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Le prolifique Joann Sfar s'attaque au noir avec ce roman graphique qui magnifie Nice et met en scène M. Formidable un criminel qui se croyait rangé des voitures. Le tout avec seulement un simple feutre noir et un humour à la San-Antonio.
"Vous vous en foutez, de savoir comment on fait disparaître cent kilos de viande ?".
Monsieur Formidable croyait s'être rangé. À Paris, il partage son temps entre sa femme, sa guitare et les clients qui jouent au poker dans l'arrière-salle de son restaurant. Mais quand un flic vient le trouver pour lui confier une mission, il n'a d'autre choix que d'abandonner sa vie paisible.
Le voilà au volant, direction Nice, sa ville natale. Mais tandis qu'il file vers le Sud, le criminel refait surface... Raconter la Côte d'Azur et ses paysages avec un simple feutre et aucune couleur, c'est une contrainte qui sied à Joann Sfar. Avec Riviera, il esquisse le parcours de son alter ego, un Niçois plus vieux et plus méchant, compagnon de route parfait pour arpenter un territoire digne des meilleurs romans noirs. Riviera, c'est la mort. Au soleil. -
Petit, Antoine de Caunes maîtrisait mal le français. D'ailleurs, chaque fois qu'on lui demandait son avis, il avait la fâcheuse habitude de répondre par un triple pléonasme : « Moi, personnellement, je... » Aujourd'hui, sa pratique de la langue s'est considérablement affinée. Mais il a toujours un avis sur tout, sur des sujets aussi divers que la preuve de l'existence de Dieu ou la réévalution des montants compensatoires. Et il n'hésite pas à aller labourer de son soc volontaire des terres plus intimes. Dans ce livre, il sera question de rencontres interlopes, d'amours musicales, d'amis imaginaires, de vacances, de famille, de clowns, d'armes à feu, de marée basse, de gradés, de dégradés, de chevaux, d'hommes de peu de foi et d'hépatiques. Ou encore d'un chapeau.
Rassurez-vous, il ne s'agit pas de ces austères mémoires qui encombrent librairies et bibliothèques. Plutôt de modestes exercices de style, narrant des histoires plus ou moins drôles et saugrenues, avec ce sens du raccourci qui caractérise l'homme sentant le premier frimas de l'automne de sa vie.
Voilà, en un mot, l'objet de cet ouvrage tant attendu (surtout par son auteur), dont le titre, par sa sobriété, résume tout.
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Vous voyez cette scène ? C'est là que tout va déraper.
Détective privé dans les bas-fonds de Los Angeles, Frank Armstrong peine à joindre les deux bouts. Jusqu'au jour où cet ancien flic à la dérive est approché par un mafieux local, dont la fille est portée disparue. Une enquête classique en apparence, facile à mener, avec une belle somme à la clé. Seulement voilà, on vient de diagnostiquer à Frank une tumeur au cerveau, en phase terminale. À mesure que son esprit vacille et que son corps s'écroule, l'affaire qu'il s'est juré de mener à bien prend des allures de sprint contre la mort. Et dans le sillage de cette course éperdue, Frank voit ressusciter les fantômes d'un passé qu'il croyait perdu à jamais.
Avec son dessin nerveux, ses figures typiques et son cadre urbain interlope, Caboche a tout du polar à l'ancienne. Mais on aurait tort de s'arrêter là. Sous la plume de Joshua Hale Fialkov et le trait de Noel Tuazon s'esquisse une histoire profondément humaine, faite d'amours perdues et de regrets, de fragilité et de rédemption. Dynamitant les archétypes, Caboche est une expérience narrative et visuelle unique, à mi-chemin entre Memento, Chinatown et Sin City. -
Charlotte est une jolie jeune femme sans histoire. Elle a un travail qui lui plaît, un petit ami avec qui elle s'apprête à se marier, un chat. Elle se dit heureuse. Cependant, cette nuit d'un dimanche d'octobre, elle se réveille en sueur, tremblante de peur, à l'affut du moindre bruit. Elle est seule chez elle, il est minuit passé. On est le 28 octobre. Le jour de sa mort.
