Chacun a sa propre idée de l'Amérique, nourrie par des lectures, des musiques, des films, des rêves ou des fantasmes.Au gré de ses voyages, Sempé s'amuse de ce monde qui le fascine, l'impressionne et l'étonne. S'il demeure amoureux du jazz mais se révèle parfois déconcerté par la formidable liberté qui paraît régner dans le pays, rien ne lui échappe de ces moeurs nouvelles qui pointent au coin des rues. Au-delà du réalisme de certains croquis et dessins, le documentariste vigilant reste admiratif et lucide pour nous offrir sa vision de l'Amérique dans un parcours poétique où l'humour guide le lecteur avec une extrême délicatesse.
"Que de belles fleurs sont écloses depuis 22 ans sur l'arbre magique des Dictionnaires Amoureux ! Que de grands et beaux sujets : pêle-mêle, l'Inde, les Trains, le Piano, Shakespeare, l'Islam, le Rugby, le Nord, le Jazz, Napoléon, l'Alsace, le Cinéma, la Chine, le Général, le Théâtre, la Gastronomie, la Grèce...
Avec, çà et là, quelques fleurs atypiques, le Crime, les Faits Divers, ou l'Inutile, qui ont fait dire aux puristes : « Et pourquoi pas la Bêtise, tant qu'on y est !!?? ». Et chacun de souhaiter narquoisement bon courage au malheureux qui hériterait d'un sujet aussi incongru !
Le malheureux, ce fut moi, et le malheureux, qu'on se le dise, est follement heureux du cadeau.
Non seulement parce que la Bêtise est la chose la mieux partagée en ce bas monde, mais aussi parce que son polymorphisme ajouté à son omniprésence en fait un des sujets les plus riches et les plus inépuisables qui soient.
L'homme a écrit sur la Bêtise, des aphorismes, des livres, des chansons ; il a fait et continue de faire des Bêtises, des petites, des grosses, des récurrentes, des stupéfiantes ; il a réfléchi à la Bêtise, ce qui est oxymoron comme tout ; et puis, pour que la fête soit complète, il a sciemment écrit des Bêtises, pour faire rêver et surtout pour faire rire, et, je le confesse, je ne me suis personnellement pas privé de ce plaisir farfelu que j'espère bientôt partagé.
J'ai mis dans ce DAB mes amis, mes amours, mes idoles, mes passions, mes marottes, mes délires, mes coups de griffe, mes coups de coeur, ma joie de vivre... et tout ce que j'ai oublié, le lecteur le trouvera tout bêtement à l'entrée « Lacunes »...
Médiocre : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit. La normalité, version péjorative, avec un arrière-goût de nullité.
Chez Guillaume Meurice, la médiocrité, ça remonte à loin. Dès l'école, il considère 10/20 comme la note parfaite, le « juste ce qu'il faut » qui a la poésie et la fragilité d'une barre effleurée par un sauteur en hauteur.
Depuis, il s'est rendu compte qu'il n'y a rien de plus émancipateur que la médiocrité : elle permet de faire ce qui vous plaît, pour le simple plaisir de le faire, pour la beauté du geste. Elle est un refus de la hiérarchie et un pied-de-nez à la quête de la performance.
Avec ce Petit éloge de la médiocrité, Guillaume Meurice n'a jamais si bien maîtrisé son sujet.
Dès son adolescence à Bordeaux, Sempé rêvait de pouvoir intégrer la famille des dessinateurs du New Yorker, le prestigieux magazine américain dont il admirait l'esprit. Ce rêve devenu possible, en 1978, il se rend régulièrement à New York pour travailler avec une équipe qui lui laisse une totale liberté. Bien que Français, Sempé dessine cent une couvertures et autant de «cartoons» en pages intérieures, ce qui est sans précédent dans l'histoire d'un magazine américain. Ces dessins new-yorkais, dont de nombreux inédits, sont ici rassemblés pour la première fois et accompagnés d'un entretien avec Marc Lecarpentier, ancien directeur de la rédaction et président de Télérama. Ils expriment le bonheur de vivre dans une ville unique, avec ses chats insouciants et ses humains minuscules, sa frénésie, ses nuages, son gigantisme, ses jazzmen et ses jardins oubliés.
