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Régine Pernoud, avec son expérience de quelque trente années de vie d'archiviste, s'est attachée depuis longtemps à l'étude de la question du statut de la femme dans l'Histoire. Dans La Femme au temps des cathédrales, on apprendra que le plus ancien traité d'éducation est dû, en France, à une femme, que la médecine était exercée couramment par des femmes au XIIIe siècle, qu'au XIIe, l'Ordre de Fontevraud réunissait aussi bien les moines que les moniales sous l'autorité d'une abbesse. Sait-on qu'aux temps féodaux, les filles étaient majeures à 12 ans, deux ans avant les garçons ? Et sait-on que ce n'est qu'au XVIIe siècle que la femme a dû prendre obligatoirement le nom de son époux ?
La version illustrée du grand livre (aujourd'hui un « classique » ) de Régine Pernoud voit le jour grâce à la collaboration de Guy Lobrichon, maître de conférence au Collège de France, qui a choisi et commenté les illustrations.
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Plus de deux millions de Français, prisonniers de guerre, déportés et travailleurs dans les terres du Reich, sont rapatriés entre le printemps et l'été 1945. C'est le grand retour des absents. Une séquence capitale pour signifier qu'une parenthèse se referme.
Le message officiel est que la nation est prête à les accueillir, tous égaux, pour reconstruire une France unie. Au-delà des slogans, la rentrée en masse va se charger de remettre chacun à sa place, plus ou moins honorée, dans la société et la mémoire de l'après-guerre.
En haut de la « hiérarchie » vont vite figurer les déportés politiques, qui incarnent l'absolu de la volonté. Puis viennent les prisonniers militaires, exilés du pays et de l'histoire depuis cinq ans. À l'égard des autres, les travailleurs volontaires et requis du STO, ou encore des « Malgré nous », Alsaciens et Mosellans, enrôlés sous uniforme allemand, le regard traduit la gêne.
Et puis le flou et l'opacité se font sur les victimes juives, ainsi au Lutétia, l'hôtel de la rive gauche où parviennent les rescapés des camps de la mort. Un regard singulier est aussi posé sur le retour des femmes déportées, et les ex-prisonniers soldats des colonies. Quant à des lieux symboles, comme le Vel d'Hiv, où furent acheminés des milliers de Juifs raflés à l'été 1942, on les voit réutilisés pour parquer des collaborateurs.
C'est tout ceci que révèle le fonds d'une exceptionnelle richesse des archives de photographies et de récits oubliés de l'Agence France-Presse.
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Egale d'Athènes quant au rayonnement et rivale politique de Rome, foyer des grandes cultures dont l'Occident est issu (hellénisme, judaïsme, christianisme sans oublier l'Egypte éternelle), mégapole de la Méditerranée orientale, la ville d'Alexandre et de Cléopâtre émerveilla les voyageurs de l'Antiquité par sa superficie, par sa population et surtout par sa splendeur. Mais les vicissitudes de l'Histoire lui ont ensuite été cruelles : il ne reste plus aucune trace visible ni de la Bibliothèque, ni du Musée, ni des palais des Ptolémées, ni des multiples temples de jadis. Par surcroît, l'apport des archéologues du siècle dernier et du nôtre a été modeste.
C'est seulement depuis une dizaine d'années, avec les sites fouillés selon les méthodes les plus modernes par les équipes de Jean-Yves Empereur, que notre connaissance de la cité (et de ses environs) avance de façon décisive. Grâce aux fouilles sous-marines du fort de Qaitbay et aux quelque trois mille blocs qui y ont été identifiés, on connaîtra mieux l'aspect du Phare qui a gardé le port du iiie siècle av. J.-C. au xive siècle de notre ère. A terre, les découvertes - certaines tout à fait exceptionnelles, comme celle de la nécropole de Gabbari - se succèdent et enrichissent notre documentation sur l'urbanisme et l'architecture, l'habitat, la vie, la mort des Alexandrins, etc.
