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Présente-t-on encore l'un des meilleurs poètes de ces dernières années? Du Journal d'un manoeuvre à L'Homme qui penche, Thierry Metz a - et c'est nouveau - élaboré une poésie de la réalité qui fait du geste simple et du moment subtilisé à l'action des métaphores d'une lumineuse simplicité.
L'Homme qui penche est son dernier texte, douloureux et superbe, posant sans le dire explicitement la question de la présence, présence à soi évidemment, dans le questionnement permanent de sa propre pertinence et de sa propre justification.
Ecrit de chez les fous, quelques mois avant de porter un terme à sa vie, il nous ouvre la porte d'une maison dont nous n'aurons jamais fini de fouiller l'in
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« dépense : est dépensé ce qui est définitivement perdu sous sa forme originale » Des confins du cosmos à notre intimité, de la consumation à la consommation, de la fatalité des choses à la destruction raisonnée, une réflexion sur la dépense, sur ses limites, sur nos limites. La dépense est aussi un court métrage de 18mn. Réalisé par Sylvain Luini, avec la voix du comédien Denis Lavant et une musique de Guillaume Navar Avec La Dépense, on est à la fois dans la poésie et l'essai. L'auteur, nous conduit au coeur d'un paradigme, celui de la dépense ; revisitant la nature, l'économie, le capitalisme. Ce texte engagé, ouvre un nouveau rapport au temps et aux équilibres, il communique une force mathématique, qui procède d'une écriture fluide et mesurée.
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Alice a quitté son mari et ses trois enfants pour suivre un homme. L'histoire ne dure pas. Elle se retrouve seule, déchirée. C'est dans la rencontre avec Adèle et son lourd secret qu'Alice affrontera une réalité - Être amoureuse est différent d'aimer. "Je suis rentrée tard ce soir-là, ton odeur cachée dans mes mains. Je me disais : " Tout le monde va la sentir ". Je les imaginais, reniflant ma robe d'un air soupçonneux, les sourcils en accent circonflexe, traquant cet intrus - une odeur d'amour sur une femme mariée. Mais non. Seul le chien m'a flairée avec une obstination agaçante. Ils m'ont regardée comme si j'étais la même, alors que j'étais une autre portant le masque de mon visage. " Née en 1963, Frédérique Martin vit près de Toulouse. Membre de divers iurvs (Crous, Encrier renversé, Prix du jeune écrivain, Prix des cinq continents...), elle anime des ateliers d'écriture et donne des lectures publiques. Elle a reçu le Prix prométhée pour son recueil L'Echarde du silence. Femme vacante est son premier roman.
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Le corps, la structure ; sémiotique et mise en scène
Jean-michel Devésa
- Pleine Page
- 2 Juin 2005
- 9782913406063
Depuis quelque temps, la représentation du corps dans les arts et la littérature, souvent liée d'ailleurs à celle de la sexualité, suscite de médiocres polémiques relatives à la transgression des " valeurs ", à la " décadence " des moeurs et à l'exacerbation de l'individualisme et du voyeurisme.
Trop souvent, les médias sont en la matière relayés par des experts et des observateurs prompts à fustiger les dérives d'une époque en proie à la " perte des repères ". L'effet de toge est garanti : par une curieuse ruse de l'Histoire, les dénonciateurs de la " marchandisation " se retrouvent à l'unisson des nostalgiques de l'ordre moral... Dans tous les cas, les uns et les autres occultent la tragique vérité d'un XXe siècle qui aura mis en scène, de manière concomitante ou presque, la négation absolue des êtres et des personnes (camps d'extermination nazis, Goulag, génocides " à la pelle et à la machette " du Cambodge et du Rwanda, etc.), et la revendication sans cesse plus affirmée, au sein de la société de consommation et du spectacle, d'" être bien dans son corps ".
Le programme de recherche et de publication " Arts, littérature et langage du corps " entend contribuer, sans a priori ni conformisme, à l'analyse des mutations en cours à partir d'une réflexion approfondie associant écrivains, artistes et universitaires. Ce premier volume dégage les axes essentiels d'un débat qui, en vérité, concerne chacun d'entre nous en cette " saison d'anomie " où un monde vacille et un autre émerge.
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Ici, la poésie se rejoint. Dans l'image, dans la musique. Une conjonction en proie à l'impossible . Le dynamisme de l'image griffe la lumière du son dans le noir des mots.
C'est cela qui crée le relief si particulier de cet ouvrage : violence d'un rapport contenu dans un rectangle de papier.