Découvrez 140 aphorismes impertinents, fausses couvertures de livres et autres fantaisies littéraires - dont de nombreux inédits - de L'Indéprimeuse. Tombées dans l'encre à la naissance, les soeurs Davina Sammarcelli et Felicia Sammarcelli, qui forment le duo derrière L'Indéprimeuse, pratiquent autant les belles lettres et la typographie que le clin d'oeil féministe, avec un goût incontestable pour l'absurde ou le dadaïsme. Leur devise : voir la vie en magenta, le rose de l'imprimerie !
PLUS DE 1000 DÉFINITIONS DRÔLES, POÉTIQUES ET IMPERTINENTES.
Aïoli: Mayo pour sado-maso.
Confessionnal: Cabane de pécheur.
Enterrement: Dernière sortie en boîte.
Escargot: Limace qui a accédé à la propriété.
Hospice: Bac à légumes.
Madeleine: Petit gâteau qui nous jette notre passé à la gueule.
Papillon: Chenille qui redémarre.
Proxénète: Plus Mac que PC.
Satyre: Faune qui déflore.
Travesti: Il flottante.
« Depuis deux ans, je me suis immergé dans un monde jubilatoire, réjouissant et facétieux, dominé par l'humour, le rire et l'ironie en évitant de me laisser distraire (sic) par tout ce qui pourrait m'en éloigner. De Montesquieu à Coluche, de Feydeau à San Antonio, de Courteline à Bourvil, de Beaumarchais à Francis Blanche, de Mark Twain à Perec, de Proust à Allais en passant par le cardinal de Retz, les Pataphysiciens, Molière, Blondin et bien d'autres, j'ai essayé de comprendre et d'analyser le mécanisme complexe de l'humour. Mais comment l'expliquer quand le seul fait de le définir présente peut-être le risque de le faire disparaître ? L'humour est-il vraiment "un art d'exister." (Escarpit) ? "Le plus court chemin d'un homme à un autre." (Wolinski) ? "Le plaisir étrange issu de la certitude qu'il n'y a pas de certitude." (Kundera) ? Vient-il "d'un excès de sérieux." (Tristan Bernard) ? D' "une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie." (Queneau) ? Ou, comme le disait Prévert, est-il "nénarrable, solite, décis, pondérable, commensurable, tempestif, déniable et trépide." ?
Un dictionnaire « amoureux » étant par définition un dictionnaire subjectif, j'ai évidemment laissé libre cours à mes passions : le fameux nonsense anglo-saxon qui n'est pas une absence de sens, mais la prise de conscience du côté insolite d'une situation, ou encore mon inclination pour les magiciens de la langue et autres oulipiens, sans oublier mes vénérés maîtres, champions de l'observation du quotidien que sont Vialatte, Ponge, Queneau ou Tristan Bernard. J'ai mesuré enfin qu'avec un sujet aussi universel que l' "humour", j'avais en outre la possibilité de rassembler le plus grand nombre. C'est bien sûr mon voeu le plus cher et un pari que j'espère gagner haut la main.
D'ailleurs, je ne sais plus qui a dit : "L'humour c'est comme les essuie-glaces, ça n'empêche pas la pluie, mais ça permet d'avancer." Dont acte. » J.-L.C.
Note de l'éditeur : Toutes les lettres que vous allez lire sont authentiques. Julien Prévieux est artiste. Il y a huit ans, après avoir vainement cherché un emploi, il s'est mis à les refuser tous. Il a décidé de prendre les devants : refuser l'emploi qui nous est de toute façon refusé. Depuis, il a rédigé et envoyé plus de 1 000 lettres de non-motivation en France et à l'étranger. Il a reçu environ 5 % de réponses, en majorité automatiques. Vous trouverez ici une sélection des meilleures lettres, regroupées en deux parties : celles avec les réponses des entreprises et celles restées sans réponse.
La lettre de motivation est un jeu social dont personne n'est dupe, un exercice obligatoire dans le rituel du recrutement. Julien Prévieux joue à ce petit jeu comme quelqu'un qui écrirait de vraies lettres, en réponse à des offres d'emploi qui lui auraient été personnellement adressées, et qui petit à petit, deviendrait fou, finissant lui aussi par envoyer des lettres automatiques, une machine écrivant à des machines. Son propos n'est pas celui du pastiche ou de la caricature (imiter, grossir le trait). C'est tout l'inverse : chacun des personnages qu'il incarne tour à tour fait apparaître, précisément son franc-parler, ce jeu social comme ce qu'il est un jeu factice, mensonger et, en définitive, d'une incroyable violence. On comprend que la plupart du temps cette lettre dans laquelle le candidat est censé se livrer, exprimer sa personnalité et ses désirs, n'aura même pas été lue avant d'atteindre la corbeille. En ce sens, la lettre de motivation apparaît comme la mise en scène de l'infériorité du demandeur et de la toute puissance de l'entreprise.
