Ce volume présente le premier recueil de Verlaine avec une analyse nouvelle des documents manuscrits et imprimés, mais aussi une étude de la construction du recueil. Avec leur mélange complexe de lyrisme et d'ironie, ces textes montrent un poète qui fait partie de la nébuleuse parnassienne, tout en cultivant des valeurs, esthétiques et éthiques, qui s'écartent de l'image que l'on s e fait généralement du Parnasse. L'implicite au coeur de cette oeuvre exige la prise en compte du contexte historique et culturelet la mise en évidence de ses audaces formelles, sémantiques et idéologiques.
Ce nouveau volume des « Classiques en images » propose de renouer avec la tradition du poème court japonais à travers une sélection de 60 haïkus exclusivement consacrés aux gestes de la vie quotidienne.
Ce recueil célèbre avec poésie et raffinement la vie de chaque jour avec ses gestes répétitifs (d'écrire une missive jusqu'à enfiler ses chaussettes, se laver les dents...). Ses instants d'oisiveté une fois le travail accompli (allumer la bougie, se peindre les ongles...) ou de joies partagées avec l'enfant (la têtée, le coucher...). La poésie qui partage notre quotidien permet aussi de s'en éloigner sans le fuir.
«La Poésie est comparable à ce génie des Nuits Arabes qui, traqué, prend tour à tour les apparences les plus diverses afin d'éluder la prise, tantôt flamme et tantôt murmure ; tantôt poisson, tantôt oiseau ; et qui se réfugie enfin dans l'insaisissable grain de grenade que voudrait picorer le coq.La Poésie est comparable également à cet exemplaire morceau de cire des philosophes qui consiste on ne sait plus en quoi, du moment qu'il cède l'un après l'autre chacun de ses attributs, forme, dureté, couleur, parfum, qui le rendaient méconnaissable à nos sens. Ainsi voyons-nous aujourd'hui certains poètes, et des meilleurs, refuser à leurs poèmes, rime et mesure et césure (tout le sine qua non des vers, eût-on cru), les rejeter comme des attributs postiches sur quoi la Muse prenait appui ; et de même : émotion et pensée, de sorte que plus rien n'y subsiste, semble-t-il, que précisément cette chose indéfinissable et cherchée : la Poésie, grain de grenade où se resserre le génie. Et que tout le reste, auprès, paraisse impur ; tâtonnements pour en arriver là. C'est de ces tâtonnements toutefois qu'est faite l'histoire de notre littérature lyrique.»André Gide.
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«Tout parle chez Hugo et tout est verbal ; rien n'est hors du langage. Nous avons noté l'importance de ce thème des langages multiples dans son oeuvre et, aussi, cette façon qu'ont ses oeuvres de composer ensemble un univers équivalent à l'autre univers et se confondant avec lui. Tel est l'effet de cette recherche du texte total que, si le livre s'assimile au monde, le monde s'assimile au livre. Le langage renvoie à cet univers qu'il manifeste, mais cet univers est tout entier, de part en part, verbal. Ainsi, Hugo est bien l'anti- et l'anté-Mallarmé, puisqu'il assigne comme fonction au langage poétique de refléter la réalité extérieure ; mais il conduit à Mallarmé, puisque cette réalité extérieure et transcendante parle et ne se donne jamais que comme langage. Le livre hugolien aboutit à tout, mais tout aboutit au livre. Mais Dieu? Peut-être sa transcendance n'est-elle que cette incessante différence qui permet au langage de se produire sans arrêt. Et le texte hugolien tend à être infini. Il est la présence du monde à lui-même, mais une présence jamais assez totale, toujours poursuivie et qui ne cesse de se proférer. Mais l'auteur? Certes, il s'affirme dans la souveraineté de son moi, dans la superbe de son ego ; il est l'auteur au point d'en arriver à être le créateur du Créateur lui-même. Mais, en même temps, il n'est que son propre texte et son énormité est l'effet de ce texte total : il est la voix où parlent toutes les voix. Il est, comme son texte, le flux de toutes les voix. Le texte hugolien est plein, mais en mouvement perpétuel. Il est le passage de tous les langages. Il suffit d'écouter d'un peu loin, de façon à brouiller le message, en dépit de son insistante clarté ; alors, on n'entend plus qu'un murmure immense, un bruissement à l'infini ; c'est un tourbillon de langages, c'est Babel, étourdissante, exaltante, jubilante, c'est, vague sur vague, sans fin, l'océan de tous les langages qui constituent l'humanité, l'histoire et la nature, inanité et plénitude sonore.» Pierre Albouy.
"Santôka (1882-1940) est une figure emblématique de l'art zen du XXème siècle. Moine-poète-mendiant itinérant, il a fait du voyage sa méditation et s'est attaché à libérer le haïku de sa forme traditionnelle, à la recherche de la « pure expérience » de l'instant présent. Le bol du mendiant est son premier recueil de haïkus.
Édition de luxe, illustrée, reliée, dos toilée, superbement illustrée par des haiga (style de peinture japonaise incorporant l'esthétique du Haïku) de MANDA et des oeuvres du célèbre calligraphe contemporain Shotei IBATA.
MANDA a reçu en 2017 du gouvernement japonais l'Ordre du soleil levant - Rayon d'or et d'argent (l'équivalent de Chevalier des Arts et Lettres)."
Un chemin amoureux à deux voix et vingt-quatre tableaux.
D'après des oeuvres d' Annie Courtiaud où son écriture se mêle à celle d'Yves Chagnaud.
