« Elle avait entendu l'histoire de gens qui se sont rencontrés au bon et au mauvais moment, de ceux qui se sont aimés jusqu'au bout, de ceux qui ont aimé sans pouvoir le dire, de ceux qui pensent " au début j'ai tout raté " et puis ensuite... »
Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Paru en 1985, La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes. Si la série adaptée de ce chef-d'oeuvre a donné un visage à Defred, celui d'Elisabeth Moss, cette nouvelle traduction révèle toute sa modernité ainsi que la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood. La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes.
L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère.
En l'an 997, à la fin du haut Moyen Âge, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un État de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir.
Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.
Dis-moi, c'est juste, de rire dans un monde qui radie les chômeurs, flique les érémistes, largue les femmes à leurs maris sauvages, néglige les vieux, renvoie les enfants de la cantine, regarde des gens se noyer à deux miles de jolies plages de sable fin ?... C'est juste que la société soit un boxon à ciel ouvert où des hommes forniquent à tour de bras, niquent la planète et les utérus, donnent des leçons à tout va, pendant que les pauvres remboursent la dette ?...
Que ce soit au Chaudron savant ou ailleurs, treize femmes discutent à bâtons rompus. Au coeur de leurs débats piquants, aucune approximation n'est permise : chaque mot à un sens, et l'Histoire est racontée pour mieux éclairer le présent, dans un monde qui devient de plus en plus éreintant.
Mais si elles se font toutes les porte-parole des opprimés, elles s'inquiètent aussi du sort d'Olivia, la fille de l'une des leurs, qui semble s'éteindre peu à peu...
Ainsi entend-on le choeur s'interroger, gronder, chanter et pleurer.
Avec Frivolités, Christiane Taubira offre un texte littéraire et unique, d'un genre nouveau, profondément vivant.
Issu d'une famille aisée à New York, Holden Caulfield intègre le pensionnat Pencey Prep en Pennsylvanie. Mais, quand il est viré à la fin du semestre car il a « foiré en quatre matières », il s'en va plus tôt que prévu pour quelques jours d'aventure. C'est ainsi qu'on devient son partenaire et confident dans une aventure de délinquance innocente. Même s'il n'a pas envie de raconter « toutes ces conneries », c'est exactement ce qu'il va faire - heureusement pour nous, puisqu'on découvre une histoire captivante, un portrait incontournable de l'Amérique de l'après-guerre et l'un des personnages les plus aimés de la littérature.
Holden passe son temps entre taxis, boîtes de jazz et les étrangers d'un New York transi de froid de l'époque McCarthy. C'est une ville parfois éblouissante, parfois ahurissante, mais toujours frappante, dans laquelle Holden essaie de fuir les « ploucs » et trouver sa place à lui. Quand il décide de partir, seul Phoebe, sa petite soeur et peut-être sa seule amie depuis la mort de son petit frère, Allie, veut l'accompagner. Avec un humour féroce pince-sans-rire et une innocence désarmante, Holden a ému des millions de lecteurs à travers le monde.
Après soixante ans, L'Attrape-coeurs, premier et unique roman de J. D. Salinger, tient toujours la forme. Pourquoi un tel succès? Objet de réflexions sur la souffrance de l'adolescence, la transition de l'enfance à l'âge adulte et toutes les questions existentielles qui nous traversent durant cette période, le livre reste un rite de passage pour les jeunes de tous âges.
Maya a disparu.
Une course contre la montre s'engage sur le terrain pour les hackeurs du Groupe 9 qui cherchent à déjouer la conspiration des fauves.
Les fauves, une poignée de puissants qui s'attaquent à nos libertés.
Leur plan : créer le chaos, s'approprier toutes les richesses et régner sans limites.
Mais qui est 9 ?
Ce nouveau thriller de Marc Levy est la suite passionnante de l'aventure des 9 héros intrépides et attachants rencontrés dans C'est arrivé la nuit.
9 Robins des Bois d'aujourd'hui, 9 hors la loi qui oeuvrent pour le bien au péril de leur vie.
Un roman d'espionnage engagé qui dévoile de manière éblouissante les dérives de notre époque.
C'est l'ère du vice, là où les liens qui unissent sont aussi ceux qui tuent.
New Delhi, 3 heures du matin. Une Mercedes roulant à vive allure manque un virage et, en un instant, cinq personnes sont tuées. C'est la voiture d'un homme riche. Mais lorsque la poussière retombe, le chauffeur s'avère n'être qu'un domestique en état de choc qui ne peut expliquer l'étrange série d'événements qui a mené à ce crime. Tout comme il ne peut prévoir le drame qui est sur le point de se dérouler.