C'est cet exercice imposé de la fausseté, du mensonge en soi et de l'humiliation, que les lettres ici rassemblées, dans leurs formes variées, proliférantes, souvent dingues et toujours opiniâtres, font dysfonctionner.
À l'heure du « travailler plus » pour vivre moins, ces lettres de non-motivation nous réapprennent quelque chose de fondamental. Retrouver cette capacité, jouissive, libératrice, de répondre : non.
Apprenez à :
Déterminer votre profil de parent traumatiseur;
Cultiver le ressentiment chez votre progéniture;
Donner à votre enfant assez de matière pour écrire un jour ses mémoires.
Parce qu'il est inévitable de traumatiser son enfant, autant le faire délibérément et tout en finesse. C'est exigeant au début mais, grâce à ce livre-culte (et avec un peu de persévérance), vous y parviendrez sans effort apparent. Plus tard, votre enfant comprendra toute l'énergie que vous avez investie dans cette tâche et vous saura gré d'un tel dévouement.
Cette édition anniversaire propose des quizz inédits qui vous permettront d'évaluer vos compétences en traumatisme et d'optimiser le ressentiment éprouvé par votre enfant.
Cet ouvrage regroupe plus de 400 de mes pensées. Elles reflètent qui je suis. Une personne qui a un avis sur tout, même sur ce qui ne m'intéresse pas.
Il est conseillé de ne pas lire ce livre mais d'y piocher. Il est donc destiné aux jardiniers, mineurs de fond, chercheurs d'or et à celles et ceux qui cherchent du sens là où il n'y en a pas (et inversement).
Petit musée des traditions et de l'humour populaires français depuis 137 ans... Voici l'Almanach Vermot 2023.
Avec plus de 500 dessins humoristiques reflétant notre époque dans tout ce qu'elle a de bon... et de moins bon, il vous accompagne jour après jour. Des blagues, des proverbes et des expressions, des jeux, des dictées, des recettes, l'horoscope, et plein de rubriques de culture générale. Histoire d'en apprendre tous les jours !
En un volume de 80 pages, une compilation de dessins qui célèbrent l'amitié, avec tout le génie et l'humour de Sempé.
« Pour trouver une pensée, il faut se lever de bonne heure », disait l'humoriste - qui ajoutait : « Moi, à l'heure tardive à laquelle je rentre chez moi, je n'ai plus qu'une pensée : me coucher ! » L'auteur de sketches parmi les plus célèbres du répertoire français - La Mer démontée, À Caen les vacances, Le Plaisir des sens, Parler pour ne rien dire... - a multiplié toute sa vie les bons mots. Double sens, contresens, sens interdits : en maître de l'absurde, il trouvait du sens là où la raison n'en admettait pas.
Raymond Devos a fait rire des générations entières, fort d'une virtuosité à laquelle les humoristes d'aujourd'hui rendent hommage.
Le secret de cette longévité ? L'intemporalité du langage. « Mes jeux de mots, ce ne sont pas des jeux de mots, disait Raymond Devos. Ce sont des jeux de l'esprit. »
En un volume de 80 pages, une compilation de dessins qui célèbrent l'enfance, avec tout le génie et l'humour de Sempé.
Voici un roman-photo comme vous n'en avez jamais vu. Jalousies, trahisons, bagarres, cafés gourmands, photocopieuses en panne et tendres baisers: Clémentine Mélois, plasticienne, écrivaine et membre de l'Oulipo, connue pour ses détournements de classiques de la littérature revus et passés à la moulinette de la culture pop (Cent titres, Grasset 2014) s'empare du très populaire roman-photo pour étudier le langage dans toutes ses fonctions. Au fil de dix-huit histoires hilarantes, on découvrira des hommes et des femmes en proie à toutes les dépravations lexicales, des employés de bureau désorientés, un agent immobilier malmené, un catcheur mexicain, des pantalons pattes d'éléphants et même un certain Roland Barthes.
