Cornelius
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Depuis plus de quinze ans maintenant, Éric Veillé s'évertue à traquer le sens de la vie dans les interstices du quotidien. Armé de son carnet de notes et de ses lunettes carrées, il fouille la tristesse des autres, observe les fesses des conifères, perquisitionne les chamois et interroge les clémentines qui chialent. Dans ce nouvel opus, il nous livre les conclusions de cette enquête au long cours et son verdict est sans appel : non content d'avoir des frères, le sens de la vie se multiplie.
Parcourant les cinq coins de l'humanité, Éric Veillé constate, documente, analyse et interroge. Il livre dans cet ouvrage près de 80 chroniques inédites, qui dévoilent toute la nature profondément prolifique et extrêmement contagieuse du sens de la vie. Alors, si vous vous retrouvez un beau jour à boire une mauresque sur les bords du lac Léman en compagnie de la brigade des moments suspendus, vous ne pourrez plus dire qu'on ne vous avait pas avertis. -
Que se passe-t-il dans la tête de Nicole Claveloux lorsqu'elle s'endort ? Il y a d'abord Loïc Lalune, le chef décorateur de l'imagination, Lili et Zizi Frisson spécialistes des sensations ou encore Madame Reine Bancale, experte de la mémoire en charge des archives et bien sûr la Grande directrice, Nicole Claveloux elle-même. Mais voilà qu'une belle nuit débarque Charles Chaposec, responsable discernement du département «Logique et raison», un homme rigide qui souhaite effectuer un contrôle de gestion dans le secteur des rêves. Et c'est ainsi que notre joyeuse bande s'embarque dans un voyage haut en couleur au pays des songes et des cauchemars...
Plus de quarante ans après sa dernière bande dessinée, Nicole Claveloux reprend du service et livre une oeuvre d'une richesse incroyable. Jonglant avec brio entre différents styles de narration, l'artiste joue avec les limites du cadre, déforme les phylactères et convoque des apartés avec le lecteur pour jouer de la mise en abîme. Elle n'a rien perdu de son goût pour le baroque et son dessin conserve l'impact et l'étrangeté qui ont fait sa réputation.
Les personnages, tous présents dans le cerveau de la narratrice, représentent chacun un pan de la personnalité humaine. À travers eux, Nicole Claveloux nous parle du culte de la performance, du lien entre l'artiste et son oeuvre et de l'importance d'écouter ses émotions. Tout en conservant son trait si particulier rempli d'humour malicieux et d'onirisme, elle offre avec ce livre une ode à l'imagination et à la fantaisie, et ouvre au passage une véritable réflexion sur la création et le métier d'artiste. -
Akumakun Tome 1 : L'enfant qui parlait aux démons
Shigeru Mizuki
- Cornelius
- Paul
- 13 Juin 2024
- 9782360812189
La légende raconte qu'une fois tous les 10 000 ans, naîtra sur terre un enfant exceptionnel, capable de comprendre les écritures anciennes qui permettent d'invoquer les créatures de l'autre monde.
Shingo Yamada est un garçon surdoué âgé d'une dizaine d'années. Doté d'un esprit malin et utopiste, son voeux le plus cher est de créer un monde où chacun vivrait heureux dans une harmonie bienveillante. Passionné par tout ce qui touche au mystérieux, ses amis l'ont surnommé Akuma-kun, le petit diable. Lorsqu'il rencontre l'étrange Docteur Faust, ce dernier lui apprend qu'il est « l'élu ». Avant de mourir, il lui enseigne l'ultime technique pour faire apparaître des démons et lui offre la « flûte de Salomon », un instrument magique qui permet de plier les monstres à sa volonté.
Accompagné de Méphisto, le premier démon qu'il invoque, notre héros devra combattre de puissants sorciers déterminés à récupérer la flûte de Salomon pour servir leurs propres intentions maléfiques. Il devra également protéger le monde des redoutables yôkai qui souhaitent parasiter l'ordre établi.
