont pas été créées pour le poème. Ces mots et ces images se sont rencontrés et se sont assemblés, là dans ce livre, pour le lecteur aussi bien enfant qu'adulte. Et dire l'éternité de l'amour.
"Quelques histoires de Toïdi" est un recueil illustré présentant de charmantes paraboles à plusieurs niveaux de signification sur les petits et gros travers d'un gentil et naïf personnage par lequel chacun d'entre nous pourra souvent se reconnaître.
Les lettres des mots d'amour sont un florilège de missives s'inspirant de la réalité des coeurs. Rien n'est épargné, ni la mauvaise foi, ni la naïveté, ni la cupidité. L'universalité de la séduction incarnée par ces trente lettres ambitionne de vous distraire, au mieux, de vous déclencher des éclats de rire.
Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud, publié à compte d'auteur en octobre 1873 à l'Alliance typographique (M.-J. Poot et compagnie), imprimeur-éditeur à Bruxelles (Belgique).
Le poème est une profession de foi, marquée par la quête du salut, les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale.
« Prodigieuse autobiographie psychologique, écrite dans cette prose de diamant qui est la propriété exclusive de son auteur », selon les termes de Paul Verlaine, qui reçut son exemplaire dédicacé.
Une Saison en enfer est la seule oeuvre dont Rimbaud ait entrepris la publication, certes à compte d'auteur, mais sous la forme d'un recueil tiré à 500 exemplaires, dont il a décidé l'ordre. Seuls sept exemplaires d'auteur sont distribués par Rimbaud à ses amis dont Verlaine.
« Tout ce qui était à la maison fut détruit par lui-même [...] au sujet de la Saison en Enfer : quelques jours après avoir reçu avis de l'éditeur, il se fit remettre ce qu'il croyait être la totalité des exemplaires et brûla le tout en ma présence », rapporte en 1892 sa soeur Isabelle.
Cependant, 425 exemplaires de l'ouvrage sont retrouvés, en 1901, à Bruxelles par le bibliophile belge Léon Losseau. Des exemplaires en sont conservés à la Maison Losseau de Mons.
À travers ce premier recueil, l'auteure nous partage l'évolution de son chantier émotionnel. Elle nous offre quelques fragments de ses romances, ses angoisses, ses passions ses questionnements mais aussi de ses joies. Ce livre aborde des sujets tels que l'amour, l'anxiété, la sexualité, le corps, la famille et la nature.
À quoi bon nager à la surface, quand on peut respirer plus fort au coeur de nos torrents ?
"Je faisais un schéma que comprenait leur âge ;
Les garçons ricanaient, les filles recopiaient.
Le destin de chacun s'esquissait dans les pages Des grands cahiers couverts de pleins et de déliés." ...
Le présent recueil rassemble des textes parfois anciens, parfois plus récents.
De l'observation nait certes l'inspiration, mais, dans le choix de ses mots, chaque poème recrée le monde à la portée du promeneur. Il attend celui-ci au détour de sa rêverie et parfois le rend un peu plus attentif.
Pensées fulgurantes, surréalistes, absurdes et profondes à la fois... Retrouvez dans ce recueil les élucubrations poétiques et humoristiques de l'auteur - que n'auraient pas reniées Alphonse Allais, Pierre Desproges et Chamfort (Nicolas, pas Alain !).