Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Galaad, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, servante écarlate parmi d'autres à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de sa femme. Le soir, dans sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler... En rejoignant un réseau clandestin, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté.
Paru en 1985, La Servante écarlate est aujourd'hui un classique de la littérature anglo-saxonne et un étendard de la lutte pour les droits des femmes. Si la série adaptée de ce chef-d'oeuvre a donné un visage à Defred, celui d'Elisabeth Moss, cette nouvelle traduction révèle toute sa modernité ainsi que la finesse et l'intelligence de Margaret Atwood. La Servante est un roman polysémique, empli de références littéraires et bibliques, drôle même... et c'est à nous, lecteurs, de découvrir ses multiples facettes.
Issu d'une famille aisée à New York, Holden Caulfield intègre le pensionnat Pencey Prep en Pennsylvanie. Mais, quand il est viré à la fin du semestre car il a « foiré en quatre matières », il s'en va plus tôt que prévu pour quelques jours d'aventure. C'est ainsi qu'on devient son partenaire et confident dans une aventure de délinquance innocente. Même s'il n'a pas envie de raconter « toutes ces conneries », c'est exactement ce qu'il va faire - heureusement pour nous, puisqu'on découvre une histoire captivante, un portrait incontournable de l'Amérique de l'après-guerre et l'un des personnages les plus aimés de la littérature.
Holden passe son temps entre taxis, boîtes de jazz et les étrangers d'un New York transi de froid de l'époque McCarthy. C'est une ville parfois éblouissante, parfois ahurissante, mais toujours frappante, dans laquelle Holden essaie de fuir les « ploucs » et trouver sa place à lui. Quand il décide de partir, seul Phoebe, sa petite soeur et peut-être sa seule amie depuis la mort de son petit frère, Allie, veut l'accompagner. Avec un humour féroce pince-sans-rire et une innocence désarmante, Holden a ému des millions de lecteurs à travers le monde.
Après soixante ans, L'Attrape-coeurs, premier et unique roman de J. D. Salinger, tient toujours la forme. Pourquoi un tel succès? Objet de réflexions sur la souffrance de l'adolescence, la transition de l'enfance à l'âge adulte et toutes les questions existentielles qui nous traversent durant cette période, le livre reste un rite de passage pour les jeunes de tous âges.
À bord d'un paquebot en route pour l'Argentine, deux hommes s'affrontent aux échecs. Le premier, Mirko Czentovic, est le champion mondial de ce jeu. Le second, M. B., n'a pas touché à un échiquier depuis vingt ans, par ordre du médecin. Car la dernière fois qu'il a joué, un contexte particulièrement douloureux l'a rendu schizophrène. Ces deux personnages singuliers et mystérieux attisent la curiosité du narrateur, passionné de psychologie. Dès lors, il se met en tête de les faire parler, et nous livre deux troublants récits enchâssés. Une traduction inédite en poche de ce classique de la littérature sans cesse réédité depuis sa parution posthume en 1943.
Quinze ans après les événements racontés dans La Servante écarlate, roman dystopique désormais culte, le régime théocratique de la République de Galaad a toujours la mainmise sur le pouvoir, mais certains signes ne trompent pas : il est en train de pourrir de l'intérieur. À ce moment crucial, les vies de trois femmes radicalement différentes convergent, avec des conséquences potentiellement explosives.
Avec Les Testaments, Margaret Atwood poursuit l'histoire de Galaad dans un savant mélange de suspense, de vivacité et de virtuosité.
Pour retrouver l'homme qu'elle aime, un écrivain maudit, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le Maître et Marguerite est aussi l'une des histoires d'amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu'il n'aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Écrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d'admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd'hui considéré comme l'égal de Dostoïevski, Gogol ou Tchekhov.
Cette édition s'accompagne d'un appareil critique et d'une introduction de la spécialiste de la littérature russe Marianne Gourg, qui a également révisé la traduction.
