« Margaret Atwood, poète ? L'idée pourrait presque faire sourire, tant l'image de l'écrivaine s'est construite autour du roman et de ses prolongements au succès planétaire que sont les adaptations télévisées de Captive et de La Servante écarlate.
Mais les faits sont là : c'est par la poésie que Margaret Atwood est entrée en littérature au début des années 1960. Et elle n'a jamais cessé d'écrire de la poésie. De se référer à la poésie. D'habiter le monde en poète.
Circé et autres poèmes de jeunesse rassemble dix années de création poétique. Dix années d'éclosion, qui précèdent et accompagnent l'émergence de l'oeuvre romanesque. Dans le cycle de Circé sur lequel s'achèvent ces poèmes de jeunesse, Margaret Atwwod s'attache à la magicienne qu'Ulysse rencontre lors de son Odyssée, s'intéresse à la manière dont les femmes survivent dans les structures qui les déshumanisent. Et rêve pour elles d'un avenir meilleur. » Bruno Doucey.
« Ces poèmes ont été écrits entre 2008 et 2019. Durant ces onze années, les choses se sont assombries dans le monde. J'ai également vieilli. Des personnes très proches de moi sont mortes.
La poésie prend pour thèmes tout ce qui se situe au coeur de l'existence humaine : la vie, la mort, le renouveau ; ainsi que l'équité et l'iniquité, l'injustice et parfois la justice. Le monde dans toute sa diversité. Le temps qu'il fait. Le temps qui passe.
Et les oiseaux. Il y a davantage d'oiseaux dans ces poèmes qu'il n'y en avait auparavant. Je souhaite qu'il y ait encore plus d'oiseaux dans le prochain recueil de poèmes, s'il en est un ; et je souhaite aussi qu'il y ait plus d'oiseaux dans le monde.
Nous l'espérons tous. » Margaret Atwood.
Beaucoup connaissent les romans de Margaret Atwood, parmi lesquels les best-sellers La Servante écarlate et Les Testaments, mais peu savent qu'elle est aussi l'une des plus brillantes poétesses contemporaines.