L'instant est mémorisé : la note, le jet, l'éjaculation comme on dirait d'une prière qui monte vers le ciel.
L'instant est finalisé : instance et essence, il broie le temps qui s'annule dans un continuum euphorique.
La musique le veut ainsi, la trempe du «John Coltrane quartet» avec Elvin Jones, Mc Coy Tyner, Jimmy Garrison, « quatre pistons dans le moteur de Dieu », écrit Zéno Bianu.
La musique distille encore un solfège poétique qui brandit un parcours d'échine comme une clé de ciel assoiffée d'un sens qui serait aussi une vibration vivante.
Au rythme graphique de Marc Feld où se dessinent et s'entendent des visages, des corps et des formes revenues de leur dispersion, répond la parole vibrionnante de Zéno Bianu, tentée par les bords perdus de son impossible présence dans un mouvement ondulatoire que le jazz transforme en geste inouïe.
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Etes-vous plutôt Pessac-Léognan, vins chiliens, ou Albariño - ce blanc pétillant méconnu mais néanmoins fameux ? Voici une route des vins pas comme les autres. En voiture, en avion, tambour battant, vous découvrirez ces trois vignobles, sur fond de disparition louche, de magouilles financières et trafic d'identité, guidés par un tout jeune détective bordelais qui ne cherchait vaillamment qu'à arrondir ses fins de mois.
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Moi, petit vampire de Molinier
Michelle Sesquès, Pierre Petit
- Pleine Page
- 11 Janvier 2016
- 9782360420247
De nombreuses femmes ont papillonné autour de Pierre Molinier, comme des phalènes fascinées par la flamme infernale issue de son personnage, de son univers et de son oeuvre. La plus discrète de toutes - que Pierre Molinier avait appelée son « Petit Vampire » - resta près de lui pendant les dernières années de sa vie. Après sa mort, elle disparut et fut oubliée. Beaucoup se mirent à sa recherche, sans succès?; il fallut une heureuse suite de circonstances pour que Pierre Petit, trente ans plus tard, retrouve sa trace...
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Chronique d'un résistant ordinaire en Gironde et Lot-et-Garonne
Jean-claude Laulan
- Pleine Page
- 27 Février 2012
- 9782360420094
4 ème de couverture Né en 1918, André Laulan est fils d'un agriculteur modeste du Réolais, à la frontière de la Gironde et du Lot-et-Garonne. Il est, dès 1938, le responsable local de l'Union des Jeunesses Agricoles de France, d'obédience communiste. En 1942, secrétaire-adjoint à la mairie de Puybarban, André est en contact avec des responsables de la Résistance, fabrique de faux papiers, sert de lien entre les groupes, cache hommes et armes, participe même à une action de sabotage. Il est arrêté sur dénonciation et emprisonné à La Réole, puis à Agen, avant d'être incarcéré à la Centrale d'Eysses, prison vichyste où il apprendra la force de la solidarité et de l'unité entre les détenus politiques (" Unis comme à Eysses "). Après une tentative d'évasion historique, douze d'entre eux seront fusillés et tous les autres (1 200) déportés à Dachau d'où André est transféré à Hersbruck puis à Bergen-Belsen où il décède le 10 novembre 1944. Figure ordinaire de la Résistance, André Laulan donne vie et couleur à l'engagement quotidien d' hommes et de femmes, combattants tenaces de la liberté. L'histoire est ainsi appréhendée par les destins singuliers de ses acteurs qui l'ont nourrie autant qu'ils l'ont subie. Documents familiaux de première main, archives, récits et témoignages permettent de mieux connaître le contexte de ces années noires dans un petit village du Réolais et de sa région, la machinerie de la répression et la nécessité de la résistance. Neveu d'André Laulan, l'auteur, dépositaire des archives familiales, s'est fait l'enquêteur scrupuleux d'une chronique émouvante.
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Thierry Metz. Révélé par Le Journal d'un manoeuvre (Gallimard-L'Arpenteur, 1990), considéré comme l'un des grands poètes français de la fin du xxe siècle, il publie plusieurs recueils aux éditions Jacques Brémond, Arfuyen, L'Arrière-Pays, Opales et Pleine Page jusqu'à l'écriture de son oeuvre testamentaire, L'Homme qui penche, parue chez Opales/Pleine Page après sa disparition en avril 1997.
