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Alors que les hommes partent faire une sieste digestive, la jeune Marjane est chargée de préparer le samovar. Les femmes de la famille se rassemblent alors autour d'une tasse de thé afin de « ventiler le coeur », s'échangeant avec gourmandise des anecdotes - tantôt terribles, cocasses ou incroyables - autour de l'amour, du mariage et du sexe... Cette réunion familiale reflète sans équivoque la place des femmes dans la société iranienne, avec toutes ses subtilités générationnelles et sociales.
Vingt ans après sa première parution, Broderies de Marjane Satrapi est plus que jamais d'actualité, les histoires partagées résonnant avec force au regard de l'actuelle révolte des femmes iraniennes. Drôle, touchant, parfois glaçant, cet ouvrage constitue le complément indispensable à Persepolis. À l'occasion de ses vingt ans, Broderies fait l'objet d'une nouvelle édition reliée, cartonnée et dotée d'une couverture inédite dessinée par Marjane Satrapi. -
Il est rare qu'un auteur de bandes dessinées ayant officiellement arrêté d'en faire vingt ans auparavant continue à avoir une influence considérable. Cela devient exceptionnel lorsqu'il s'agit d'une autrice. C'est pourtant bien le cas de la québécoise Julie Doucet, active entre 1987 et 1999, à une époque où les dessinatrices n'étaient pas légion, surtout à se situer sur un terrain briseur de tabous et féministe à la fois. Julie Doucet fait aujourd'hui figure de mythe. Les éditions Drawn & Quarterly à Montréal la rendront célèbre à partir de 1990 avec le comic-book Dirty Plotte, que Julie avait commencé seule en tant que fanzine. En France, c'est en majeure partie à L'Association que l'on doit la publication de son travail : elle est présente dès 1990 dans le tout premier collectif de la structure, Logique de Guerre Comix. Puis ce sera Ciboire de Criss ! en 1995, déjà un recueil de fragments, et quatre autres livres.
La conception éditoriale et graphique de Maxiplotte a été réalisée par Jean-Christophe Menu, premier éditeur de Julie Doucet en France et co-fondateur de L'Association, en étroite collaboration avec l'autrice québécoise. Véritable panorama de l'évolution de son travail, Maxiplotte rassemble des travaux réalisés au cours de ses douze années d'activité d'autrice de bande dessinée. S'y déploie une oeuvre à la fois subversive, féministe et fantaisiste. Julie Doucet évoque crûment et avec humour la vie du corps - des règles au désir sexuel en passant par les crottes de nez - les stéréotypes de genre, ses expériences de jeune femme, sans oublier sa vie onirique qu'elle relate abondamment. En noir et blanc, les récits s'épanouissent au fil de cases aux décors minutieusement élaborés, peuplées de personnages aussi insolites qu'attachants.
Cette anthologie de 400 pages comporte, outre la totalité des histoires issues des recueils Ciboire de Criss ! (L'Association, 1996), Monkey and the Living Dead (L'Association, 1999), tous deux épuisés, et quelques récits extraits de Changements d'adresses (L'Association, 1998), des pages de carnet extraites de son journal intime au tournant des années 80 et 90 ainsi que des reproductions des couvertures du légendaire Dirty Plotte, de divers fanzines et éditions internationales. Soit plus de 200 pages d'inédits dont près de 40 en couleurs. À cela, s'ajoutent une introduction de Jean-Christophe Menu, ainsi que la retranscription d'une passionnante interview de Julie Doucet avec le journaliste spécialiste de bande dessinée Christian Gasser. Incontestablement, Maxiplotte fait partie des ouvrages de référence de la bande dessinée alternative de ces trente dernières années.
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Martha et Alan ; d'après les souvenirs d'Alan Ingram Cope
Emmanuel Guibert
- L'Association
- 19 Septembre 2016
- 9782844145932
Martha et Alan, nouveau volet de la vie d'Alan Ingram Cope, nous replonge dans son enfance. Avec cet aparté, Emmanuel Guibert s'attache à un épisode tout particulier, celui d'une amitié qu'il a noué dès l'âge de 5 ans avec une petite fille de son école, Martha Marshall. De leurs jeux et bêtises d'enfants aux rendez-vous hebdomadaires au choeur de l'église presbytérienne, on retrouve Alan, bientôt orphelin, et son quotidien de petit californien dans une Amérique des années 1930 marquée par la Grande Dépression. Les années passant, Martha s'éloigne peu à peu à l'adolescence, jusqu'à des au revoir hâtifs à la veille de son départ pour l'armée. Avec ce souvenir au timbre nostalgique, Emmanuel Guibert donne une nouvelle fois voix à Alan et laisse transparaître avec pudeur le regret qui teinte l'évocation de celle qui fut son premier amour. Un récit, tout en couleur, composé d'images en doubles pages, qui restitue une Amérique surannée grâce à un dessin plus que jamais somptueux. Poursuivant ce qui devient peu à peu la fresque de la vie d'Alan Ingram Cope, Emmanuel Guibert rend le plus bel hommage qui soit à cet ami humble et extraordinaire qui disait « nous sommes les gens de qui nous parlons ».