Trois ans plus tôt à Marrakech, Charlotte et trois copines sont allées consulter un voyant. Toutes les prédictions faites à ses amies se sont avérées exactes. Qu'en sera-t-il de Charlotte à qui il avait annoncé une mort violente le 28 octobre.
Commence alors un suspense de tous les instants.
La jeune femme est-elle victime d'une paranoïa alimentée par l'effrayant souvenir ou est-elle réellement en danger alors que rôde dans la ville un tueur psychopathe ?
Une fois de plus Jacques Expert joue avec les nerfs du lecteur dans ce récit implacable, aux retournements aussi nombreux qu'imprévisibles.
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Trente ans après...
Le nouveau piège de Jacques Expert !
Après trente ans d'incarcération, Nicolas Thomas passe les portes de la centrale de Clairvaux. Il est enfin libre. Personne ne l'attend. Tout le monde l'a abandonné le jour où il a été reconnu coupable d'avoir assassiné quatre jeunes femmes dans des conditions terribles.
Quelques jours plus tard, il disparaît. Et un nouveau meurtre est commis, en tous points semblables à ceux dont il a été accusé.
Sophie Ponchartrain, commissaire divisionnaire à Paris, reçoit alors une étrange lettre signée par Nicolas, dans laquelle il nie être l'auteur des meurtres. Elle se conclut par ces deux mots : Sauvez-moi !
Au-delà de l'intrigue aux rebondissements saisissants et de personnages d'une terrifiante réalité, Jacques Expert, spécialiste reconnu des affaires judiciaires françaises, nous fait profiter ici d'une expérience qui donne à son récit une authenticité rare. -
1993 : Sophie Delalande est folle d'amour pour sa fille Hortense, presque trois ans, qu'elle élève seule. Celle-ci lui permet d'oublier les rapports difficiles qu'elle entretient avec son ex-mari, Sylvain, un homme violent qui l'a abandonnée alors qu'elle était enceinte et à qui elle refuse le droit de visite. Un jour, pourtant, Sylvain fait irruption chez elle et lui enlève Hortense. « Regarde-la. Nous allons disparaître et tu ne la reverras plus. » 2015 : après des années de recherches vaines, Sophie ne s'est jamais remise de la disparition d'Hortense. Fonctionnaire au ministère de l'Éducation, elle mène une existence morne et très solitaire. Jusqu'au soir où une jeune femme blonde la bouscule dans la rue. Sophie en est sûre, c'est sa fille, c'est Hortense. Elle la suit, l'observe sans relâche. Sans rien lui dire de leur lien de parenté, elle sympathise avec la jeune femme, prénommée Emmanuelle, tente d'en savoir plus sur elle. La relation qui se noue alors va vite devenir l'objet de bien des mystères. Sophie ne serait-elle pas la proie d'un délire psychotique qui lui fait prendre cette inconnue pour sa fille ? Et la jeune femme est-elle aussi innocente qu'elle le paraît ?
Avec ce nouveau roman, inspiré d'une histoire réelle, on retrouve le génie de Jacques Expert pour transformer les faits divers en romans captivants. Comme à son habitude, il ne se contente pas de faire preuve d'une extrême justesse psychologique mais multiplie les pistes, enchaîne les rebondissements jusqu'à un dénouement complètement imprévisible.
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Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, tuée à coups de hache. Elle s'appelle Élodie et son ami, Antoine Deloye, est identifié sur l'enregistrement d'une caméra de vidéosurveillance de la ville, sortant de chez elle, l'arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine à nier malgré les évidences. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau. Le divisionnaire de la PJ en charge de l'enquête, Robert Laforge, un homme réputé pour sa compétence mais aussi son intransigeance et ses éclats incontrôlés, va devoir tirer au clair avec son équipe ce véritable casse-tête. Lequel des deux jumeaux ment, lequel est le bourreau, lequel la victime ?
On retrouve dans ce nouveau roman tout ce qui fait l'univers de Jacques Expert : l'observation sans empathie de personnalités troublées, perverses, abîmées, qui ne savent plus exactement quelles sont les limites de leur identité ou de leur mission, y compris chez les enquêteurs.
