-
Vénus privée : La première enquête de Duca Lamberti
Paolo Bacilieri
- Ici Meme
- 3 Mai 2024
- 9782369121206
Périphérie de Milan, années soixante. Alberta, une jeune vendeuse, est retrouvée morte. Au même moment, à sa sortie de prison, Duca Lamberti est contraint daccepter le premier travail quon lui propose : condamné pour avoir euthanasié une femme en phase terminale, cet ancien médecin est appelé par un riche industriel pour désintoxiquer son fils alcoolique. Les deux événements ne tardent pas à s'entremêler lorsque Lamberti découvre que le jeune homme s'est mis à boire parce qu'il se croit coupable de la mort de la jeune fille...
-
Clairement influencé par Chris Ware et Daniel Clowes, Josh Pettinger ne se contente pas d'un hommage sans envergure. Goiter, brillant recueil d'histoires courtes, révèle un auteur brillant, à l'esthétique très personnelle et avec un sens inné de la narration. Ses histoires, kafkaïennes, oscillent entre réalisme noir, science-fiction et dystopie. Elles ont en commun de traiter avec ironie et un sens de l'humour glacé de l'absurdité de la condition des personnages, du vide de leur existence, ou de leur impuissance face à leur destin. Elles sont à la fois intemporelles et très actuelles. On y croisera pêle-mêle un catcheur père de famille aux moeurs contestables, une jeune femme prête à beaucoup de renoncements pour trouver l'amour, un humoriste un peu triste qui sera confondu avec un serial killer, ou encore des femmes pompiers au caractère bien trempé. Bref, un régal.
-
Le troisième volume de la trilogie nippone d´Elisa Menini ?!
Une légende japonaise, un voyage initiatique, une succession de pièges à déjouer, qui marquent comme toujours le destin des héros et des hommes. Kintar?, que l´on traduit par « garçon doré », est un héros légendaire du folklore japonais. Enfant à force surhumaine, il est élevé par une ogresse sur le mont Ashigara et devient ami des animaux de la montagne. L´auteur s´empare ici de sa légende pour retracer ses exploits, avec son style unique et sa palette graphique incomparable. Elisa Menini, après le succès rencontré par "Nippon Folklore" et "Nippon Yokai", signe ici le dernier chapitre incontournable de sa série consacrée au folklore japonais.
-
Début du XXè siècle, quelque part en Europe centrale. La jeune Ada vit seule avec son père, un bûcheron aussi rustre qu'autoritaire. Le talent et la curiosité de la fillette pour la peinture ne font qu'attiser la colère et le mépris du père. Consciente que l'affrontement n'est pas une option, Ada fait mine de se soumettre à l'autorité paternelle, pour mieux, secrètement, s'adonner à sa passion. Pour autant, l'orage se prépare au loin et il sera difficile d'y échapper.
-
Recueil de sept mythes et le´gendes du folklore japonais, Nippon Folklore rassemble des histoires d'animaux, d'hommes et de me´tamorphoses. Ainsi, «Le Chat aux trois couleurs» raconte l'histoire d'un couple de vieillards dont le chat dévoile de fascinants pouvoirs. «Le Chapeau de paille» relate le supplice que le sort réserve à un homme qui s'est saoule´ au sake´. «Momotaro» retrace le destin d'un homme envoye´ par les dieux pour de´truire les orques d'Onigashima...
Couleurs, ambiances et re´fe´rences : tout ici e´voque l'art graphique du Japon des anne´es 1800, réinterprété dans un style synthe´tique, contemporain et tre`s personnel, qui lorgne du co^te´ du manga.
-
C'est l'histoire d'un homme, jeune, qui se nourrit d'un croissant par jour. Simplement parce qu'il n'arrive pas à joindre les deux bouts. Demain, il sait qu'il dépassera son découvert autorisé de 400 euros à la banque. Il cherche une solution à ce problème. Ce faisant, il déambule dans la ville, occasion de réflexions, de rêveries, de souvenirs, mais aussi de rencontres. L'histoire est partagée en trois jours: aujourd'hui, hier, avant-hier.
-
Après Abaddon, Coupes à coeur et Love Addict, le nouveau Koren Shadmi !