À l'ombre de propriétés luxueuses, de soirées extravagantes, d'affaires sombres et de diverses influences politiques, trois vies s'entremêlent dangereusement. Celle d'Ajay, domestique attentif, né d'une famille très pauvre, qui tente de gravir les échelons. Celle de Sunny, jeune héritier charismatique qui rêve d'éclipser son père. Et celle de Neda, journaliste prise entre la morale et son désir. Les liens qui unissent ces personnages seront-ils pour chacun une porte de sortie ou l'élément déclencheur d'une plus grande destruction ?
Oscillant au début des années 2000 dans une Inde contemporaine encore jamais décrite ainsi, transportant les lecteurs des villages poussiéreux de l'Uttar Pradesh à l'énergie urbaine de New Delhi, Age of Vice est une histoire brutale et sensuelle emportée par la richesse séduisante, la corruption effrayante, et la violence sanguinaire du clan des Wadia - aimé de certains, exécré par d'autres, craint de tous.
C'est arrivé la nuit Le premier tome de la série 9.
Mot de l'auteur :
« Depuis vingt ans, j'écris pour voir le monde en couleurs...
Pour me calmer aussi.
À quoi sert d'être écrivain, si ce n'est pour raconter des histoires qui interpellent, pour se poser des questions ?
Je m'en suis posé à chaque page, alors j'ai mené l'enquête, résolu, aussi mordu qu'un reporter.
Je suis parti à la rencontre des vrais protagonistes, des hors-la-loi au coeur d'or, des vilains bien sous tous rapports, des manipulateurs, des faussaires, des passeurs, des assassins en col blanc, des putains magnifiques, des journalistes risquant leur peau pour que la vérité éclate, et ce faisant j'ai découvert l'indicible.
J'avais pour habitude de me laisser entraîner par deux personnages.
Cette fois, ils sont 9.
J'ai tout fait pour entrer dans leur bande.
Et ils m'ont accepté.
Cette année, nul besoin de leur dire au revoir à la dernière page.
Parce que l'histoire continue, et elle est loin d'être terminée.
Bienvenue dans le monde de 9 ! » Marc Levy
À bord d'un paquebot en route pour l'Argentine, deux hommes s'affrontent aux échecs. Le premier, Mirko Czentovic, est le champion mondial de ce jeu. Le second, M. B., n'a pas touché à un échiquier depuis vingt ans, par ordre du médecin. Car la dernière fois qu'il a joué, un contexte particulièrement douloureux l'a rendu schizophrène. Ces deux personnages singuliers et mystérieux attisent la curiosité du narrateur, passionné de psychologie. Dès lors, il se met en tête de les faire parler, et nous livre deux troublants récits enchâssés. Une traduction inédite en poche de ce classique de la littérature sans cesse réédité depuis sa parution posthume en 1943.
« Écrit au début des années soixante par un jeune inconnu qui devait se suicider en 1969, à l'âge de trente-deux ans, parce qu'il se croyait un écrivain raté, La Conjuration des imbéciles n'a été éditée qu'en 1980. Le plus drôle dans cette histoire, pour peu qu'on goûte l'humour noir, c'est qu'aussitôt publié, le roman a connu un immense succès outre-Atlantique et s'est vu couronné en 1981 par le prestigieux prix Pulitzer. Une façon pour les Américains de démentir à retardement le pied de nez posthume que leur adressait l'écrivain, plaçant en exergue à son livre cette citation de Swift: "Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui." » - Bernard Le Saux, Le Matin
Quand l'amitié devient emprise.
Mère célibataire de vingt-huit ans, ébranlée par le décès récent de son père, Candice Louradour mène une vie sans saveur. Un soir d'hiver pluvieux, à Paris, elle est témoin d'un accident de la circulation. Une femme est renversée et grièvement blessée.
Bouleversée, Candice lui porte assistance, puis se rend à son chevet à l'hôpital. Petit à petit, la jeune ingénieure du son et la convalescente se lient d'amitié.
Jusqu'au jour où Dominique demande à Candice de pénétrer dans son appartement pour y récupérer quelques affaires.
Dès lors, tout va basculer...
Pourquoi Candice a-t-elle envie de fouiller l'intimité d'une existence dont elle ne sait finalement rien ? Et qui est cette Dominique Marquisan, la cinquantaine élégante, si solitaire et énigmatique ?
Nous irons mieux demain retrace le chemin d'une femme fragile vers l'acceptation de soi, vers sa liberté. Il fait aussi écho aux derniers mots d'Émile Zola, le passager clandestin de cette histoire.
Quinze ans après les événements racontés dans La Servante écarlate, roman dystopique désormais culte, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais certains signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l'intérieur. À ce moment crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives.
Avec Les Testaments, Margaret Atwood poursuit l'histoire de Galaad dans un savant mélange de suspense, de vivacité et de virtuosité.
9 hackers combattent un dictateur.
Des vies sont en danger.
Une reporter d'investigation va s'infiltrer en terrain ennemi.
Le temps est compté.
Le Groupe 9, plus uni que jamais, repart en mission.
L'avenir de tout un peuple est en jeu.