Avec ses personnages attachants et délurés, Akuma-kun est un manga délicieux, où l'on retrouve avec plaisir l'imagination débridée de Shigeru Mizuki. Oscillant entre horreur et fantaisie espiègle, cette oeuvre culte au Japon prouve, encore une fois, tout le génie de l'auteur. Une histoire intemporelle et superbement dessinée qui marie avec délicatesse noirceur et légèreté ! -
On imagine volontiers Anouk Ricard s'attabler chaque matin au bistro du coin, pour y dépouiller les Dernières Nouvelles d'Alsace ou La Provence, et traquer, à travers la presse quotidienne régionale, le crime crétin et le drame dérisoire.
Sa fantaisie se met alors au travail. Elle fait dérailler l'anecdote, l'envoie brinqueballer sur les chemins de traverse de la réalité, à la rencontre d'une conclusion, lamentable et loufoque dans sa logique même. Ces histoires courtes retrouvent l'humour anarchiste des récits en trois lignes de Félix Fénéon ou des détournements de Gabriel de Lautrec, basés eux aussi sur les faits divers.
La ménagerie de l'artiste peut sembler enfantine. Méfiez-vous des apparences. Le canard bleu, le cheval jaune ou le chien myope renvoient l'image d'une humanité mesquine, ridicule et pas au mieux de sa forme. Aussi empotés que décalés, les personnages de Faits divers prouvent de façon hilarante que le crime ne paie pas, du moins s'il est commis par des imbéciles.
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Seymour, 27 ans, d'origine irakienne, est monteur dans le cinéma du Hollywood des années 1970. Films de série B, bandes annonces... il n'est que simple exécutant au sein des studios Revery. Or, Seymour se rêve cinéaste, et espère qu'il pourra bientôt réaliser son premier projet, Blood of the virgin, un film de loup-garou qu'il a presque fini d'écrire. Lorsqu'on lui propose enfin de le produire, le budget alloué est minime, on lui en refuse la direction et il s'en retrouve très vite complètement dépossédé. Perpétuellement rabroué lors des conflits avec ses collaborateurs et leurs egos, Seymour traverse en même temps une crise dans son couple, fragilisé depuis la naissance de leur fils.
Tout semble lui échapper à mesure qu'il s'accroche. Seymour évolue dans un système qui broie les individus, les rend fous ou désabusés. Dans un monde où les apparences deviennent identités et les vérités avancent sous le masque du non-dit, il n'a pas d'autres choix que de partir en quête de lui-même et de la femme qui partage sa vie.
Cette histoire captivante et profonde sur le désenchantement du rêve hollywoodien s'enrichit de digressions géographiques et temporelles, de changements de points de vue et d'un découpage nerveux et cinématographique.
Sammy Harkham réussit avec brio à nous plonger dans le quotidien de ses personnages, dont la sensibilité et l'imperfection provoquent immédiatement l'attachement. -
Mizuki pose une question aujourd'hui encore sans réponse : qui était Hitler ? Pour circonscrire cet effrayant mystère, il convoque les avatars du Führer : l'étudiant famélique, le caporal bavarois, l'agitateur politique, le chancelier du Reich, le chef de guerre.
De la synthèse de ces images multiples et contradictoires naît un personnage rusé et naïf, cabotin et cruel, inquiétant et ridicule, silhouette dérisoire qui sifflote, enrage, pleure et répète : "Mon empire durera mille ans". Son expression se concentre dans ses moustaches et dans un regard, tour à tour hypnotique comme celui de Mabuse, ou mouillé comme celui en battu. Pour décor, le mangaka use de photos d'archives, qui soulignent la froide réalité de la tragédie mais créent aussi l'ambiance expressionniste et angoissante d'une Allemagne hantée, possédée, où rôde la Mort montée sur son cheval pâle.
Claier et didactique, cette biographie déroule les étapes d'une catastrophe implacable, rythmée par le bruit des bottes. Si elle reproduit parfois la légende hitlérienne, noire ou dorée, elle évite de diaboliser son sujet, qui demeure humain, trop humain. Terré dans son bunker, l'artiste frustré meurt sous l'écroulement de son oeuvre, le Reich de mille ans. Il n'est plus qu'un cadavre anonyme parmi des millions d'autres.
