Passés composés
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« Le 27, j'ai vu la première patrouille russe pénétrer dans la ville, suivie de soldats en rang serré. Un seul sentiment m'a envahi. Entièrement, égoïstement, impérieusement. Je ne suis pas mort. Je suis parmi ceux qui ont survécu et qui pourront témoigner. Je suis vivant, vivant, vivant... » C'est en ces termes que Jacques Greif, déporté encore présent à Auschwitz, décrivait l'arrivée des premiers soldats soviétiques, le 27 janvier 1945, aux abords du camp. Evacué par les SS le 18 janvier, les soviétiques vont mettre plusieurs jours à comprendre ce qu'ils découvrent. Jamais un livre ne s'était intéressé spécifiquement à cette « libération », à ce que trouvent et comprennent les soviétiques (pas grand-chose tant le complexe d'Auschwitz ne se laisse pas appréhender aisément), aux souffrances encore endurées par les déportés, aux opérations de « nettoyage » opérées par les SS pour masquer leur crimes... Pour comprendre ce qui se joue en ce mois de janvier 1945, Alexandre Bande raconte les journées centrales des 18 et 27 janvier, offre une « visite » fascinante du complexe Auschwitz et montre comment les SS tentèrent de faire disparaître les traces de l'assassinat de plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants. Un livre nécessaire en cet année de commémoration et dans un contexte de monter de l'antisémitisme.
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Mondes en guerre Tome 2 : L'âge classique, XVe-XIXe siècle
Hervé Drévillon
- Passés composés
- 16 Avril 2025
- 9791040410607
Explorer la diversité des pratiques guerrières sur tous les continents depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, telle est l'ambition des Mondes en guerre. Dès l'Antiquité, la formation d'empires alimenta un vaste processus de confrontations et d'échanges militaires, avant que l'ère des Grandes Découvertes ne déclenche l'intégration de tous les continents dans un espace martial uni?é.
Ce second tome est celui de l'Âge classique de la guerre, celui de l'âge de la raison militaire, où l'essor de l'imprimé contribue à la normalisation des pratiques, sans effacer la dimension religieuse des con?its. Depuis les premières apparitions des arquebuses sur les champs de bataille au XV e siècle, jusqu'au développement d'une puissance militaire industrialisée au XIX e , les conditions de la guerre sont également marquées par l'avènement de la puissance de feu, sur terre comme sur mer. Des guerres civiles aux expéditions coloniales, en passant par la guerre navale, les sièges ou la guérilla, ce sont ainsi toutes les formes d'une guerre mondialisée qui sont ici explorées.
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Mondes en guerre Tome 1 : De la préhistoire au Moyen âge
Giusto Traina
- Passés composés
- 16 Avril 2025
- 9791040410546
Explorer la diversité des pratiques guerrières sur tous les continents depuis la préhistoire jusqu'à nos jours, telle est l'ambition des Mondes en guerre . Dès l'Antiquité, la formation d'empires alimenta un vaste processus de confrontations et d'échanges militaires. Avant l'ère des Grandes Découvertes, qui déclencha l'intégration de tous les continents dans un espace unifié, les empires perse, chinois ou romain avaient déjà les dimensions d'un monde.
Dans les sociétés prémodernes, la guerre était profondément enracinée dans les structures de la société, représentant plutôt la norme. Pour mieux le comprendre, ce tome I s'ouvre sur les premières traces de guerre entre groupes humaines, se prolonge par l'étude des mondes méditerranéens, chinois et indiens, pour s'achever sur les conflits médiévaux, de la guerre de Cent Ans à l'expansion mongole, en passant par les conquêtes de l'Islam. Ainsi, à travers l'histoire mondiale de la guerre se dessine une histoire guerrière du monde, de la préhistoire au Moyen Âge.