De Londres à Kyïv, de Vilnius à Rome, un roman d'aventures et d'espionnage au suspense trépidant, une histoire qui interpelle et invite à réfléchir sur le monde qui nous entoure.
C'est blanc. Partout.
Un champ de neige immense, sous un ciel incroyablement lumineux.
Je flotte à quelques centimètres du sol.
Des sons assourdis me parviennent comme à travers un mur.
À un moment j'ai senti que je quittais mon corps.
Je ne sais plus quand c'était.
Il y a deux secondes.
Deux heures.
Deux jours.
Deux mois.
Je me suis élevé.
Antoine était dans le coma.
Il s'était fait renverser par une bagnole et on l'avait emmené aux urgences alors qu'il avait perdu connaissance.
Physiquement, il n'y avait pas trop de dégâts.
Deux côtes cassées. Le poignet fracturé. Des hématomes et des contusions un peu partout. Mais pour le moment il était dans les limbes. J'ai mis un petit temps à réaliser.
D'abord j'ai pensé à son poignet. C'était le droit ou le gauche ? Je sais, c'est débile, mais c'est ça que je me suis demandé en premier. S'il pourrait rejouer au tennis et quand. Et la guitare. Et puis le plus important a fini par se faire une place dans mes pensées. Il était dans le coma. Entre la vie et la mort.
« Zweig ne donne sa voix qu'aux vaincus, qu'aux fragiles, qu'aux passionnés sans issue. Il ne traque jamais la grandeur. Surpris, divisés, inquiets, ses personnages s'éloignent des héros : au contraire des figures hugoliennes, ils n'incarnent pas "une force qui va", mais une faiblesse qui piétine... Qui, dans toute la littérature mondiale, a brossé des êtres plus proches de nous? » Éric-Emmanuel Schmitt, extrait de la préface.
Vous n'imaginez pas le plaisir que nous procure de disséquer vos défauts et vos vices lorsque nous sommes entre femmes. C'est notre aliénation, notre dépendance masochiste, notre revanche confuse et confite, notre consolation aigre et notre joie affligée. La preuve que, malgré nos bravades, nous sommes encore bien inféodées. Nos bruyantes professions d'indépendance ? De la jactance !
Ici, une femme battue qui ose tout pour fuir la compagnie des hommes. Là, un ancien et pitoyable directeur d'école qui se souvient d'une revanche mesquine prise sur la vie. Ici encore, un choeur féminin qui confie des pans ensanglantés de son histoire familiale, entre esclavage, marronnage et devoir de mémoire...
Qu'importe l'époque, chacun lutte pour sa liberté, pour se défaire d'un destin ligoté, contrarié, ou d'un amour déçu, et, parfois, pour accepter sa propre fin.
Ce recueil de nouvelles, porté par une langue réaliste et poétique, lyrique et unique, dépeint ces morceaux de vie, comme carreaux cassés, qui chacun à leur manière offrent une fenêtre sur le monde.
«Le monde de Buzzati, comme celui de Kafka, est plein de détours, à la manière des labyrinthes: ce carrefour d'espace et de temps où l'homme est placé et qu'il déplace avec lui, sans pouvoir le laisser derrière lui, univers mobile dont les dimensions sont celles d'une cellule de prison dont on barbouille les murs aux couleurs de l'infini, c'est le bastion où l'on guette jour après jour l'invasion des Tartares, sans savoir s'il existe réellement des Tartares, ni s'il y en a eu autrefois, ni si le danger existe de les voir surgir, au galop, de ce désert où l'on use ses yeux et sa vie à scruter l'horizon.» Marcel Brion.
Ce livre réunit deux récits situés dans le sud de l'Italie, deux textes qui se dressent contre la violence des hommes en général et celle de la Mafia en particulier. « Le contraire de la mort » raconte le deuil de Maria, une jeune fille de dix-sept ans qui a vu son amoureux Gaetano partir pour l'Afghanistan, d'où il n'est pas revenu. « La bague » fait le portrait de deux jeunes hommes, Giuseppe et Vincenzo, qui, parce qu'ils ont choisi d'exercer un vrai métier et refusé de faire le jeu de la Camorra, vivent dans la misère.
Dans ces nouvelles, Roberto Saviano, l'auteur de Gomorra, ouvrage qui lui a valu un succès international et une condamnation à mort par la Mafia napolitaine, interroge la mémoire et le temps, l'amour et la mort à travers le sort funeste de deux amoureux, de deux amis.
Qui peut dire ce qu'il s'est vraiment passé cette nuit où Paul-Marie, employé de mairie bien sous tous rapports, a recueilli chez lui Enzo, jeune adulte atteint de déficience intellectuelle ?
Dans ce village reculé de Provence où les préjugés sont rois et où l'on condamne toute forme de différence, la vérité importe peu. Et Paul-Marie est contraint de se cacher dans le grenier de Claude, sa mère, pour échapper à la vindicte populaire.