Un livre qui se lit au fil des pages ou au rythme de ses envies. Un peu comme si cette histoire d'amour était, au fond, partagée par tous.
Un regard sur soi, sur l'autre, pour comprendre, explorer et aimer à nouveau...
Et si l'on arrive à guérir... L'autre est sauvé aussi !
Il est alors possible d'en faire une belle harmonie !
Édition de luxe limitée et numérotée, sous boîte en satin noir. 600 pages reliées, 25,5 × 32 cm, 400 illustrations couleur environ.
La Légende des siècles est un recueil de poèmes de Victor Hugo, conçu comme un immense ensemble destiné à dépeindre l'histoire et l'évolution de l'humanité. Les Petites Épopées, publiées en 1859, constituent la première série de cette oeuvre monumentale. Dans ces quelque neuf mille vers, le poète contemple le mur des siècles, vague et terrible, sur lequel se dessinent et se mêlent toutes les scènes du passé, du présent et du futur, et où défile la longue procession de l'humanité. Hugo n a recherché ni l'exactitude historique ni moins encore l'exhaustivité. Au contraire, il s'attache plus volontiers à des figures obscures, le plus souvent inventées, mais qui incarnent et symbolisent leur âge et leur siècle. Les poèmes, tantôt lyriques, tantôt épiques ou satiriques, forment une suite de l'aventure humaine, cherchant non à résumer mais à illustrer l'histoire du genre humain, à témoigner, au sens originel du terme, de son long cheminement des ténèbres vers la lumière. La présente édition illustrée, confiée à Pierre Georgel, éminent spécialiste de Hugo, a fait le choix délibéré de l'éclectisme pour mettre au mieux en résonance les images avec ces vers puissamment évocateurs. Ainsi le lecteur est-il invité à redécouvrir ces poésies à l'aune d'oeuvres allant du Moyen Âge à nos jours.
Maquette de Massin
Les fables de La Fontaine sont un des plus grands classiques de la littérature française. Ce livre propose de les faire redécouvrir au public... mais en images Du XVIIe siècle à nos jours, des centaines d'artistes ont illustrés ces fables. Ce sont les plus belles illustrations qui ont été sélectionnées pour ce livre exceptionnel qui présente plus de 40 illustrateurs différents dans une mise en page dynamique et très esthétique.
176 pages pour redécouvrir les 45 fables les plus célèbres.
Dans son désir de suivre Jeanne, jeune femme de 96 ans et grande voyageuse solitaire, Cathie Cotto, sculpteur et poète, découvre le Japon.
Sac à dos, leçon de jeunesse et secrets de longévité, ce périple dans le Kansaï est une rencontre avec le Pays du Soleil Levant.
Tout au long de ce parcours, son regard d'artiste est attiré par les plaques scellées dans le macadam des rues, véritables oeuvres d'art.
Par photographies interposées et notes écrites dans l'esprit du haïku, l'auteur s'approprie les signes d'une langue inconnue, en réinvente le sens et nous invite à un voyage inattendu.
Poésie au seuil du silence, immersion dans la sensibilité japonaise, ce livre a le pouvoir de nous enchanter, il suffit de se laisser conduire, d'écouter et de voir...
In her desire to follow Jeanne, a 96 year young woman and an extraordinary solo traveller, Cathie Cotto, sculptor and poet, discovers Japan.
Equipped with a simple rucksack, lesson of youth and secrets of longevity, their journey in Kansaï is a meeting with the Land of the Rising Sun.
Throughout their travels, her artist's eye is attracted to the iron street covers, genuine works of art.
By means of interposed photographs and notes written in the spirit of haïku, the author accepts the graphic signs of this unknown language as her own, loads them with meaning and invites us on an unexpected trip.
Poetry stands on the threshold of silence, a dipping into japanese sensitivity, this book has the power to enchant us, we only need to let go, to listen and to see...
Je suis l'insoumise l'indomptable berbère j'ai dans mes tresses jamais conquises pris tant de coeurs de haute mer je vais figure de proue d'un riche vaisseau pirate.
En prenant connaissance de la peinture et de la poésie de Fatima Amahzoune, je fus enchanté et infiniment heureux d'admirer, de savourer cet ensemble de tableaux fascinants associés à desmessages poétiques... Chaque tableau incarne une vie, une philosophie et donne une leçon. La poésie, qu'accompagnent ces oeuvres picturales est superbe tant elle traduit aussi la vérité, la réalité de la vie... avec à la fois ses écueils, ses déboires, ses surprises et ses plaisirs.
Respectueux de la pensée d'autrui, même si elle est à l'opposé de la mienne, j'ai longtemps hésité avant de vivre dans l'atmosphère des "Fleurs du Mal" et bien que passant - à tort - pour le dernier des romantiques, j'ai cru comprendre la sensibilité de leur auteur. Son talent s'épanouit suivant une ligne plus classique qu'il ne paraît... Classique, ce mot pour tant de gens n'est qu'une formule vaine... C'est pourtant l'extrême et lumineux horizon de l'esprit qui se libère des modes et formes accidentelles. Une âme un peu haute est la raison même des haines les plus cachées, les plus hypocrites, dont certains hommes, les plus corrects, les plus "cotés" parfois, ne s'aperçoivent même pas qu'ils sont possédés.
Pourpre des feuilles d'érables suscite les mêmes festifs engouements. Et l'un comme l'autre éveille l'enchantement. « Ce monde est rêve ou ce monde est réel je ne sais pas ce qui est rêve ce qui est réel étant je ne suis pas ».(Ono no Komachi, Poétesse.
Milieu IXe siècle).