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Rousse : Ou les beaux habitants de l'univers
Denis Infante
- Tristram
- Litterature Francaise
- 4 Janvier 2024
- 9782367190990
Sur une terre que l'homme semble avoir désertée, où l'eau est devenue rarissime, tous les vivants -
" mobiles autant qu'immobiles " - souffrent de la soif. Les végétaux dépérissent. Les animaux aquatiques aussi, pris au piège de l'évaporation de leurs demeures. Au retour de leurs longs périples, les oiseaux migrateurs n'apportent pas de bonnes nouvelles : partout la sécheresse sévit.
" Quelques-uns pourtant avaient osé, s'étaient décidés pour une des quatre directions, par choix ou guidés par pur hasard, et s'étaient mis en marche, droit devant. Rousse était de ceux-là. "
Ainsi commence ce bref roman, porté par une langue au ras du réel, de la conscience et des sensations de Rousse, une jeune renarde. Son histoire possède la clarté d'une fable et la puissance d'une odyssée. Le chapitre où Rousse découvre une trace de l'existence passée des hommes - l'incompréhensible carlingue d'un avion de ligne écrasé au sol - est inoubliable. Tout comme sont inoubliables les scènes où elle chemine et dialogue avec un vieux corbeau très sage, du nom de Noirciel. Et quel meilleur
suspense que la recherche héroïque d'une eau vitale, mais peut-être impossible à trouver...
L'exergue, emprunté à Jean Giono, dit tout de l'ambition poétique et métaphysique de ce roman splendide :
" Dans tous les livres actuels on donne à mon avis une trop grande place aux êtres mesquins et l'on néglige de nous faire percevoir le halètement des beaux habitants de l'univers. " -
"Le spécialiste a dit que le fils était schizophrène. Quelle honte dit le père. Ça ne doit pas sortir de la famille dit la mère."
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Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un emploi temporaire d'« accueillante » à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin.
D'abord déboussolée par le gigantisme et l'activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l'assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues, comme la délurée Marianne ou le charismatique Julien, responsable du service accueil.
Elle les accompagne dans leurs déambulations nocturnes, participe à des fêtes. Leur groupe se mêle au mouvement Nuit debout. Ils se retrouvent dans des manifestations, parfois violentes - mais sans véritablement s'impliquer, en spectateurs.
Bientôt, deux ans ont passé. Dans l'effervescence de la Tannerie, en pleine expansion, chacun tente de se placer pour obtenir enfin un vrai contrat ou décrocher une promotion. Jeanne va devoir saisir sa chance.
La Tannerie - tel un microcosme de notre société - forme une monde à part entière, avec ses techniciens, ses employés de bureau, ses artistes. Mais derrière la bienveillance affichée et le progressisme des intentions, la précarité et la violence dominent.
Avec ce roman, qui frappe autant par la finesse de ses descriptions que par sa force critique, Celia Levi fait le portrait d'une époque et d'une génération en proie aux ambitions factices et à l'imposture des discours.
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Nous deux, roman-photo : et autres ecrits pour Jean Eustache
Sylvie Durastanti
- Tristram
- Litterature Francaise
- 7 Avril 2022
- 9782367190877
Sylvie Durastanti a été la compagne du cinéaste Jean Eustache, pendant les dernières années de sa vie.
Pour le réalisateur de La Maman et la Putain, elle a écrit trois scénarios : Offre d'emploi, Un moment d'absence et Nous Deux roman-photo. Jean Eustache a réalisé le premier. Il préparait le tournage des deux autres, avant sa mort en 1981.
Durant quatre décennies, Sylvie Durastanti a gardé ces deux derniers textes par-devers elle. Plus que des scénarios, Un moment d'absence et Nous Deux roman-photo nous apparaissent aujourd'hui avec la force d'oeuvres littéraires à part entière, impressionnantes de dépouillement et de crudité.
Une troisième partie complète cet ensemble : Pourquoi j'ai écrit certains de mes textes, qui expose, sans pudeur inutile, les circonstances particulières du travail de Sylvie Durastanti pour Jean Eustache.
