« Toute la symbolique de La Tragédie d'Othello le Maure de Venise se trouve condensée dans ce titre, qui, d'emblée, dit le tragique et ses modalités : l'exil et la rupture, l'altérité, et la présence, au coeur des relations entre les protagonistes, d'une irréductible obscurité. Le titre pose aussi l'antinomie autour de laquelle s'articule la dramaturgie tragique : l'opposition entre l'ombre, dont le Maure est la représentation métonymique, et la lumière, associée aux splendeurs vénitiennes. D'abord concentrées dans le personnage de l'étranger, propagées par les machinations obscures d'Iago, les ténèbres envahissent progressivement l'univers dramatique, jusqu'à la nuit du drame. » Léone Teyssandier.
Une édition bilingue d'Othello avec une introduction et une traduction de Léone Teyssandier inédites en poche et saluées par Pierre Assouline.
II s'agit de l'une de ces histoires simples comme Maupassant ou Tchekhov en ont écrit.
Willy Loman, la soixantaine, marié à une femme au foyer et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de son existence de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier et, au seuil de la vieillesse, il s'aperçoit qu'il n'est plus dans le coup. Il va préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là, tant sur le plan professionnel qu'humain.
L'auteur n'a jamais caché qu'il s'est inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Le drame qu'il décrit, il en a été le témoin. C'est, au-delà de son talent, cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle. Mort d'un commis voyageur n'est pas seulement l'oeuvre grâce à laquelle Arthur Miller est devenu célèbre du jour au lendemain, c'est aussi l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
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Une banlieue américaine, un mois d'août de l'après-guerre. Joe Keller, grâce à son usine d'armement, affiche une réussite sociale emblématique du « rêve américain ». Mais son fils Tom, pilote, est porté disparu. Et Kate, sa mère, attend son retour. Quand leur second fils, Chris, décide d'épouser Anne, la fiancée de Tom, tout bascule, et la triste vérité éclate enfin : la réussite de Joe Keller est fondée sur un crime.
Reflet du climat social et économique de l'après-guerre, Ils étaient tous mes fils possède déjà tous les ingrédients qui feront la réussite des pièces ultérieures d'Arthur Miller. Derrière la banalité quotidienne d'une famille américaine typique, le dramaturge nous fait entrevoir la tragédie.
« Je sais que tu n'es pas pire que les autres, mais je te croyais meilleur parce que, pour moi, tu n'étais pas un homme, tu étais mon Père. » Arthur Miller
En 1692 à Salem, Abigaïl Williams, jeune fille de dix-sept ans, est servante chez d'honnêtes fermiers, les Proctor. Très vite, elle tombe amoureuse de John Proctor qui en fait sa maîtresse. élisabeth, sa femme, découvre leur relation et la chasse de la maison. Pour se venger, la jeune fille se livre avec Tituba, la servante noire du révérend Parris, et Betty, la fille de ce dernier, à un rituel de sorcellerie. Elles sont découvertes dansant nues dans la forêt et la rumeur de sorcellerie se répand très vite dans le village. Profitant de la situation pour se venger d'élisabeth Proctor et récupérer son amant, Abigaïl met en branle une impitoyable machine judiciaire. On a vu dans la pièce d'Arthur Miller, écrite, publiée et créée en 1953, une référence aux ravages provoqués par le maccarthysme, dont Arthur Miller fut l'une des victimes. "Les Sorcières de Salem" est une oeuvre capitale pour se rappeler que la frontière entre justice et fanatisme est parfois ? et en tout temps ? facilement franchie.