En perpétuel mouvement, le Voyageur parcourt en autostop l'immensité des États-unis en quête de l'origine de son mal, étrange et apparemment incurable : l'immortalité.
Au gré de ses rencontres, progressant d'un siècle à l'autre vers le futur, il observe les changements du monde qui l'entoure et qui court, selon toutes vraisemblances, inexorablement à sa perte.
Koren Shadmi s'attaque ici, avec son talent habituel, à un nouveau genre : la science-fiction. Et il s'y avère brillant !
-
Un jeune homme vient visiter une chambre à louer dans un appartement. L'appartement est immense, classieux , l'affaire est vite conclue avec les autres locataires. Mais voilà que bien vite, le nouvel arrivé découvre qu'il ne peut plus sortir... pas davantage que les autres occupants. La porte par laquelle il est entré semble condamnée, comme le sont les fenêtres, et toute autre issue. Ainsi commence Abaddon, le plus fascinant et le plus dérangeant des romans graphiques de Koren Shadmi. Ainsi commence un cauchemar polymorphe, où l'auteur alterne le quotidien emmuré des cinq protagonistes et les cauchemars du héros, hanté par des images de guerre. Immédiatement, le lecteur est pris au piège, happé par l'angoisse, et n'aura de cesse de tenter de trouver une explication à cet enfermement. Le héros est-il victime d'une machination infernale, ou bien en proie à la folie ? Voici enfin éditée l'intégrale d'Abaddon, indispensable à tout amateur de l'univers de Koren Shadmi.
-
Un roman graphique à la Jane Austen, une histoire de destin implacable, servie par un graphisme étonnant.
Le temps passe dans le Comté de Nottinghamshire, les saisons se suivent et se pourchassent, comme celles de la vie. Avec la mort de la Comtesse, Clara hérite du domaine et sa soeur, à son grand dam, du patrimoine financier. Les soeurs se séparent. Clara abandonne ses beaux atours pour enfiler ceux du labeur, bien décidée à sauver le domaine qui tombe en décrépitude. Malgré ses sacrifices et ses efforts, elle est bientôt contrainte de vendre, de congédier les serviteurs, et d'abandonner sa grande passion, le clavecin...
-
Qu'est-ce qui nous définit comme homme ou femme ? Sexe ou perception que nous avons de nous-mêmes ? Que pouvait faire de moi le garçon aux larges épaules et au bassin étroit que je sens que je suis et que pourtant je ne trouve pas quand je me regarde dans le miroir ? Play with Fire est une autofiction érotique au sens large, le journal dessiné d'une vie qui joue avec le feu, avec les conventions, au-delà des genres : Nicoz raconte les premiers doutes, le coming out, le chemin du genre, de l'amour et du sexe avec d'autres filles dans un voyage initiatique plein de conscience, dans un récit limpide et pur, libre et drôle.
-
LE RETOUR DE NINA BUNJEVAC AVEC UNE OEUVRE COUP DE POING, UNE PLONGÉE TROUBLANTE DANS L'ESPRIT PERVERS D'UN DÉLINQUANT SEXUEL A la lumière d'études psychologiques contemporaines, l'auteure revisite le mythe antique de diane et actéon, pour évoquer la personnalité perverse des auteurs de viol et tenter, enfin, peut-être, de faire la paix avec sa propre expérience traumatisante. Un effort nécessaire et salutaire de comprendre ce qui se passe dans la tête de l'autre, l'assaillant, et une tentative radicale d'en finir avec les fantasmes et les idées fausses qui entourent le viol.
-
« Les copains d'enfance tu ne les choisis pas ; ils te tombent dessus, s'emparent de toi comme une fièvre, et ils restent là même si tu leur bottes les fesses. oui, ils deviennent plus que des parents, plus que des frères, ils deviennent des amis. mais tu ne peux pas les choisir. ».
Six ans après État de veille, l'un des auteurs les plus passionnants de la bande dessinée italienne revient avec un roman graphique intime, intense et poignant, à la puissance graphique peu commune, où il évoque l'adolescence et le racisme ordinaire.