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L'Empire mérovingien : Ve-VIIIe siècle
Bruno Dumézil
- Passés composés
- 13 Septembre 2023
- 9782379332715
Des temps mérovingiens, ne surnagent aujourd'hui que quelques images d'Épinal le vase de Soissons, la culotte du bon roi Dagobert... La modeste notoriété de ces anecdotes n'est même pas méritée. Le coup de hache de Clovis n'est connu que par un seul texte, plutôt tardif, et le brave Dagobert ne fut accusé d'étourderie qu'à partir du XVIIIème siècle. Avant le temps de la mémoire oublieuse, il y eut pourtant une famille qui occupa le trône des Francs entre les environs des années 450 et 751. Trois siècles, c'est plus que toutes les autres dynasties, à l'exception des Capétiens. En outre, les contemporains avaient une haute idée de leurs rois. Écoutons par exemple un évêque italien, Aurélien qui, dans les années 540, s'adresse à son maître le roi Théodebert I (533-548), petit-fils de Clovis « assant outre l'éclat céleste de ta famille, je ne dirai pas que si ton sceptre est unique, tes sujets sont nombreux, si ton peuple est divers, ta domination est unifiée, si ton royaume est solide, ton empire est étendu. » e royaume de Théodebert ne constitue pourtant qu'une fraction du monde franc il coexiste avec d'autres États appartenant à d'autres descendants de Clovis, des rois qui s'opposent tout autant qu'ils collaborent. Tel est le monde de Théodebert et de sa famille, celui dont Aurélien est lui-même un sujet l'empire des Mérovingiens.
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Histoire de l'Europe Tome 1 : origines et héritages, de la préhistoire au Ve siècle
Anca Dan, Jean-Paul Demoule, Antoine Pietrobelli, Lucia Rossi, Violaine Sebillotte
- Passés composés
- 4 Septembre 2024
- 9782379336607
Pour la plupart des spécialistes, l'Europe aurait pris naissance au Moyen Âge. L'Europe
du général de Gaulle, qui s'étend de l'Atlantique à l'Oural, serait une extension de
l'Europe chrétienne dont la création pourrait remonter au sacre de Charlemagne, en
l'an 800. Dans ce premier volume, nous faisons le choix de faire commencer l'histoire de
l'Europe dans l'Antiquité et, surtout, d'élargir cette période en y incluant la préhistoire.En
effet, l'Europe des institutions étatiques et du droit, de la culture visuelle et romanesque, de
la science et des techniques, de l'alphabet et du plurilinguisme, de la psychanalyse et
de la philosophie, des fêtes et des plaisirs, et de tant d'autres choses encore, doit
beaucoup à l'Antiquité. Les parois peintes de Lascaux, les mégalithes de Stonehenge,
l'Acropole d'Athènes et le Colisée de Rome, Spartacus et Astérix le Gaulois font partie
de la mémoire collective, celle qui transforme le passé par l'art, l'humour, les intérêts
économiques ou nationaux. L'Antiquité celte, grecque, phénicienne ou romaine, fait bien
partie intégrante de l'imaginaire des Européens du xxie
siècle, et plus encore, de tous
ceux qui s'affirment comme des Occidentaux. Ceux-là, où qu'ils soient, s'approprient
l'Antiquité comme le terreau de leur propre histoire, voire de leur identité.
Une série en 4 volumes dirigée par Benjamin Deruelle, professeur d'histoire moderne à
l'Université du Québec à Montréal et chercheur à l'IRHIS (UMR 8529 - CNRS-Université
de Lille). Ses travaux portent sur l'histoire de l'État, de la guerre et des élites, ainsi que
sur la culture et les pratiques martiales. Il est notamment l'auteur de De papier, de fer et
de sang : chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (ca. 1460 - ca. 1620 )
(2015), des chapitres sur la première modernité de L'histoire militaire de la
France (2018) et a contribué à l'histoire globale de la guerre, Mondes en guerre (2019).
Il codirige les collections Guerre et paix (Éditions de la Sorbonne) et War
Studies (Presses Universitaires du Septentrion).
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Histoire de la guerre en infographie
Vincent Bernard, Julien Peltier, Laurent Touchard
- Passés composés
- 2 Octobre 2024
- 9791040400028
Voici le tableau historique le plus large et, grâce à l'infographie, attractif, compréhensible et ludique possible, du phénomène guerrier tout au long de l'histoire, en dépassant les perceptions jugées classiques de « l'histoire bataille » se contentant de juxtaposer les événements, sans pour autant négliger les grands « rendez-vous » incontournables du genre, de la légion romaine à la Blitzkrieg en passant par la chevalerie médiévale ou la « geste » impériale napoléonienne. Parmi les questions posées, page après page, époque après époque, thème après thème : de qui et de quoi sont constituées les armées ? Comment vivent elles ? Avec quoi combattent elles ? Selon quels objectifs ? Quels archétypes militaires dominent leurs époques ?
