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L'Employe Du Moi
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Bastien a besoin de savoir le jour exact de sa mort. Il fait appel aux services d'un étrange laboratoire qui affirme qu'il devrait décéder le surlendemain d'une asphyxie alimentaire.
Depuis que sa copine a hérité de la collection d'arts premiers de sa grand-mère, rien n'est plus comme avant pour Miriam. Elle est prise d'irrépressibles démangeaisons et ce n'est là que le début de son calvaire
Barbara est autrice de bande dessinée. Un soir, elle pénètre dans le petit placard dissimulé derrière son bureau pour y découvrir une pièce dérobée sous les combles. Cette exploration va bouleverser son quotidien.
Chacun des trois chapitres des Contes de la Mansarde se déroule dans le même appartement, au septième et dernier étage d'un immeuble parisien, au cours de trois étés caniculaires. Dans ces histoires qui donnent la chair de poule, l'amour, souvent contrarié, tient toujours un rôle important. Et, si l'effroi apparaît par des manifestations du surnaturel, il se dissimule aussi dans les recoins de nos névroses modernes : dépression, solitude, obsession ou anxiété. Avec leurs récits macabres, Elizabeth Holleville et Iris Pouy évoquent les lectures de leur enfance, les contes de Perrault et de Marcel Aymé, les films de genres, autant que les bandes dessinées américaines de l'ère pré-comics code. -
Après une longue formation, Nova s'apprête à embarquer pour une mission scientifique sans retour possible. Confinée dans une fusée dernier cri, la jeune astronaute devra rejoindre la planète L31, située à 2,5 millions d'années-lumière de la terre. Un voyage qui lui prendra entre 20 et 50 ans.
Avant le grand départ, elle doit se plier à une ultime formalité exigée par l'agence spatiale. Elle doit se rendre à la fête d'adieu organisée en son honneur dans une somptueuse villa. Celle qui a toujours privilégié une vie recluse va devoir affronter ses trois seuls amis qu'elle n'a plus revus depuis bien longtemps. Les années ont passé, Ulysse, Yseult et Alan ont bien changé.
Avec ASTRA NOVA, Lisa Blumen revient avec un récit de science-fiction unique. Pour l'autrice d'AVANT L'OUBLI, le monde futur est ici encore un moyen détourné pour matérialiser des existences marginales. Cette fois, elles seront confrontées aux affres de l'éloignement et de l'individualisme. L'intrigue se construit au fil des apartés, des souvenirs du passé, de l'évocation des trajectoires bouleversées et solitaires des quatre personnages. Réalisé entièrement aux feutres, ASTRA NOVA est une histoire empreinte d'une nostalgie fugace, comme l'apparition soudaine d'une étoile filante dans la nuit. -
Noah Van Sciver a grandi au sein d'une famille mormone dans le New Jersey des années 90. Il est l'avant-dernier d'une fratrie de neuf enfants. Il cherche à se faire apprécier des cool kids de son quartier de Maple Terrace. Pourtant, il subit la plupart du temps leurs brimades qui viennent s'ajouter à celles de sa propre famille dysfonctionnelle. Avec la culture populaire il entrevoit une échappatoire et avec le dessin il arrive à s'émanciper.
C'est l'histoire d'une construction, celle d'un préadolescent qui découvre le monde «merveilleux» des comics, ceux qui usent d'antihéros ultraviolents et des mises en scène criardes. Ces univers fictionnels ne font qu'alimenter les fantasmes du jeune Noah, prêt à tout pour accéder à ces lectures interdites, quitte à se retrouver dans des situations hasardeuses et embarrassantes. L'ironie du sort place en sa possession un sac plein de comics, mais il va vite devoir rendre des comptes.
De méprises en malentendus, Noah Van Sciver saisit une violence banale, les petits arrangements de l'enfance, l'indifférence des parents et un rapport complexe à la religion.