Ce livre réunit deux récits situés dans le sud de l'Italie, deux textes qui se dressent contre la violence des hommes en général et celle de la Mafia en particulier. « Le contraire de la mort » raconte le deuil de Maria, une jeune fille de dix-sept ans qui a vu son amoureux Gaetano partir pour l'Afghanistan, d'où il n'est pas revenu. « La bague » fait le portrait de deux jeunes hommes, Giuseppe et Vincenzo, qui, parce qu'ils ont choisi d'exercer un vrai métier et refusé de faire le jeu de la Camorra, vivent dans la misère.
Dans ces nouvelles, Roberto Saviano, l'auteur de Gomorra, ouvrage qui lui a valu un succès international et une condamnation à mort par la Mafia napolitaine, interroge la mémoire et le temps, l'amour et la mort à travers le sort funeste de deux amoureux, de deux amis.
« Les belles histoires d'amour ont toujours enflammé l'imagination des hommes. L'Antiquité nous a légué celle d'Orphée et Eurydice, où s'exprime le rêve éternel d'un attachement capable de vaincre la mort. Le Moyen Âge nous a donné Tristan et Iseut, dont la passion fatale, interdite, trouve dans la mort sa consommation suprême. Héritier d'une tradition romanesque plus populaire, Shakespeare nous livre dans les personnes de Roméo et de Juliette un mythe différent encore, de l'amour pur mais impossible. Ici, pas d'adultère, pas de remords, pas de pacte suicidaire, pas d'au-delà. L'amour de Roméo et Juliette est tout entier de fraîcheur et de jeunesse. La vie et l'accoutumance l'auraient-elles émoussé ? Shakespeare n'en souffle mot : ce n'est pas son thème. Le poète a voulu célébrer un moment unique, un bonheur fugitif, sans égal, qui est bien, comme Roméo nous le dit, un éclair avant la mort. L'amour est cette illumination qui soudain, brièvement peut-être, donne sens à l'existence. » Victor Bourgy.
Une édition bilingue de Roméo et Juliette avec une traduction de Victor Bourgy inédite en poche et saluée par Pierre Assouline.
« Quelque chose est pourri dans l'état du Danemark ! » Le soir venu, le spectre du roi défunt hante les brumes du château d'Elseneur. Il crie vengeance. Honte à son frère Claudius, le lâche assassin ! Hamlet, son fils, l'a promis : ce crime ne restera pas impuni. Mais au bord du gouffre, voilà que le jeune homme vacille : « Être ou bien ne pas être ? » Jeu de miroirs, faux-semblants, théâtre dans le théâtre... Folie simulée ou véritable démence ? Le meurtre est pourtant bien réel. Et la mort d'Ophélie annonce de nouveaux désastres. Au coeur de la tragédie jaillissent alors les voix mystérieuses du pouvoir et de la guerre, de l'amour et de la mort. La poésie de Shakespeare fuse à chaque instant, racontant le mythe universel d'une humanité confrontée à ses démons.
Une édition bilingue de Hamlet dans une traduction inédite en poche de Michel Grivelet saluée par Pierre Assouline.
Antan a tout l'air de n'être qu'un paisible village polonais. L'existence y est ponctuée par le temps : le temps d'aimer, de souffrir puis de mourir. Antan est situé au centre de l'univers - coeur du monde, coeur des hommes, coeur de l'histoire. Mais qui préside à son destin ? Dieu, qui du haut des cieux lui envoie les maux et les bonheurs dévolus aux humains, ou le châtelain Popielski, envoûté par le Jeu du labyrinthe que lui a offert le rabbin et qui, d'un coup de dés, renverse peut-être l'ordre des choses ? Un homme se transforme en bête, les âmes des morts errent dans le bourg jusqu'à se croire vivantes, des animaux parlent à une vieille folle... Au cours ordinaire de la vie se substitue brutalement la guerre avec son cortège d'événements diaboliques.
Un conte ponctué de purs moments d'émotion, de fragiles instants de vérité saisis au vol par une plume d'une fraîcheur et d'une originalité peu communes, celle d'Olga Tokarczuk, la romancière polonaise contemporaine la plus traduite dans le monde, récompensée du prix international Man Booker 2018.
