« En me levant ce matin, j'ai levé la tête. Des étoiles sont tombées de mes cheveux. Ça m'apprendra à dormir dehors... », s'ouvre ce CD qui dit aussi, entre autres, et au delà de la chute du céleste à nos pieds, les écartèlements de Gibraltar entre Atlantique et Méditerranée, Afrique et Europe, d'une rive l'autre, avec des mots simples pour murmurer encore du Sud vers le Nord qu'il est désormais « difficile de croire encore à l'espace d'un monde souvenir ». De la bohème à l'errance, de l'errance à l'exil du migrant... Une poésie de Saïd Mohamed très en résonance avec l'actualité, parfois, et dont la musique éclairée par l'orgue de cristal de Karinn Helbert (cristal Baschet, directrice artistique de l'ensemble), la voix d'Eric Louviot, le violoniste Manuel Decoq et le chant soufi d'Ahmed Abdelhack el Kaâb de l'ensemble Dounia, trouve aujourd'hui la consécration avec ce 71e Grand Prix de l'Académie, pour de la belle ouvrage donnant à écouter et à... entendre que des reflets du cabossé naissent parfois des firmaments. (Yves Challier la Dépêche du Midi) "Un Toit d'étoiles" de Saïd Mohamed est illustré par Annie COURTIAUD.
Grand prix 2018 de l'Académie Charles Cros pour le CD qui accompagne ce livre. Direction artistique Karinn HELBERT. Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=4FKGvkm3hfE
Livre-objet unique en son genre, les Variations Volodine sertissent les poèmes en prose d'Antoine Volodine de compositions musicales signées Denis Frajerman. Les deux artistes, liés depuis plus de vingt ans par une même passion de la langue et du son, s'accompagnent l'un l'autre magistralement. La plume tour à tour prophétique, incantatoire de l'écrivain d'un côté, les ensorcellements mélodiques du musicien-voyageur de l'autre, tout cela met en valeur l'univers post-exotique au sein d'un écrin poétique.
Ce coffret comporte six albums réalisés par Denis Frajerman, ainsi que des poèmes en prose inédits d'Antoine Volodine.
L'ensemble est un labyrinthe dans lequel l'on se perd, tous les sens ouverts à l'euphorie, envoûté par les voix dont parfois celle de l'écrivain lui-même, qui sera à la fois une excellente entrée en matière pour les personnes qui n'ont pas lu les textes d'un des plus grands écrivains français vivants, et pour les amateurs « volodiniens » qui n'ont pas eu la chance d'assister aux performances Frajerman/Volodine dans quelques lieux parisiens.
Le présent volume, deuxième des oeuvres de Christophe Taros est consacré à son importante activité de performeur.
Il appartient à une démarche performative de ne se jamais placer sous le signe du « même ». Entre différence et répétition, elle signifie, pour Christophe Taros comme pour tout performeur, une adaptation à de multiples facteurs contextuels. Par nature inachevées, performance et improvisation autorisent une élaboration progressive, sinon interminable. En certains cas, ces évolutions dépassent de simples « corrections» ou des remaniements mineurs. Alors, la performance ne fait pas que s'adapter. Elle mute.
Un grand nombre de textes et versions de textes partiellement ou totalement inédits sont enregistrés dans les 254 disquettes et quelques 7000 fichiers qui contiennent les sources textuelles de c.T., s'ajoutant aux manuscrits, cahiers, carnets et travaux visuels eux aussi inédits. On est en droit de demander pourquoi poursuivre la publication des travaux de C.T.
Par ce volume, voué aux dimensions sonores et performatives. Question de perspective globale. Dans la démarche particulièrement cohérente de c.T., « écriture» et « lecture» sont profondément intriquées. Les deux sont « action» et il est impossible de les scinder l'une de l'autre pas plus que de la vision d'ensemble - le « penser» et le « penser-du-penser » qui les gouvernent. C'est ce que voudrait établir la première partie. Gommer la dimension performative (ou la considérer comme un versant secondaire ... ) revient à perdre de vue tout ce par quoi, échappant, dès son origine, à la littérature, au livre et à la langue écrite, l'oeuvre de c.T. habite de plein droit l'aire des poésies expérimentales. Ce par quoi elle est vivante, et au futur.
Cet ouvrage a été réalisé à partir des sources sonores, vidéographiques et textuelles, réunies par Katalin Molmir et Valérie Taros pour la publication des Écrits poétiques, en référence aux archives de Christophe Taros déposées à l'IMEC ou aux documents fournis par ses amis et compagnons poètes. Cependant, si cet ensemble comprend tout ce qu'il est possible aujourd'hui de réunir, malgré tous les efforts, plusieurs enregistrements, loi des genres liés au « direct », ont échappé à la collecte .