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Dans les couloirs des tribunaux, on la surnomme « la lionne ». Clarisse Serre détonne à tous les niveaux parmi les avocats pénalistes. Quand ses confrères ont adopté le confort d'un cabinet parisien, elle préfère s'installer à Bobigny. Quand elle embrasse sa carrière dans le pénal, c'est pour défendre des délinquants violents ou des figures du grand banditisme. Comment une femme peut-elle trouver sa place dans cet univers brutal ? À force de ténacité, répond l'intéressée. Qu'elle évoque les affaires qu'elle a plaidées, sa vision du système judiciaire, ses doutes, ses combats, ou encore le féminisme, Clarisse Serre bouscule par son goût de la controverse et son franc-parler. Frondeuse, intrépide et incisive... Il existait des ténors du barreau - une diva est née !
Classée parmi les trente avocats les plus puissants de France par le magazine GQ, Clarisse Serre a su gagner le respect de ses confrères comme de ses clients, qu'ils soient petits délinquants ou criminels endurcis. Un rapport au réel brut et sans fard, qui n'est pas passé inaperçu puisqu'elle a été consultante pour la série phénomène de Canal Plus Engrenages. -
"1994, Carpentras, résidence pavillonnaire du Grand Chêne. Un lotissement où tout le monde connaît tout le monde, calme et sans histoires. Jusqu'à ce jour de mars, où la petite Laetitia Doussaint, est retrouvée violée et assassinée dans les bois alentours. Crime crapuleux dont l'auteur ne sera jamais identifié.
2013 : Quatre hommes s'apprêtent à regarder à la télé l'émission « Affaires non résolues », dont le thème, ce soir là, est le meurtre de Carpentras. Quatre hommes hantés par l'affaire depuis ce jour où ils ont retrouvé le corps de Laetitia. Tous étaient voisins à cette époque, tous habitaient la résidence du Grand Chêne. Durant l'heure que va durer l'émission, avec son lot de questions et de révélations, ceux-ci se souviennent. Leurs épouses également. Certains secrets reviennent à la surface, des suspicions anciennes, des non-dits. Au terme de l'heure que dure l'émission, le voile sera levé. L'un de nos quatre hommes est en effet bel et bien le coupable du viol et du meurtre de Laetitia. Mais qui ?
Avec son nouveau roman, Jacques Expert nous offre un formidable jeu de piste et met à l'épreuve la perspicacité du lecteur. Celui-ci saura-t-il trouver avant la fin de l'émission, et du livre, qui est coupable ? Spécialiste depuis longtemps des affaires judiciaires françaises, l'auteur, qui a, en particulier, suivi comme journaliste l'affaire du petit Gregory, nous fait profiter d'une expérience qui confère à son récit un réalisme rare."
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Jack Hunter a longtemps été un bon époux et un père idéal. Un homme bien sous tous rapports, hormis cette petite manie secrète et discutable : le meurtre violent de prostituées. Aussi son fils Edward ne s'attendait-il pas à ce que la police vienne un jour frapper à la porte de leur maison si tranquille pour y arrêter le premier serial killer de l'histoire de Christchurch, Nouvelle-Zélande. Vingt ans plus tard, Edward est à son tour devenu un citoyen modèle. Comptable sans histoire dans un cabinet d'avocats de la ville, il a tout fait pour oublier et faire oublier ses sombres origines. Mais le jour où sa femme est sauvagement assassinée, c'est vers son père, toujours derrière les barreaux, qu'il se tourne pour prendre conseil. Pourra-t-il faire autrement que de marcher sur ses traces ? L'instinct de tueur est-il vraiment héréditaire ? Autant de questions qu'Edward va devoir affronter durant une folle semaine qui verra sa vie bien rangée basculer dans l'horreur.
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Un commandant de police enfermé seul avec un tueur.
La scène pourrait paraître banale.
Elle l'est déjà un peu moins lorsqu'on sait que c'est la dernière nuit de service actif du policier et que, pour la première fois de sa longue et monotone carrière, il se retrouve enfin face à ce dont il a toujours rêvé : un tueur en série inconnu des forces de l'ordre.
Sauf que, dans cette maison isolée, c'est le tueur qui pointe son arme depuis des heures sur le policier.
