Ca Et La
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Walicho :
En langue mapuche, être ou chose qui personnifie tous les maux et les malheurs
En créole et en espagnol, diable, Satan, force du mal.
En argentin, maléfice ou sortilège réalisé par la magie noire ou apparentée.
Traversant près de trois siècles d'histoire de l'Argentine, entre 1740 et aujourd'hui, Walicho est une grande fresque mêlant horreur, comédie, animisme, pouvoirs féminins et sorcellerie. Walicho est composé de neuf histoires dont le fil rouge est la présence de trois soeurs dotées de pouvoirs magiques, de la période coloniale - pendant laquelle elles sont sages-femmes et pratiquent en secret des avortements - jusqu'à aujourd'hui. L'histoire de ce mystérieux trio se dévoile au fil de ces récits où l'on voit les trois sorcières avoir directement ou indirectement un impact important sur la vie de nombreuses personnes. Chaque histoire a une ambiance propre, mais on retrouve des thématiques récurrentes: lutte contre les violences sexuelles au sein de l'église, empowerment des femmes dans les relations de couple ou encore lutte contre le patriarcat.
Après avoir remporté le Prix du public au Festival d'Angoulême en 2023 pour Naphtaline, Sole Otero confirme brillamment avec Walicho qu'elle est une autrice importante de la scène latino-américaine. -
Lynda Barry est l'une des grandes autrices américaines contemporaines, depuis près d'un demi-siècle. Les éditions çà et là ont publié en 2014 ses strips Mes cents démons !, mais la série Ernie Pook's Comeek, son oeuvre majeure, publiée entre 1979 et 2008, restait inédite en français. Come over Come over est le premier recueil consacré à cette série. Il contient des strips initialement publiés entre 1988 et 1990 et centrés sur les personnages de Maybonne et de sa petite soeur Marlys. Maybonne, 14 ans, raconte ses angoisses, ses joies et ses insécurités, à travers des pages de son journal intime, des extraits de devoirs de classe ou encore des lettres à ses proches. La petite soeur de Maybonne, Marlys, est à la fois prodigieusement agaçante et adorable, et ne manque jamais une occasion de lire en cachette le journal intime de sa grande soeur.
Dans cette magistrale série sur l'enfance, Lynda Barry dépeint habilement la nature capricieuse des amitiés adolescentes et l'ambiance à la « tuer ou être tuée » de la scène sociale du collège de son héroïne. Lynda Barry décrit dans son style inimitable la grandiose magie et l'atroce douleur de l'adolescence.
Eisner Award de la bande dessinée patrimoniale 2023 -
Derf Backderf a passé son enfance à Richfield, petite ville de l'Ohio située non loin de Cleveland. En 1972, il entre au collège où il fait la connaissance de Jeffrey Dahmer, un enfant solitaire au comportement un peu étrange. Les deux ados se lient d'amitié et font leur scolarité ensemble jusqu'à la fin du lycée. Jeffrey Dahmer deviendra par la suite l'un des pires serial killers de l'histoire des États-Unis. Son premier crime a lieu à l'été 1978 tout juste deux mois après la fin de la Terminale. Il est suivi d'une série de seize meurtres commis entre 1987 et 1991. Arrêté en 1991, puis condamné à 957 ans de prison, Dahmer finit assassiné dans sa cellule en 1994. Mon Ami Dahmer est l'his-toire de la jeunesse de ce tueur, à travers les yeux de l'un de ses camarades de classe. Précis et très documenté, le récit de Derf Backderf (journaliste de formation) décrit la personnalité décalée de Dahmer. Personnage fascinant, voire attachant car presque victime de son environnement, Dahmer vit une implacable descente aux enfers vers une folie irréversible, minutieusement mise en scène par Derf Backderf.
Mon Ami Dahmer a été sélectionné pour un Eisner Award, et a été adapté pour le théâtre par le NYU Theater Department. La bande dessinée est suivie de 20 pages d'annexes journalistiques.
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Dans La Mère ombre, l'auteur suisse allemand Stefan Haller raconte l'histoire de sa mère, qui souffrait de troubles psychiques, en se basant sur les journaux intime de celle-ci, retranscrits mot pour mot et mis en images dans un puissant roman graphique. Stefan Haller décrit de manière précise et sans fard comment se manifestaient les troubles de sa mère, leurs répercussions sur l'ensemble de la famille, et les conflits que toutes les personnes concernées cachaient afin de protéger leur entourage.