L'ouvrage est ainsi divisé en six grandes parties dont les grands thèmes renvoient aux césures majeures de l'histoire de la violence armée, depuis les outils de pierre et d'os des premiers âges jusqu'aux technologies contemporaines, en passant par les premiers métaux forgés, l'apparition de la poudre, l'atome, le drône... Tout au long de ces pages, le lecteur pourra ainsi s'arrêter tour à tour d'un seul regard et parmi mille autres choses sur l'organisation de la flotte athénienne à Salamine, la carrière du général Mongol Subotaï, la composition d'une lance médiévale, le système des maisons militaires de la Chine Ming, l'équipement de combat du guerrier jaguar aztèque, l'armement d'un vaisseau de guerre de premier rang à Trafalgar...
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En 1990, un pays a disparu. Lorsque le rideau de fer est tombé, l'Allemagne de l'Est a tout simplement cessé d'exister et son souvenir s'est progressivement dissipé. Pendant plus de quarante ans, du lendemain de la Seconde Guerre mondiale à l'aube d'un nouveau millénaire, la RDA a pourtant présenté une identité allemande radicalement différente de tout ce qui l'avait précédée, et de tout ce qui existe aujourd'hui. Solidarité socialiste, police secrète, planification centrale, barbelés : c'était une Allemagne forgée sur les lignes de fracture d'une idéologie et de la géopolitique de la guerre froide.
De l'expérience amère des marxistes allemands exilés en URSS sous le nazisme, futurs ténors du régime est-allemand, en passant par la construction du mur de Berlin en 1961, la relative prospérité des années 1970, puis le développement de l'économie de marché jusqu'à l'effondrement des fondations du socialisme au milieu des années 1980, Katja Hoyer retrace l'histoire de la RDA et affirme qu'en dépit de l'oppression et des difficultés fréquentes, l'Allemagne de l'Est abritait un paysage politique, social et culturel riche, bien plus dynamique que la caricature que l'Ouest en a dessiné pendant la guerre froide.
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De conquête en conquête, entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, Gengis Khan et les siens s'emparent de plus de terres et soumettent plus de populations que Rome en 400 ans. L'armée mongole fait de la guerre une affaire mondiale, les cavaliers issus des steppes traversant le désert de Gobi et le fleuve Jaune jusqu'aux royaumes de Chine ou assujettissant les régions d'Asie centrale dominées par les Turcs et les Perses. À sa mort en 1227, après une vie épique, le Grand Khan laisse un empire aux bases assez solides pour lui permettre de s'agrandir encore pendant 150 ans. Ce sera l'oeuvre de ses fils et petit-fils, Djaghataï, Ögödeï, Toloui, Mongka...
Au-delà de la guerre, où excellent, y compris par la terreur, les Mongols, l'héritage de cet empire nomade et de son fondateur est immense : il réalise la première unification du monde par son centre, bien avant que les Européens ne se lancent sur les océans. C'est à comprendre la construction de cet ensemble unique que Jack Weatherford convie le lecteur, en relatant la fascinante épopée de l'un des plus grands conquérants de l'histoire mondiale. -
Le nouveau régime ou l'impossible parlementarisme
Benjamin Morel
- Passés composés
- 19 Février 2025
- 9791040410782
Sans qu'une virgule de la Constitution ne soit modifiée, nous avons changé de régime. Le pouvoir naguère à l'Élysée est revenu à une Assemblée perçue encore récemment comme une caisse enregistreuse. Dans une assemblée composée de 25 % de députés du RN et de 12 % de LFI, le champ des alliances possibles s'est réduit, contraignant à des amitiés baroques dans une configuration rappelant celle de la IV e République finissante. La V e se révèle être un véritable régime parlementaire soumis aux mêmes difficultés que ses voisins européens. Or, elle n'avait jamais été pensée comme ça par le général de Gaulle. Cette transformation n'est pas acceptée par des acteurs attachés au présidentialisme. Cela conduit à tordre le texte, à en exploiter les failles, légitimement, pour surmonter les blocages, mais également pour maintenir un rapport de force que certains estiment plus favorable. Toutefois, les précédents ainsi créés ne sont pas sans risque. L'illibéralisme d'un régime politique provient rarement d'une nouvelle Constitution, mais de la réinterprétation d'un texte existant. La période actuelle a révélé des failles qui, si elles ne sont pas utilisées de façon déraisonnable aujourd'hui, pourraient demain conduire à une pente glissante. C'est le récit de cette transformation inédite que décrypte Benjamin Morel.