Depuis des heures l'officier écoute et essaye de graver dans sa mémoire l'incroyable confession de celui qui se surnomme « l'archange de la mort » et qui lui raconte dans le détail son « oeuvre » : dix années de crimes impunis.
Comment le flic en est-il arrivé là ? Comment une simple altercation au début de la soirée l'a-t-il mis sur la piste du tueur ? Et quelles sont ses chances de s'en sortir ?
Patrick Chamoiseau nous livre ici un formidable roman noir, en même temps qu'il dresse un portrait déchirant d'une Martinique livrée à tous les débordements, en passe de perdre sa culture, sa magie et son humanité.
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2001, Chatenay Malabry. Une mère, son fils et sa fille sont retrouvés assassinés à leur domicile. Une famille apparemment sans histoires. Le père est porté disparu. Est-il lui aussi une victime ou bien le coupable ? Les recherches s´organisent, sous la direction du commissaire Lancelier. Un mois plus tard jour pour jour, c´est au tour d´une seconde famille, tout aussi ordinaire, d´être abattue dans des circonstances identiques. Là aussi le père reste introuvable. Presse, politique, police, les avis sont unanimes, un tueur en série est à l´oeuvre. Seul Lancelier s´entête à concentrer tous ses efforts sur la piste des pères, qu´il soupçonne d´être à l´origine des massacres. Devant son obstination, et son manque de résultat, son supérieur et ami, le commissaire Ferracci est obligé de lui retirer l´affaire. Commence alors entre les deux hommes un combat larvé, chacun s´efforçant de démontrer sa propre vérité, un combat qui tourne bientôt à l´obsession et qui ne prendra fin que dix ans plus tard avec la révélation hallucinante d´une incroyable réalité.Comme dans ses précédents romans, Jacques Expert, met en scène avec maestria le quotidien de personnages en apparence ordinaires, mais dont la face cachée révèle d´insoupçonnables noirceurs.
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Ce récit est une tragédie.
Mon existence tient dans une boîte. Une boîte de nuit de quelques mètres carrés. Nichée en plein Paris, dans le quartier chaud de Pigalle. Vous la connaissez peut-être. C'est le Bus Palladium. Rue Fontaine, y avait foule, comme le chantait Gainsbourg. Il y venait souvent, comme beaucoup d'autres stars.
Mon temps, c'était celui des gangsters de Pigalle, des bars à putes, de la drogue, du sida.
Je n'étais pas fait pour ça.
Petit gars de Courbevoie, j'aimais tant la musique que je lui ai donné ma vie. Pendant vingt ans, j'ai été le DJ du Bus. Claire préférait le jour. Moi, j'y ai perdu l'amour nuit après nuit. J'y ai usé ma vie, ligne après ligne d'héroïne.
J'aurais dû en crever.
J'ai dupé les parents. J'ai berné la police. J'ai fui au Canada : cela m'a sauvé.
- Jean-Charles Dupuy ;
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Telle est la trame de "La Fleur de l'ombre", un thriller écrit en 1991 par un certain Robert Wiseman, mystérieusement disparu depuis lors.
Neil Dawson, dont le père vient d'être retrouvé sans vie au pied d'un viaduc, apprend que celui-ci nourrissait une étrange obsession pour ce roman. Bientôt, il constate de troublantes similitudes entre les derniers jours de Robert Wiseman et ceux de son père. Pire encore, c'est peu à peu la réalité qui semble s'inspirer de l'abominable récit de "La Fleur de l'ombre". Et Neil ne tarde pas à se retrouver aux prises avec un psychopathe d'un genre très particulier.
Avec ce thriller d'une noirceur absolue, Steve Mosby multiplie les mises en abîme et entraîne le lecteur dans un formidable puzzle entre réalité et fiction. Outre l'intrigue, d'une densité rare, on y retrouve le style incomparable et la complexité de personnages terriblement humains qui ont fait le succès d'Un sur deux.