A travers La Mère ombre, l'auteur mène une véritable enquête familiale, interrogeant ses frères et soeurs, ses oncles et tantes, remontant à l'histoire de ses grands-parents, pour rompre le silence qui régnait au sein de sa famille et tenter de démêler sa propre histoire de celle de sa mère. -
Le 28 juillet 1995, trois jeunes de 15 à 17 ans ont trouvé la mort et une centaine d'autres ont été blessé.e.s suite à un mouvement de foule lors du festival d'Arad, le grand festival de musique qui a lieu chaque année dans cette ville de l'est d'Israël. Gilad Seliktar, qui avait alors 18 ans, a vécu ces événements. Dans Premier Baiser, dernier souffle, il se remémore cette journée, son arrivée en bus à la gare centrale avec ses amis Ariel et Efi peu de temps avant qu'ils ne soient incorporés dans l'armée, ses déambulation sur les pelouses de la ville, dans les cours des maisons remplies d'adolescents, sa rencontre avec un groupe de jeunes de Haïfa et le moment où il fait la connaissance de Natalie. Mais l'optimisme inhérent à cette rencontre, à la musique, à la passion, est brusquement interrompu par la violence.
L'histoire du désastre d'Arad accompagne Gilad Seliktar depuis près de trente ans. L'auteur de Ferme 54 (Sélection Officielle Angoulême) et de Tsav 8 présente aujourd'hui son témoignage dans son oeuvre la plus intime, dans un superbe dessin épuré, et donne forme au souvenir réfoulé qui a marqué sa vie. -
Certaines personnes seraient des êtres de lumière ? La chromothérapie permettrait de guérir les troubles psychiques ou physiques ? Certaines pierres auraient des vertus magiques ? Alberto Montt en doute fortement, comme il doute de la pertinence de nombreuses pratiques qui fleurissent un peu partout dans les sociétés occidentales. Sous la promesse de guérison et de succès, le commerce de la spiritualité, du développement personnel, de l'ésotérisme, de la pensée positive et des thérapies holistiques en tout genre rapporte plus de dix-huit milliards de dollars par an, rien qu'en Amérique latine et en Europe.
Mais le discours selon lequel tout est possible si l'on y met du sien implique que chaque individu est responsable de ses problèmes. Si vous ne réussissez pas, c'est de votre faute. Si vous n'êtes pas heureux, c'est votre karma... Charmant programme ! A travers une série de vignettes à l'humour tranchant, Alberto Montt tourne en dérision le petit monde des marchands d'espoir et de rêve. -
Situé au début des années 80, dans la banlieue d'Akron, une ville de la Rust Belt frappée par la crise économique, Punk Rock et mobile-homes est une comédie déjantée dans le milieu de la musique punk, et une version trash des teenage movies de John Hughes. Le personnage principal, Otto Pizcok, est en terminale et vit dans le parc de mobile-homes appartenant à son grand-oncle. Gros balèze féru du Seigneur des Anneaux à la personnalité un peu borderline, il est à la fois admiré et incompris de ses camarades de classe. Grand fan de musique punk, il fréquente assidûment la principale salle de concerts punk d'Akron. Grâce à son impressionnant aplomb, il parvient à se débarrasser de son image de nerd pour devenir le guide/roadie de sommités du Punk telles que Joe Strummer ou les Ramones...
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À 21 ans, J.B. se retrouve à son grand désarroi de nouveau coincé chez ses parents, dans un patelin du fin fond de l'Ohio. Il vient d'arrêter la fac et doit absolument trouver un boulot pour ne plus avoir sa mère sur le dos en permanence. Suite à une annonce providentielle parue dans le magazine municipal, J.B. se retrouve engagé sur le champ comme éboueur contrac-tuel. Il sera bientôt rejoint par un ancien pote de lycée, Mike. À eux deux, ils vont découvrir les joies de ce métier, se confronter aux habitants les plus dérangés de la ville, aux éboueurs titulaires de longue date, aux chiens errants et aux sacs poubelle mal fermés. Pendant une longue année, ils devront faire leur tournée quotidienne sous la pluie, la neige ou sous un soleil de plomb, persécu-tés en permanence par leur chef, l'infâme Will E.