Dans cette relecture originale du mythe grec, à la fois subtile, féministe et impertinente, Pénélope, hantée par la mort de ses servantes, raconte depuis les Enfers sa propre version de l'histoire : celle d'une femme, d'une épouse, d'une mère et d'une reine bien plus forte que ce que les hommes ont toujours voulu croire.
À soixante ans, le professeur Roland de D. se remémore sa rencontre, alors qu'il n'avait que dix-neuf ans, avec celui qui devint rapidement un maître pour lui.
Dans la fascination que le mentor exerce sur son élève se mêlent amitié, admiration, désir charnel et amour. Leur relation établit alors pour le jeune homme une réalité nouvelle où les catégories habituelles n'ont plus cours. Face au comportement de son professeur, qui oscille entre chaleur et rejet, Roland hésite entre haine et amour. Et cette confusion le plonge dans de profonds tourments.
Poète à New York, recueil posthume à l'histoire mouvementée, est à redécouvrir en édition bilingue dans une nouvelle traduction et une trame fidèles au manuscrit original de Federico García Lorca, enfin retrouvé.
« Un poète-personnage évolue dans les dix sections du livre où, comme en un récit de voyage, sont décrits tout d'abord la découverte d'une ville tentaculaire où sombre le sujet, sa visite à Harlem, ses pérégrinations dans Manhattan le soir et la nuit, le voyage au lac Eden Mills et dans l'État du Vermont, le retour à la ville et la fuite vers la civilisation, vers La Havane. Comme un pèlerin moderne rescapé du naufrage, ce poète-personnage poursuit un voyage qui le conduit de la sidération initiale à la révolte, pour aboutir à l'appel des derniers poèmes.
Ces poèmes, nés de l'incompréhension et de l'interprétation par le poète d'un monde insolite et barbare dans sa civilité, sont d'actualité pour nous lecteurs : le système capitaliste et la crise de 1929 intégrés au lyrisme lorquien, dans leurs conséquences économiques et sociales, collectives et intimes, mais également écologiques, sont en prise avec les questionnements de notre époque. ».
Carole Fillière et Zoraida Carandell.
C'est en 1954 que l'agent de Marilyn, Charles Feldman, contacte Ben Hecht pour lui demander d'aider l'actrice à écrire ses mémoires. À 28 ans, elle a déjà tourné une vingtaine de films, dont ses premiers succès - Niagara et Les hommes préfèrent les blondes - et elle est lasse des inventions et potins des feuilles à scandales. Elle lui dicte les mots qu'il couche sur papier. Pour des raisons personnelles, elle ne poursuit pas ces séances de travail, mais confie le texte inachevé au photographe Milton Greene, son ami de toujours.
Publiés aux États-Unis et en France en 1974, ces textes de jeunesse, intimes et bouleversants, politiques et féministes, sont une révélation.
Qui était Marilyn Monroe ? Qui se cache derrière la pétillante blonde qui va mettre fin à ses jours à 36 ans, en pleine gloire ? Lire cette Confession inachevée, c'est se rapprocher d'elle, entendre sa voix bien reconnaissable dévoiler les deux faces de sa personnalité, les étapes de sa brève existence. D'abord Norma Jean, l'enfant dont la mère est internée, ballottée entre différentes familles d'accueil. La jeune fille crie son manque d'amour et son besoin constant d'attirer l'attention. Puis Marilyn, le sex-symbol qui côtoie et déteste Hollywood, avec ses ratés, ses dragueurs et ses escrocs, qui se heurte à la jalousie des femmes, mais reste lucide sur la tragédie de son milieu d'adoption.
Appelé par sa grand-mère, Lipsha Morrissey revient dans la réserve de ses ancêtres, où il tombe aussitôt amoureux de la belle Shawnee Ray. Mais elle est sur le point d'épouser Lyman Lamartine, l'homme d'affaires de la réserve, à qui tout réussit : multipliant les entreprises - honnêtes et louches -, il gagne de l'argent et fascine hommes et femmes. Sauf Lipsha, qui fait une découverte déterminante pour l'avenir de tous : dans les bois sacrés de la réserve, Lyman et ses comparses ont décidé d'ériger un palais du jeu, le Bingo Palace.