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Le roi : Une autre histoire de la droite
Baptiste Roger-Lacan
- Passés composés
- 12 Mars 2025
- 9782379334351
Les Français ne se seraient pas remis de la mort de Louis XVI. Cette idée est diffusée de la presse aux amphithéâtres de Sciences Po en passant par les cabinets ministériels : en 2015, Emmanuel Macron expliquait que le roi était « l'absent » du « processus démocratique ». Cette absence justifierait le renforcement de l'exécutif sous la V e République. Le roi n'a pas disparu de notre imaginaire. Et pourtant, la France est une République et jamais la monarchie n'a été en position d'être restaurée. Alors comment ce spleen a-t-il été entretenu ? Et surtout, comment a-t-il été au carrefour de toutes les droites ? Il se diffuse sous la Troisième République, lorsque les droites doivent composer avec la fin des espoirs de Restauration. Face à ce vide, elles vont entretenir des doctrines et des récits qui contestent l'idéalisation de la Révolution. Au coeur de ce dispositif, on trouve la figure du roi, qui incarne une alternative à une République parlementaire et libérale. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, cet imaginaire est mobilisé dans les débats et les polémiques. Il survit dans des lieux aussi différents que le château de Versailles, devenu un musée à la gloire de l'Ancien Régime, mais aussi des institutions comme l'Académie française. Il se diffuse grâce à d'immenses succès de librairie, qui nourrissent la nostalgie. Bref, le roi est une figure clef des guerres culturelles. En voici l'histoire jamais racontée.
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Le grand livre d'Alessandro Vanoli plonge le lecteur dans un passé infini, s'ouvrant il y a
quatre milliards d'années, racontant la géologie ancienne et les débuts de la vie, les
dinosaures et les poissons primitifs, la disparition des mers et les abysses, pour
ressurgir entre récifs coralliens, zones marécageuses ou plages de sable. Et puis vient
l'histoire. Celle des premières colonisations, des navires anciens, de la naissance des
ports... L'histoire des grands mythes, bibliques et homériques aussi. Et des
civilisations : les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Vikings et les Chinois. Sans
bien sûr oublier les mythes, entre Odyssée, trésors cachés et légendes du kraken, du
maelström, du Hollandais volant, ou tout ce qui a nourri l'imaginaire de la mer depuis
des siècles.
En somme une histoire de la mer et de la géologie, des hommes et des découvertes,
des navires, des guerres, des mythes et des rêves. Mais aussi, et surtout, des
créatures marines. Bref, une histoire qui tient tout ensemble, terre, hommes et animaux,
à travers un récit formidablement littéraire. -
Michel Rocard a rappelé jusqu'à ses dernières années ce que fut le « miracle calédonien » en expliquant particulièrement sa méthode et son grand attachement au succès qui survint : il résumait pour lui une vie de convictions et d'action. Si le terme de « miracle » est retenu, c'est en référence aux difficultés quasi-inhumaines d'oeuvrer pour la paix dès lors qu'apparaissent les engrenages de guerre civile. La réussite en 1988 découlait d'engagements passés qui avait forgé sa détermination à agir face au risque de guerre civile sur l'île. Il mentionna à plusieurs reprises son engagement contre la guerre d'Algérie en 1958 et comment cette dernière allait le convaincre d'agir sur d'autres conflits à l'issue apparemment inextricable, opposant sur une même terre deux communautés tant ennemies qu'elles finissaient par consentir à la destruction mutuelle. Les accords de Matignon, la méthode suivie et l'impact de la paix pouvaient inspirer d'autres démarches dont celle portant sur le conflit israélo-palestinien. Il usa de sa renommée, de sa faculté de pouvoir parler aux parties ennemies, et de sa volonté de construire les conditions de la paix dans chaque camp. Après 1988 s'ajoute pour Michel Rocard une quatrième et non moins décisive expérience de paix et de « parler vrai ». Celle concernant les relations de la France avec le Rwanda et les responsabilités de la première dans le génocide des Tutsi de 1994, débuté en réalité dès 1990 quand la France s'engage massivement et militairement auprès du régime le préparant.
