Comment peut-on faire, en une heure, le bagage de toute une vie ? C'est la guerre ; des soldats ont l'ordre d'évacuer des civils qui doivent n'emporter qu'un seul sac. Il y a Manon et sa fille Jeanne, Paul, Marek, Shoresh, madame Dépalle, une famille nombreuse, deux âmes... Dans l'urgence des choix, le passé et le présent se mêlent, les êtres se révèlent, se montrent tels qu'ils sont. À quoi tient-on le plus ? Qu'est-ce qu'on ne peut abandonner ? Que veut-on transmettre ? Quel espoir peut encore briller ? Autant de questions qui traversent ce texte saisissant de par son intensité émotionnelle et sa force d'évocation. Un livre d'exode, d'aujourd'hui et de toujours, dans une langue à la fois concise et bouleversée.
Dans la Vue de Delft de Vermeer, un petit pan de mur jaune, qu'une page de Proust a élevé à la hauteur d'un mythe, est peut-être le détail le plus connu de la peinture occidentale. Qu'est-ce qui fascine dans l'art et dans l'écriture ? Quel est cet élément presque inaccessible qui les transcende et les rend éternels ? Dans ce livre, Daniel Kay explore librement ces questions à travers notamment les relations entre Proust et Vermeer. Il propose de nouveaux regards sur ce petit pan de mur jaune, et sur l'art en général.
« Sur Molière » rassemble pour la première fois tous les écrits d'André Suarès, pour la plupart introuvables, sur Molière ; écrits suivis de « Clowns », un texte où André Suarès questionne l'essence du comique, notamment en lien avec Molière. Ce livre constitue un ensemble incomparable pour approcher au plus près l'auteur du « Misanthrope », le théâtre et la profondeur du comique. André Suarès, ce « pilier de la NRF » comme l'appelait André Gide, fut un maître pour André Malraux, Henry de Montherlant ou encore Stefan Zweig.
Ce premier volume des carnets de Paul Gadenne, inédit, couvre 10 ans de la vie de l'écrivain. Il ouvre sur son laboratoire d'écriture (« l'oeuvre en marche »), sur son intimité, sur les thèmes qu'il développera dans toute son oeuvre. Ces 9 premiers carnets correspondent à toute la période qui précède la publication de son premier roman, Siloé (Gallimard, 1941).
Le long de la vie n'est pas un journal, ni un ensemble de carnets préparatoires, c'est un livre à part entière. Il a quelque chose de l'histoire d'un solitaire qui s'efforce à chaque instant de rompre sa solitude.
La plus extraordinaire énigme littéraire de tous les temps.
Le Mystère d'Edwin Drood est le dernier roman de Charles Dickens, mort en 1870 avant d'avoir pu l'achever. La narration est centrée sur la disparition inexpliquée du jeune Edwin Drood, en apparence comblé par son oncle John Jasper, maître de choeur à la cathédrale de Cloisterham, ainsi que par la perspective d'un mariage avec l'orpheline Rosa Bud.
Jasper mène tout d'abord l'enquête, mais suscite bien vite les soupçons du lecteur, car il mène une double vie, opiomane à ses heures et amoureux de Rosa. De surcroît, Jasper ignorait qu'Edwin et Rosa avaient rompu leurs fiançailles, la veille même de la disparition. Le texte de Dickens s'arrête avec l'apparition d'un détective prétendant s'appeler Datchery, dont la crinière blanche laisse à penser qu'il est, sous un déguisement, un personnage déjà connu du lecteur.
Depuis plus d'un siècle, lecteurs, écrivains et critiques tentent d'élucider l'énigme. Edwin Drood a-t-il simulé sa propre disparition ? S'il est mort, qui l'a tué ? Qui est Dick Datchery ? Qui Rosa choisira-t-elle d'épouser ? Une suite est publiée aux États-Unis dès 1871, une autre deux ans plus tard en Angleterre, écrite " par l'intermédiaire d'un médium ". Plusieurs fins ont été proposées, notamment par Chesterton, Jean-Pierre Ohl, Jean Ray ou Dan Simmons (Drood, Robert Laffont, 2011). C'est la solution de l'écrivain belge Paul Maury (publiée en 1956), alias Paul Kinnet, auteur de polars, que reproduit la présente édition.