Le charnier de l'Histoire engloutit les victimes et leurs bourreaux. Les ruines de Berlin font écho à celles de Hiroshima ou de Nagasaki. La folie de Hitler est celle d'un homme, de tous les hommes.
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Le 25 juin 2005, lassé d'attendre que son pantalon se défroisse, Éric Veillé décide de partir à la recherche du sens de la vie. Équipé d'un carnet à dessin et d'une paire de lunettes, il mène sa quête entre Pornic et Le Pouliguen.
Se faufilant entre boulimiques en anorak et Nadine habituelles, il recueille chuchotis, grommelots et ronchonnages dans de petits sachets. Ce qu'il découvre alors est édifiant... Les sacs ont leur propre langage, certaines femmes donnent leur corps à la soupe et la moutre du sud est en voie de disparition.
Sous ses yeux, une humanité doucement abrutie profite de l'absence du chef pour siffler au bureau, grignote de petits apéritifs en papotant et attend la mort pour pouvoir dire : « Ah, la voilà ». Les hommes ressemblent parfois à Gérard Jugnot. Ils portent souvent une moustache à la place d'un prénom et regardent leurs semblables mâcher de la nourriture. Ce n'est pas passionnant mais ça change.
L'ennui se glisse dans les plis de la peau et pour se distraire d'un quotidien au goût de francfort industrielle, on évoque les mauvais moments ou les meilleurs, qui sont d'ailleurs les mêmes. On parle, on parle et un jour ça s'arrête.
On se rend compte, alors, que pour le sens de la vie, il fallait prendre la sortie d'avant. De toute façon, à cause des bouchons, on ne serait pas revenu à temps pour le dîner.
Un livre hilarant, qu'on glisse facilement dans la poche pour l'avoir toujours sous la main en cas de morosité passagère ou de vague à l'âme compulsif.
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Durant la période couverte par ce sixième volume, la production de Yoshiharu Tsuge connaît un nouveau passage à vide. Marqué par la dépression, affaibli par les traitements psychiatriques auxquels il est soumis et fatigué par les efforts que lui demande la bande dessinée, Tsuge est bien décidé à renoncer à son métier pour devenir antiquaire. Après les trois premiers récits qui ouvrent Désir sous la pluie, il cesse de publier pendant presque trois ans, ne revenant à la bande dessinée qu'en 1984, sur l'insistance de l'éditeur Hiroshi Yaku, qui propose de créer un trimestriel autour de son nom. Tsuge livre des récits moins torturés que dans Saisi par la nuit (oeuvres 1975-1981) et se montre étonnamment régulier. Puisant majoritairement son inspiration dans son enfance et sa jeunesse au dépend des visions oniriques qu'il avait privilégiées les années précédentes, il donne des suites ou des compléments à des histoires publiées par le passé. Mais, fidèle aux principes du Watakushi manga (le manga du moi), il s'attache moins à la réalité des faits qu'à la vérité des émotions. Il se représente sous des identités et des visages changeants, moins soucieux de raconter ses souvenirs que de suivre le fil impressionniste de ses perceptions. Il laisse aussi libre cours au déploiement de ses obsessions sexuelles, brodant sur des bases autobiographiques les motifs récurrents de ses fantasmes. La forme des récits et leur traitement graphique affirment une quête de simplicité entièrement dirigée vers l'expression de la complexité émotionnelle. Tsuge trouve ici sa pleine maturité, quelques mois avant d'entamer L'homme sans talent.
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Le mangaka évoque les difficultés du métier à travers sa propre expérience. Il raconte ses années de galère pour percer dans le milieu, son retour en Nouvelle-Guinée et la nostalgie du bonheur dans un Japon en pleine expansion économique et culturelle.
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Shigeru Mizuki est né en mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît dans cette province tranquille une enfance libre et heureuse, période faste dont il s'inspirera à de nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre du Pacifique vient interrompre ses espoirs de carrière.