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Le dernier Napoléon : 1819-1821
Michel Dancoisne-Martineau
- Passés composés
- 2 Janvier 2025
- 9791040402886
De l'exil de Napoléon, on croit tout savoir. Et on part bien souvent du principe que, rendu à Sainte-Hélène, il était condamné à y mourir. Cette lecture a posteriori est partiellement fausse. En réalité, l'Empereur a longtemps pensé qu'il pourrait revenir et reprendre sa carrière où il l'avait laissée. D'ailleurs, il passait ses journées, entre stratégie et comédie, à susciter ce retour auquel il croyait tant. Il faut attendre 1818, soit trois ans avant sa mort, pour que les puissances européennes statuent définitivement sur son sort : il resterait à Sainte-Hélène jusqu'à ce que sa célébrité perdure, qu'il soit mort ou en vie. Cette décision retire à Napoléon la dernière chose qu'il lui reste : l'espoir. Commence alors une vie qu'il n'avait jamais expérimentée, celle, selon ses propres termes, d'un « homme et rien que cela ». C'est le récit de ces deux dernières années, quasiment jour par jour et heure par heure, que fait Michel Dancoisne-Martineau, le conservateur des Domaines français de l'île de Sainte-Hélène depuis 1987. Il dévoile un Empereur totalement méconnu, qui dépense désormais son temps et son énergie à la création et à l'aménagement d'un jardin qu'il conçoit dans les moindres détails, à la lecture, cette passion qui jamais ne l'avait quittée, même au sommet de sa gloire, à des promenades à cheval, à l'organisation et à la décoration de son intérieur, bref c'est un Napoléon pour ainsi dire « domestique », redevenu, pour la première fois depuis l'enfance, homme parmi les hommes, qui ne court plus ni après la gloire, ni après le pouvoir, que l'on découvre. Voici enfin révélée l'histoire la plus intime de l'homme le plus célèbre du XIX e siècle.
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De Sable et d'Acier : Nouvelle histoire du Débarquement
Peter Caddick-Adams
- Passés composés
- 24 Avril 2024
- 9791040405320
L'un des plus grands historiens militaires britanniques s'appuie sur une décennie de recherches dans les archives et sur des milliers d'entretiens pour offrir un nouveau récit panoramique de l'invasion de la France par les Alliés. Le résultat est stupéfiant : Peter Caddick-Adams plonge le lecteur au coeur du carnage d'Omaha Beach, face aux tirs de mitrailleuses, après avoir expliqué comment les généraux alliés ont choisi la Normandie en juin 1944 et décritles subterfuges extraordinaires qui ont permis de garder la décision secrète. Ses découvertes offrent de nouvelles perspectives. De Sable et d'Acier est le seul ouvrage à aborder les expériences de toutes les grandes forces militaires : non seulement les fantassins sur les plages, mais aussi les parachutistes, les marins et le personnel navigant, les résistants en France, les femmes sur le front intérieur et même la Wehrmacht. Il offre la première analyse complète des préparatifs de l'invasion, qui ont duré un an, et révèle que plus d'hommes sont morts lors des exercices d'entraînement que lors du débarquement proprement dit. Il rend surtout hommage aux soldats de toutes les nationalités, démontrant que les troupes britanniques et canadiennes, souvent négligées, comme les acteurs français, ont joué un rôle tout aussi crucial dans la victoire que les forces américaines.