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Après une enfance difficile, la narratrice anonyme devient travailleuse du sexe. Des années d'expériences ont développé chez elle un véritable don pour décrypter la psychologie de ses interlocuteurs, leurs intentions et leurs envies. Aussi lui arrive-t-il d'officier occasionnellement comme voyante. Lorsqu'elle rencontre Susan Burke, une femme aisée aux prises avec une situation dramatique, elle accepte de l'aider.
Susan et sa famille ont emménagé à Carterhook Manor, une vieille demeure inquiétante, marquée par une violente histoire vieille de cent ans. Sur place, la narratrice rencontre Miles, le beau-fils de sa cliente, un adolescent au comportement étrange et glaçant. Saura-t-elle découvrir toute la vérité sur Carterhook Manor et la famille qui l'habite désormais ?
Si la qualité d'une nouvelle se juge à la puissance de sa chute, Gillian Flynn nous livre ici un véritable morceau d'anthologie. En quelques pages, elle dessine des personnages inoubliables, construit une histoire haletante, qu'elle mène à une conclusion proprement sidérante. Mordant, noir, machiavélique et ironique : tout l'univers de l'auteur, experte incomparable en manipulation et rebondissements, se trouve concentré ici.
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Dans cet ouvrage kaléidoscopique, à la fois rigoureux, intense et farfelu, Pacôme Thiellement nous propose soixante-quinze textes consacrés à la culture contemporaine et à l'expérience pop. On y trouvera des exégèses des grands musiciens de rock (les Beatles, les Beach Boys, Dylan, Bowie, Gainsbourg, les Pixies), mais aussi des évocations de grandes chanteuses aux larmes sucrées (Peggy Lee, Amy Winehouse), plusieurs enquêtes subjectives sur des cinéastes démonologiques (Roman Polanski, Lars von Trier), des séries théophaniques (Fringe, Lost) et des assassins archétypes (Mark David Chapman, le Zodiaque) ; enfin, des fragments poétiques sur Marilyn Monroe, plusieurs textes polémiques très violents sur l'époque contemporaine, quatre fictions burlesques autour du fantôme d'Elvis Presley et une pièce de théâtre mettant en scène Frank Zappa alchimiste. On y retrouvera surtout les obsessions magico-gnostiques de l'auteur, nourries de la tradition hermétique et d'une bonne dose de théologie alternative. Oh yeah !
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« De par son sens aigu de la psychologie et sa maîtrise d'une intrigue complexe, on classera volontiers Mat près de L'Ombre du vent, de Carlos Ruiz Zafon. » The Observer.
« Splendide ! » New York Times Saint-Pétersbourg. 1914. Alors que va s'ouvrir le grand tournoi d'échecs international dont toute la ville parle, la révolution couve dans les rues. Dans ce climat troublé où fleurissent les haines et les secrets, le docteur Otto Spethmann, brillant psychanalyste, essaie de se tenir éloigné de l'agitation politique pour se consacrer à sa fille, qu'il élève seul, et à ses patients. Parmi eux, Rozental, grand maître d'échecs et génie à l'esprit perturbé, au bord de la dépression nerveuse.
L'existence du Docteur Spethmann bascule le jour où un membre de la police secrète fait irruption dans son cabinet pour l'interroger sur le meurtre d'un jeune poète.
Alors que les cadavres s'accumulent autour de lui, Spethmann ne tarde pas à se rendre compte que les apparences sont trompeuses et que tout le monde a quelque chose à cacher dans cette ville au bord de la folie.
Débute alors une véritable partie d'échecs aux multiples rebondissements et à l'issue incertaine. Pièce d'un jeu dont il ignore tout, Spethman va devoir utiliser tous ses talents d'analyse pour identifier les autres joueurs et leur stratégie, afin de remporter la victoire sur cet échiquier à la fois amoureux, politique, criminel et psychanalytique.
Formidable jeu d'esprit en même temps que thriller historique de tout premier ordre, Mat impose d'emblée son auteur parmi les maîtres du genre.
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La bande à Gabin ; Blier, Audiard et les autres...