Mélody est une fillette d'une douzaine d'années, un peu retors, un peu perdue, qui habite en ville. Débordée, sa mère décide de l'envoyer pendant quelque temps à l'autre bout du pays, chez un grand-père qu'elle ne connait pas et qui vit sur une île.
Si la perspective n'enchante guère Mélody, il en est de même pour le marin solitaire. Mais lors de la traversée, des événements étranges se produisent, la poule ne pond plus, le moteur du bateau tombe en panne. Bientôt il dérive.
Un récit initiatique, doublé d'une enquête policière, plein de surprises et d'humanité.
Voici enfin réunis, et pour la première fois, les textes de Goran Stefanovski, essais et discours écrits à l'occasion de différentes manifestations culturelles internationales.
Ses observations et ses réflexions, faites à partir d'une position d'« exil itinérant » et dans lesquelles on croise Kafka, Tintin ou Donald Duck, élaborent un hypertexte sur l'identité et engagent à une déconstruction audacieuse des clichés. L'auteur d'Hôtel Europa propose ainsi une critique des divisions internes de l'Europe, qui menacent de la transformer en un espace dystopique de méfi ance et d'ignorance, particulièrement sous les assauts du capitalisme mondial.
« Il fut pourtant un temps où l'Est (du moins mon coin de l'Est) criait : «Nous sommes ici, ici !», et où l'Occident répondait :
«Nous ne pouvons pas vous voir. Vous n'êtes pas là où nous vous attendions. Déplacez-vous, que nous puissions vous voir.» »
En septembre 2000, l'architecte qui dirigeait le service d'urbanisme de Pristhina, Rexhep Luci, a été abattu de six balles dans le dos. Il s'était opposé aux constructions illégales dans la ville.
Dans la pièce Les Cinq Saisons d'un ennemi du peuple, Jeton Neziraj démonte avec force les étapes et les mécanismes qui ont pu aboutir à un tel crime et aux désastres architecturaux qui ont suivi, depuis l'enthousiasme général de l'immédiat après-guerre au Kosovo à l'émergence des intérêts particuliers, aux retournements d'alliances, aux ententes et pressions économico-politiques.
Portée par des personnages emblématiques, cette belle démonstration quasi-brechtienne se déroule en une année symbolique. La cinquième saison semble alors figurer la timide promesse d'un avenir plus heureux...
Avec cette autobiographie fictive, vivante et documentée, Marie-Paule Farina offre, « de l'intérieur », des perspectives originales sur la vie, la pensée et l'écriture de Sade.
L'auteur, en prenant la plume à la place de Sade, l'a peint en ayant constamment en tête la phrase de Vauvenargues : « A quoi bon rendre malheureux ceux qu'on ne peut rendre bons. »
Au fin fond de la campagne, retranchés dans leur maison transformée en bunker improbable, Luca, ses enfants Galilée le lunatique et Maria le garçon manqué, ainsi que Mattei, personnage velléitaire qu'ils hébergent, armés jusqu'aux dents, défendent leur bastion face à un ennemi invisible.
Mattei courtise Maria qui le rabroue à coups de taloches, Galilée joue au somnambule, Luca règne en maître sur ce petit monde qui attend des jours, des mois, des années l'arrivée de l'envahisseur. Un jour, enfin, les collines alentour se couvrent de monde. Les envahisseurs sont là !
Ces portraits, d'une écriture libre et précise, peuvent être tout aussi bien une introduction qu'un approfondissement des auteurs étudiés par Challemel-Lacour. Ce sont des portraits vivants où les éléments biographiques se mélangent aux pensées de ces différents écrivains : Shakespeare, Pascal, Byron, Shelley, Leopardi et Schopenhauer.