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" Pierre Bourgeade raconte, dans Les Âmes juives, la vie d'une famille israélite après la guerre, écartelée entre le souvenir et le pardon. C'est un roman de pure grandeur taillé dans le vrai comme un nouvel Évangile. L'auteur, s'y faisant juif aux côtés des Juifs, leur a dédié son livre : il est leur souffrance, leur histoire, leur âme. " Didier Jacob - Le Nouvel Observateur Pierre Bourgeade est l'auteur d'une trentaine de romans, publiés pour la plupart chez Gallimard et aux Éditions Tristram.
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Une femme attend, depuis vingt ans, le retour de son mari parti à la guerre. Leur fils a grandi sans connaître son père. Les intrus, qui ont envahi la demeure et convoitent cette épouse esseulée, se montrent de plus en plus agressifs et pressants. Pour continuer à attendre, elle doit encore gagner du temps, envers et contre tout.
Même s'ils ne sont nommés qu'à la fin du roman, le lecteur comprend vite qu'il s'agit des personnages de L'Odyssée.
En adoptant le point de vue de celle qui attend, c'est une nouvelle histoire qui est racontée. Sur cette île grecque, dans ce monde pourtant ancien, tout semble familier et étrangement actuel. Nous ne sommes plus témoins du courage et de la ruse d'Ulysse dans son périlleux voyage, mais de la patience et de l'intelligence de Pénélope, face à une barbarie ordinaire.
Par la profondeur des sentiments, la beauté des descriptions, l'écriture simple et intense, la lenteur du rythme mais aussi la multiplicité des scènes saisissantes et l'incroyable crescendo final, Sans plus attendre est un livre qui frappe durablement l'imagination du lecteur.
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Dix yuans un kilo de concombres
Celia Levi
- Tristram
- Litterature Francaise
- 2 Janvier 2014
- 9782367190181
L'histoire se déroule dans ces faubourgs miséreux du Shanghai contemporain, où les habitants vivent dans la peur d'être expulsés de leurs immeubles délabrés, voués à être rasés par les promoteurs.
C'est la Chine de la croissance à deux chiffres, vécue du côté de ceux qui aimeraient croire au miracle économique, mais n'en seront jamais que les laissés pour compte.
Le personnage principal, Xiao Fei, est un jeune homme vivant avec ses deux soeurs et sa vieille mère dans l'un de ces logements insalubres. Ecartelé entre ses aspirations au savoir et à l'étude, et son rêve d'une vie meilleure, il subit passivement la destruction du monde ancien. Jusqu'à être repoussé avec sa famille dans une zone de baraquements, hors des limites de la ville qui se métamorphose à vue d'oeil...
Nourri de descriptions extrêmement sensibles, empreint d'une sorte de torpeur, alternant rêverie et réalisme froid, ce roman montre la Chine d'aujourd'hui telle qu'elle est vraiment - loin des clichés, de toute progagande et simplification.
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L'intermittence sera-t-elle le lot de chacun dans la société qui s'annonce ?
Peintre par vocation, mais figurant sur les plateaux de télévision par nécessité, le jeune héros de ce roman est « intermittent du spectacle ». Quand il n'est pas à la recherche des contrats qui lui permettront d'obtenir le statut tant convoité, il mène une autre quête, dans les quartiers de Paris ou l'intimité de l'appartement qu'il partage avec sa fantasque amie Pauline :
Celle de la sensation juste et d'un accès poétique au monde. Hélas, les contretemps des tournages, ajoutés aux délirantes complications administratives de « l'intermittence », compromettent sans cesse le fragile équilibre. Et le parcours de ce combattant inexpérimenté serait du plus haut comique, s'il ne le conduisait à vivre un enfer chaque jour plus absurbe, où il a peu à gagner et presque tout à perdre. Celia Levi décrit avec une subtilité de touche - et un luxe de nuances - le basculement de cette situation ordinaire dans une sorte de « fantastique du quotidien », où se perçoivent les échos de quelques grands mythes littéraires. Dans Intermittences, elle prête à l'écriture du Journal que tient son héros, une année durant, la simplicité et la pureté classique du style qui ont déjà émerveillé les lecteurs de son premier roman, Les Insoumises. Celia Levi a vingt-huit ans.