Enrôlé dans l'armée impériale japonaise, il est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar: il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement... Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie avec les membres d'une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie. Ce n'est finalement qu'en 1957, après une vie déjà trop riche de souvenirs et de blessures, qu'il entame la carrière de mangaka qui a fait de lui l'un des plus grands raconteurs d'histoires de son pays.
Auteur singulier et généreux, il ne cesse d'explorer tout au long de son oeuvre les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l'âme humaine, et communiquer à ses lecteurs l'empathie qu'il éprouve pour toutes les formes de vie. Après NonNonBâ et Opération Mort (Fauves du Meilleur Album et du Patrimoine en 2007 et 2009 au festival d'Angoulême), les éditions Cornélius présentent avec Vie de Mizuki un autre chef-d'oeuvre et une nouvelle facette de ce géant du manga.
Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie et Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon.
La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie.
Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable: le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire: celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil.
Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.
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Francis Tome 1 : Francis, blaireau farceur
Jake Raynal, Claire Bouilhac
- Cornelius
- Delphine
- 29 Août 2013
- 9782360810703
Une véritable ode à la nature : Francis, blaireau mâle de forte taille et de caractère impulsif, vit la nuit et se promène dans la campagne dans la journée.
Les conséquences de cet acte inconsidéré sont toutes présentes dans ce livre instructif.
Nouvelle édition considérablement augmentée.
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Connaissez-vous le pêche à la barbe, le caressage de mognoles ou encore le dressage des pijaunes ? Dans Creuser Voguer, Delphine Panique nous invite dans son monde poétique et fantaisiste pour mieux nous parler de la dure réalité des travailleuses saisonnières. À travers dix histoires, imaginées comme des témoignages sensibles, nous suivons les journées harassantes de Plopine, Raoula ou de la jeune Flippa qui ont chacune quitté leur foyer pour un travail de misère le temps d'une saison.
L'imagination fertile de Delphine Panique se met ainsi au service d'une vérité invisible, la précarité économique des femmes, mères de famille ou célibataires, contraintes de s'exiler pour subvenir aux besoins financiers de leurs familles. Avec finesse, l'autrice nous parle de la fatigue subie, de l'ingratitude des tâches, du mal du pays, du manque des siens et de la solidarité qui naît, malgré tout, entre les travailleuses.
De la banquise hivernale au champ estival, le lecteur explore le monde à la fois révolté et poétique de Delphine Panique qui nous invite à la rêverie, à la divagation et au voyage mais aussi à une profonde remise en question de notre hiérarchie sociale, qu'elle soit économique, de genre ou de classe. -
Francis Tome 3 : Francis cherche l'amour
Jake Raynal, Claire Bouilhac
- Cornelius
- Delphine
- 29 Août 2013
- 9782360810727
Depuis le premier tome des aventures de Francis, les adeptes du Blaireau Farceur se sont multipliés comme des hamsters.
Dans ce troisième opus, notre ami est de retour dans la campagne, mais en chasse, cette fois. Une quête ingrate et passionnée.
Et toujours une nouvelle édition considérablement augmentée.
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Francis Tome 2 : Francis veut mourir
Jake Raynal, Claire Bouilhac
- Cornelius
- Delphine
- 29 Août 2013
- 9782360810710
Les auteurs poursuivent leurs expériences sur les animaux : poussé à bout, éreinté par les multiples péripéties de son destin farceur, Francis le Blaireau a décidé de se suicider.
On lira ses difficultés à y parvenir et à mener une vie normale ensuite.
Encore une nouvelle édition considérablement augmentée.
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Un jeune homme dans son lit, un pansement sur la tempe. Doug se lève et suit son chat noir, Inky - pourtant mort depuis des années - et se laisse entraîner de l'autre côté du miroir. Que s'est-il passé ? Une soirée punk, un concert, William Burroughs, une jeune femme nommée Sarah, des polaroïds, un amant jaloux... À grand renfort d'ellipses, Charles Burns fait voler en éclats nos repères spatio-temporels, multiplie les allers-retours entre rêve et réalité, nous place un foulard sur les yeux, nous fait tourner sur nous-mêmes et nous laisse seuls dans un pays inconnu, juste après le déluge. Inspiré par des influences aussi diverses que Hergé ou Burroughs, Toxic est un rêve sombre et fascinant.