« Ainsi il va, il court, il cherche. Que cherche-t-il ? [...] Il cherche ce quelque chose qu'on nous permettra d'appeler la modernité » .
Charles Baudelaire. 1863.
J'ai dix-neuf ans et je suis Noir.
Ceux qui ont l'oeil du coeur ouvert savent bien que la couleur n'est qu'un jeu de lumière.
Une réfraction qui a eu lien à un moment plus ou moins précis de notre histoire collective et cette réfraction a pris corps...
Coédition Flammarion/Présence Africaine/Musées d'Orsay et de l'Orangerie.
Photographies : Fabien Coste Avec la collaboration de : Mattéo Falkone, Gérard Jouannest, Feat. Wallen.
Platero ; papillons blancs ; jeux au crépuscule ; le fou ; Angélus ; les hirondelles ; retour ; Platero (ESP) ; Mariposas blancas ; Juegos del anochecer ; el loco; angelus ; golondrinas ; retorno
(1 CD inclus.) Draguer l'évidence se compose de deux parties : « démêlés » (imprimés) et « prises » (enregistrées sur CD par l'auteur), qui mettent en oeuvre, dans une densité de langue peu commune, une éthique de la « velléité ». Sous forme de « carrés » ou de phrases (puisqu'à l'exception d'un seul, chaque carré est aussi la mise en oeuvre d'une phrase), Draguer l'évidence porte une interrogation sur le rapport entre discours et réel, à la manière de David Antin dont Pascal Poyet est le traducteur attitré chez Héros-Limite.
C'est le port du Havre qui prend la parole dans ce somptueux texte rauque, enflammé et engagé, qui retrace cinq siècles de départs, de voyages, de morts, d'exploitation, de commerce, de travail, de luttes, d'adieux et d'espoirs. Ce poème-fleuve en vers libres est mis en voix et en musique par le rappeur et slameur D' de Kabal et ses complices du groupe Trio-Skyzo-Phony.
De Paris à Porto, dans des musées ou sur des littoraux, la poétesse Laure Gauthier cherche à faire vivre le texte en l'incarnant, par la voix, dans des contextes divers auxquels il réagit spontanément. Quelque part entre la performance, le document et la poésie sonore, Éclectiques Cités est une première édition de ces travaux singuliers, de ces transpoèmes.
Cet Hymne à la Vie s'adresse à l'âme autant qu'à l'oreille. Avec une délicatesse affective d'un absolu naturel et une sensibilité expressive très pure, Fabienne Marsaudon convie chacun d'entre nous à renouer avec sa vérité primordiale et le mystère originel de sa propre vie. Elle célèbre les premiers liens de tendresse avec la certitude que l'amour qui murmure est comme une source inaltérable dont les hommes gardent la mémoire et retrouvent le chemin lorsqu'ils ont soif.
Son timbre vibrant et chaleureux au velouté singulier recèle de profondes vertus pacifiantes et conduisent à un sentiment d'équilibre, d'harmonie et de plénitude. oeuvre d'une intériorité bouleversante, ce disque constitue une sorte de chant universel, expression des origines de toute humanité.
Les «Lettres à l'Enfant» qui l'accompagnent, véritable offrande de vie, constituent un morceau d'anthologie digne de figurer parmi les plus belles pages poétiques consacrées à l'enfant qui naît.
Un disque fort et très original salué tout à la fois par le monde artistique et par le monde de la santé...
Album cartonné luxe couverture pelliculée et dorée à chaud, comprenant :
- les textes de Lettres à l'Enfant superbement mis en couleurs ;
- les paroles du CD avec des photographies originales ;
- Le CD (album de 9 chansons, suivies de 9 parties instrumentales) glissé dans une pochette octogonale à rabats en forme de pétales.
Chlore est un collectif d'artistes réunis autour d'une passion commune pour la poésie et la musique.
Il propose pour la première fois une version musicale de l'intégralité des Ariettes oubliées de Paul Verlaine.
Les neuf poèmes qui composent les Ariettes oubliées sont extraits du recueil Les Romances sans paroles.
Livre musical composé d'un coffret, d'un cd et des Ariettes oubliées de Paul Verlaine.
A l'occasion du 150e anniversaire de la première édition des fleurs du mal et du procès retentissant qu'elle a suscité, jean-louis murat chante douze poèmes de charles baudelaire sur des mélodies, restées inédites, de léo ferré.
Ce coffret réunit le cd des chansons et le livre de baudelaire dans la version intégrale, établie, présentée et annotée par claude pichois. une rencontre exceptionnelle qui conjugue intensément poésie et musique.
« Faire enfin dire quelque chose à Quelqu'Un qui serait le Pauvre, ce bon Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours.