La poésie de Thierry Metz procède par évidement (« Ne rien emporter le matin, ne pas s'alourdir »), car il s'agit de s'atteindre et, pour cela, de se retirer, de trouver le point, l'angle d'attaque des mots, d'échapper à leur « directivité », à leur « empire », à leur charge, à leur passé. Le travail poétique se fait et se défait à ce carrefour, dans le conflit de l'outil et de son objet, qui est aussi sa source supposée (supposée parce qu'inatteinte et présente).
La capacité de marcher tient à la disponibilité physique du marcheur, celle de parler rejoint un parler poétique originel dont les matériaux seraient élémentaires et acteurs (la terre, les arbres, l'eau ou le thé, les gestes, la main).
Tout ce pourquoi est de sel est le fruit de sa rencontre avec Marc Feld. Resté inédit, il peut enfin paraître aujourd'hui et constituera l'un des ouvrages majeurs du poète tant « le travail de se simplifier » s'y manifeste dans la tension d'un dialogue avec des images qui en cisèlent le verbe.
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Chroniques du bassin d'Arcachon ; 1920-1929
Christiane Mouls, Jean-Claude Garnung
- Pleine Page
- 7 Novembre 2007
- 9782913406704
Le maillot de bain fait son apparition sur les plages et les curés s'insurgent. Qui, de la ville de Bordeaux, ou d'Andernos, subventionnera les bus qui assurent la laison touristique entre ces deux villesoe Des serpents aux allures de monstres légendaires et aux tendances meurtrières se jettent sur les chasseurs. Classé par thème (transports, équipements, religion, air du temps, tourisme...), le meilleur des quotidiens locaux et des conseils municipaux d'Arcachon, Gujan, La Teste, et Andernos, agrémenté des photographies inédites des archives Mouls, ancienne et notoire famille de photographes arcachonnais. Entre anecdotes savoureuses, situations improbables et chroniques documentaires, un portrait pittoresque et instructif du Bassin d'Arcachon des années 1920 que Jean-Claude Garnung a su composer grâce à sa profonde connaissance du Bassin.
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De l'espace intime de la maison à l'Ouvert du monde sensible, le poète évoque ici de minces traces fulgurantes qu'il déroule comme une suite de « chroniques imaginaires du passage ».
Cet univers d'une inquiétante étrangeté est bien celui de l'Être même qui tressaille et se déchire, et dont l'apparition nous blesse comme « l'écharde blanche dans l'oeil du loup »
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Quelle est l'influence de l'Orient sur Pierre Molinier ? Pierre Petit, qui a bien connu l'artiste pendant les cinq dernières années de sa vie, et qui lui a consacré une biographie (Molinier, une vie d'enfer), s'emploie dans ce nouvel ouvrage à traquer les influences orientales affichées (dont sa liaison avec Emmanuelle Arsan est une forme d'incarnation) et celles beaucoup plus secrètes, qui sous-tendent son imagination.
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Tout en titrant son article : « Le Porno entre à la fac », le journal Sud-Ouest rendait hommage aux manifestations organisées en décembre 2004 et dont cet ouvrage est le produit. Après Le corps, la structure, ce deuxième volume de la collection « Arts, littérature et langage du corps », non seulement fait débat, mais dessine les lignes de clivage les plus efficientes au sein d'une société en pleine mutation : le corps et les sexualités ; leurs représentations et l'indispensable liberté qu'elles exigent pour que le sujet puisse assumer ses désirs, en vue de son épanouissement, sans préjugés et dans le respect de l'autre.
L'enjeu est considérable. Si l'on examine attentivement les productions littéraires et artistiques de ces dernières années, si l'on en comprend les problématiques et surtout si on les réfère au mouvement général de la société, on finit par déceler un tableau quelque peu effrayant du devenir technologique de l'individu.
Nous pourrions en effet vivre à l'échelle historique un mouvement de bascule : après avoir décuplé leurs forces et leurs potentialités en inventant des machines qu'ils n'ont cessé de perfectionner, les hommes sont peut-être en passe de voir émerger une humanité nouvelle, en réalité « bionique », de provoquer et d'instruire la « cyborguisation » de l'espèce.
Ce serait le sens de ce qu'il advient sous nos yeux au corps de plus en plus annexé et intégré à un flux informationnel, à des réseaux de communication, qui en font, au quotidien, une prothèse, un prolongement charnel de la machinerie sociale et technocratique.
Jean-Michel Devésa.
Avec CD-Rom contenant les interventions de Jacques Abeille, Judith Brouste, Catherine Millet et Ovidie.
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