On retrouve ici le caractère délicieusement misérabiliste et nostalgique, critique du déterminisme social, marque de fabrique de l'auteur de Fante Bukowski. Toutefois, Maple Terrace reste avant tout une comédie autobiographique où Noah Van Sciver s'amuse de voir les lecteurs rire à ses dépens. -
« Vers 9 ans, j'ai compris que je n'avais pas le sens de l'humour. A 13 ans et demi, j'ai trouvé un chat dans les bois. Je l'ai écrabouillé avec une pierre. A 15 ans, j'ai mis ma main dans le broyeur de la cuisine. A 16 ans, j'ai fait semblant de tomber amoureux d'Alyssa. Elle a vraiment essayé de me faire ressentir des choses. » Ainsi commence The end of the Fucking World, un récit initiatique cru et corrosif dans la ligné de cer-tains grands road-movie américains : Badlands, True Romance ou encore Sailor & Lula. Alyssa aime James, James pense que, peut-être, il aime Alyssa. Grandir c'est difficile, spécialement lorsque qu'on est incompris des adultes et qu'on a l'impression d'être méprisé par le monde entier. Lassés de cette vie déprimante, les deux person-nages de The End of the Fucking World entament la fin de leur adolescence par une longue fugue où ils vont se retrouver confrontés à des situations extrêmement cri-tiques.
Grand format 14.50 €Indisponible
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Anita, Rex et Sandra galèrent pour trouver leur place dans le milieu professionnel. Ils rêvent d'une certaine qualité de vie, d'un job passionnant dans la dernière start-up en vue ou bien d'une consécration dans la sphère artistique. Mais, confrontés à la dure réalité d'un monde, ils devront faire autrement et survivre. S'ils ne souffrent pas d'un burn-out, c'est le bore-out qui les tue à petit feu, et tout ça pour gagner quelques cacahuètes. Perte du sens, aliénation, c'est l'escalade de la frustration. Ces trois-là vont devoir se battre, même si leurs outils sont plus ou moins douteux. Pour cela, ils seront accompagnés par le Dr S. Sharifi, une psy aux méthodes un peu spéciales. Sera-t-elle capable d'aider ses patients à retrouver un équilibre entre leur vie privée et leur professionnelle?? Rien n'est moins sûr. Avec Work-Life-Balance, sa quatrième bande dessinée, Aisha Franz nous plonge dans la dure réalité des jeunes travailleurs d'aujourd'hui. Elle y exploite le ton absurde et plein d'ironie qu'on lui connait. Tout y est : la désillusion des rêves au profit du libéralisme, le culte et l'optimisation de soi, les rapports de force sur un lieu de travail qui se veut pourtant inclusif et horizontal, l'ubérisation, la société du tout numérique et la difficulté de ne pas s'oublier.
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Imaginez : le gouvernement abroge la loi sur le prix unique du livre et déclare illégale l'auto-édition afin de contrôler au mieux les discours dissidents. Que faire ? S'organiser, pardi ! Voici le point de départ de ce récit d'anticipation qui survient dans un futur pas si éloigné. C'est dans cet environnement que Pierre Maurel nous invite à suivre un petit groupe de jeunes artistes qui ont décidé de s'engager clandestinement pour produire et diffuser leurs bandes dessinées afin de lutter contre le totalitarisme du pouvoir en place. Blackbird se lit comme un manifeste politique en faveur de l'expression libre et de la gratuité. Il se présente comme un remède contre l'oppression, les régimes sécuritaires et la consommation forcée. Par-dessus tout, Blackbird est un hymne au fanzinat, à ces bulles de libertés qui naissent hors contrôle et qui, parce qu'elles sont autonomes, secrètes et inattendues nous disent quelque chose d'essentiel sur le monde qui nous entoure. Le dessin au trait, précis et maîtrisé, prend souvent le pas sur le dialogue et renforce la dynamique de ce thriller militant !
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Comme beaucoup de jeunes de son âge, Sydney se pose beaucoup de questions car elle ne se reconnaît pas du tout dans le monde qui l'entoure. À quinze ans, elle est plutôt grande, fine et réservée, la puberté ne lui a pas fait de cadeaux. C'est dans une banlieue pavillonnaire qu'elle habite seule avec sa mère et son petit frère depuis la mort de son père. Elle a le béguin pour Dina, sa voisine et meilleure amie qui lui préfère les abrutis finis du lycée. Pauvre Sydney commence comme une sitcom à l'américaine mais il n'en sera rien. Sydney n'est pas tout à fait une adolescente comme les autres. À la demande de la conseillère pédagogique de son lycée, elle se raconte dans son journal intime ; ses amours, ses premières expériences sexuelles, son entourage, ses frustrations, mais aussi son énigmatique pouvoir métapsychique qui lui en fait voir de toutes les couleurs.