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A l'été 1984, deux jeunes punks autrichiennes de dix-sept ans, Ulli et Edi décident sur un coup de tête de partir passer quelques semaines en Italie, sans papiers d'identité, avec pour seul bagage leurs sacs de couchage et les vêtements qu'elles ont sur le dos. Leur voyage durera deux mois, et les mènera de Vienne à Vérone, en passant par Rome et Naples pour terminer en Sicile...
Trop n'est pas assez est le récit autobiographique de cette aventure, à travers les quelques bonnes rencontres et les très nombreuses galères de Ulli et Edi. Après un départ presque bucolique à travers les Alpes, leur parcours se transforme progressivement en cauchemar : les deux femmes sont confrontées à une constante violence sexuelle, des macs italiens jusqu'aux mafiosi siciliens. Elles continueront leur voyage jusqu'au bout, envers et contre tout.
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Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d'un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d'origine turc vivant au nord de l'Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d'un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l'éditeur du magazine sont emmenés dans la Prison 209, une section non-officielle de la prison d'Evin, sous l'administration de la VEVAK, le Ministère des Renseignements et de la Sécurité Nationale.
Alors que le deux hommes subissent des semaines d'isolement et d'interrogatoires, les azéris organisent de nombreuses manifestations anti-gouvernementales. Les autorités font tirer sur les manifestants, faisant de nombreuses victimes.
Au bout de deux mois de détention, Mana obtient un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s'enfuir avec sa femme. Après un long périple qui les fera passer par les Émirats Arabes Unis, La Turquie et la Chine, ils parviendront à atteindre la Malaisie pour s'y installer avant de rejoindre Paris en 2010. Bouleversant, Une Métamorphose iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.
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Âmes Publiques est le deuxième recueil d'histoires courtes de Marcello Quintanilha après Mes Chers Samedis, publiés chez çà et là en 2015. A travers les sept histoires qui composent ce recueil, Marcello Quintanilha continue sa description du Brésil contemporain, des années 1920 aux années 2000. On y retrouve le goût de cet auteur pour la description de scènes du quotidien, centrées sur des personnages hauts en couleurs et à la langue bien pendue. Les âmes publiques sont celles d'une vieille couturière amie avec sa femme de ménage, d'un enfant des bidonvilles, d'un compositeur de samba, de deux petits vieux... Le recueil comporte également deux grandes histoires autour du football, ou plutôt de footballeurs. La première se déroule dans les années 2000 et met en scène un joueur de troisième zone qui s'invente une carrière de semi-pro et l'autre décrit un jeune et prometteur joueur qui, en 1954, rate sa chance de passer dans une grande équipe à cause du suicide du président brésilien de l'époque, Getúlio Vargas.
Alternant histoires en couleurs directes et récits en noir et blanc, découpages hyper dynamiques et structures narratives sophistiquées, Âmes Publiques est une nouvelle démonstration de la virtuosité de cet auteur incontournable. -
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le poète néerlandais Ferdinand Vercnocke fut condamné à dix ans de prison pour collaboration avec le régime nazi, puis libéré en 1949. Dans la famille Vercnocke, on ne parlait guère de ce sombre passé, même après la mort de Ferdinand en 1989. Le seul souvenir que Wide Vercnocke avait de son grand-père était celui d'un visage figé par la mort... Sa grand-mère lui disait souvent que plus tard, quand il serait plus âgé, il comprendrait... Mais aujourd'hui, Wide est adulte et il ne comprend toujours pas. Pire, en constatant la ressemblance physique entre lui, son père et son grand-père, il se demande si cette hérédité s'étend à d'autres domaines. Porterait-il une forme de responsabilité pour les actes commis par son grand-père ? La conception de L'Homme Triple s'est étalée sur quatre années, nourries de contacts intenses entre Wide et son père, au cours desquelles tous deux se sont confrontés non seulement à ce passé, mais aussi et surtout à eux-mêmes et à leur relation l'un à l'autre. Dans L'Homme Triple, Wide Vercnocke aborde cette histoire personnelle avec sa voix unique et distinctive : poétique, stylisée, mêlant éléments autobiographiques et réalisme magique.
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Choisissez votre démon intérieur ! Petits copains barjos ! Mères en furie ! Coups pendables que l'on regrettera avoir faits pendant toute sa vie! Mes cents démons est un ouvrage étonnant dans lequel Lynda Barry pratique avec bonheur l'autofiction ou, comme elle l'appelle "l'autobifictionanalographie", et se met en scène sous les traits d'une fille gauche, un peu moche, aux cheveux roux incoiffables, parfaitement capable de danser mais mourant d'envie d'être cool. Elle aborde pour la première fois sa propre histoire après des années de strips qui lui ont permis de peaufiner un ton et un style inimitables. Le résultat est à la fois poignant et drôle...