Vues sur Baudelaire propose pour la première fois de découvrir tous les grands textes, y compris inconnus ou introuvables, d'André Suarès sur Baudelaire. André Suarès, ce « pilier de la NRF » comme l'appelait André Gide, fut un maître pour Blaise Cendrars, André Malraux ou Henry de Montherlant, mais aussi pour Miguel de Unamuno, Stefan Zweig ou René Girard ; André Suarès que Roger Nimier a ainsi célébré : « Suarès mourut misérable et oublié, après avoir écrit sur Retz, sur Tolstoï, sur Napoléon, d'une manière incomparable, qui prouve une respiration égale à celle du génie. » Ce livre est l'occasion de découvrir des pages d'exception sur la poésie et sa fonction, dont la frappe est d'une sonorité qu'on ne peut oublier.
Les trois textes de Trilogie du Luxembourg, montés entre 2018 et 2021 au Luxembourg, en France et en Italie, dessinent le portrait politique d'un pays clivé, où les apparences polies cachent souvent de plus sombres rouages. Terres arides, pièce documentaire sur les traces d'un journaliste luxembourgeois en voyage en Syrie, scrute le système politique et juridique du Luxembourg en posant les questions de la citoyenneté, de la radicalisation et de l'apparente paix sociale du pays. Le monologue Tiamat fait le voyage en sens inverse, disséquant le business des antiquités de sang venues du Proche-Orient, rendu possible par l'opacité de structures financières et logistiques du Luxembourg. Confins raconte, depuis la fondation de l'Union européenne, et au-delà, les pérégrinations de générations d'hommes et de femmes venus d'Italie pour s'enfoncer dans les mines du bassin de fer de la Grande Région.
Moderne et percutante, Peau d'orange bouscule et soulève les questions de genre dans notre monde contemporain. Le personnage principal, ELLE, oscille entre la dépression, la révolte et le conformisme. Tour à tour soumise au diktat de l'image du corps imposé par la société patriarcale, prête à tout pour être reconnue ou devenue mère malgré elle, la femme et sa féminité sont remises en question et tiraillées entre libération et asservissement. L'homme et la femme sont-ils partenaires ou étrangers l'un à l'autre ? L'autre n'est-il qu'un moyen pour assouvir ses désirs ou atteindre ses objectifs ? La force du texte tient en la simplicité de l'expression pour décrire toute la complexité d'un système.
Maja Pelevic, née à Belgrade en 1981, est dramaturge, metteuse en scène et performeuse. Elle a notamment suivi les cours dispensés par Richard Schechner, avant d'être accueillie au Royal Court Theatre de Londres en 2005. Membre de la rédaction de la revue Scena, conseillère littéraire au Théâtre national de Belgrade, cofondatrice de Nova drama, elle participe à de nombreux projets. Ses productions ont été largement présentées en Europe, notamment à la Volksbühne à Berlin, et ont reçu de nombreux prix, dont celui du BeFem, le festival féministe de Belgrade, en 2019. Créé à l'Atelier 212 à Belgrade en 2006, prix du meilleur spectacle au festival Sterjino Pozorje de Novi Sad en 2010, Peau d'orange a récemment fêté sa trois centième représentation.
Dans « Tout est présent » Jean-Jacques Salgon s'est efforcé de fixer l'éclosion d'une pensée, ce temps très bref ou une pensée traverse l'esprit à la vitesse d'un éclair, sans qu'il soit question d'une quelconque origine, réflexion ou construction mentale. Il s'agit de capter quelque chose qui a tendance à surgir de soi-même puis à s'évanouir, un peu comme la fusée d'un feu d'artifice qui viendrait illuminer l'instant avant de s'éteindre. C'est spontané et éphémère. Mais l'auteur s'autorise également quelques transgressions plus narratives, avec pour maître, entre autres, le Georges Perros des Papiers Collés. Ce livre, qui n'est pas véritablement un recueil d'aphorismes ou de « pensées », mérite pourtant le nom de « recueil », dans le sens originel du verbe « recueillir », c'est-à-dire de collectionner et d'accueillir.