En un volume de 80 pages, une compilation de dessins qui célèbrent la philosophie, avec tout le génie et l'humour de Sempé.
L'histoire mythique du peuple juif commence par le rire, celui d'Abraham et de Sarah apprenant que, presque centenaires, ils auront un fils. Et ce n'est pas tout : Dieu ordonne aux futurs parents d'appeler ce fils Isaac, Yitzhak, « qui rira » ! Ce rire juif, qui va du Talmud à Tristan Bernard, à Sholem Aleichem, à Pierre Dac, à Woody Allen, à Romain Gary, à Georges Perec, à Philip Roth, à Rabbi Jacob ou à La Vérité si je mens, en passant par Bergson, Freud et Groucho Marx, est un rire ouvert, tonitruant, irrespectueux de tout, qui défie le destin. En Galicie, à Tunis, à New York, partout. Même à Auschwitz. Dans une baraque, quelques juifs prient. Un d'eux, oubliant où il se trouve, lève la voix. Les autres le rappellent à l'ordre. «Tais-toi donc ! Dieu pourrait t'entendre et se rendre compte qu'il 'en ' reste encore ! » Il ne s'agit pas ici d'un nouveau recueil de blagues, de witz juifs. Dans ce dictionnaire aigre-doux (comme l'aliment préféré de l'auteur, les cornichons), Adam Biro, en consacrant des articles à la « Bible », au « Chemin », aux « Femmes », à la « Modestie » ou à la « Vérité », réfléchit au principe même de l'humour juif, partie intégrante du judaïsme. À ses origines, à sa raison d'être, à sa structure et à son rôle - tout en racontant des witz dont les héros immortels sont Moïshe le tailleur, le docteur Lévy, le petit Maurice, madame Taïeb ou le mythique Ch'ra d'Afrique du Nord. Et le livre se termine sur une question comme celle qu'attend le rabbin qui parcourt son shtetl en criant : « J'ai une réponse, posez-moi une question ! » Mais quelle est donc La réponse ?
En un volume de 80 pages, une compilation de dessins qui célèbrent l'optimisme, avec tout le génie et l'humour de Sempé.
Parfois, dans la vie, si on a un peu de chance et qu'on n'y pense pas trop, de bonnes choses arrivent. Comme trouver un ami !
Avez-vous déjà vu un slip flotter dans les airs? Dans cette Patte de Mouche délicieusement absurde, Muzo nous décrit quelques situations auxquelles on peut être confronté quand on a un ami invisible...
Ce livre serait une promenade joyeuse, drôle, iconoclaste dans nos souvenirs, nos émotions aussi futiles que solides. Faire des ricochets au-dessus de la rivière, des cocottes en papier, des canulars, s'interroger sur la fossette de Kirk Douglas, la coiffure du président Giscard d'Estaing, l'expression « peigner la girafe », se rappeler les petits trains électriques, la guitare de Tino Rossi, les télégrammes de première et les speakerines de la télévision...
Ce serait un livre impossible, tant la notion d'inutile est sujette à caution. L'homme est-il plus utile que la langouste ? La pomme de terre est-elle plus indispensable que le liseron ? L'idiot du village moins nécessaire que le membre de l'Institut ?
Ce serait un livre qui musarderait, vantant les mérites de la grasse matinée et des contrepets dans les discours des ministres, le plaisir d'écouter la météo marine quand on est sous la couette, la virtuosité des joueurs de yoyo.
Un livre aussi indispensable qu'inutile.
Dans cette Patte de mouche où - une fois n'est pas coutume - le texte prend le pas sur le dessin, Joko énumère ses souvenirs du personnage haut en couleur que fut le dessinateur et poète Charlie Schlingo à la manière d'un Je me souviens de Perec.
Inflation, pandémie mondiale, guerre en Ukraine, montée des extrémismes, réchauffement climatique, l'année 2022 aura apporté son lot de catastrophes et de nouvelles angoissantes. Toute la rédaction du Gorafi s'est mobilisée pour vous proposer le meilleur du pire de l'information sur la fin du monde, selon des sources contradictoires.En exclusivité, le guide de survie en cas d'invasion russe vous permettra de repousser les chars de Vladimir Poutine avant de vous enfermer dans un bunker pour lire cet ultime ouvrage.