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Nous sommes au début des années 1930, dans une petite ville de la côte ouest du Japon.
NonNonBâ, une vieille dame misérable, mystique et superstitieuse, est accueillie dans la famille du jeune Shigeru. Encyclopédie vivante des croyances et légendes populaires de la région, elle abreuve l'imaginaire déjà débordant du petit garçon d'histoires de monstres et de fantômes. Les yôkaï, ces créatures surnaturelles qui peuplent l'univers des hommes, deviennent vite les compagnons de rêverie quotidiens de Shigeru, qui trouve en eux d'excellents guides pour visiter les mondes invisibles.
Si ces voyages l'aident à fuir et à comprendre les émotions parfois compliquées qui naissent dans son coeur, ils embrouillent aussi considérablement sa vie quotidienne: il est déjà bien assez difficile de savoir à qui se fier sans que des monstres bizarres et malicieux viennent s'en mêler... En conjuguant le ton de la chronique et les ambiances fantastiques qui ont fait sa réputation depuis Kitaro le repoussant (également publié aux éditions Cornélius), Shigeru Mizuki livre avec NonNonBô une oeuvre aussi touchante qu'exigeante.
S'inspirant des jours heureux de son enfance, il écrit la partition universelle du temps qui passe, du bonheur éphémère et de l'urgence de vivre, laissant à ses lecteurs le souvenir impérissable des rivages de Sakai-minato et réveillant pour chacun d'eux les accords précieux des nostalgies les plus intimes.
Grand format 34.50 €Indisponible
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Maître d'un monde fantastique et fascinant, Charles Burns n'a jamais caché sa passion pour les comics des années 50. Inspiré par cette esthétique souvent romanesque, l'auteur de Dédales s'est amusé à créer une collection de couvertures de comics fictifs dans laquelle il intègre des éléments propres à son univers étrange et organique.
Dans Caprice, il dévoile une trentaine d'illustrations inédites pensées comme autant de livres potentiels. La force de ses dessins offre ainsi une multitude d'interprétations, et suggère au lecteur d'imaginer l'histoire qui découle de chaque image. On retrouve dans cette série un condensé des thèmes qui parcourent l'ensemble de son oeuvre?: l'adolescence, la métamorphose, les cauchemars ou encore la sexualité, qui sont ici autant de prétextes à la création d'une imagerie mystérieuse et envoûtante. Publié en exclusivité mondiale, cet ouvrage est le premier numéro de la nouvelle collection Kim. -
Le quotidien d'un groupe d'adolescents est chamboulé lorsque deux jeunes filles sont retrouvées un matin, sauvagement assassinées aux abords du lycée. La présence de la police empêche Pola de dealer autour de l'école, le discret Daniel a des pulsions de plus en plus morbides, et la populaire Laurie commence à se remémorer des souvenirs traumatisants. La vie de la petite bourgade est très vite rythmée par les flashs télévisés et la rumeur d'un dangereux meurtrier armé d'une batte se propage rapidement dans la ville. La fin des cours approchant, l'avenir semble incertain, pourtant chacun veut préserver l'illusion d'une éternelle insouciance. Mais le mal est pourtant bien là, dissimulé sous leurs yeux...
Véritable hommage au cinéma de genre américain, L'Entaille nous plonge dans le quotidien d'une petite ville de bords de mer dont la tranquillité est soudainement rompue pars l'arrivée d'un tueur en série. On y retrouve ainsi tous les codes du slasher ou du teen movie qui sont ici habilement adaptés en bande dessinée. Les planches, entièrement réalisées au crayon papier, provoquent un sentiment d'irréalité proche du rêve éveillé et nous baignent instantanément dans une ambiance feutrée.