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Dans cette Patte de mouche aussi onirique qu'oubapienne, l'auteur de 99 exercices de style et d'Ex-Libris raconte l'histoire d'un rêve qui se transmet sur plusieurs générations.
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Chargé de résoudre un crime, un enquêteur de mauvaise foi dialogue avec un mystérieux écho. Une Patte de mouche oubapienne signée Thomas Gosselin.
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Après avoir aidé un conducteur à ne pas emboutir la voiture derrière lui, Richard accepte aimablement de l'aider à porter un carton. Tout se passe au mieux, jusqu'à ce que l'homme commence à prétendre être Dieu en personne... Le cinquième épisode que Lewis Trondheim consacre à Richard, le fidèle compagnon de Lapinot, pour une Patte de mouche exceptionnelle de 32 pages sans augmentation de prix.
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Un personnage qui ressemble furieusement à Étienne Lécroart s'entretient avec une journaliste. Une Patte de mouche oubapienne, étonnante et hilarante sur l'activité de dessinateur de bande dessinée.
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A l'aube de ses 80 ans, le dessinateur Edmond Baudoin se lance dans la réalisation de ce livre qu'il porte en lui depuis longtemps. Le titre est sans équivoque : Fleurs de cimetière. Une longue et ambitieuse autobiographie qui se déroule au fil de pages composites, denses, où l'évocation des moments passés se mêle aux commentaires rétrospectifs, aux citations d'écrivains admirés ou aux portraits de l'artiste réalisés par des proches.
Edmond raconte son père, sa mère, le temps de l'enfance, passée à dessiner aux côtés de Piero, son frère admiré. Remontant le fil des années, il évoque une existence vorace de liberté, qui n'obéit qu'à une seule boussole, le dessin, la peinture, l'écriture. L'auteur déplie ses contradictions, expose ses relations familiales et tente de disséquer, incertain, son rapport aux femmes. Vaste ouvrage à la narration audacieuse, Fleurs de cimetière semble suivre les courbes de la mémoire et ses mystères.
Les époques, les personnages se côtoient au grès de pages-collages foisonnantes. Comme si Edmond souhaitait pouvoir tout réagencer une dernière fois. Car dès les premières pages, l'artiste prévient : j'écris sur quelqu'un qui va mourir inabouti.
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Richard dans la salle d'attente
Lewis Trondheim
- L'Association
- Patte De Mouche
- 11 Juin 2021
- 9782844148261
La patience, Richard, c'est pas son fort. Alors, quand il se retrouve en salle d'attente chez le médecin, il passe le temps à sa manière...
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Les lettres d'Hilda Dajc
Aleksandar Zograf
- L'Association
- Patte De Mouche
- 5 Novembre 2021
- 9782844148421
Le dessinateur serbe Aleksandar Zograf a adapté quelques extraits des lettres d'Hilda Dajc, jeune Serbe d'origine juive ashkénaze qui s'est portée volontaire comme infirmière à l'hôpital juif de Belgrade en avril 1941, suite à l'invasion de la Yougoslavie par l'Allemagne nazie. Un destin, un engagement et une sensibilité qui ne sont pas sans rappeler la figure d'Etty Hillesum, une Hollandaise d'origine juive, engagée volontaire au camp de transit de Westerbork.
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Gala Vanson évoque son enfance au sein de la boucherie familiale, à Fort-Mahon dans la Somme. Une vie de labeur au cours de laquelle les vacances restent une notion abstraite : le quotidien familial se déploie tout entier autour de l'activité de la boutique. "La boucherie parisienne" est le premier livre de Gala Vanson publié par L'Association.
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Nom d'une coupe menstruelle ! Par la Sainte Chlamydia ! C'est quoi ce bordel ? Depuis quand une autrice de bande dessinée peut montrer des meufs poils des jambes à l'air et seins apparents qui parlent de sodomie, comparent leurs godes et se moquent du yoga ? Toujours dans l'air du temps, et intéressée par la chose, Nine Antico nous brosse le portrait en huis-clos d'une bande de gonzesses sérieusement décomplexées, et nous agite sous le nez la vraie nature des filles, qui pour de vrai pètent, se droguent, parlent librement de leur corps et en rigolent. Le trait d'habitude vintage de Nine Antico se modernise dans Maléfiques de couleurs trash à l'image de ses heroïnes, résolument anti girly.