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Marius a seize ans, ou peut-être dix-sept. Il participe à un tournoi de tennis, l'été, dans le sud de la France.
Il vit chaque partie avec une intensité presque hallucinatoire, mais le reste du temps, dans la villa où il séjourne avec ses amis Cédric et Alice, rien ne semble avoir de prise sur lui. Il se baigne. Il constate qu'Alice rapproche de lui ses jambes nues. Il accompagne Cedric le soir dans les bars de la ville. Les événements se succèdent, moins réels que le vide qui se creuse en lui, jour après jour.
Jusqu'à ce que Marius retrouve, sur l'immuable rectangle de terre battue, un nouvel adversaire...
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Pierre se rend en voiture dans le nord de l'Europe pour retrouver une femme qu'il n'a pas revue depuis des années.
Aux rencontres qui émaillent son périple se superposent souvenirs, rêveries, fantasmes. L'action se déplace de Hanovre à Rome, du Massachusetts au Kenya. Les récits, les personnages naissent les uns des autres, ramènent les uns aux autres, au fil d'une construction aussi imprévue que limpide.
De page en page, chacun est montré ou métamorphosé dans ce qu'il possède de plus intime, son corps, sa vie sexuelle, un simple incident biographique - tout ce qui oblige l'individu à sortir de lui-même, parfois sans espoir de retour.
Pierre Bourgeade avait publié quinze romans chez Gallimard, avant de rejoindre Tristram en 1998 avec Les Âmes juives, finaliste cette année-là du Renaudot.
Lors de sa sortie, Warum a été encensé. Tout le monde était d'accord pour reconnaître dans ce roman d'une impudeur rare, et à l'écriture splendide, le chef-d'oeuvre d'un maître. Mais sans doute était-ce trop, trop tôt. Vingt ans après, Warum semble plus transgressif que jamais. Une nouvelle génération saura-t-elle s'en emparer ?
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L'histoire d'un groupe de fuyards après l'attaque de leur village. Les interrogatoires de plusieurs femmes par des militaires, puis le récit de leur évasion. La quête d'un homme qui retourne dans son village pour y déterrer les morts de sa famille pris dans la terre gelée. En surplomb de ces différentes actions : l e monologue mi-prophétique mi-halluciné d'un tireur embusqué.
Sniper est un livre de guerre. Une guerre qui n'est pas située, mais que l'on sent proche de nous. Le texte va à l'essentiel : les horreurs, les visions que ces horreurs suscitent, ce que l'humain immergé dans ces horreurs et ces visions devient. En poussant la représentation de la guerre aussi loin, Pavel Hak permet une réflexion sur la guerre dont on connaît peu d'équivalents.
" Quatre-vingt-dix pages éblouissantes de fureur et de férocité, parmi les plus fortes qu'on ait jamais lues. Un diamant impeccablement taillé, démonstration à couper le souffle de la puissance de la fiction. " Michel Abescat - Télérama -
Dans Lutte à mort, Pavel Hak poursuit son investigation sur les violences du monde actuel, les mécanismes de domination, les tortures physiques et morales infligées aux individus. Et cela pas seulement dans des pays en proie au chaos, parfois à nos portes, mais aussi chez nous, d'une façon plus insidieuse et non moins destructrice. Pour fuir une région menacée de guerre, la protagoniste de Lutte à mort arrive clandestinement dans un pays qu'elle espère être terre d'asile. Là, sa destinée tragique dévoile le fond inhumain de tout dispositif de pouvoir. La représentation sans concession des événements, mais surtout de la logique qui sous-tend leur enchaînement fatal, trouve dans l'écriture théâtrale telle que la conçoit Pavel Hak une efficacité politique rare. " Ce texte s'inscrit, dès la première ligne, dans une violence qu'il ne quittera plus. Le rythme propre au théâtre et l'écriture très ciselée de Pavel Hak donnent à la cruauté, dont ce livre époustouflant est pénétré, un relief qui file carrément le vertige. Le lecteur qui s'y aventure doit se préparer à entrer dans un long cauchemar dont l'horreur ne cessera de croître jusqu'à ce qu'il ait tourné la dernière page. " Patrick de Sinéty - À nous Paris
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Françoise, une jeune bourgeoise parisienne, prend un matin la route de Ramatuelle, pour les vacances. Dans les Maures, un accident criminel dont elle est témoin fait basculer son existence, jusqu'alors parfaitement ordonnée, dans une dimension sauvage, sept jours durant. Rédigé par Françoise elle-même, le récit de cette semaine fatale - nu, intense, impitoyable, comme les événements racontés - est illuminé par des visions saisissantes de la nature, dont l'évidence brutale transcende toute notion de bien et de mal, de beauté et de laideur : Ou on ne tue rien, ou on tue tout le monde.