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Vie et mort du secret d'état : Du secret du roi à Wikileaks
Antoine Lefébure
- Passés composés
- 19 Février 2025
- 9791040407195
L'injonction de transparence comme la naissance des lanceurs d'alerte et des "leaks" marque un changement majeur de paradigme. Alors que le secret d'Etat, corolaire de la raison d'Etat, s'était peu à peu imposé dans le monde occidental, depuis le secret du roi médiéval aux opérations secrètes de la V e République française, en passant par les cabinets royaux, il est aujourd'hui une gageure. Pour comprendre cette évolution, sur la longue durée, et les dangers que cela soulève pour les démocraties, l'auteur retrace la naissance du secret du roi, puis son évolution sur plus de cinq siècles pour devenir secret d'Etat. De Louis XI à De Gaulle, en passant par Richelieu et la Révolution française, il livre une réflexion sur le pouvoir, la culture du secret et la nouvelle demande de transparence des citoyens. Ainsi se laisse comprendre la rupture majeure qu'a introduit l'ère numérique, dans laquelle le secret d'Etat, s'il demeure, est conservé ou dénoncé par des entreprises toutes puissantes. Un livre aussi original que novateur sur un sujet d'une brulante actualité.
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De la fin de la « drôle de guerre » à l'effondrement du régime de Vichy, de nombreux prévenus sont jugés pour des motifs politiques par la justice française. Loin d'être une parenthèse dans l'histoire de France, la justice de Vichy est d'abord héritière du système judiciaire mis en place sous la République, qu'il s'agisse de son personnel, de ses lieux, de ses mots et de ses usages. Si jusqu'à l'été 1941, la justice ordinaire est au coeur du dispositif de répression, traquant les adversaires de l'État français ou définis comme tels - communistes, juifs, auteurs de délit d'opinion ou déserteurs -, un basculement s'opère ensuite avec le recours aux juridictions d'exception, sous l'oeil inquisiteur de l'occupant allemand. La section spéciale et le tribunal d'État deviennent les symboles de sanctions féroces et arbitraires : le 27 août, lors de la première audience, les juges de la section spéciale prononcent trois condamnations à mort pour propagande communiste. L'action des magistrats de carrière est néanmoins jugée insuffisante par le gouvernement, ce qui conduit peu à peu Vichy à choisir ses juges et à réduire inexorablement leurs compétences.
Maîtrisant parfaitement les ressorts du paysage judiciaire en France, Jacques Duret s'efforce de les présenter de façon accessible et propose un récit incarné, par les hommes et les femmes, victimes ou complices du régime de Vichy et de l'occupant allemand.
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Les mondes nordiques basculent d'un univers culturel à un autre en quelques centaines d'années. De polythéistes, ils deviennent chrétiens entre le VI et le XIII siècle, c'est-àdire très largement pendant la période viking. Cette christianisation fut un phénomène global affectant les croyances mais aussi les représentations politiques et la structure des sociétés scandinaves. Stéphane Coviaux, spécialiste des sociétés nordiques médiévales, montre que la diffusion des croyances chrétiennes s'explique bien davantage par des initiatives venues du sein même des sociétés vikings que par l'organisation de missions en provenance du monde carolingien. Il montre comment la conversion et l'inscription du christianisme dans la loi procédèrent d'une redéfinition radicale du pouvoir et de la création de nouvelles normes sociales, touchant à la place des femmes ou à la question de l'esclavage notamment.
En croisant la runologie, l'archéologie funéraire, la poésie des scaldes, les textes de lois, les sagas islandaises et l'architecture religieuse, ce grand historien des mondes vikings signe un ouvrage à la fois enlevé et inattendu, qui jette un regard entièrement neuf sur ces périodes méconnues.
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Histoire de Gênes : Le souffle du capitalisme mondial, XIVe-XVIe siècle
Fabien Lévy
- Passés composés
- 2 Avril 2025
- 9791040403500
« Gênes la superbe » s'exclamait Pétrarque en 1358, marqué par sa beauté et son orgueilleuse richesse. Palais, tours, immeubles de plus de cinq étages entourant un vaste port où mouille la plus grande flotte de la chrétienté, Gênes est en effet au XIV e siècle, avec Venise, la plus puissante cité maritime de l'Occident chrétien. La Méditerranée occidentale est leur aire de prédilection mais dès le XII e siècle ils ont aussi emprunté les routes du nord, animant les foires de Champagne puis de Genève, s'installant à Paris, Bruges et Southampton. Navigant, trafiquant, investissant sans cesse, ils animent ce vaste réseau en perpétuelle transformation, traquant les opportunités économiques, ouvrant de nouveaux marchés, faisant circuler les capitaux d'un bout à l'autre de l'Europe. Le XV e siècle semble sonner le glas de cette superbe. L'avancée ottomane met à mal le réseau commercial du Levant, les colonies génoises tombant les unes après les autres. La cité se déchire dans de perpétuelles guerres civiles. Pourtant au XVI e siècle débute « le siècle des Génois ». La cité devient une alliée et une pièce maîtresse de la puissance Habsbourg. Désormais à la tête de réseaux commerciaux tournés vers l'Atlantique, Gênes investit non seulement l'ouest de l'Europe mais aussi les Amériques, amorçant le premier véritable commerce international.