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C'est un homme aux prises avec un dédale de couloirs, avec un labyrinthe qui va en se rétrécissant, que nous présente l'auteur de Julius Acquefacques, série dont le tome 6, Le Décalage, vient de paraître. Au fur et à mesure, il prend conscience du fonctionnement de ce monde, Labyrinthum, qui semble se resserrer autour de lui comme un étau.
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Roland, dans le quartier, tout le monde le connaît. C'est un drôle de bonhomme, ce petit vieux-là. On l'a surnommé Le Shérif à cause de son chapeau de cow-boy. Sa vie, elle est réglée comme du papier à musique : levé avant le soleil, une petite visite au poulailler, son «harem», et puis il dépose sa soeur, folle et handicapée, sous la grange, et enfin il enfourche Pégase, sa fidèle bicyclette, direction le bistrot avec ses oeufs frais. C'est là qu'on le retrouve, pour boire quelques petits cafés bien mouillés avant de poursuivre la journée, ponctuée de ripailles, de ballons de blanc, et surtout de bons copains, comme lui des retraités et des chômeurs, qui fanfaronnent et débattent sur des sujets aussi fondamentaux que l'omelette, les tomates, ou le rythme des pigeons.
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Dans ce petit livre, qui a donné lieu à une pièce de théâtre et à un court métrage, Lewis Trondheim multiplie les rebondissements avec une aisance inégalée. Le scénario le plus rocambolesque qui soit en 24 pages.
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Le Grand Canyon, ses flancs rougeâtres, ses imposants rochers en équilibre, ses canards sauvages et ses touristes...
Nous voilà plongés dans les vacances en Arizona du dessinateur de Big Questions qui sait reconnaître l'inattendu dans son environnement.
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Dans La Mutation, Marc-Antoine Mathieu imagine que totalement dépourvu de mémoire, son personnage M. Albert vit une sorte de présent perpétuel.
Mais dans la précédente édition, une malencontreuse coquille à l'avant-dernière page change de façon décisive l'acmé du récit : un « péniblement » a pris la place du « pleinement » prévu à l'origine par l'auteur !
La Mutation portait jusqu'alors de façon onomastique et prémonitoire ce retournement inattendu. Dans cette nouvelle édition, voilà l'erreur corrigée et M.
Albert est enfin rendu à son destin !
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"Une bande dessinée peut en cacher une autre"... tel est le principe de cet ingénieux album oubapien dont la seconde lecture se révèle après quelques plis.
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Tofépi manque le train qui devait lui permettre de se rendre à l'enterrement de sa grand-mère. Qu'il en soit ainsi, il décide - un poulet dans le sac à dos - de voyager par ses propres moyens. Sa grand-mère aurait approuvé !
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« J'aime explorer les territoires inconnus, la vieillesse en est encore un, du moins pour quelques temps. » Au cours de ses nombreux séjours au Japon, l'intérêt d'Isabelle Boinot pour les personnes âgées, les otoshiyori, ne cesse de grandir. Elle les côtoie, les observe, les dessine. C'est un univers fragile que l'autrice s'est employée à consigner, élaborant un vaste répertoire de pâtisseries, de lieux, d'emballages colorés, d'animaux de compagnie, de petits chariots et de poussettes indispensables à la vie quotidienne.
Elle nous fait entrer dans les kissaten, ces cafés de quartier traditionnels qu'elle affectionne et rend avec délicatesse la séduisante désuétude de ces lieux, bien souvent aussi anciens que leur propriétaire. Sous les couleurs douces et pastel, la vie n'est pourtant pas toujours facile. Nombreux sont les otoshiyori à devoir, par nécessité financière, rester en activité à 70 ans passés et leur précarité se fait d'autant plus discrète que la pression à ne pas peser sur le reste de la société est forte.
Ce livre a en partie été réalisé lors d'une résidence croisée entre la Maison des auteurs à Angoulême et la Villa Médicis à Rome en 2020.
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Quand on reçoit chez soi sa propre bombe personnelle, la catastrophe finale n'est pas loin. Réédition du premier PATTE DE MOUCHE de David B. de 1991.
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Après les courtes histoires délurées reprises dans Ciboire de criss !, Julie Doucet a commencé dans son comic-book anglophone Dirty Plotte des récits plus longs et plus ouvertement autobiographiques. C'est cette période qui fait l'objet de son second livre à L'ASSOCIATION, où l'on découvrira les déboires sentimentaux de l'Auteur, sur fond de Montréal et de New-York.
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Après La Mutation, voici une autre nouvelle illustrée de Marc-Antoine Mathieu, où cette fois l'oppression citadine se trouve porteuse d'un (maigre) espoir d'apaisement.
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... ou la triste histoire de quelqu'un qui disait non avec si peu de conviction qu'on voyait tout de suite qu'il ne savait pas dire non. Second volet d'Enfer et Damnation.