Philippe Durant
- Sonatine
- 12 Février 2009
- 9782355840074
Un livre qui cause de Gabin, de Ventura, de Blier, bref, qui cause acteurs, mais surtout vie quotidienne : copains, déconne, becquetance, bonnes adresses et vin de soif. Un livre qui nous fait partager l'intimité de cette petite bande - ajoutons-y Audiard et Carmet, qui avait " l'oeil toujours ouvert sur la connerie humaine " - et où fusaient sans cesse les répliques assassines. Au gré des rencontres, on y côtoie Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Gérard Depardieu, Maurice Biraud, André Pousse, Albert Simonin, Robert Dalban et tant d'autres. Philippe Durant y évoque aussi, au passage, les tournages mouvementés de films aujourd'hui mythiques, comme Le cave se rebiffe, Mélodie en sous-sol, Cent mille dollars au soleil... En racontant ces formidables histoires d'amitié, c'est toute une époque que l'auteur nous restitue, et un art de vivre, celui des " tontons flingueurs " du cinéma français.
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Une soixantaine d'étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l'Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d'un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d'éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.
Obèse, mélancolique, Donald traîne son spleen existentiel en attendant la retraite. Il aurait voulu être indien ; il n'est que chef de la police. Ce soir-là, un mail arrive au poste. Prise au coeur d'une fusillade dans un motel de Moab, une employée appelle au secours. Dans le miroir des toilettes, l'homme en larmes, effaré, contemple son reflet. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd'hui. Il s'appelle Troy, mais les noms n'ont plus d'importance. La fin du monde approche. Oh, il ne la craint pas. Le Feu du Ciel, il le sait, l'épargnera. En attendant, Troy s'arrête dans des diners, Troy parle à des gens, Troy baise, médite, et serre les poings. Dans sa tête : la rumeur grandissante d'avant l'apocalypse. Dans son sac de hockey : un fusil à pompe calibre 12. Trois voix, trois personnages, trois destins irrémédiablement liés ? sur les terres tragiques du rêve américain et de l'illusion mortelle. Quatre fois lauréat du grand prix de l'Imaginaire, Fabrice Colin s'est illustré dans de nombreux domaines des littératures de genre. Après Blue Jay Way, Ta mort sera la mienne est son deuxième roman publié par Sonatine.
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Une initiation au mal absolu...
Corps démembrés, familles dévastées : des crimes d'une spectaculaire sauvagerie terrorisent le pays quand le jeune Antoine intègre l'École de police. Un vieux professeur de criminalistique va lui donner les clefs du mystère à travers vingt histoires vraies, vingt crimes et enquêtes attestés historiquement, du Moyen Âge à nos jours, sur tous les continents. Une initiation au mal absolu.
Un démonologue, un lieutenant général de police, un patron de Scotland Yard, un roi blanc du Pacifique, un « Sherlock Holmes russe », un policier de la jungle malaise ou un greffier de la Morgue épris de poésie : tels sont les justiciers d'hier qui viennent au secours du justicier d'aujourd'hui.
Avec ce texte d'une grande originalité et d'une grande précision, Bruno Fuligni navigue entre fiction et réalité historique pour raconter la force d'un certain esprit de justice et la constitution d'un véritable savoir policier à travers les siècles.
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Un classique immédiat du roman noir américain.
Un diamant noir, effilé comme une lame, et qui brille d'un éclat sombre.
The Boston Globe.
Dans les fins fonds désolés du Vermont, la jeune Lilian est devenue la cible de Blackway le truand local. Son petit ami a préféré fuir, elle a décidé de rester. Bien résolue à affronter celui qui la harcèle. Alors que le shérif, se révèle impuissant, Lilian se tourne vers un étrange cénacle. Sous la houlette de Whizzer, ancien bûcheron en chaise roulante, quelques originaux de la région se réunissent chaque jour dans une scierie désaffectée pour disserter en sirotant des bières. Devant la détermination de la jeune femme, Whizzer décide de l'aider en lui offrant l'aide de deux anges gardiens peu ordinaires : un vieillard malicieux, Lester, et un jeune garçon, Nate, plus baraqué que futé. Avec eux, Lilian se met à la recherche de Blackway dans les sombres forêts qui entourent la ville. De bars clandestins en repaires de camés, la journée qui s'annonce promet d'être mouvementée, l'affrontement final terrible.