Grand artisan de cette redécouverte, Jean-Yves Empereur évoque avec autant de science que de verve les conditions - souvent difficiles - dans lesquelles il travaille et livre ici le meilleur de l'information qu'il a rassemblée. Il s'appuie dans son propos sur une illustration exclusive due pour l'essentiel à Stéphane Compoint qui a passé de longs mois sur place en compagnie des archéologues.
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« C'est l'année Marilyn Monroe. 36 ans de vie, 50 ans de mort, qui seront célébrés, au cours des mois à venir, par des ouvrages, des rééditions, des films, des documentaires. Qu'y a-t-il encore à dire sur elle ? Même si certains livres font autorité, la plupart proposent un regard unidimensionnel sur l'époque et sur cette « MM girl » ainsi qu'on la surnommait.
Monroerama ne prétend livrer aucune explication. Si cet ouvrage a une raison d'être, c'est celle de rendre compte de la complexité d'une femme née moins que rien et devenue plus que tout, qui rêvait d'être une star avec une envie si dévorante qu'elle y fut engloutie.
Monroerama est un puzzle, un tableau abstrait et coloré où divers contributeurs posent leur touche. Ce dispositif en forme de télescopages me semble le plus à même d'embrasser un tel personnage et de proposer une grille de lecture ultra-contemporaine.
Ainsi ce livre rassemble-t-il des éléments aussi différents que des interviews de cinéastes, d'un parfumeur ou d'un coloriste ; des listes des maisons où Marilyn a vécu, des jolies robes qu'elle a portées, des plus prestigieuses enchères de ses effets personnels ; des infographies résumant ses liens avec ses amants, ses mentors, ses amis ; des textes d'écrivains qui livrent leur vision de Marilyn ; des essais sur sa voix, sexy et voilée, sur les causes de sa mort ou sur les contrats peu avantageux qui la liaient à la 20th Century Fox... Toutes choses qui tentent de refléter ce que fut la vie de Marilyn Monroe. Aussi sérieuse que futile. Aussi dramatique que légère.
En refermant Monroerama, sans doute aurez-vous une vision différente de Marilyn Monroe. »
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ALEXANDRIE l'Egyptienne Carlos Freire est tombé amoureux d'Alexandrie. Non pas l'Alexandrie d'hier, célébrée par tant d'auteurs, mais la ville d'aujourd'hui, plus animée que jamais. Lui, le Brésilien de Paris, l'a découverte peu à peu de l'intérieur, comme aucun photographe ne l'avait fait. C'est le regard d'un voyageur exigeant et conquis que reflètent ces images qui évitent l'exotisme facile comme les clichés convenus.
Robert Solé est né en Egypte. Avant de commenter ces photos, il donne d'Alexandrie une image très personnelle, celle d'un écrivain habité par ses souvenirs d'enfance, que la ville actuelle désoriente souvent, mais dans laquelle il a trouvé, en compagnie de Carlos Freire, des lieux et des visages pleins de douceur et de sagesse.
Carlos Freire est né à Rio de Janeiro. Il vit et travaille à Paris depuis 1968. Photographe indépendant, grand voyageur, il a parcouru l'Inde, le Japon, et plusieurs pays d'Europe et des Amériques. Ses portraits de Marguerite Yourcenar, Francis Bacon, Orson Welles et d'autres, sont entrés dans des collections publiques et privées. Dernières expositions en date : "Naples, Royaume des Gens", "Photographier Niki de Saint-Phalle", "Regards de Francis Bacon". L'agence Rapho de Paris distribue ses photos en Europe et aux Etats-Unis depuis 1978.
