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LEOPOLD DAHAN
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Sur 264 pages, Jouer au loup présente une quinzaine d'histoires piochées dans la mythique revue Garo, mais aussi des pages et illustrations complètement inédites, ce qui fait de ce nouveau recueil, trois ans après L'Envol, un véritable événement éditorial. Souvent présentée comme la première femme à avoir publié dans Garo, Kuniko Tsurita (décédée prématurément à l'âge de 37 ans) a sans doute souffert de ce statut de « femme dans un monde d'homme », et une partie non négligeable de son oeuvre est donc restée dans les tiroirs - une oeuvre soigneusement conservée par son veuf, Naoyuki Takahashi, qui nous a aimablement permis d'y avoir accès. Dessinées entre 1968 à 1981, les histoires qui composent Jouer au loup montrent à nouveau toute l'étendue du talent de l'autrice et ses intérêts changeants : récits aux accents politiques et contestataires, fable animalière, trip ésotérique ou encore autobiographie, toutes ces pages dessinent aussi en creux le portrait d'une femme singulière, passionnée, et complètement dévouée à son art.
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Durant la période couverte par ce sixième volume, la production de Yoshiharu Tsuge connaît un nouveau passage à vide. Marqué par la dépression, affaibli par les traitements psychiatriques auxquels il est soumis et fatigué par les efforts que lui demande la bande dessinée, Tsuge est bien décidé à renoncer à son métier pour devenir antiquaire. Après les trois premiers récits qui ouvrent Désir sous la pluie, il cesse de publier pendant presque trois ans, ne revenant à la bande dessinée qu'en 1984, sur l'insistance de l'éditeur Hiroshi Yaku, qui propose de créer un trimestriel autour de son nom. Tsuge livre des récits moins torturés que dans Saisi par la nuit (oeuvres 1975-1981) et se montre étonnamment régulier. Puisant majoritairement son inspiration dans son enfance et sa jeunesse au dépend des visions oniriques qu'il avait privilégiées les années précédentes, il donne des suites ou des compléments à des histoires publiées par le passé. Mais, fidèle aux principes du Watakushi manga (le manga du moi), il s'attache moins à la réalité des faits qu'à la vérité des émotions. Il se représente sous des identités et des visages changeants, moins soucieux de raconter ses souvenirs que de suivre le fil impressionniste de ses perceptions. Il laisse aussi libre cours au déploiement de ses obsessions sexuelles, brodant sur des bases autobiographiques les motifs récurrents de ses fantasmes. La forme des récits et leur traitement graphique affirment une quête de simplicité entièrement dirigée vers l'expression de la complexité émotionnelle. Tsuge trouve ici sa pleine maturité, quelques mois avant d'entamer L'homme sans talent.
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Les fleurs rouges (1967-1968) et La vis (1968-1972) nous montraient Yoshiharu Tsuge atteindre la pleine puis- sance de son art et fonder le watakushi manga (la bande dessinée du moi). Cette troisième parution (chronologi- quement le premier volume de l'anthologie consacrée à Tsuge) propose de retrouver l'auteur alors qu'il vient d'inté- grer la revue Garo. Il n'en est pas à ses débuts - il a déjà presque dix ans de carrière derrière lui - mais il trouve dans l'opportunité que lui offre le magazine la possibilité de franchir une étape et de devenir un auteur à part entière.
Plus classiques et plus faciles à lire, les nouvelles réunies dans Le marais sont encore marquées par les histoires qu'il dessinait pour les librairies de prêt. On retrouve dans ces premières oeuvres le vocabulaire du gekiga, appli- qué à des récits d'aventures situés à l'époque Edo. Mais le dessin et la narration témoignent encore de l'influence de Shirato Senpei, l'auteur phare de Garo, et de la figure tutélaire d'Osamu Tezuka.
Pourtant, le ton se démarque du reste du magazine. Ce qui vaut à Tsuge des réactions négatives des lecteurs, qui ne comprennent pas le caractère novateur du Marais et de Tchiko, nouvelles tournant le dos à l'innocence et pré- figurant L'Homme sans talent (Atrabile), le livre avec le- quel Tsuge concluera sa carrière vingt ans plus tard. Déçu par ce manque d'enthousiasme, Tsuge cesse d'écrire pendant un an et devient l'un des assistants de Shigeru Mizuki, auprès duquel son dessin gagnera en maturité.
Les lecteurs ne redécouvriront les onze joyaux qui composent ce volume que quelques années plus tard, lorsque le talent de Yoshiharu Tsuge les aura définitive- ment irradiés.