Paru en 1996, Bingo Palace n'avait jamais été réédité depuis. Les lecteurs de Louise Erdrich, couronnée du prix Pulitzer 2021 pour Celui qui veille, y renoueront avec les familles Morrissey et Pillager, rencontrées dès son premier roman, Love Medicine. Mais, surtout, y retrouveront son amour pour le peuple indien et ses traditions, qui imprègne toute son oeuvre.
Prisonnier depuis huit ans dans un camp de travaux forcés en Asie centrale sous le régime stalinien, Ivan Denissovitch Choukhov, petit homme bon et débrouillard, est un zek, un détenu dans le langage administratif soviétique. Harcelé par ses bourreaux, le froid et la faim, il s'efforce de survivre avec dignité. Alexandre Soljenitsyne nous plonge dans le quotidien d'une victime des camps de travail, et c'est toute l'horreur de cet univers « hors la vie » qui nous saute au visage.
En 1962, avec ce texte inoubliable écrit en deux mois dans une langue vive, truculente et lyrique, Soljenitsyne et le monde du goulag entraient en littérature.
Pour prévenir l'éclatement d'une guerre civile, le roi Lear décide de diviser son royaume entre ses trois filles. La plus large part sera offerte à celle qui lui déclarera le mieux son amour.
Les deux aînées, hypocrites, flattent leur père ; la benjamine, Cordélie, se montre plus réservée. Blessé dans son orgueil, Lear déshérite la seule qui l'aime d'un amour véritable et, bientôt abandonné de tous, sombre dans la folie.
Écrit entre 1603 et 1606, Le Roi Lear compte parmi les plus grands classiques de la littérature mondiale. Ce volume en propose à la fois une traduction inédite en poche par l'un des plus grands spécialistes français de Shakespeare, Gilles Monsarrat, et le texte original dans l'édition d'Oxford.
« Nos âmes la nuit est l'un des plus beaux livres sur les blessures de l'âge et les affres du vieillissement, les amours renaissantes, le courage de vivre libre. C'est l'histoire de deux solitudes qui se rencontrent. Un homme et une femme glissent dans l'existence sans que rien ne leur arrive et, soudain, se rapprochent. Peut-être parce qu'ils n'ont pas encore eu leur ration d'imprévu. Un jour, Addie, soixante-dix printemps, veuve depuis longtemps, frappe à la porte de l'un de ses voisins, Louis, veuf lui aussi. Accepterait-il de passer la nuit avec elle, de temps à autre, simplement pour parler ? Rien d'autre. Oui, c'est sans doute la plus extravagante proposition que l'on puisse faire. Car il ne s'agit pas de sexe mais seulement de passer le cap des nuits, d'échapper à l'angoisse des ténèbres. En parlant. En se tenant la main. » François Busnel Hymne à la tendresse et à la liberté parcouru d'un grand vent d'humour, Nos âmes la nuit est l'oeuvre qui a fait connaître Kent Haruf au grand public, quelques mois après sa mort. Ce livre-testament est aujourd'hui un film événement sur Netflix, avec Robert Redford et Jane Fonda dans les rôles principaux.
Dans la grande tradition du roman sudiste, La Couleur pourpre, dénonçant l'oppression raciale et sexuelle dont furent victimes les femmes noires, a fait date. Celie et Nettie sont deux soeurs séparées à l'adolescence mais liées par un amour indéfectible que ne terniront ni les brimades ni le mépris, ni les guerres ni l'absence. Celie, mariée enfant à un homme violent, ne reçoit pas les lettres que lui adresse Nettie, devenue missionnaire en Afrique, car son époux les subtilise. Ignorant l'adresse de sa soeur, elle-même envoie ses lettres au Bon Dieu. Une correspondance sans espoir de réponse mais qui sauvera les deux femmes du désespoir.
Sur les eaux du Pacifique, un peloton de treize soldats américains est envoyé en mission pour conquérir Anopopéi, une petite île du Sud, face aux forces japonaises. Au fil des pages, Norman Mailer déploie une vision de la guerre, basée sur sa propre expérience de soldat, dans laquelle se heurtent le quotidien terrible et les rêves de chacun, entre réalisme et révolte.