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Née d'un marécage par la volonté de Pierre le Grand, capitale pendant deux siècles de l'empire russe, abandonnée par les Soviétiques qui préféraient Moscou à cette ville tournée vers l'Europe, Saint-Pétersbourg retrouve aujourd'hui son éclat.Sous la parure de neige et de glace qu'elle montre pendant l'hiver, ou par les nuits blanches et magiques de juin, il n'y a pas de paysage urbain plus harmonieusement homogène. Et dans peu d'endroits l'histoire et l'art ont laissé autant de souvenirs illustres : de Pierre le Grand à Catherine II, de Raspoutine à Lénine, de Pouchkine à Dostoïevski, de Tchaïkovski à Stravinski.Derrière le décor sublime que nous présentent les photographies de Ferrante Ferranti, Dominique Fernandez explore cet immense patrimoine culturel.Ville mythique, Saint-Pétersbourg livre ici ses secrets.
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L'age d'or de la peinture italienne ; les 400 chefs d'oeuvre
F Pedrocco, S Nava
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- 18 Octobre 2000
- 9782234052895
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Au mois d'avril 1997, une année et demie après les accords de Dayton qui ont mis fin à la guerre, Valérie Frey et Yves Laplace ont parcouru la Bosnie, accompagnant une troupe théâtrale. Trois ans plus tard, en avril et mai 2000, pendant le retrait de l'armée israélienne du Liban Sud, les auteurs ont réalisé un voyage similaire, cette fois au Liban, parcourant le pays du Nord au Sud et d'Est en Ouest, réalisant des milliers de photographies.
Ces « arrêts sur images » ont tantôt une portée emblématique (la bibliothèque de sarajevo, le pont de Mostar, la ligne « verte » et la place des martyrs de Beyrouth en reconstruction), tantôt la valeur d'un constat (les « éclats » des grenades et des obus de mortier lancés sur les villes et les villages). Dans les deux cas cependant, Bosnie et Liban, la dépossession est inscrite au coeur même de la blessure du monde. Les Bosniaques « musulmans », les Libanais « chrétiens », « druzes », « chiites », « sunnites », réfugiés palestiniens ou travailleurs sri-lankais sont à ce titre les dépossédés.
Des textes viennent ponctuer les séquences photographiques. Ecrits, là encore, tour à tour par Valérie Frey et Yves Laplace, ils sont tantôt très personnels, tantôt ils constituent une réflexion approfondie sur ce qu'ils ont vu.
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D'une manière générale, si l'homosexualité est universelle, rares sont les pays et les époques où elle a été reconnue officiellement : souvent proscrite, quelquefois persécutée, elle n'a pu s'exprimer qu'avec certaines précautions et sous des formes qui ne fussent pas trop voyantes. Cette étude de l'homosexualité dans les arts montrera que les périodes les plus fastes, entrecoupées d'années ou de siècles de répression n'ont que très rarement représenté des scènes homosexuelles ; jamais l'indulgence de la société et du pouvoir n'est allée jusque-là.
Les images du lesbianisme ont longtemps été plus rares et demeurent les plus difficiles à répertorier, les hommes ayant gardé jusqu'à une date récente le quasi-monopole de la création artistique. L'exaltation du nu viril est le principal indice de l'homosexualité d'un artiste masculin. Pour ceux dont nous savons qu'ils étaient eux-mêmes adeptes de l'amour « interdit », l'interprétation des oeuvres est relativement aisée. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Benvenuto Cellini, Caravage, Antonio Canova, Thorvaldsen, Girodet, Géricault, pour les classiques, Francis Bacon ou les photographes américains pour les modernes, mettent à profit chaque occasion pour dire ce qui leur tient à coeur. Mais les autres ? Les artistes officiellement hétérosexuels, qu'ils le soient par nature ou par prudence ? Chez certains, il serait vain, je crois, de chercher une intention homosexuelle : un Rembrandt, un Rubens, les peintres de Venise, les impressionnistes français n'ont la religion que de la femme. Il existe cependant une zone intermédiaire, un nombre considérable d'artistes dont la vie privée ne nous est pas connue. C'est en scrutant leurs oeuvres qu'on peut y déchiffrer, conscientes ou visibles à leur insu, des pulsions homosexuelles qu'ils ne voulaient peut-être pas s'avouer, dont souvent ils n'avaient pas connaissance eux-mêmes. » D.F
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" D'une manière générale, si l'homosexualité est universelle, rares sont les pays et les époques où elle a été reconnue officiellement : souvent proscrite, quelquefois persécutée, elle n'a pu s'exprimer qu'avec certaines précautions et sous des formes qui ne fussent pas trop voyantes.