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La Révolution par les femmes
Corinne Aguzou
- Tristram
- Litterature Francaise
- 15 Juin 2007
- 9782907681520
" La révolution par les femmes a-t-elle échoué avant ou après avoir eu lieu ? " Angèle, Barbara, Mira, Mariette, Suzanne, Marouchka sont les victimes, diversement amochées, d'un monde où violence sexuelle et violence économique semblent indissociables. Armées de leur seule conscience politique - doublée d'un sens comique parfois involontaire - elles fomentent, avec l'aide de quelques hommes, dans les marges et sous-sols d'un grand ensemble appelé le Blockhaus, une révolution " post-féministe ". La Révolution par les femmes, roman politique et burlesque, est le premier livre de Corinne Aguzou.
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Le dernier contingent
Alain Julien Rudefoucauld
- Tristram
- Litterature Francaise
- 5 Janvier 2012
- 9782907681933
Des adolescents, pour certains à peine sortis de l'enfance et déjà en perdition : massacrés par la famille, la société, les institutions. Six d'entre eux vont raconter - à la première personne, dans la langue brutale et splendide qui est leur seule arme - la guerre invisible que l'époque mène contre ses propres enfants.
Cela se passe aujourd'hui, en France, dans les marges de la région bordelaise. À mesure que Marco, Sylvie, Xavier, Malid, Manon et Thierry racontent, leurs chemins se rejoignent. Ils vont former ce " dernier contingent " dont l'épopée durera douze semaines - sidérantes de noirceur et de beauté, comme une longue catastrophe montrée au ralenti.
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Celia Levi
Les Insoumises
roman
Les Insoumises est un " roman par lettres ", entre deux jeunes filles exaltées et idéalistes, Renée et Louise, qui apprendront à leurs dépens qu'il est impossible de rêver dans la société actuelle.
Dans sa forme, Les Insoumises se présente comme un équivalent moderne du roman épistolaire de Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, même si la narration ainsi que les thèmes rappellent le roman d'apprentissage du 19e siècle.
La correspondance commence avec le départ de Renée pour l'Italie, où celle-ci compte entreprendre des études de cinéma et surtout " devenir plus Italienne que les Italiennes ". Au même moment, Louise, restée à Paris, commence à se radicaliser politiquement.
Les lettres échangées au cours des trois années suivantes apparaissent tour à tour comme le journal passionné des jeunes filles - écrit sous l'emprise de la rêverie pour Renée, rédigé dans le feu de l'action pour Louise - et comme la critique mutuelle, sans concessions, des impasses symétriques dans lesquelles chacune s'engage et finira par se fourvoyer dramatiquement.
Loin d'atténuer la virulence du propos, les ellipses, effets de montage ou de suspens qu'autorise la construction du roman par lettres - soutenus par le naturel et le classicisme apparent de l'écriture - jettent une lumière crue sur l'époque et le portrait de ces deux héroïnes d'aujourd'hui.
Celia Levi, qui vit à Paris, a vingt-six ans. Les Insoumises est son premier roman. -
Mariette prépare un film sur la légende des Amazones. Un après-midi, elle rencontre au cours de ses " repérages " un jeune homme qui lui plaît : Roméo.
L'enchaînement des circonstances - échauffourée raciste dans un café, course sous l'orage, égarement dans un quartier en travaux - les conduit à passer la nuit ensemble, trempés et affamés, dans la cabine d'un camion de chantier.
Là, Mariette révèle une particularité. Possédée par le démon de la parole, discourant sur les événements à mesure qu'ils se produisent, elle entraîne Roméo et les lecteurs dans une histoire d'amour où sa propension à vouloir tout dire, tout commenter, tout décortiquer, devient le plus irrésistible des ressorts comiques.