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Bien que relativement indifférents quant à leur réussite scolaire, Gus et François sont deux brillants lycéens. Dans quelques jours, ils doivent passer le bac et l'on ne peut pas dire que cela les préoccupe véritablement. Heureusement, la horde de "clochards possédés" qui déferle sur la ville tous les soirs devrait pimenter un peu cette dernière semaine de révision. Qui sont-ils ?? Que veulent-ils ?? Il faut absolument partir à leur recherche pour essayer de comprendre ce phénomène stupéfiant.
La piste débute à l'orée de la forêt qui borde les alentours. Alors que l'aventure ne fait que commencer, ils rencontrent Ivan dans ce qui semble être les vestiges d'une cité en ruine. Fascinés par cet étrange personnage, aussi sauvage qu'imposant, les deux adolescents pleins d'entrain décident de rester un temps avec lui pour découvrir les rudiments de la survie en milieu naturel. Derrière cette intrigue fantasque se niche un étonnant récit initiatique, naturaliste et existentialiste, égayé par la badinerie des deux jeunes personnages.
Guère plus âgé qu'eux, Lucas Scholtes est étudiant aux Arts décoratifs de Strasbourg. Avec Solstice, sa première bande dessinée, il s'emploie à utiliser une grammaire narrative habile et moderne qui rappelle parfois le style fluide du manga et l'énergie du cinéma d'animation. Sur le plan graphique, il développe un univers riche et coloré qui met aussi bien en valeur la décrépitude urbaine que l'abondance des zones forestières.
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Gautier sort avec la belle Louise, mais ressent aussi quelque chose pour Marc. Romain n'a jamais embrassé personne. Candice essaye d'avoir les devoirs de Pauline. Martin copie sur Jeanne. Nicolas a appris à jouer Stairway to Heaven. Ça n'impressionne pas du tout Sarah. Michel est trop timide pour parler avec Claire, surtout depuis le coquard qu'il lui a donné...
À travers une série d'instantanés, Max de Radiguès représente le petit monde de l'adolescence telle que nous l'avons tous vécue ; des premiers flirts aux peines de coeur, des cigarettes en cachette, des jalousies mal placées, des devoirs oubliés, de la complicité et de la camaraderie, des découvertes comme des déconvenues. Au centre de ces petits évènements du quotidien, des personnages pour lesquels l'auteur a manifestement beaucoup d'affection. La composition des planches est réduite à son strict minimum afin de laisser la part belle aux interactions, transformant ainsi la moindre des futilités en une expression exceptionnelle de la sensibilité. L'Âge dur nous replonge avec délicatesse dans nos années « collège » et nous rappelle que l'âge bête (ou ingrat pour d'autres) n'est pas que mal-être et souffrances, mais aussi insouciance et plaisirs.
Cette nouvelle édition est enrichie de pages inédites (dont 16 en couleur). À la suite de L'Âge dur, Max de Radiguès a publié plusieurs albums chez Sarbacane mettant en scène de jeunes protagonistes qui lui ont valu de nombreux prix. Preuve, si tant est qu'il y en ait besoin d'une, que la thématique de l'adolescence continuera d'être une source d'inspiration essentielle pour lui.
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L'univers tel que nous le connaissons est sur le point de disparaître. Pouf ? ! En un rien de temps, les étoiles, les planètes, les objets, les humains, celles et ceux que l'on aime sont petit à petit absorbés par le néant, emportés par un mystérieux phénomène de dématérialisation. Pour éviter que le monde ne sombre définitivement dans l'abîme, une équipe de scientifiques élabore un plan pour créer un stabilisateur de matière.