Cette étude de l'homosexualité dans les arts montrera que les périodes les plus fastes, entrecoupées d'années ou de siècles de répression, ont été l'Antiquité grecque et romaine, la Renaissance florentine, la Chine et le Japon classiques, l'Europe entre 1780 et 1820, l'entre-deux-guerres en Allemagne - et, bien entendu, l'époque actuelle, du moins pour l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord. Néanmoins, même en ces temps et en ces lieux, peintres et sculpteurs n'ont que très rarement représenté des scènes homosexuelles ; jamais l'indulgence de la société et du pouvoir n'est allée jusque-là.
Les images du lesbianisme ont longtemps été plus rares et demeurent les plus difficiles à répertorier, les hommes ayant gardé jusqu'à une date récente le quasi-monopole de la création artistique. L'exaltation du nu viril est le principal indice de l'homosexualité d'un artiste masculin.
Pour ceux dont nous savons qu'ils étaient eux-mêmes adeptes de l'amour " interdit ", l'interprétation des oeuvres est relativement aisée. Léonard de Vinci, Michel-Ange, Benvenuto Cellini, Caravage, Antonio Canova, Thorvaldsen, Girodet, Géricault, pour les classiques, Francis Bacon ou les photographes américains pour les modernes, mettent à profit chaque occasion pour dire ce qui leur tient à coeur. Mais les autres ? Les artistes officiellement hétérosexuels, qu'ils le soient par nature ou par prudence ? Chez certains, il serait vain, je crois, de chercher une intention homosexuelle : un Rembrandt, un Rubens, les peintres de Venise, les impressionnistes français n'ont la religion que de la femme. Il existe cependant une zone intermédiaire, un nombre considérable d'artistes dont la vie privée ne nous est pas connue. C'est en scrutant leurs oeuvres qu'on peut y déchiffrer, conscientes ou visibles à leur insu, des pulsions homosexuelles qu'ils ne voulaient peut-être pas s'avouer, dont souvent ils n'avaient pas connaissance eux-mêmes. " D.F
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Berceau de la civilisation lorsque l'humanité s'est éveillée au bord de l'Euphrate, la Syrie a été, tout au long de son histoire, un carrefour entre l'Orient et l'Occident.
En parcourant le pays, on découvre de nombreux sites d'une rare beauté, chargés de la vie des peuples qui les ont créés et habités. A Doura Europos, les nomades du huitième millénaire avant J.-C. se sont arrêtés pour constituer une des premières sociétés sédentaires de l'histoire. Bosra et Palmyre - dont la splendeur ne cesse de fasciner les voyageurs - rappellent que la Syrie fut un haut lieu de l'Empire romain. Dans la vallée de l'Oronte ou dans le désert, surgissent châteaux forts des chevaliers, églises, citadelles, qui témoignent que les croisés chrétiens du Moyen Age se sont établis ici.
Mais nulle part le passé et le présent ne se rejoignent aussi bien que dans les deux grandes villes du pays : Damas et Alep. Damas, « paradis de l'Orient » selon Ibn Jubayr, avec ses madrasas, ses palais, ses caravansérails est-elle la ville sainte, fermée autour de la grande mosquée des Omeyyades ? Alep, sur l'antique route de la soie, avec ses souks, ses ruelles où l'on s'abandonne corps et âme, est-elle la ville de l'échange, du mouvement, de l'air qui souffle?
La réalité est plus subtile, répond Dominique Fernandez qui, tout en observant avec minutie la vie contemporaine, restitue aux lieux la richesse de leur histoire. Le parcours qu'il propose est magnifiquement accompagné par les photographies de Ferrante Ferranti qui a su saisir la lumière et la beauté de cette singulière terre de croisements.
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