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Jasmin
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1900. L'Exposition Universelle de Paris bat son plein. Parmi la foule des visiteurs, un écrivain égyptien, Mohammed al-Muwaylihî, francophone, fin lettré, tout acquis aux idées des réformistes de la Renaissance arabe. Venu déjà comme exilé à Paris vers 1884, il y débarque seize ans plus tard et se livre à un curieux déchiffrage des mythes modernes que diffuse avec exubérance l'espace fantasmagorique de l'Exposition.
Mais au lieu de produire une simple relation de voyage, l'auteur préfère très habilement projeter à Paris trois amis inséparables, sortis tout droit de son précédent roman, Ce que nous conta 'Isâ Ibn Hichâm, chronique satirique d'une Égypte fin de siècle. Ils échangent leurs impressions à propos de tous les spectacles qui s'offrent à eux dans la Ville Lumière, d'où un témoignage très vivant et contrasté qui ressuscite pour nous l'Exposition universelle et ses mirages, à travers le prisme de trois regards égyptiens.
En plaçant au milieu de ce trio de touristes, un orientaliste français, anti-colonialiste et philosophe, Muwaylihî nous propose, bien au-delà d'un récit mêlant document et fiction, un texte placé sous le signe de la controverse comme de la causerie amicale, un texte qui trouve toute sa place dans l'Histoire du dialogue entre Orient et Occident. -
Souvenirs de mon séjour en Afrique Maroc 1831-1832
Julius Lagerheim
- Jasmin
- Le Simoun
- 3 Septembre 2020
- 9782352841821
Ce récit est un témoignage unique du périple d'un diplomate suédois entre Stockholm et Tanger.
S'il évoque la ville de Tanger et ses environs, la population (les « Maures », les Arabes, les juifs, les chrétiens et les « renégats »), l'administration et les us et coutumes des autochtones, l'auteur brosse surtout une description féroce de l'Arche de Noé diplomatique de Tanger avec ses antagonismes, intrigues et jalousies, du quotidien des Européens au Maroc et de leurs rapports avec la population et les gouvernants.
L'auteur se montre parfois critique - le plus souvent avec indulgence - à l'égard des faiblesses de ses collègues occidentaux, mais dans l'ensemble il adhère pleinement aux valeurs qu'ils incarnent. En revanche, ses écrits contiennent une critique virulente non seulement de certains Marocains, mais également de la société marocaine en tant que telle et de ce qui constitue à ses yeux son fondement, l'islam conservateur.
Observateur attentif doté d'un sens de l'humour mordant, l'auteur nous offre une narration faite de croquis et de descriptions, émaillée de nombreuses anecdotes dans lesquelles il oppose la gravité des situations à leur absurdité. Si la problématique de la rencontre entre un Européen (du Nord) et une Afrique musulmane n'est pas articulée explicitement, elle irrigue l'ensemble du récit.
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Un apprentissage du désert par un voyageur dont le sens de l'observation est aiguisé par la rudesse des lieux. Les hyènes et les chacals sont à l'affût non seulement des dromadaires, mais aussi des hommes qui s'égarent ; la ligne suivie par la caravane est tracée avec des ossements. Malgré tout, jamais l'auteur ne se départit de son humour dont le chapitre " Les bains du Caire " nous donne toute la mesure.
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Ce livre est une étude comparative des cérémonies du mariage au Maroc du début du XXe siècle.
Westermarck observe et étudie les coutumes et les croyances chez des citadins (villes de Fès et Tanger), des tribus arabophones (Jbala, Anjra) et berbérophones (Rûafa, bräber de l'Atlas, Chloh du Souss...).
Il traite en particulier des fiançailles, du contrat de mariage, du sdaq et des autres paiements, du trousseau, des différentes cérémonies de mariage, de la rencontre de la mariée et du marié et de la fin des noces.
L'ouvrage est complété d'un sommaire, d'explications de l'auteur et de divers index (noms arabes, noms berbères, index général). -
Recueil de lettres envoyées par l'auteur à sa mère lors du voyage qu'il entreprit en 1784 en Turquie et en Égypte. On y trouve une foule d'observations ethnologiques d'une étonnante originalité.
Le recueil est suivi de quatre apologues (récits) orientaux à la manière de Saadi.