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Charles Pasqua : Dans l'ombre de la République
Pierre Manenti
- Passés composés
- 15 Janvier 2025
- 9791040402565
« Corsaire », « flic », « voyou », « mafieux », rien n'a été épargné à celui qui a pourtant été un serviteur loyal du général de Gaulle, de Georges Pompidou avant d'être l'homme-lige de Jacques Chirac. Dix ans après sa mort, c'est grâce à des archives inédites, déposées aux Archives nationales, encore jamais ouvertes, et celles que sa famille a bien voulu lui laisser consulter, que Pierre Manenti lève le voile sur la vie passionnante et sulfureuse de Charles Pasqua. Ce petit-fils de berger corse et fils de policier, résistant dès l'âge de 16 ans puis commercial chez Ricard, s'est fait tout seul, devenant tour à tour député, eurodéputé, sénateur et même deux fois ministre de l'Intérieur, toujours sous l'étendard du gaullisme. Outre sa brillante carrière politique, son nom est bien évidement lié à des dossier pour le moins sensibles, notamment sa participation au SAC, soit la police parallèle du gaullisme, qui n'hésitait pas à donner du coup de poing contre les communistes, ses relations sulfureuses avec des chefs d'Etat africains, ses liens étroits avec les services de renseignement de la République. Pasqua, c'est aussi le nom d'une certaine droite, que certains qualifiaient de « droite Pasqua », d'obédience gaulliste, de tradition bonapartiste, souverainiste, mais aussi sociale et populaire, depuis devenu une marque que nombreux rêvent aujourd'hui d'adopter. Voici, pour la première fois racontée par un historien, une des carrières les plus controversées de la Cinquième République, au croisement de laquelle on retrouve les fractures et les divisions de notre droite contemporaine.
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Charles-Joseph Bonaparte : L'inventeur du FBI
Laurent Moënard
- Passés composés
- 19 Février 2025
- 9782379336904
En 1803, Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon Bonaparte, épouse Elisabeth Paterson à Baltimore, la fille d'un des hommes les plus riches de la côte est américaine. Le futur empereur s'oppose à ce mariage et exige le retour en France de Jérôme. Ce qui fut fait. De cette union si romantique et improbable naîtra néanmoins la branche américaine des Bonaparte. Celle-ci écrira l'une des plus remarquables pages communes à l'histoire de France et des États-Unis. Aussi épique que celles où on peut lire les noms et les aventures de Cartier, Cavelier de la Salle, La Fayette, Suffren, Rochambeau, d'Auguste Bartholdi et de Gustave Eiffel... Mais une page mystérieuse et méconnue. Dont le héros s'appelle Charles Joseph Bonaparte, arrière-petit-neveu de Napoléon I er , qui fut un homme politique de premier plan aux États-Unis. Proche du Président (républicain) des États-Unis, et prix Nobel de la paix, Theodore Roosevelt. Avocat, « père », pour ainsi dire, des opérations « mains propres » contre les hommes d'affaires et les promoteurs véreux, il devient successivement membre du Bureau des Affaires indiennes, président de la « National Civil Reform League », secrétaire d'État, c'est-à-dire ministre, de la Marine des États-Unis puis ministre de la Justice (« Attorney General », Procureur général des États-Unis). C'est à ce titre qu'il créera en 1908 le BOI, soit le Bureau of Investigation, que nous connaissons aujourd'hui sous sa nouvelle appellation : le FBI...