-
Quiconque est prêt à se salir peut aussi s'enrichir. Dans une ville marécageuse et dystopique, deux frères découvrent le règne du profit et de l'opportunisme, au coeur d'une ruée vers la fortune impitoyable et sans vergogne. Mais de la horde qui se précipite vers les marais, ou de celle qui cherche à tout prix à les fuir, qui est le plus malin ou le moins fou ?
-
Un voyage fantastique à travers des imaginaires et des histoires, un journal de bord d'Igort, capitaine au long cours la bande dessinée et de l'illustration. Une carte pour suivre l'évolution de notre imaginaire au cours des quarante dernières années.
-
"Vous croyez que tout ça c'est des sornettes, mais sachez que c'est ma vie ! C'est pas des blagues, du roman... L'histoire n'est pas faite de ça... elle est faite de douleur ! " En 1938, l'Italie fasciste promulgue de nouvelles lois raciales. Mais, contrairement aux mesures prises en Allemagne, aucune ne vise les homosexuels. Dans l'Italie d'alors, en effet, tous les hommes sont actifs, virils et certainement peu enclins à une telle faiblesse.
C'est en tout cas ainsi que Mussolini règle officiellement la question. Mais la réalité fut tout autre...
-
« Une femme qui réussit réussit pour toutes les autres ».
1955, côte adriatique.
C'est l'heure du miracle économique pour l'Italie, et les plages qui bordent l'hôtel Ariston accueillent un tourisme tout neuf.
De cet hôtel comme d'un théâtre, Ariston Hotel explore la scène et les coulisses. Au travers des vies, aventures, anecdotes des clients et du personnel, l'album égrène trois décennies et raconte, autour du personnage central de Renata, la propriétaire des lieux, une histoire de l'émancipation féminine.
-
Joan Cornellà, le Barcelonais à l'humour noir, fait fureur sur le Web : plus de 3 millions d'abonnés sur Facebook, autant sur Tweeter.Il publie, pour la première fois en France, un album aux mines béates et aux couleurs chatoyantes, évoquant en creux une Espagne en crise. Avec un humour noir déviant pour marque de fabrique, Joan Cornellà propose ici des gags composés d'une seule page de six cases, déclinés toujours selon le même principe : anecdote apparemment absurde, sinistre destin. Cervelles brûlées, membres arrachés, mamies cocaïnomanes... Cornellà donne dans le politiquement incorrect, et ses personnages sont très vraisemblablement autant d'émanations monstrueuses d'une Europe tourmentée. Interviewé pour Libération il avoue : « Nous avons tous des limites, sans doute, mais je n'y pense pas tellement », préférant évoquer « un humour absurde », dont il se garde bien de dire qu'il est politique « même si c'est sans doute le cas ». Né en 1981, nourri à l'underground, d'abord dessinateur de presse satirique pour le magazine Jueves, « une sorte de Charlie Hebdo espagnol », Joan Cornellà a fourbi ses armes à la caricature. Le succès de ses strips trash le fait lorgner aujourd'hui du côté de l'animation.
-
Après le très remarqué Vita Obscura, Simon Schwartz nous offre une double biographie passionnante, intelligente et magistralement mise en image : l'histoire vraie d'Anastasia, fille du dernier tsar de Russie, et de Gleb Botkin, fils du médecin de la cour. Ou celle de deux enfants emportés par la tourmente de l'Histoire.
-
Le somptueux coffret de la trilogie nippone d'Elisa Menini??! Contient Nippon Folklore, Nippon Yokai et Nippon Monogatari. Le cadeau idéal pour tous les amoureux du Japon, de belle image et de contes traditionnels.
-
Suite et fin de Fun , saga brillante et drôle de l'un des passe-temps les plus populaires au monde : les mots croisés.
-
Dans une métropole sale, livide et peuplée de freaks, l'inspecteur Mortenson enquête. Le suicide de Pol Riviera, le plus célèbre des présentateurs de la télévision, a surpris tout le monde. Mais une personnalité haut placée doute fort de l'hypothèse d'une mort volontaire.
Mortenson, enquêteur dépressif en proie à de sombres démons intérieurs, va se mettre en quête de la vérité, et se retrouver nez à nez, au coeur de la ville, avec de monstrueuses créatures, démons bien réels. Avec Oceania Boulevard, ce qui s'annonçait comme un polar classique va bien vite se transformer en film d'horreur existentialiste et visionnaire.