Quand le jour se lève sur le chantier et alors que de nouvelles péripéties les attendent, sa " verve explicative ", loin d'être tarie, ne fait que redoubler.
Après le " burlesque politique " de La Révolution par les femmes - son très remarqué premier roman - Corinne Aguzou invente dans Printemps un genre inédit de " burlesque amoureux ".
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Postface par Juli?n R?os,
important dossier critique r?uni par Jean-Jacques Lefr?re
texte de Pascal Pia
??Le roman le plus myst?rieux du 19e si?cle.??
R?sum? du roman :
Tous les personnages du Tutu sont des excentriques, des extravagants, voire des monstres - au sens propre du mot.
Le premier d'entre eux, Mauri de Noirof, ?pouse une riche h?riti?re ob?se et port?e sur la boisson, engrosse une femme ? deux t?tes qui s'exhibait dans les cirques, devient d?put?, ministre de la Justice, et se livre en compagnie de sa m?re ? des orgies de d?bris anatomiques.
Myst?re de sa publication :
Imprim? en 1891 par L?on Genonceaux (alors ?diteur de Rimbaud et de Lautr?amont) mais pas mis en vente. D?couvert par le collectionneur Pascal Pia qui en r?v?la l'existence dans un article de la Quinzaine Litt?raire en 1966?: Le Tutu n'a ?t? publi? qu'en 1991, par Tristram, provoquant ?moi et sid?ration chez nombre de critiques et lecteurs.
Si l'absence d'un auteur clairement identifi? et la surprenante modernit? de l'?criture -?qui annonce Jarry, Queneau, le Surr?alisme - ont pu faire soup?onner ? certains une supercherie, les recherches men?es par Jean-Jacques Lefr?re ?tablissent aujourd'hui de fa?on irr?futable l'authenticit? de ce chef-d'?uvre. -
" Il y a dans tous les livres de Mehdi Belhaj Kacem quelque chose de l'ascension du Ventoux par Pétrarque, de l'accident de cheval de Montaigne, ou de la nuit de novembre de Descartes : mettre au service d'un désir d'y voir clair la plus totale maîtrise des moyens linguistiques ; regarder du plus près comment s'agencent le corps, l'âme, la raison, le discours - et ce que signifient vraiment ces quatre mots. " Michel Jourde - Art Press
Mehdi Belhaj Kacem est né à Paris en 1973. Il a publié, depuis 1994, dix livres aux Éditions Tristram.
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" Pierre Bourgeade est cet écrivain qui, hors de toute chapelle, ouvre avec chacun de ses livres un domaine étrange où la réalité la plus banale flirte vite avec un réel déglingué. Avec L'Horloge et Les Boxeurs, on est chaque fois surpris, bousculé, ahuri même par la manière dont Bourgeade, après un début tout en douceur, tout en velours, précipite brusquement les choses pour tomber dans la violence radicale. " André Rollin - Le Canard enchaîné
Pierre Bourgeade est l'auteur d'une trentaine de romans, publiés pour la plupart chez Gallimard et aux Éditions Tristram. -
" Cancer est un roman noir, au sens où il vous laisse plutôt sombre, après de grandes violences. Cancer est un roman de chevalerie, qui obéit à l'organisation traditionnelle : naissance du héros, éducation du héros, combats du héros. Cancer est aussi un roman scientifique, parce qu'on y apprend beaucoup de choses qu'on ne savait pas sur le fonctionnement du corps. Cancer est un roman d'aventures, c'est-à-dire un roman dont vous ne savez pas vers quels périls sa lecture va vous mener. Un roman d'espionnage, parce qu'il vous fait douter de tout, et particulièrement de vous. Un roman fantastique, parce que c'est fantastique. Un roman pornographique. Et on rit tout haut en lisant Cancer. Et Cancer ne vaut pas 1993. " Michel Jourde - Les Inrockuptibles
Mehdi Belhaj Kacem est né à Paris en 1973. Il a publié, depuis 1994, dix livres aux Éditions Tristram.