Line et Marlène sont alors envoyées en mission à des années-lumière de chez elles, sur une planète inconnue. Elles doivent trouver L'Arbea Nauticeum et L'Obsidonita Kevlar, deux des matières organiques les plus stables de l'univers qui, associés à d'autres, mettraient un terme définitif à ces évènements paranormaux. Les deux jeunes femmes espèrent revenir victorieuses de leur voyage, mais l'entreprise s'avère plus compliquée qu'escomptée : la localisation étant pour le moins inhospitalière, la faune et la flore de cette planète jungle complètement inattendues.
Eksploracja est un récit de science-fiction qui nous entraîne dans une aventure frénétique qui chamboule notre rapport aux temps et à l'espace. Emportées dans des tribulations hasardeuses, parfois hallucinées, Line et Marlène vont en voir de toutes les couleurs. Dans sa première bande dessinée, Julie Michelin déploie de magistrales doubles pages à l'aquarelle pour initier ces personnages aux mystères du surnaturel et les confronter au fabuleux extra-terrestre.
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Chemise à carreaux, veste en jean, sac sur l'épaule et casquette bien vissée sur sa tête rousse, Tasha parcourt l'Amérique et ses grands espaces. Clandestine à bord des trains de marchandises, elle vit la bohème, au rythme de ses envies et de ses rencontres, comme les Clochards célestes de Jack Kerouac. Mais cette liberté lui coûte beaucoup et parfois, Tasha regarde en arrière. Elle songe à l'époque où elle menait une vie classique, avec Tom et leur fille Sissy. Elle doit être grande maintenant. Les trains de l'Union Pacific passe par là-bas. C'est peut-être l'occasion...
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Succès de librairie contagieux et enthousiasme viral, la première édition de Monsters est désormais épuisée. Il fallait absolument rendre ce bijou de l'autobiographie frustrée et névrosée à nouveau disponible !
Augmentée d'une postface inédite qui, dessinée par l'auteur lui même, s'interroge profondément sur l'impact de ce livre sur sa propre vie, cette réédition offre une nouvelle peau à l'histoire de Ken Dahl : couverture cartonnée, vernis sélectif sur les zones sensibles, le tout bien protégé pour éviter de répandre l'infection.
Imaginez ne plus jamais pouvoir embrasser quelqu'un sur les lèvres, par-tager de la nourriture, faire une pipe, fumer un joint entre collègues, em-prunter une brosse à dent, ou cracher dans le café de votre patron, sans transmettre une maladie horrible et incurable... Ken, le personnage cen-tral de Monsters, doit se rendre à l'évidence : il a transmis l'herpès à sa compagne. Ce virus dont il ne connaît rien va rapidement détruire son couple et modifier profondément la perception qu'il a de son propre corps.
Grand format 20.80 €Indisponible
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Alors, sans raison particulière, j'ai noté en phase 7 mon meilleur et ultime scénario.
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Les têtards est un récit divisé en cinq parties et se compose d'un ensemble d'anecdotes, rassemblées par ordre chronologique, qui raconte la vie d'un garçon d'une dizaine d'années, ponctuée de petits drames anodins dont l'accumulation nourrit la construction dela personnalité. Ces micro-événements tissent un réseau de symboles qui accompagnent la perception du cycle de la vie et l'éveil de la sexualité. Parmi eux, la croissance de têtards, qui permet d'évoquer la sexualité et donne son titre au livre. L'approche narrative est minimale et se passe de texte, mais ce récit de basse intensité est néanmoins traversé, sous la surface, par les troubles à venir de l'adolescence.
Les Têtards est un projet d'inspiration autobiographique qui fait suite aux deux précédents ouvrages de l'auteur publiés à l'employé du Moi, Le verre de lait (2004) et Pascal est enfoncé (2007). Les Têtards traite quant à lui de la découverte du cycle de la vie du point de vue d'un pré-adolescent, de l'apparition des premiers actes indépendants, de la cruauté, de la moralité, et des premiers signes de troubles amoureux. Ce quatrième livre à l'employé du Moi confirme la cohérence plastique et narrative de Pascal Matthey, qui bâtit depuis le début de sa carrière d'auteur une oeuvre fine dans son écriture, délicate dans son dessin, riche dans sa signification.