Voilà ce que j'ai tenté. » J-R Voici qu'aujourd'hui, c'est au tour d'un rappeur de faire ce que seul un rappeur était en mesure de faire : rendre à Rictus toute sa dureté. La force, la portée de ce geste inédit tient à ce qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle interprétation, ni même d'une simple adaptation rappée de Rictus. Non, Vîrus incarne Rictus.
En jetant le corps du Pauvre dans notre oreille, dans nos écouteurs, Vîrus accomplit l'écriture à haute voix de Soliloques faits pour être dits.
Rapper Rictus, ce n'est donc pas faire une fleur à la poésie.
Une poésie non pas légère et propre, mais lourde et sale, capable d'accueillir, de recueillir cette « déformation de la langue » que Mallarmé trouvait « géniale » chez Rictus, et de maintenir, dans ces tressaillements, le paradoxe, la haute tension d'un « poème sans poésie ».
Qui a suivi Michèle Guigon reconnaît des bribes de sa vie, des histoires, des chemins, des carrefours essentiels sur sa route d'artiste, d'être humain ultrasensible. Ici, on ne résumera pas - c'est d'ailleurs impossible - le propos et la manière, précise, superbe, inattendue et allègre en même temps, dont l'écriture se déploie. On ne résumera pas le « ce que cela raconte ». Il faut passer cette heure et quelques minutes en compagnie de Michèle Guigon. Elle s'adresse à nous, elle nous prend à témoin, elle nous fait partager. On aimerait retenir toutes les phrases tant elles sont belles et inattendues, inventives. L'écriture, ici, est la puissance première. Armelle Héliot - lefigaro.fr Spectacle de Michèle Guigon, coécrit avec Susy Firth et mis en scène par Anne Artigau.
De sa place de bonne, Mariette voit et sait tout ce qui concerne sa jeune maîtresse qu'elle connaît et qu'elle aime depuis sa naissance, celle qui va devenir la Belle du Seigneur. Profonde et drôle elle soliloque avec un franc-parler imagé et cocasse et une percutante philosophie populaire qui fait mouche car elle voit et parle juste. Anne Danais a eu un coup de foudre pour Mariette il y a plus de 25 ans. Fascinée par ses monologues, elle les a extraits du livre, les a lus et relus, teintés de l'accent des Deux-Sèvres de ses grands-parents maternels et Mariette s'est installée durablement en elle... jusqu'au printemps 2008 où Anne Quesemand lui a proposé de la mettre en scène suite à une lecture. « Les Soliloques de Mariette » ont vu le jour un an plus tard et ravissent le public depuis lors.
Extraits de Belle du Seigneur d'Albert Cohen (Gallimard 1968).
Ce grand poème de Neruda était resté jusqu'à aujourd'hui inédit en français. C'est notamment lors d'une traversée d'Amérique en Europe à bord du paquebot Louis Lumière, au printemps 1960, que Pablo Neruda l'a composé. La Chanson de geste porte bien son titre, car il s'agit là d'une épopée : celle du combat pour la liberté en Amérique latine, et, plus particulièrement, dans les Caraïbes. Ce poème est un salut à la Révolution cubaine qui vient d'avoir lieu (en 1959), mais aussi aux luttes démocratiques au Venezuela, au Nicaragua... et une protestation contre la situation de Puerto Rico qu'il nomme « port misère ». On retrouve dans ce livre, le ton, la forme, le souffle du Chant général dont il semble être le prolongement.
Michèle Guigon mène sa vie comme une (en)quête. L'air de rien, ou d'un accordéon, par petites touches pleines de lucidité et de poésie, elle s'interroge et ses questions nous emmènent dans un voyage drôle et bouleversant. Avec cette nouvelle escale, elle déploie des trésors de délicatesse, de subtilité, de fantaisie. Comme au sommet d'un art qu'elle peaufine depuis des années, elle saisit ces brins de vie à pleines dents, tire l'extraordinaire de l'ordinaire, met du soleil dans ses interrogations, ses émotions. L'humour pour balancier, l'accordéon comme comparse, elle « funambulise » sur le fil de la vie et nous fait passer du rire aux larmes.
Spectacle de Michèle Guigon, coécrit avec Susy Firth, mis en scène par Anne Artigau et Susy Firth.
Nom?: Bourcier. Prénom?: François. Qualité?: poilus. Avec un s. Car il les incarne tous, ces jeunes hommes partis la fleur au fusil dans la tiédeur de l'été 1914. Il raconte leur histoire, le front, les tranchées. Il est la voix des anonymes broyés par la machine de guerre. Certains s'égarent dans la folie, d'autres trouvent refuge dans la prière, d'autres encore fuient dans l'alcool. Les blessés qu'on en vient à envier, les mutilations volontaires, les fusillés pour l'exemple... Il montre la déshumanisation au quotidien. Alain Guyard a consacré trois ans à élaborer ce texte à partir de chroniques et de témoignages. On retrouve le jeu bouleversant du comédien de « Résister c'est exister ». Le propos est rythmé, une utilisation d'infimes détails qui lui donnent le visage de tous les poilus pour une magistrale leçon d'histoire.