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La jeunesse de Yoshio (oeuvres 1973-1974)
Yoshiharu Tsuge
- Cornelius
- Pierre
- 17 Septembre 2020
- 9782360811830
Le marais (1965-1966), Les fleurs rouges (1967-1968) et La vis (1968-1972) nous montraient Yoshiharu Tsuge atteindre progressivement la pleine puissance de son art et fonder le watakushi manga (la bande dessinée du moi).
Après la publication de Neiji Shiki (La vis) en 1968, Tsuge poursuit son exploration de l'autofiction, incluant désormais une part autobiographique et onirique dans son travail.
Après son passage dans la revue Garo, Tsuge ne cesse de se réinventer et commence à tisser la suite de sa carrière bien que ses publications se fassent de plus en plus rares.
Plus sombres qu'à ses débuts, les récits qui composent ce quatrième volume marquent ainsi l'apparition de thèmes inédits, caractéristiques de sa nouvelle orientation, et qui reviendront comme des motifs récurrents. Le quotidien en couple, la vacuité des voyages, le désir de changement de carrière ou encore les souvenirs de jeunesse deviennent des sources d'inspiration pour Tsuge, qui extériorise grâce au dessin une forme de mal-être social. Ce besoin de revenir sur les expériences marquantes de sa vie atteint son apogée avec l'histoire L'usine d'électroplastie d'Ôba, où l'auteur revient pour la première fois sur son enfance et plus particulièrement sur son travail dans un atelier d'électroplastie dans la province d'Ôba. Une période décisive sur laquelle il reviendra régulièrement jusqu'à la fin de sa carrière et qui délivre un témoignage précieux sur le mode de vie des oubliés du succès économique.
Ce nouveau volume inédit de l'anthologie que nous consacrons à Yoshiharu Tsuge, présente ainsi un auteur au sommet de son art, en perpétuelle remise en question des codes de narration de la bande dessinée, de ses thèmes et de son propre passé.
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Cette anthologie est une invitation à se perdre dans la psyché d'un auteur inclassable.
Disponible pour la première fois en français, l'univers que Shinobu Kaze déploie dans ces pages est aussi inattendu que furieusement personnel. Science-fiction, kung-fu, horreur, anticipation, action, comédie... D'un genre à l'autre, l'auteur révèle une maitrise narrative et un art de l'hybridation unique, qui mêle sans transition cosmogonie bouddhiste, références New-Age et conscience écologique aiguë. Chainon manquant entre les visions de Philippe Druillet, le gekiga hardboiled aux accents teintés de giallo italien, mais aussi les compositions d'orfèvre d'Alphonse Mucha, l'oeuvre de Shinobu Kaze témoigne d'un talent hors-pair et d'une urgence créative qui n'ont en rien perdu de leur force aujourd'hui.
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Six nouvelles étranges, cruelles et drôles, par un nouveau maître de la forme (à qui l'on doit déjà Tokyo Blues, paru l'année dernière).
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Tokyo Blues réunit une somme conséquente de ses travaux qui le voit oeuvrer dans le style du gekiga non sans humour et la bande dessinée européenne. Il s'en explique longuement dans un texte qui clôt le volume ainsi que dans un entretien avec le traducteur Léopold Dahan, réalisé pour l'occasion.
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Au début des années 1960, Yoshiharu Tsuge entame sa collaboration avec la mythique revue Garo, qui donne aux auteurs la possibilité d'expérimenter de nouvelles ap- proches dans un contexte éditorial peu enclin à l'ouverture.
Tsuge trouve dans cet endroit la possibilité de se révéler et développe des bandes dessinées d'un genre nouveau où autobiographie et fiction s'entremêlent pour faire surgir une forme d'authenticité inédite - cette approche avant- gardiste sera appelée watakushi manga, « la bande dessi- née du moi » et inspirera toute une génération.
Après Les fleurs rouges, qui s'intéressait aux années char- nières de la carrière de Tsuge, ce second volume prolonge cette exploration en permettant de découvrir un auteur en pleine mutation. En juin 1968, Garo consacre un numéro spécial à Yoshiharu Tsuge, dans lequel il publiera sa nouvelle la plus célèbre : La Vis (Neji Shiki). Cette histoire marque un tournant dans l'évolution du style de Tsuge, qui, pour la première fois, retranscrit l'un de ses rêves. L'utilisation de la bande dessinée en tant que médium de l'inconscient est jusqu'alors inédite. Dès sa parution, La Vis provoque de nom- breuses réactions et suscite des interprétations diverses, tant de la part de lecteurs que de psychologues, écrivains, ar- tistes ou poètes. Tsuge n'apportera pas d'explications à cette nouvelle, conservant ainsi le mystère autour de son oeuvre.
Traduites pour la première fois en français, la publication de cette nouvelle et des six autres qui composent ce vo- lume est un événement majeur. Ce deuxième tome de l'an- thologie permet de percevoir toute la richesse d'un auteur incontournable.