Témoignage d'une époque, ce premier roman de Norman Mailer, souvent comparé à Guerre et Paix, marque l'entrée dans la légende de celui-ci alors qu'il n'a que vingt-cinq ans. Aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands romanciers de tous les temps, couronné du prix Pulitzer en 1969 et 1980, il est aussi l'un des enfants terribles de la littérature américaine - provocateur, subversif et iconoclaste.
Lorsque Abigail et une dizaine d'autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s'empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d'être des oeuvres du démon encourent la potence.
En 1953, alors que l'Amérique est en proie au maccarthysme et à la « chasse aux sorcières », Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l'histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d'hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions.
Cette oeuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie - à toute époque - la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.
Willy Loman, la soixantaine, marié et père de deux enfants adultes, se remémore les étapes de sa vie de commis voyageur. Il s'est toujours donné avec passion à son métier mais, au seuil de la vieillesse, il constate qu'il n'est plus dans le coup. Il va alors préférer disparaître plutôt que de perdre la dignité qu'il a su préserver jusque-là.
Arthur Miller a été le témoin du drame qu'il décrit. Il s'est en effet inspiré des représentants qui travaillaient dans la fabrique de manteaux de son père. Au-delà de son talent, c'est cet accent de vérité qui donne à la pièce sa dimension universelle.
Mort d'un commis voyageur, qui a valu à Arthur Miller de remporter le prix Pulitzer, est l'une des pièces les plus jouées dans le monde depuis sa création en 1949.
Après avoir pris un tramway nommé Désir, changé pour la direction Cimetière et s'être arrêtée à la station Champs-Élysées, Blanche, une femme d'une trentaine d'années aux allures de grande dame, arrive dans le quartier français de La Nouvelle-Orléans pour rendre visite à sa soeur Stella. Là, elle découvre que sa cadette a épousé un ouvrier aux manières peu délicates et qu'ils vivent dans un appartement sordide où, après plusieurs semaines de lutte, de résistance, de stratégie, le papillon de nuit qu'elle est se brûlera les ailes.
De ce ménage à trois infernal, Tennessee WIlliams dira qu'il est composé de « gens ni bons ni méchants, juste des individus qui ne se comprennent pas les uns les autres », et tirera une des pièces les plus célèbres du monde, incarnée à jamais par Vivien Leigh et Marlon Brando.
Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il s'est lui-même investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors injustement condamnés. Instruit presque malgré lui par la lecture des ouvrages interdits destinés au pilon, il va faire renaître ces chefs-d'oeuvre sous la forme d'une autre oeuvre : les pages broyées sont transformées en balles de papier décoratives et décorées. Bientôt, il se retrouve seul, entouré de ses créations.
Divers incidents et personnages tragi-comiques viennent émailler cette fable sensible et émouvante qui est aussi un cri de révolte lancé à l'assaut des société totalitaristes.
Publié en 1976 à Prague, Une trop bruyante solitude est le chef-d'oeuvre d'un des plus grands écrivains tchèques. Il a été adapté au cinéma par Vera Caïs en 2011 avec Philippe Noiret dans le rôle principal.
Ces mémoires d'Arthur Miller, dramaturge engagé et emblématique, sont le récit de la vie d'une légende de la littérature américaine, par-delà son propre mythe.
De l'Amérique du grand krach à la guerre d'Espagne, des théâtres à la littérature, Miller retrace, à travers l'histoire de son pays et sa propre expérience de vie, la genèse de ses oeuvres et dresse, au gré de ses rencontres, le portrait de personnalités du monde de l'art et de la politique, parmi lesquelles Elia Kazan, Clark Gable, John F. Kennedy, Mikhaïl Gorbatchev, ou encore sa deuxième femme, Marilyn Monroe, en tout point bouleversante.
Un témoignage émouvant et éclairé de l'auteur incontournable de Mort d'un commis voyageur, prix Pulitzer en 1949, et des Sorcières de Salem, dont le destin résume à lui seul plus d'un demi-siècle d'histoire américaine.
« Cette autobiographie est l'une des plus mémorables de notre époque. » Publishers Weekly