Spectacle de François Bourcier, texte d'Alain Guyard.
Inspiré par la citation de Rimbaud « Au revoir, ici, n'importe où », l'ouvrage d'André Velter est un livre-récital avec CD composé avec la complicité de Jean-Luc Debattice et Philippe Leygnac. Les poèmes et les chants s'allient, se répondent, entrent en résonnance. La première partition, plus ample, vagabonde, multipliant saluts et détours, se lit page à page. La seconde s'écoute sur CD, restituant un enregistrement public du spectacle éponyme.Le tout est illustré de dessins d'Ernest Pignon-Ernest.
Recueil de transcriptions de « partitions » composées pour des lectures-performances publiques. Un CD est joint à ce livre, comprenant la lecture par l'auteur, seul ou accompagné de l'actrice Vanda Benes, de la totalité des textes.
Projet : faire éprouver le poids de langue hétérogène, incentré, troué et dissonant dont est faite la rumeur de fond d'où tout écrit tire le matériau qu'il va formaliser.
Cette rumeur, c'est « l'expérience » : non pas la vie nue (une « nature » hors langue) - mais le réseau des représentations toujours-déjà verbalisées dans lequel nos vies se déplacent, se déforment et se reforment.
Un recueil de poésies autour du génocide arménien Un «yéraz» : un songe, un rêve...
Un recueil de poésies qui veut faire mémoire du génocide arménien, le souvenir et la réconciliation, la justice et l'espérance...
Un livre avec un CD Les poésies ont été enregistrées par des comédiens :
- Brigitte Fossey.
- Michael Lonsdale.
- Catherine Salviat (membre honoraire de la Comédie Française).
- Richard Martin (directeur du théâtre Toursky de Marseille).
Avec un accompagnement au piano (Anait Sérékian) et au violoncelle (Michel Baldo).
Amours et larmes d'exil est le dernier opus de Wilfried et Serge N'Sondé/ il réunit un ensemble de poésies issus d'un recueil commun, des compositions acoustiques à la guitare douze cordes, Slam Poetry et Folk Songs originales, avec la participation exceptionnelle du saxophoniste Archie Shepp sur deux titres: Femme d'Afrique et sa version anglaise Black Woman.
Traversée poétique d'une identité en pleine croissance, celle d'unfils de la créolisation très inspiré par Edouard Glissant, comme écho singulier des enfances du monde, de ses caps et caprices, de ses souffles et soupirs, de ses maladies, de ses histoires et espoirs.
Une poésie qui résiste aux mirages du monde contemporain et lutte pour sauvegarder la beauté qui nous traverse de toutes parts.
Déploiement d'une citoyenneté créole, un printemps humain se voit grandir, fleurir, jaillir dans les mots du poète.
Personnalité marquante du Paris 1900 et héritière de Sappho de Lesbos, Renée Vivien, surnommée «la Muse aux Violettes», aborde dans ses vers mélancoliques la passion des amantes, la beauté, le dernier voyage. Sa poésie saphique l'élève au rang des scandaleuses de la littérature. Dans ce recueil, on découvre Vivien autrement. Pauline Paris met en musique ? slows funèbres, ballades folk ou bossa langoureuse ? la poésie de Vivien dans une ambiance neuve, servie par des espiègleries d'orchestration et le naturel de sa voix. Poésie et chanson se rejoignent dans les dessins à l'encre noire d'Élisa Frantz, où se mêlent érotisme et étrangeté dans une fresque évocatrice de Vivien et de ses muses. Pauline Paris chante depuis 2006 et a déjà publié quatre albums.
Charles Pennequin est un poète hors-cadre qui nous conte ici la sidérale agression d'un Martien qui n'a pas encore coupé le cordon. Sur le CD que renferme le livre, il interprète trois fois son texte : deux fois en compagnie du guitariste Jean-François Pauvros, et une autre fois seul, mais au mégaphone.
Que vais-je bien faire de neuf / aujourd'hui ? / se demande le martien / que ferai-je bien aujourd'hui / de tout neuf ? / de jamais produit ? / alors le martien détruit / Artiste et poète, remarquable lecteur de ses textes à l'occasion de nombreuses interventions performatives, Charles Pennequin (né en 1965 à Cambrai, vit et travaille à Lille) explore avec son travail protéiforme les voies de la création moderne.