Avec L'entaille, Antoine Maillard signe un récit initiatique contemporain où les adolescents quittent subitement le monde préservé de l'enfance pour affronter un univers d'adulte, inconnu et menaçant. Ainsi, l'intrigue centrale met en exergue les états d'âme juvéniles des personnages, leurs doutes et leur mal-être quotidien, dans des moments introspectifs qui renferment une forme de poésie.
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Pelléas et Mélisande et autres récits
Nicole Claveloux
- Cornelius
- Solange
- 14 Septembre 2023
- 9782360812073
Composé d'une première histoire longue suivie de plusieurs récits courts, ce quatrième volume de l'anthologie que nous consacrons au travail de Nicole Claveloux témoigne de l'affection que l'autrice porte aux clowns. Dans Pelléas et Mélisande, oeuvre principale qui introduit l'ouvrage, Nicole Claveloux revisite la célèbre pièce de théâtre de Maurice Maeterlinck créée en 1893 (reprise en opéra par Debussy) et transforme la totalité des personnages en facétieux bébés à gros nez rouges. Elle offre ainsi une toute autre lecture à cette complexe histoire d'amour et de jalousie, épurant les scènes de tout décors au profit d'un humour espiègle et délicieusement outrancier. Ce récit d'une quarantaine de pages est complété de deux Histoires de clounes construites comme de courtes scénettes mettant en scène le désir amoureux, d'une série de quinze dessins spectaculaires initialement paru dans l'ouvrage Pour de rire, ainsi que de deux histoires inédites Quand ça va plus, ça va plus et Macaroni malade contre dragonorgeuilleux.
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Francis Tome 7 : Francis est papa
Jake Raynal, Claire Bouilhac
- Cornelius
- Delphine
- 24 Août 2017
- 9782360811342
Après avoir été malade, raté sa vie, sauvé le monde et cherché l'amour, Francis revient pour affronter une nouvelle épreuve : la paternité !
Longtemps attendu et réclamé par les fans, le tome 7 des aventures de Francis, le blaireau farceur, arrive enfin ! Mais pour ceux qui n'auraient pas encore la chance de le connaître, qui est cet animal et à quoi occupe-t-il son existence champêtre ?
Francis, blaireau mâle de forte taille et de caractère impulsif, se promène dans la campagne. Parfois cherchant l'amour. Parfois sauvant le monde. De temps à autre, il veut mourir. Souvent, il rate sa vie où attrape des maladies. Ses différentes tribu- lations sont toutes réunies dans cette série instructive, qui a vu ses adeptes se multi- plier comme des hamsters. Aujourd'hui, Francis revient pour affronter une nouvelle facette de son existence : la paternité.
Déjà un classique, l'animal est né dans les pages de l'obscure Sbrödj Review.
Son destin, forcément farceur, a rencontré très tôt celui de la collection Delphine. Et bien lui en a pris. Rassemblant aujourd'hui une véritable communauté de lecteurs qui suivent avec délectations toutes ses cocasses mésaventures (aussi bien entre les pages de Fluide Glacial que dans les albums publiés chez Cornélius) Francis est de- venu un personnage inévitable des campagnes françaises, bondissant depuis plus de 20 ans à travers champs alors que ses auteurs poursuivent leurs expériences sur les animaux...
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Longtemps attendu et réclamé par les fans, le huitième tome des aventures de Francis, le blaireau farceur, arrive enfin! Mais pour ceux qui n'auraient pas encore la chance de le connaître, qui est cet animal et à quoi occupe-t-il son existence champêtre?
Francis, blaireau mâle de forte taille et de caractère impulsif, se promène dans la campagne. Parfois cherchant l'amour. Parfois sauvant le monde. De temps à autre, il veut mourir. Souvent, il rate sa vie où attrape des maladies. Ses différentes tribulations sont toutes réunies dans cette série instructive, qui a vu ses adeptes se multiplier comme des hamsters. Aujourd'hui, Francis revient et il a décidé de s'accorder des vacances bien méritées...
