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«J'ai passé avec Chopin plus d'heures que je n'en ai passé avec aucun auteur», confiait André Gide à une jeune pianiste en janvier 1951. Pianiste lui-même, et fin musicologue, l'écrivain avait à coeur de restituer Chopin à ses contemporains, tant il sentait que l'interprétation qu'en donnaient certains virtuoses de son temps en voilait les accents singuliers et contrevenait à son chant le plus intime. Il fallait revenir aux oeuvres, à leurs «intentions». C'est comme critique qu'il choisit de faire part de sa «lecture» de Chopin, en proposant un fructueux rapprochement entre le compositeur des Scherzos et le poète des Fleurs du Mal. Gide se souvenait de ses années de jeunesse, où Baudelaire et Chopin étaient tenus l'un et l'autre pour infréquentables, et leurs oeuvres pour également «malsaines». Mais qu'avaient-elles vraiment en commun qui pût laisser craindre un tel ravissement des esprits ? N'était-ce pas à leur égale perfection que l'on devait ce «secret d'émerveillement auquel l'âme aventureuse s'expose sur des chemins non tracés d'avance» ? Il s'agissait dès lors que les interprètes ne vinssent pas gâter, par trop d'assurance, la «révélation» Chopin, cette pure disponibilité à l'inouï que recèle l'écriture. Les Notes sur Chopin ont paru en 1931 dans La Revue Musicale.
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Un hommage au compositeur finlandais Jean Sibelius. L'auteur montre comment sa musique l'a accompagnée toute sa vie depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains sa célèbre Valse triste avec son père. Il établit des connexions inattendues entre Sibelius et les compositeurs de son époque ou plus récents. Son oeuvre est hantée par les forces élémentaires et par la confrontation avec la nature.