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Immobiles à proximité des côtes de ce continent encore inconnu qu'est l'Amérique, cinq bateaux attendent. L'amiral de la flotte vient de leur apprendre qu'ils resteront stationnés dans cette baie tout l'hiver et que les vivres seront rationnés. Ils ont tous passé leur vie sur des bateaux, vrais matelots ou vieux loups de mers, mais ils n'ont jamais été aussi loin de chez eux. Ils craignent et haïssent cet amiral hautain et sans empathie comme personne auparavant. On leur avait promis le paradis sur terre, ils vivent l'enfer. L'atmosphère est tendue, des bruits courent, chacun observe les silhouettes se déplacer sur le pont des ba-teaux distants.
La Baie des Mutins raconte l'histoire d'une singulière expédition qui tourne au vinaigre : cinq caravelles parties sur La Route des Épices. Exaspérés par leurs conditions de vie, le manque de nourriture, le froid et l'immobilisme, les hommes des navires espagnols vont former une coalition contre les portugais et fomenter une mutinerie.
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Maître incontesté de l'autoédition US, John Porcellino représente une influence majeure pour les auteurs de bande dessinée "indé" des deux côtés de l'Atlantique. Hélas, trop peu traduit, il reste méconnu du grand public en France. Depuis plus de 25 ans, il publie des histoires dans son célèbre fanzine King-Cat Comics. Issu de cette revue, Tueur de Moustiques compile ses histoires d'exterminateur de moustiques. Un métier pour le moins original qu'il a exercé dans les marais et les forêts du Colorado et de l'Illinois entre 1989 et 1999. C'est l'occasion pour lui de revenir sur les événements qui ont affecté sa vie, sa santé et sa vision du monde.
Durant ces années, il a documenté son expérience de travail en toute honnêteté avec beaucoup de grâce, d'intelligence, de pureté, de poésie et parfois de naïveté. Porcellino utilise la bande dessinée comme un journal intime. C'est pour lui une pratique quotidienne, essentielle à son existence. Les différents récits publiés dans Tueur de Moustiques s'étalent sur une longue période de sa vie et permettent de saisir l'évolution de ses réflexions et de son dessin : de ses débuts bruts et hésitants, à l'affirmation d'un trait raffiné qui marque sa singularité. Selon Chris Ware : « Avec seulement quelques mots et quelques lignes, les bandes dessinées de John Porcellino dépeignent avec simplicité, la sensation d'être vivant ».
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Tout commence lorsque Selma se fait mettre à la porte par Max, son compagnon. Elle se retrouve alors seule, sans emploi, aux prises avec son quotidien dans son nouvel appartement. C'est peut-être pour elle l'occasion de prendre un nouveau départ. L'intrigue se déroule dans un Berlin futuriste, excentrique et absurde où la technologie et les phénomènes de mode ostentatoires et excessifs mènent la danse. Son entourage ne déroge pas à la règle ; même Yumi, sa meilleure amie, la snobe et lui préfère les frivolités de la vie mondaine. Cette superficialité l'oppresse, elle se sent aliénée par la civilisation et finit donc par être gagnée par la mélancolie. Machinalement, dans ses rêves, elle s'échappe vers un mystérieux désert. Tout devient prétexte à l'évasion : un poisson dans un aquarium ou bien le trou dans le mur qui donne chez le voisin. Par la suite, Selma s'entiche d'Anders, le gérant d'une animalerie pour le moins ennuyeux. Mais ce dernier disparaît inexplicablement après leur premier rendez-vous. A-t-il vraiment existé ? Shit is real est un étrange récit qui mélange romance et science-fiction, fantasmagorie et réalité, imaginaire avant-gardiste et mine de plomb. Aïsha Franz décrit dans ce livre une crise d'identité, un mal contemporain que les habitants des grandes métropoles connaissent bien. Après Petite Terrienne en 2012 et Brigitte en 2013 (aux éditions Çà et Là), Shit is real est le troisième ouvrage traduit en français de l'auteure berlinoise qui avait plus récemment participé au collectif Échos à L'employé du Moi.