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Salvador de Bahia, Brésil, de nos jours. Les chemins de quatre habitants de la ville vont se croiser au pied du Fort de Notre-Dame de Monte Serrat, à l'occasion d'un fait divers. Cajù, un dealer à la petite semaine en galère, M. Ney, militaire à la retraite complètement névrosé et Richard, policier réputé mais mari exécrable en passe de se faire quitter par sa femme Keira, se retrouvent tous impliqués dans un incident d'apparence anodine qui va rapidement dégénérer en une situation dramatique.
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Née en 1880 dans l'Alabama, la petite Helen Keller devient aveugle et sourde à l'âge de dix-neuf mois, probablement des suites d'une méningite. Elle devient alors incapable de communiquer avec son entourage, si ce n'est avec quelques gestes maladroits. Sa vie va être bouleversée à l'âge de six ans quand ses parents engagent Annie Sullivan comme gouvernante. Annie Sullivan, alors âgée de 20 ans, vient de finir ses études à l'Institut pour aveugles : Perkins. Elle-même mal voyante, elle a appris à enseigner la langue des signes dans cette institution précurseur. Elle va prendre en charge l'éducation d'Helen Keller, et au fil des mois elle va réussir non seulement à établir un contact avec l'enfant, mais à lui apprendre le langage des signes, puis l'écriture. Les deux femmes resteront amies à vie. Helen Keller deviendra une figure de la société américaine, écrivain féministe, elle mènera également un combat politique, sera membre du parti socialiste américain et créera une fondation. Complémentaire des livres ou films existant à propos d'Helen Keller, cette bande dessinée est centrée sur l'histoire de cette extraordinaire rencontre et sur les nombreux obstacles contre lesquels va buter Annie Sullivan dans une famille très conservatrice du Sud des États-Unis. Une incroyable leçon d'humanité, magnifiquement dessinée par Jonathan Lambert.
Annie Sullivan & Helen Keller est nominé pour les Eisner Awards 2013 (catégories «Meilleure publication pour les 13/17 ans » et « Meilleure publication basée sur des faits réels».)
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Octobre 2003. La vie de Jake Gallo est un enfer, il est sans travail, son père a fait une crise cardiaque, son frère Freddie est une star du cinéma, mais le plus difficile à avaler, ce sont les frasques sentimentales de sa soeur May qui s'est mis en tête d'épouser... un humain. Car les Gallo, comme les autres poules et coqs du monde entier, sont subitement devenus conscients en 1979 au grand désarroi de l'espèce humaine. Suite au décès de son père, Jake va découvrir l'histoire de sa famille et de son père, Elmer, qui fait partie de la génération des coqs qui ont dû apprendre à cohabiter avec les hommes.
Elmer est l'histoire d'une famille de gallinacées qui lutte pour sa survie dans un environnement hostile. À la fois drôle et émouvant, Gerry Alanguilan, maîtrise de bout en bout avec une candeur enthousiasmante cette parabole maquillée en chronique délirante.
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Après Une Métamorphose iranienne et le Petit Manuel du parfait réfugié politique, Mana Neyestani réalise un fascinant docu-fiction à propos d'un tueur en série qui a sévi dans l'est de l'Iran au début des années 2000. Basé sur des entretiens filmés par deux journalistes proches de Mana Neyestani, L'Araignée de Mashhad retranscrit le parcours de Said Hanaï, qui, au prétexte de se conformer à des prescriptions religieuses, assassina seize femmes prostituées ou droguées en quelques mois dans la ville sainte de Mashhad, située au nord-est du pays. Le tueur amenait toutes ses victimes chez lui avant de les étrangler, d'où l'appellation par les médias de « meurtres de l'araignée ». Alternant véritables interviews du tueur et passages fictionnels, Mana Neyestani dévoile aussi bien le point de vue du tueur que celui de ses proches, de ses victimes ou du juge en charge du dossier. Il met en lumière le poids d'une vision rigoriste de la religion dans cette ville, l'une des plus conservatrices du pays, où une partie de la population a manifesté en soutien au tueur après son arrestation. Combinant différents registres narratifs et graphiques en passant d'un protagoniste à l'autre, Mana Neyestani montre à travers ce fait divers une société malade où ceux qui vivent en marge sont considérés comme des sous-humains, allant parfois jusqu'à justifier les pires extrémités.