Et cette BD qui évoquait très nettement le Twin Peaks de David Lynch va rapidement lorgner du côté des pires cauchemars de William Burroughs.
La mise en scène totalement cinématographique de Marco Galli - cadres panoramiques en cinémascope, texte sur fond noir, couleurs acides et récit au cordeau - participe grandement à l'originalité d'Oceania Boulevard, un vrai polar qui revisite avec bonheur les codes du genre. Et offre, sous la forme d'un hommage aux seventies façon Métal Hurlant, un univers absurde et parfois génial.
-
Yuri, à cause d'un mystérieux traumatisme enfantin, souffre d'un dérangement qui l'a rendu intolérant à la voix humaine.
Irene, quant à lui, souffre d'un sérieux trouble de genre et d'identité.
Tous les deux vivent à la marge, en quête solitaire d'une stabilité que leurs corps ont perdue, ou pas encore trouvée.
Ces deux-là finiront par se rencontrer, aux confluents d'un passé qui les a involontairement liés à vie.
Sur fond de paysages en ruine, au coeur de la province italienne, La Voix solitaire est l'histoire touchante de deux garçons « à part ».
Un roman graphique plein d'humanité, poétique et inquiétant, cruel et dense, qui marche sur les traces des fantômes de l'enfance. Et révèle Tiziano Angri, un nouveau et grand talent de la bande dessinée italienne.
-
Trois histoires, de solitude et d'urgence, une urgence qui saisit les protagonistes et que personne autour d'eux ne perçoit ou ne comprend.
Trois histoires qui forment un beau récit choral et une délicate analyse des rapports humains.
Katherine Mansfield passe quelques mois de l'année 1915 seule à Menton, à écrire des récits et des lettres, et à parler presque exclusivement à son frère. Celui-ci vient de mourir et lui apparaît parfois dans les jardins abandonnés ou dans la cuisine de la petite maison qu'elle occupe.
Liam est astrophysicien. Après un brillant doctorat, il choisit les travaux les plus éclectiques et apparemment subalternes plutôt que de rester à l'université où il se sent humilié et ne trouve pas sa place. Lorsqu'enfin se présente le poste qui lui donnerait l'occasion de reprendre son travail de chercheur, il va devoir choisir entre son rêve et la vie avec celle qu'il aime.
Marzia a 14 ans. Déjà trop vieille pour sortir indemne du procès où elle est accusée de fraude informatique. Marzia est un petit génie du Web, elle passe tout son temps sur son smartphone où elle évolue sous moult identités différentes, toutes évidemment fausses ; elle s'est construit un discours complexe, très évolué pour son jeune âge, qu'elle déroule sans jamais regarder quiconque dans les yeux.
Personne n'écoute ni ne croit Marzia. Et Marzia ne s'en soucie guère. -
A l'issue du premier volume d'Abaddon, son héros, Ter, était finalement parvenu à s'extraire de l'appartement où il semblait devoir passer le restant de ses jours. Pourtant, la dernière page laissait présager que cette sortie ne serait pas aussi simple qu'espérée. L'adieu à ses quatre colocataires en était-il vraiment un ? Sur quoi les cauchemars et vision de guerre terrifiants qui hantaient Ter vont-ils finalement déboucher ? Enfin, le mystérieux Abaddon trouvera-t-il explication rationnelle ? Dans ce second volume, Koren Shadmi continue de développer son univers intrigant et fascinant, avec une maîtrise de la narration toujours aussi remarquable.
Comme pour le premier opus, impossible de lâcher celui-ci avant la fin, le lecteur est happé : autant par l'intrigue dérangeante, qui semble être le creuset de toutes les obsessions et sentiments humains engendrés par nos relations aux autres, conflictuelles, torturées, aliénantes, que par le graphisme, au découpage fluide et efficace, porté par les mêmes rouge et vert déconcertants. Si l'intrigue s'épaissit, une chose est certaine : avec Abaddon, Koren Shadmi aura réussi à imposer un style très personnel, et tiré de toutes les influences déjà évoquées à son sujet, de Kafka à Sartre en passant par Topor, une oeuvre puissante et d'une originalité rare.