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Alors qu'il est en train d'effectuer une livraison avec son équipage sur une planète lointaine, Janos Cola reçoit en plein coeur une mystérieuse flèche d'or. Loin de le tuer, cet objet le transforme totalement et lui confère de mystérieux pouvoirs.
Exalté par cette métamorphose, il devient « Dr Cataclysm ». Un morceau de la flèche d'or resté figé dans son corps va rapidement attirer les convoitises et un étrange cartel de malfaiteurs finit par le kidnapper. Tant bien que mal, son équipage se met alors à enquêter sur sa disparition. Ce petit groupe enthousiaste et désoeuvré, au coeur d'un vaisseau qui ressemble à une colocation des temps futurs, sillonne l'espace à la recherche d'un Dr Cataclysm insaisissable.
De chapitre en chapitre, magnifié par un trait à l'encre rehaussé d'un lavis parfois sombre, ce récit empreint de fantaisie, d'humour et de mélancolie, prend des détours et nous laisse le temps de nous faire découvrir une galerie touchante de personnages, alternant les huis clos et les scènes de courses poursuites ! Bien que son travail fourmille de références, Mortis Ghost a construit un univers original qui lui est propre. Cette saga SF décalée et singulière est prévue en 4 tomes jusqu'à fin 2018.
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La légende raconte qu'au-delà du palais de glace, vers le nord, s'étend une terre d'imagination, où la magie règne en maître et où la sorcellerie colore les actes. Un héros porte seul le fardeau d'une quête épique et se bat à tour de bras contre des goules et des chenilles géantes. Il cherche à atteindre le palais de glace et ses mystères. Même si tout cela n'est qu'un jeu vidéo avec un graphisme élémen-taire, pour le petit Blanchard, ces aventures occupent entièrement son esprit.
Il est le guerrier mythique. Nous sommes à la fin des années 80, dans une banlieue quelconque, le garçon vit seul avec sa mère et semble occuper ses journées à explorer le monde avec candeur. Pourtant, le jour où sa mère l'envoie porter des courses dans une vieille maison un peu effrayante, c'est une aventure d'un autre ordre qui l'attend. L'étrange et fascinante rencontre avec la veuve Szalinski qui habite l'endroit avec ses souvenirs, se confond bientôt avec la quête du pa-lais de glace. Confronté à cette nouvelle quête, notre héros perdra un peu de son innocence. Guidé par un trait sensible, vivant et très agile, Aseyn nous livre un récit finalement plus initiatique qu'aventurier : l'exploration du monde par un jeune garçon à l'aube de l'âge adulte.
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Captivés par le travail au crayon de plusieurs auteures, l'Employé du Moi a décidé de les rassembler au sein d'un ouvrage. Le crayon est l'outil de l'hésitation, du repassage ; démocratique et spectaculaire par son absolue accessibilité et sa richesse plastique. Ce livre a été mis en chantier sous la forme de trois binômes d'auteures : Joanna Hellgren et Amanda Vähämäki ; Noémie Marsily et Julie Delporte ; Aisha Franz et Joanna Lorho.
Si les duos se sont facilement accordés, rien ne garantissait que l'ensemble allait offrir plus qu'une juxtaposition de récits. Mais ceux-ci s'entrelacent et se répondent en de multiples échos par une forme de grâce qui tient de l'alchimie et qui créent la troublante trajectoire de ce livre singulier.
Plutôt qu'un collectif offrant une juxtaposition aléatoire de courts récits, Échos rassemble 6 récits forts et contrastés, fruit d'une collaboration entre l'Employé du Moi et des binômes d'auteures totalement impliqués dans la démarche de création et de production du livre. Et qui nous permet de mesurer la richesse plastique et la diversité technique permise avec cet outil immédiat qu'est le crayon.
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On n'imagine pas a quel point les écoles d'art sont des endroits problématiques. C'est un milieu ultra compétitif, ou les étudiants essayent par tous les moyens de montrer qu'ils sont les plus créatifs, les plus cools... Jean-Mi, un jeune garçon timide et légèrement introverti, évolue dans ce monde depuis peu de temps. Lui, son problème, c'est le cours de nu ; il n'y arrive tout simplement pas. Il est mal à l'aise et se fait constamment malmener par son professeur. Alors, le soir, il part espionner Iéléna, sa camarade de classe, afin de croquer ses courbes en toute discrétion. Il lui voue une adoration secrète.