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Le personnage principal de cette série de strips est l'Anxiété, une petite bulle rouge qui ressemble étrangement à un virus maintenant bien connu et qui surgit au détour de chaque page pour stresser ses victimes (nous), et provoquer insomnies, pensées culpabilisantes, remords, peurs irrationnelles et tutti quanti. Tel un Jiminy Cricket sous LSD, Anxiété est tout le temps là et pourrit la vie des gens à coups de " Tu as une petite boule dans le cou, je vais chercher l'ordi pour qu'on regarde sur Google ? ", " Fallait-il vraiment acheter ce gilet rouge ? " et de " Tu sais combien de calories il y a, là-dedans ? "...
Après " Fichtre ! " et " J'adore mon chat (mais il s'en fout complètement) ", Alberto Montt revient avec un nouveau recueil de dessins d'humour et de petites histoires et cette fois comme fil rouge l'anxiété, ce mal universel. On retrouve avec bonheur la verve et le talent de cet auteur chilien pour mettre le doigt là où ça fait mal avec le sens de la concision et du rythme qui le caractérisent. 160 pages d'angoisse humoristique !
Grand format 14.00 €Indisponible
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Brésil, années 1950, dans la Baie de Guanabara (état de Rio de Janeiro). Au bord de la plage, Hélcio - un jeune défenseur prometteur de l'équipe de football du Canto do Rio de Niterói, et Noël, l'un de ses plus fidèles amis, vendeur dans une échoppe de boissons et atteint d'une impressionnante malformation physique - aperçoivent au loin quelqu'un en train de pêcher à la dynamite. Ils partent en barque dans l'intention de récupérer une partie des poissons morts pour les revendre sur l'île de Paquetá, située non loin de là. L'expédition va se transformer en dangereux périple et les deux larrons se retrouveront embarqués dans une aventure qui va mettre leur amitié à rude épreuve. Après avoir tenté sans succès de revendre une partie de leur butin à des naturistes, les deux compères devront affronter une énorme tempête, alors que Hélcio est attendu à Niterói le soir même par toute son équipe pour la préparation d'un match important qu'ils doivent jouer le lendemain. Librement inspiré de la vie du père de Marcelo Quintanilha, Hélcio Carneiro Quintanilha, Les Lumières de Niterói est une nouvelle démonstration de la virtuosité de Quintanilha devenu en quelques années l'un des principaux auteurs de la bande dessinée brésilienne. Prenant de bout en bout, le récit entraîne le lecteur dans un suspense haletant mais est avant tout une formidable histoire d'amitié.
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Leur mère tient un atelier de confection et trompe sans vergogne son mari, un homme effacé. Peu enclines à reprendre le commerce maternel, les deux soeurs s'éloignent du giron familial dès l'adolescence. Fanya est embauchée par une sage-femme avorteuse qui fera son éducation scolaire et politique.
Esther, fascinée par les danseuses d'un théâtre burlesque local, prend des cours de danse tout en travaillant comme bonne à tout faire dans la maison close attenante au théâtre. Les chemins des deux soeurs, pourtant très liées l'une à l'autre, vont progressivement diverger. Avec Dessous, Leela Corman décrit les difficultés de cette population immigrante à la veille de la grande dépression, mais brosse surtout le magnifique portrait de deux femmes libres et farouchement indépendantes.
Grand format 20.00 €Indisponible
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Mana Neyestani est réfugié en France depuis 2011 après avoir dû s'enfuir d'Iran à cause d'un dessin, des événements qu'il a décrits dans son premier livre, Une Métamorphose Iranienne (çà et là/arte éditions, 2012). Dans Trois Heures, il raconte comment sa condition de réfugié lui pèse, condamné à ne pas pouvoir revenir dans son pays où il risque la prison à vie, tout en ne sentant pas encore chez lui en France.
Cette condition lui a été cruellement rappelée en 2017, au moment où il s'apprêtait à s'envoler pour le Canada pour rendre visite à son frère. Bloqué à l'aéroport par la compagnie aérienne qui ne savait pas comment traiter son titre de voyage de réfugié, Mana Neyestani s'est heurté à un mur d'incompréhension. Trois Heures détaille cette longue attente durant laquelle il ne peut que constater son impuissance et le peu d'attention accordée aux personnes dans sa position.