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Après une réflexion novatrice sur Vienne occupée par les troupes impériales en 1806 ( Vienne sous le soleil d'Austerlitz ), qui met à bas l'empire des Habsbourg, voici le second volet de cette réflexion profondément originale sur l'histoire de l'empire napoléonien hors de France, et sans Napoléon. Dans le contexte européen du XVIII e siècle, l'importance culturelle et économique de Naples, malgré son statut de royaume de second rang, est évidente. Or malgré les efforts des souverains du royaume napolitain, Ferdinand IV et Marie-Caroline, pour maintenir leur indépendance face aux ambitions de Napoléon, l'Empereur entend faire du royaume de Naples non seulement le laboratoire de sa politique progressiste, mais aussi un terrain d'implantation de familles françaises, dont le rôle sera bien entendu d'encadrer les populations et les élites locales. Les Napolitains n'ont pas leur mot à dire, ni sur le choix de leurs institutions, ni sur le découpage administratif qui leur est imposé ; seuls le fatalisme, la résilience, l'habitude d'être gouverné par des dynasties étrangères plus ou moins lointaines leur permet de prendre ces changements avec un certain détachement : cette présence française est-elle faite pour durer ? Nombreux sont ceux qui pensent que non, même si, au printemps 1806, Napoléon semble atteindre le point culminant de sa puissance.
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« Le récit vivant et maîtrisé de la jeunesse prérévolutionnaire et mafieuse de Staline, appuyé sur des documents d'archives inédits » The Guardian.
Comment Staline est-il devenu Staline ?
Issu d'un milieu populaire, le jeune Joseph Staline est un homme curieux, séducteur et déjà attiré par le pouvoir. Un temps poète, passé par le séminaire, il trouve finalement sa voie dans le banditisme, le terrorisme, et finalement l'action révolutionnaire, qui le mènera, des années plus tard, à la tête de l'URSS.
Fruit de dix ans de recherches dans les archives ouvertes après la chute de l'URSS et nourrie de nom-breux témoignages, cette biographie modifie radicalement notre compréhension de l'homme politique et du marxiste fanatique qui a façonné l'empire soviétique à sa brutale image.
Nouvelle édition Grand Prix de la biographie politique 2008. -
De son arrestation en juillet 1940 à sa mort en juillet 1944, Georges Mandel, alors ministre des colonies, a été interné par Vichy, enlevé par les SS avant d'être déporté en Allemagne puis ramené de force en France pour être livré à la Milice et assassiné en forêt de Fontainebleau. Au cours de ces quatre années tragiques, l'ancien chef du cabinet civil de Clemenceau (1917-1919) ne s'est jamais fait d'illusion sur la fin qui l'attendait, comme le montrent ses archives personnelles. Ce sont ces années que raconte Antoine Mordacq, à partir d'archives neuves, notamment des lettres quasi quotidienne que Mandel, sa femme et sa fille s'écrivent. Ce récit brillant et haletant donne ainsi un nouvel éclairage sur l'action d'un homme en résistance face au nazisme et à Vichy.
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Le ministère Clemenceau : Journal d'un témoin
Général Mordacq
- Passés composés
- 5 Mars 2025
- 9791040409427
Le Ministère Clemenceau , publié à l'origine en quatre tomes entre octobre 1930 et novembre 1931, constitue l'oeuvre majeure du général Henri Mordacq, intime de Georges Clemenceau dans son action gouvernementale de novembre 1917 à janvier 1920. Le Tigre l'avait appelé à ses côtés en venant à sa rencontre sur le front dès le 2 novembre 1917. Convaincu comme Mordacq par l'idée que les principes stratégiques ne relèvent pas de la seule compétence militaire, il sait pouvoir compter sur l'intransigeance et la hauteur de vue du général dont il connaît les travaux d'avant-guerre. C'est ainsi qu'Henri Mordacq est nommé chef du cabinet militaire de Georges Clemenceau et est promu au grade de général de division le 26 novembre 1917. Le rôle confié en 1917 à Mordacq par Clemenceau est à la fois crucial et inédit : chargé de seconder et de conseiller le président du Conseil au ministère de la guerre, le général va surtout assurer une fonction de coordination avec les armées, en veillant à ce que la décision politique demeure prépondérante sur l'action militaire.