Lucas, son ami inquiet, décide de le suivre, mais ce dernier est surpris par Iéléna. C'est ainsi que Jean-Mi va se retrouver, malgre lui, au centre d'une performance artistique pour le moins inédite. Une « scripted reality », pour laquelle lui et ses proches ont été mis à contribution sans qu'on leur ait véritablement demandé leur avis. C'en est trop pour notre héros candide qui va essayer, par tous les moyens, d'empêcher la projection lors des portes ouvertes de son école.
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Alors que la ferme familiale périclite, Arvo, le plus entreprenant des frères Ukkometsola, décide de lancer un business de lait porcin et de sperme avec l'intention de faire fortune. Il embrigade sa compagne ainsi que ses deux frères, malgré eux. Son manque d'expérience apparaît au grand jour mais Arvo s'obstine. Entre Steinbeck et « La merditude des choses », le livre sonne comme une débandade, une suite d'échecs auxquels répondent une frustration grandissante. L'auteur fait le portrait de trois frères portés par des désirs clairs mais sans aucune capacité de les atteindre tant ils entrent en contradiction avec leurs pulsions. De ce décalage entre leur détermination et l'évidence de leur inaptitude, naît un humour noir, cruel et burlesque. Jarno Latva-Nikkola s'appuie sur un traitement graphique sale et énergique pour soutenir le sous-texte sexuel et scatologique et refléter l'intériorité chaotique des protagonistes. Alors que les pays scandinaves passent souvent pour des modèles de progrès social et de réussite économique, Arvo, misogyne, raciste et brutal, représente une autre Finlande, rurale et réactionnaire. Un ancien monde aux prises avec les difficultés socio-économiques de la transition industrielle. Les frères Ukkometsola est une plongée singulière dans le « white trash » à la finlandaise signée par l'une des vedettes de l'underground finlandais !
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Toujours à la recherche de leur capitaine, Janos Cola, l'équipage du Plescops commence à manquer de pistes concrètes et semble proche de l'impasse !
La célèbre présidente de la pègre de Fujiii a bien laissé quelques notes au sujet de Janos dans son carnet de bord, mais ses informations demeurent confuses et inutilisables. Et, comme si tout n'allait pas assez mal, un étrange brouillard gamma coupe le vaisseau du monde extérieur, condamnant l'équipage à manger des pizzas synthétiques pendant de longues semaines !
Alors qu'une routine monotone s'installe entre les camarades de la mission, un personnage inquiétant et surpuissant débarque à l'improviste : le porteur de la flèche d'argent. Le troisième épisode de Dr Cataclysm fait une fois de plus la part belle aux digressions narratives. Grâce aux flash-back qui éclairent certains éléments clés du récit, nous en apprendrons plus sur l'origine des Maîtres Invisibles. Alors que nous étions habitués à un rythme paisible, l'histoire s'emballe par une course poursuite haletante qui annonce un dernier volume animé. Le dessin de Mortis Ghost s'affûte au fil des pages pour donner corps à cette saga interstellaire située à des années-lumière de la science-fiction traditionnelle.
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I like short songs raconte la nuit sans retour de quatre paumés dans une petite ville de banlieue américaine. Un braquage raté, une beuverie dans un bar miteux, une fin de nuit dans un hall d'immeuble seront quelques unes des étapes de ce road movie sordide.
Le dessin étouffant, noir et épais comme le pétrole d'Olive Booger sert une ambiance moite, chargée de sexualité perverse et frustrée. Son décor est celui des mythiques villes de province américaine, qui ressemble étrangement à la banlieue parisienne que connait bien l'auteur. Mais la principale qualité de Booger réside dans sa capacité à rendre crédible les situations les plus improbables, et à nous les faire ressentir parfaitement par son sens du détail et la justesse des dialogues. Une bd rock, brute, sans concessions.
I like short songs, premier long récit de ce jeune auteur, prendra le lecteur aux tripes par ses personnages ambivalents, aussi touchants que déboussolés, décrits sans fards et avec une désarmante sincérité.