La réélection frauduleuse du président sortant, Alexandre Loukachenko, en août 2020, provoque une vague de manifestations pacifiques en Biélorussie. Les opposants au régime sont violemment réprimés. La pièce Les Voisins reproduit les témoignages d'hommes et de femmes emprisonnés, violentés ou contraints à l'exil par les forces de l'ordre biélorusses. Ils racontent ce qu'ils ont vécu et qui fait qu'ils ne seront plus jamais les mêmes qu'avant. En mai 2021, la première de la pièce au Teatr.doc de Moscou a été interrompue par la police. Ce texte est le fruit du travail collectif d'un groupe d'artistes russes et biélorusses, dirigé par Sergueï Guindilis, metteur en scène, et composé de Daria Demoura, régisseuse et documentaliste, Ekaterina Finevitch, actrice de cinéma et de théâtre, et Ksenia Terechtchenko, dramaturge. Sergueï Guindilis, né en 1994 à Moscou, a étudié la philosophie, l'art dramatique et le cinéma documentaire, et a notamment organisé différents spectacles dans le cadre du cycle « Histoire des épidémies » au Teatr.doc. Préface de Benoît Vitkine.
Dans un café tenu par Yashar, Rrom du Kosovo, se déroulent des événements du quotidien en période de conflit serbo-albanais, apportant de plus en plus de violence, de corruption, de haine absurde entre ennemis jurés, hier encore amis. La pièce illustre la souffrance morale des Yougoslaves écartelés entre nostalgie, compassion, haine(s), nationalisme(s), mensonges et manipulations. Si les personnages principaux sont rroms, symbolisant le peuple simple sans orientation nationaliste, les autres protagonistes apparaissent avec toutes leurs ambiguïtés. Mais les auteurs traitent d'une destruction intérieure, qui n'épargne personne, et ne font pas le procès de l'une ou l'autre des forces en présence. "Quand les taureaux se battent, c'est l'herbe qui souffre le plus." Précédemment éditée sous le titre Kosovo mon amour, la pièce a été créée en Allemagne en 2000 par Rahim Burham et le théâtre Phralipe, principal théâtre rrom en Europe.
Joubert fut le grand ami de Chateaubriand. Ses Carnets, publiés par ce même Chateaubriand (une sélection posthume), sont un monument de la littérature française où Joubert essaie de saisir l'essence de l'homme, du langage ou encore de la création artistique. Reconnu par Barbey d'Aurevilly, Marcel Proust ou Cioran, Joubert écrit avec un tact et une subtilité incomparables, en veillant à garder bien éveillée « cette moitié de lui-même qui rit de l'autre ». Le florilège que nous présentons ici redonne la complexité, la richesse et la profondeur de la pensée de Joubert sans les limiter aux «aphorismes» regroupés généralement.
Hamid et Maryam sont afghans, ils ont grandi en Iran. Leurs parents y avaient migré au début de la longue série des guerres afghanes dans les années 1980. Toute leur enfance, ils ont été bercés par la poésie et la description des beautés de leur terre d'origine. Dans les années 2010, une fois mariés, Hamid et Maryam décident de retourner en Afghanistan. Ce retour leur semble essentiel pour offrir à leurs enfants la légitimité d'une terre dont eux ont été privés. Leurs familles respectives tentent de les en dissuader : les habitants de ce pays sont des loups. Mais le couple ne veut rien entendre. Il voyage par voie de terre pour voir enfin les paysages et rencontrer ses habitants. L'équipe de La Valise vide, emmenée par Guilda Chahverdi, a été accueillie en résidence aux Rencontres à l'échelle - B/P à Marseille au printemps 2021. Né en 1981 en Afghanistan, Kaveh Ayreek a cinq ans lorsque sa famille, en pleine guerre, trouve refuge à Téhéran. Il rentre d'exil en 2008. Artiste engagé et défenseur des droits humains, il réalise différent projets audiovisuels, réécrit des mythes traditionnels, monte un théâtre d'ombres et de marionnettes, anime des ateliers, élabore des performances urbaines sur les attentats et les violences quotidiennes, dont l'une est présentée au Mucem à Marseille en 2019. Évacué quelques jours avant la chute de Kaboul en août 2021, il vit actuellement en Norvège.