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Les mysterieux hasards de l'hiver et autres histoires
Takehito Moriizumi
- Le Lézard noir
- 7 Avril 2022
- 9782353482375
Takehiro Moriizumi est une figure une unique dans le monde du manga. Ayant développé sa propre technique de dessin sans utiliser de plume, Moriizumi jongle entre les genres avec l'agilité d'un funambule. Drame, romance parfois matinée de surnaturel, les 10 nouvelles qui composent ce recueil sont la parfaite introduction à l'univers de cet auteur de peu de mots, qui préfère exprimer émotions et état d'âmes par le dessin, et n'a pas son pareil pour mettre en scène les tragédies cachées dans les plis de la vie quotidienne. A la croisée du manga et de la bande dessinée, les oeuvres de Moriizumi sont aussi originales qu'universelles.
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Au Mont Akina, les courses entre pilotes chevronnés ne cessent de se dérouler tous les week-ends.
Mais l'équipe locale des Speedstars semble dépassée par l'arrivée massive de stars du volant. Devant l'impossibilité de relever un défi qui leur est proposé, une seule solution apparaît : croire en la légende urbaine selon laquelle un mystérieux pilote local dévale la montagne à toute allure...
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Cette anthologie présente pour la première fois au public français un des plus grands noms de l'avant-garde de la bande dessinée japonaise, Maki Sasaki. Des patchworks graphiques imprévisibles de ses débuts à ses adaptations des poètes du non-sens anglais, des impromptus absurdes pour la presse aux saynètes surréalistes qui suivent dans le magazine alternatif culte Garo, tous les mangas réunis dans cette anthologie confirment que Maki Sasaki est bien l'un des auteurs les plus audacieux et modernes que compte l'histoire de la bande dessinée japonaise. Les mangas de Maki Sasaki sont autant un témoignage de la métamorphose d'un jeune mangaka iconoclaste qu'une chronique des immenses possibilités poétiques de la bande dessinée.
« Lorsque j'ai écrit mon premier roman, Ecoute le chant du vent, j'ai absolument tenu à ce que la couverture soit dessinée par Sasaki Maki. Je fus très heureux lorsque le livre fût achevé et dans les rayons des libraires. Non parce que j'étais devenu écrivain, mais parce qu'un dessin de Sasaki Maki ornait la couverture de mon premier livre. » Haruki Murakami
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Au Mont Akina, les courses entre pilotes chevronnés ne cessent de se dérouler tous les week-ends. Mais l'équipe locale des Speedstars semble dépassée par l'arrivée massive de stars du volant. Devant l'impossibilité de relever un défi qui leur est proposé, une seule solution apparaît : croire en la légende urbaine selon laquelle un mystérieux pilote local dévale la montagne à toute allure...
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Au Mont Akina, les courses entre pilotes chevronnés ne cessent de se dérouler tous les week-ends.
Mais l'équipe locale des Speedstars semble dépassée par l'arrivée massive de stars du volant. Devant l'impossibilité de relever un défi qui leur est proposé, une seule solution apparaît : croire en la légende urbaine selon laquelle un mystérieux pilote local dévale la montagne à toute allure... -
Au Mont Akina, les courses entre pilotes chevronnés ne cessent de se dérouler tous les week-ends. Mais l'équipe locale des Speedstars semble dépassée par l'arrivée massive de stars du volant. Devant l'impossibilité de relever un défi qui leur est proposé, une seule solution apparaît : croire en la légende urbaine selon laquelle un mystérieux pilote local dévale la montagne à toute allure...
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Sket dance ; le club des anges gardiens Tome 18
Kenta Shinohara
- Crunchyroll
- Shonen
- 27 Janvier 2016
- 9782820322883
Au lycée, la vie n'est pas toujours simple. Un individu masqué vous asperge de peinture ? Un singe erre dans le lycée armé d'une bombe ? Un fantôme rôde autour du local à poubelles de l'établissement ? Appelez le Club des Protecteurs de la vie scolaire à la rescousse ! Bossun, le stratège, Himeko, la princesse des racailles et Switch, le geek muet ont des solutions à tous vos problèmes !
Assurer votre bien-être, telle est la mission du SKET !
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Sket dance ; le club des anges gardiens Tome 15
Kenta Shinohara
- Crunchyroll
- Shonen
- 8 Avril 2015
- 9782820320049
Dans ce tome, vous ferez la connaissance d'un nouveau personnage, une pimbêche au coeur tendre et aux formes généreuses, qui semble par ailleurs avoir un faible pour Bossun. Ne manquez pas non plus le curieux hobby de Tsubaki, le voyage scolaire à la montagne le plus chaotique de l'histoire, et les conséquences de la dernière invention tordue de M.Chû ! Même en haute altitude, le SKET garde ses vieilles habitudes !