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Louis Dumur Un coco de génie roman postface de Jean-Jacques Lefrère 978-2-
907681-82-7 format 14 x 21,5 - couverture quadri avec pelliculage satiné -
broché 256 pages - 19 euros Sortie : le 8 avril 2010 Dans un village de l'Yonne
des années 1920, un jeune Parisien en villégiature, Frédéric Loiseau, fait la
connaissance de Charles Loridaine, le fils du grainetier. Loridaine, qui n'a
jamais beaucoup lu, croit avoir des dispositions littéraires, au grand
amusement de Frédéric. La surprise de ce dernier est donc totale, lorsqu'un
soir il entend le provincial donner lecture d'un poème de son cru, dont la
force le stupéfie. Sa perplexité s'accroît quand il découvre que ce poème est
en fait de Victor Hugo, ce que Loridaine paraît, de bonne foi, ignorer. Mais la
confusion atteindra son comble les jours suivants, à mesure que Frédéric
découvrira l'étendue des chefs-d'oeuvre que le fils du grainetier, dans un état
de complète innocence, semble produire comme il respire : un Hamlet, une Madame
Bovary, d'autres encore. L'explication du prodige sera à la hauteur d'un roman
qui séduit de bout en bout par l'ingéniosité de son récit, la subtilité de ses
rebondissements, son style truculent. Cependant, la redécouverte, en 2010, d'Un
coco de génie pose elle-même une énigme. Comment l'obscur Louis Dumur a-t-il pu
anticiper - avec vingt ans d'avance ! - la vertigineuse réflexion sur le génie
littéraire menée par Jorge Luis Borges dans son célèbre Pierre Ménard, auteur
du « Quichotte » (1939) ? Borges lecteur de Dumur ? Ou Dumur plagiaire « par
anticipation » de Borges ? Contact : Sylvie Martigny / Jean-Hubert Gailliot -
(33) 5 62 05 17 76 - HYPERLINK "mailto:tristram@free.fr" tristram@free.fr
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Trois femmes, trois personnages historiques - Margaret Thatcher, Janis Joplin et Rosa Luxemburg - reviennent sur la scène de l'actualité, à l'occasion d'un spectacle sur l'Europe, dans lequel elles sont invitées à jouer leur propre rôle.
Margaret Thatcher atterrit à Paris, bien décidée à démontrer que la révolution libérale a encore un avenir. Sur le pont d'un transatlantique, Janis Joplin émerge de la révolution psychédélique des sixties, quelque peu embrumée. Dans un train en provenance de la lointaine Pologne, Rosa Luxemburg, étonnée et heureuse de visiter le monde contemporain, reprend la révolution marxiste là où elle l'avait laissée en 1919, au moment de son assassinat.
Comme dans les rêves, il y a toujours - sous le cours apparent de l'Histoire - une vérité latente à découvrir et à interpréter. C'est sur cette scène du " présent des choses passées, du présent des choses présentes, du présent des choses futures " que se déploie l'étonnant roman d'imagination politique de Corinne Aguzou.
Révolté, audacieux et drôle, mais aussi méditatif, ce livre apporte une explication neuve au sentiment de tristresse qui flotte aujourd'hui sur l'Europe.
Historienne de formation, Corinne Aguzou a déjà publié deux romans chez Tristram.
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Une si lente obscurité
Alain Julien Rudefoucauld
- Tristram
- Litterature Francaise
- 29 Août 2013
- 9782907681988
Monsieur Martin, homme terne et anonyme, doit se rendre à Limoges pour une réunion familiale. Il ignore que cette situation banale va le jeter dans une spirale de problèmes sans fin. Entre la villa de ses parents où il affronte une mère et une soeur déchaînées, et le quartier de son hôtel près de la gare où il rêve d'amours passagères, chaque jour il perd un peu plus pied.
Introduit dès la première phrase du roman dans la conscience de Monsieur Martin, happé par son esprit mordant, ses manies, ses absences aussi - le lecteur plonge à son tour dans l'enfer de cet homme ordinaire, semblable à tous les hommes, mais qui ne sait rien de lui-même.
Récit d'un effondrement intérieur, hallucinant à force de réalisme, Une si lente obscurité explore notre propre capacité d'aveuglement, en un lent fondu au noir.