Un roman qui offre un corps de langage à la sensibilité de l'intériorité, à tout ce qui dit en ne se disant pas. La nuit des choses décline, en différents moments de conscience, la trame d'une histoire décousue, d'une détresse qui s'enracine, d'un amour échoué. C'est le roman d'une relation née à distance, d'un rapprochement inattenduâ??; une histoire vécue dans l'ardeur d'une affinité sensible aussitôt pressentie, d'une passion éprouvée, mais bientôt trahie, et qui se délite alors dans une autre distance : celle du silence. Une chape de brume recouvre à mesure les choses, nourrie par un dialogue déchiré avec l'homme qui se tient au loin sans jamais s'effacer vraiment. Le personnage féminin se voit abandonné à la confusion de questions jamais refermées, qui l'envahissent et l'emprisonnent lentement. L'obscurité de l'incompréhension se tisse.
Athènes, années 1950. La capitale grecque n'est pas encore hérissée d'immeubles. Les gens vivent dans des maisonnettes, serrées autour de préaux. Dans l'un d'eux s'agite le petit monde de La Cour des miracles. Ici, un couple n'arrête pas se disputer pour mieux s'aimer à nouveau ; là, une fille s'imagine faire carrière au cinéma ; untel, à gauche, fait des pieds et des mains pour émigrer en Australie où, croit-il, la vie sera enfin plus belle ; tel autre, à droite, est possédé par le démon du jeu ; sur une terrasse, un vieillard philosophe tisse des songeries poétiques... Les destins se croisent et se décroisent autour de la cour. C'est la classe ouvrière qui se démène, celle qui, plus tard, s'enrichira peut-être ou qui, au contraire, fera naufrage. Ça rit, ça pleure, ça se dispute, ça crie, ça s'énerve et ça danse. Car la vie grouille, dans cette cour : on y souffre et on y rêve.
La Cour des miracles : un condensé de Grèce. Un vivier d'humanité.
Tchernobyl. Dans la zone irradiée où, paradoxalement, la nature a repris ses droits, quelques irréductibles se sont maintenus, malgré les oukases gouvernementaux. Là survit, en dépit de tout et de tous, Baba Prissia, une grand-mère forte en gueule et toujours rebelle, un peu guérisseuse, un peu sorcière. Dans le même temps, de riches Russes à la gâchette facile font des safaris à travers la forêt peut être contaminée, mais giboyeuse. Cette rencontre fulgurante et haute en couleur entre plusieurs univers qui ne peuvent pas cohabiter devient une fresque épique qui s'inscrit dans l'Histoire du XXe siècle.
Kharkiv, les années 90. Tout en continuant à écrire, San Sanytch décide de quitter son travail chez les Boxeurs pour la justice, pour se lancer dans le business. L'idée est d'ouvrir le premier club gay de la ville, sous couvert de « loisirs exotiques ». Un spécialiste du show-biz sur le retour est embauché, tandis qu'un partenariat est conclu avec l'administration municipale, qui en profite pour leur glisser un missionnaire australien dans les pattes, alors qu'il faut repousser les velléités de la mafia locale. Mais l'entreprise tourne au désastre. Derrière cette comédie quasi balkanique, qui conjugue absurde et burlesque, sont évidemment dénoncées l'intolérance et la corruption au sein d'une société post-révolutionnaire qui découvre la liberté et la démocratie à l'occidentale.