C'est aussi l'occasion pour cet homme timide qui n'ose jamais élever la voix ou défendre ses intérêts de se livrer à un exercice d'introspection. Un récit poignant, parfois drôle et tout le temps honnête, sur un homme forcé à l'exil mais dont le pays d'accueil le traite encore trop souvent comme un intrus.
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Après la pseudo-science, Darryl Cunningham se confronte dans Fables Psychiatriques aux préjugés sur les maladies mentales. Avec le même brio et sens de la synthèse que dans Fables Scientifiques, il analyse les a priori qui touchent les personnes atteintes de ces troubles.
Fables psychiatriques s'appuie sur l'expérience d'aide-soignant de Darryl Cunningham dans un service psychiatrique pour donner une image raisonnée du monde de la maladie mentale. Dans chaque chapitre, Cunningham explore un problème de santé mentale différent (troubles bipolaires, dépressions, schizophrénie, etc...), en décrivant l'expérience de la maladie mentale, tant du point de vue des malades que de leurs amis, de leurs parents et des soignants. Cunningham montre aussi comment la perception de la maladie mentale dans la société engendre une stigmatisation et une discrimination infondées, comme le mythe selon lequel les personnes schizophrènes sont plus susceptibles de commettre des crimes que les non-schizophrènes. Souffrant lui-même de dépression chronique, il démythifie habilement ces troubles, qu'une proportion importante de la population de nos sociétés vit au quotidien.
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Rio, années 1870.
Le jeune Sergio, âgé de 11 ans, entre au prestigieux pensionnat l'Athénée, réservé à la fine fleur de l'aristocratie et de la bourgeoisie brésilienne. Le pensionnat est dirigé d'une main de fer par son directeur, Aristarco, qui mélange un certain paternalisme avec l'humiliation en public des élèves aux mauvais résultats. Sergio se retrouve plongé dans cet univers violent dont il ne maîtrise pas encore les codes, où les enfants ont le choix entre devenir victimes ou tortionnaires. Au cours des deux années qu'il passera à l'Athénée, Sergio va se lier d'amitiés parfois troubles avec certains pensionnaires mais il va aussi se faire de dangereux ennemis, dans ce monde clos où les femmes sont presque absentes à l'exception de Dona Ema, la femme du Directeur, dont Sergio va s'amouracher. Roman d'apprentissage par excellence, en partie autobiographique, L'Athénée est adapté d'un ouvrage écrit par Raul Pompeia en 1888 considéré comme un classique de la littérature brésilienne. Brillamment adapté par Marcello Quintanilha, dont le dynamisme du découpage est à l'aune du comportement violent des enfants et des enseignants et avec une attention portée aux détails visuels qui donne vie aux nombreuses descriptions du roman d'origine, L'Athénée permettra à de nombreux lecteurs français de découvrir l'oeuvre singulière de Raul Pompeia.
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Dans l'ombre de la peur ; le Big Data et nous
Michael Keller, Josh Neufeld
- Ca Et La
- 9 Mars 2017
- 9782369902355
Après La Machine à Influencer, consacré aux médias, le dessinateur Josh Neufeld s'associe au journaliste Michael Keller pour un reportage sur le big data et les données personnelles. Les utilisateurs de réseaux sociaux, téléphones portables et de nombreux sites internet sont désormais fichés et suivis à la trace par des entreprises privées qui amassent des quantités phénoménales d'informations personnelles.
Facebook, Google, Apple et consorts peuvent ainsi établir des profils très détaillés pour anticiper les besoins de leurs utilisateurs et adapter leurs politiques commerciales en fonction des comportements de chacun, mais cela va aller encore plus loin... Josh Neufeld et Michael Keller ont interviewé des spécialistes du domaine, politiques, universitaires et chercheurs, pour un tour d'horizon de ces pratiques qui soulèvent de nombreuses questions et notamment celle des risques liés à l'exploitation de ces données. Neufeld et Keller abordent le sujet à travers de nombreux exemples concrets et questionnent également le principe des notes données à des services et des personnes, principe qui s'étend progressivement à des pans entiers de la société moderne. Avec humour mais également avec rigueur Neufeld et Keller montrent comment des gestes apparemment anodins risquent d'avoir un impact très concret sur notre quotidien dans un très proche avenir...