Déjà un classique, l'animal est né dans les pages de l'obscure Sbrödf Review. Son destin, forcément farceur, a rencontré très tôt celui de la collection Delphine. Et bien lui en a pris. Rassemblant aujourd'hui une véritable communauté de lecteurs qui suivent avec délectations toutes ses cocasses mésaventures (aussi bien entre les pages de Fluide Glaciale que dans les albums publiés chez Cornélius) Francis est devenu un personnage inévitable des campagnes françaises, bondissant depuis plus de 20 ans à travers champs alors que ces auteurs poursuivent leurs expériences sur les animaux...
Dans ce nouvel opus, Francis a décidé de prendre du bon temps et de se dorer un peu la pilule, mais rien n'est simple avec Francis et ce qui devait être un moment de détente risque fortement de tourner au carnage....
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Francis Tome 5 : Francis rate sa vie
Jake Raynal, Claire Bouilhac
- Cornelius
- Delphine
- 29 Août 2013
- 9782360810741
Une ode à la nature : Francis, blaireau mâle de forte taille et de caractère impulsif, se promène dans la campagne. Les conséquences de cet acte inconsidéré sont toutes présentes dans ce livre instructif. Déjà un classique, l'animal est né dans les pages de l'obscure Sbrödj Review. Son destin, forcément farceur, a rencontré très tôt celui de la collection Delphine. Et bien lui en a pris. Dix ans plus tard, le succès est immédiat : les adeptes de Francis se sont multipliés comme des hamsters. Et les auteurs poursuivent leurs expériences sur les animaux...
Dans ce cinquième volume de ses aventures, Francis, fidèle à sa légende, s'obstine à rater sa vie, et dans les grandes largeurs, de quarante façons différentes...
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Ces histoires courtes ont été publiées dans les années 1970 dans les pages du célèbre magazine de manga d'avant-garde Garo (qui révèlera Shigeru Mizuki, Yoshiharu Tsuge ou Seiichi Hayashi...). Inspirées par l'enfance de l'auteur dans un petit village de bord de mer au sud de la péninsule de Bôsô, les histoires d'Anzai Mizumaru s'attachent à retranscrire un moment fugace, le passage à l'âge adulte. Une période de transition et de flottement incarnée par la couleur bleue du ciel nocturne, juste avant le naissance de l'aube.
Entre chroniques nostalgiques et instantanés poétiques, Anzai Mizumaru s'inspire de ses souvenirs pour évoquer l'atmosphère moite du village portuaire dans lequel il a grandit. La naissance de nouvelles émotions, les tourments de l'amour, les coutumes folkloriques ou encore la passion naissante du dessin sont autant de nuances ajoutées à sa palette onirique. Avec un trait plein de douceur et de sensibilité, Mizumaru invite le lecteur à se connecter à ses propres expériences et à ressentir les sentiments délicats qui accompagne la transition vers l'adolescence. Une « période bleue » bercée de sensations éphémères et précieuses, évoquée avec épure à la manière d'un recueil de haïkus. -
Tout commence par un arbre terrassé par le vent, puis des notes de guitare sur un air manouche, de l'herbe pailletée par les cendres, une réunion de gueules cassées, l'infinie recherche de la courbe parfaite... Ludovic Debeurme rassemble ses multiples souvenirs pour réaliser un autoportrait tout en nuances.
Avec une grande douceur, il retrace son histoire, celle de ses parents et de ses grands-parents pour explorer la notion de filiation dans tout ce qu'elle a d'immuable et paradoxalement de changeant. Au fil des pages, il recrée des liens avec sa généalogie mais aussi avec le monde qui l'entoure jusqu'à développer une vraie conscience de l'écosystème avec lequel il cohabite.
Le temps paraît malléable, Debeurme laisse libre cours à ses pensées qui se déversent dans des compositions fluides et dansantes. Il nous propose un véritable retour aux sources, à l'essence même de l'être humain, porté par ses traits épurés où la force de la ligne s'exprime avec vigueur. En replongeant dans son histoire familiale pour recomposer les fragments de son identité, Ludovic Debeurme offre une autobiographie sensible et puissante qui soulève la question de la transmission et de l'héritage informel. Tout en finesse, il convoque en chacun de nous une question universelle : quelle part de notre identité doit-on à nos parents et comment nous en affranchir ?