Castle Freeman Jr. manie la langue et la narration avec une virtuosité rare, faisant de ce récit intense, qui se déroule sur quelques heures, une lecture inoubliable, aussi terrifiante que drôle. Le portrait qu'il dresse d'un Vermont sauvage et désolé, de la réalité violente et criminelle des régions les plus reculées de l'Amérique, marquera à coup sûr les esprits. -
La photographe Barbara d'Alessandri a partagé pendant des semaines l'intimité des Insus et a suivi pas à pas, en sachant se faire oublier la reformation sur scene d'un trio mythique au cours de leur tournée 2016 : Jean-Louis Aubert, Richard Kolinka et Louis Bertignac, accompagné désormais par le bassisste Aleksander Angelov. A travers son oeil expert et tendre on perçoit la formidable énergie de ce moment de communion et la complicité incroyable qui unit les musiciens entre eux et avec leur public.
Le manque de lumière inhérent au back stage, le devoir de ne jamais perturber l'évolution des musiciens et de leurs équipes ont influencé le travail de la photographe qui nous offre des clichés magnifiques au grain et aux angles particuliers ajoutant encore à l'émotion d'être témoin de ces instants.
Un document rare.
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Les confessions de Bruce Springsteen.
Je suis peut-être président, mais lui c'est le Boss , a récemment admis Barack Obama en évoquant Bruce Springsteen. Et, en effet, avec plus de cent vingt millions d'albums vendus, Springsteen règne depuis quatre décennies sur le rock américain. Plus qu'un phénomène musical, c'est un véritable phénomène culturel, en prise directe avec le coeur et l'âme des États-Unis. Mais surtout, le Boss est un individu exceptionnel, à l'histoire personnelle complexe.
Pour la première fois, celui-ci a accepté de se livrer à coeur ouvert et sans aucune autocensure à Peter Carlin. Mieux encore, considérant qu'on ne peut cerner un homme en écoutant sa seule vérité, il a ouvert son carnet d'adresses à l'auteur, qui a ainsi pu recueillir les témoignages inédits des membres de la famille du chanteur, de ses proches, de ses musiciens.
Du gamin du New Jersey à l'activiste politique, en passant par le working class hero, l'évangéliste du rock, l'homme rongé par des démons intérieurs, Carlin dresse ici un portrait unique et passionnant de la star et retrace sa carrière exceptionnelle.
D'anecdotes inédites en confessions d'une sincérité exceptionnelle, ceux qui jusqu'ici croyaient tout savoir de l'icône vont, à la lecture de cette biographie définitive, très vite devoir réviser leur jugement. -
Années 50. Au lendemain de la guerre, une jeunesse avide de liberté et de nouveauté prend d'assaut le Conservatoire National d'Art Dramatique, la plus prestigieuse des écoles de comédiens ;
Ces jeunes loups débordants d'énergie et d'humour ont pour nom Belmondo, Marielle, Rochefort, Rich, Cremer, Vernier, Beaune. Ils vont former une bande qui, avec un sens aigu de la déconnade et de la décontraction, va malmener une structure trop scolaire pour elle. Entre deux frasques et des dizaines blagues, les apprentis comédiens vont ainsi apprendre leur métier dans la joie mais aussi, parfois, dans la douleur.
En chemin, ils vont croiser des personnalités telles Annie Girardot, Françoise Fabian, Sophie Daumier, Claude Brasseur, Michel Galabru... Ensemble, ils vont découvrir les étranges coulisses de la Comédie-Française, vivre les remous du Conservatoire, subir la dure loi des concours de fin d'année, admirer Louis Jouvet, Pierre Brasseur, Michel Simon...
Jamais aucun livre n'avait raconté les vrais débuts de ces acteurs, la naissance de leur amitié, les premières manifestations de leur talent. Fourmillant d'anecdotes inédites, La Bande du conservatoire repose sur de nombreux témoignages recueillis par l'auteur. Il constitue une véritable immersion dans cette école telle qu'elle était dans les années 50, où de jeunes frondeurs s'opposaient à quelques vieilles barbes qui leur semblaient appartenir à un monde révolu. Les amis, les amours, les rires et les larmes ; c'est la fabuleuse histoire du Conservatoire qui nous est ainsi contée.