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Des femmes
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Victime d'inceste, Niki de Saint Phalle révèle un terrible secret enfoui pendant plusieurs décennies. Dans ce court récit écrit à la main, c'est la parole intime de l'une des plus grandes artistes plasticiennes du XXe siècle et « le cri désespéré de la petite fille » qui s'expriment. À l'âge de 64 ans, l'artiste entame ce texte rédigé sous forme de lettre adressée à sa fille Laura. Elle y raconte l'indicible avec des mots simples et poignants. Initialement publié aux éditions de la Différence en 1994. Le livre était introuvable. Cette nouvelle édition est donc très attendue.
« J'ai écrit ce livre d'abord pour moi-même, pour tenter de me délivrer enfin de ce drame qui a joué un rôle si déterminant dans ma vie. Je suis une rescapée de la mort, j'avais besoin de laisser la petite fille en moi parler enfin. Mon texte est le cri désespéré de la petite fille. » N.S.P. -
Présenté par John Batho et Françoise Marquet Préface de Sylviane Hefter Les photos de Claude Batho rassemblées dans cet album sont restituées dans leur ordre chronologique de production. C'est l'approche la plus sensible de son oeuvre, qui a commencé en 1967 et s'est douloureusement interrompue en 1981, élaborée par son mari.
« Claude Batho nous remet en présence de notre vie quotidienne, elle nous fait cadeau d'images que n'entache aucune habitude, aucune fatigue, qu'éclaire une victoire toujours reconquise de la volonté sur l'accoutumance. » S. H.
« Claude définit son territoire avec une constance remarquable. Elle garde le blanc et le noir et pratique la photo comme elle écrirait un journal. C'est un peu son carnet de croquis. Elle montre que certains objets sont porteurs de la vie et témoins de l'existence parce qu'ils s'identifient à ceux qui s'en servent. La douleur que vit Claude à cette époque dans son corps lui fait mesurer ce que la vie a d'essentiel et ce qu'elle a de futile. Si certaines images sont des cris, ils ne sont jamais exprimés dans l'agitation mais dans le silence. » J. B.
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Femmes d'artistes, femmes artistes
Catherine Lopès-curval
- Des femmes
- Art
- 14 Novembre 2016
- 9782721006615
« Que seraient devenus Mahler, Fellini, Hitchcock, Nabokov, Picasso, Dali, Fitzgerald, Bonnard, Cézanne et bien d'autres, sans Alma, Giulietta, Gala, Vera, Olga, Dora, Zelda, Marthe, Hortense ? Inspiratrices, muses ou modèles, collaboratrices, gouvernantes, conseillères, garde du corps, créatrices se sacrifiant pour le grand homme, ou rebelles intransigeantes ne lui cédant rien, préférant la provocation stimulante. D'une manière générale, elles furent toutes de formidables complices de créateurs, formant avec eux des couples mythiques tels Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, Frida Khalo et Diego Rivera, Dora et Picasso, Signoret et Montand, ou des duos moins connus tels Bonnard et Marthe, Cézanne et Hortense, Pollock et Lee Krachner, Nabokov et Vera qui sauva Lolita des flammes.
Femmes d'artistes et femmes artistes. Avant de nous quitter brutalement, Antoinette Fouque m'avait suggéré ce thème en me demandant cependant de bien réfléchir avant de me « jeter à l'eau », comme si j'allais m'embarquer dans une aventure périlleuse. Mais c'est exactement ce qu'il fallait me dire. Depuis mon petit rocher des certitudes, je me suis donc « jetée à l'eau » en pensant qu'elle se trouvait là à quelques mètres. Illusion. J'étais devenue Alice tombant dans un trou sans fond, plongeant dans une histoire sans fin, sautant des années 30 aux années psychédéliques, du Versailles de Vigée le Brun au Mexique de Frida, du Cinecitta de Masina à Hollywood en compagnie de Scott Fitzgerald. Je m'endormais l'hiver à New York chez Gena Rowlands, me réveillais à Meudon devant Camille Claudel, dînais à Montparnasse face à Giacometti ou Aragon je ne sais plus. Tout se mélangeait. Coupez !
Antoinette Fouque avait raison, l'affaire n'était pas un baiser d'amourette. Mais de ce voyage infernal dans le temps et dans l'espace au travers d'univers puissants de créateurs géniaux et libres, je suis revenue riche d'impressions et d'images. Je les ai ensuite répertoriées, triées, revues, piratées, remises en scène, parfois cruellement, parfois avec humour, avec pour unique volonté de mettre en lumière le rôle de ces femmes d'exception. » C.L.C.
L'auteure a finalement retenu pour ce beau livre une quarantaine de portraits « signifiants », accompagnés d'un court texte de présentation.
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Postface de Marguerite Duras.
« Le désir d'une femme, on le voit ; mais son objet, point. À qui désire revient le désir. Mais non à qui est désiré. Une ombre séduisante entrevue et évanouie, par un après-midi maussade à Paris. Pâle, un nu écoute l'histoire du coquillage. Une courbe. » Lizzie Lennard « Lizzie. Lizzie Lennard, celle qui a été photographiée. L'autre, Erica. Soeurs. Erica, celle qui a photographié. Elles ne sont pas jumelles. Trois années les séparent. Elles ne se ressemblent pas, la couleur des yeux, des cheveux, des peaux, est différente, les traits du visage et les formes des corps aussi. Elles sont les mêmes en temps différents. Soeurs ailleurs, dans le mouvement peut-être ? D'une certaine lenteur, dans la voix aussi, parfois on croit entendre l'une, alors que l'autre parle, leurs voix se confondent, d'une douceur exténuée, exténuante, chant du timbre, pareil. » Marguerite Duras
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« A-t-on jamais tenté d'explorer par les seuls moyens plastiques l'histoire de l'art ou l'un de ses aspects, comme le font l'historien ou l'essayiste à l'aide de l'écriture ? Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu'à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène. La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu'elle passe par la main et la manière du citateur. D'où un léger tremblé doublement allusif de l'oeuvre citée et citateur. Mon projet explore ce "tremblé" parce qu'il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue. En fait, poursuivant ce travail jour après jour, c'est une sorte de journal intime quotidien à travers l'histoire de l'art que je poursuis. » C.D.
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Femmes de l'enfance à la vieillesse ; women from the craddle to old age
Ilse Bing
- Des femmes
- Art
- 3 Décembre 1982
- 9782721002358
Préface de Gisèle Freund « Aujourd'hui, l'histoire de la photographie ne pourra plus se passer de son nom. Son oeuvre fait partie du petit groupe des grands artistes des années trente qui ont su donner à la photographie l'aura d'une création artistique. » G. F.
« Comme les enfants sont trop souvent jugés sur le modèle des adultes, les femmes sont trop souvent évaluées sur le modèle des hommes. L'intention de mon livre est de mettre en lumière, aussi clairement que possible, dans son esprit, ses activités, ses relations avec le monde entier, l'être humain peut être représenté et symbolisé par la femme. » I. B.
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Dessins et textes.
« C'est dans le pli que tout se joue. Comme dans le rêve, il se soulève et puis se cache, se déplisse en soleil, se petit plisse en rond ou se replisse plus serré. On ouvre le coeur du pli, c'est là qu'est le génie. [...] La beauté d'un seul pli là où il ne devrait pas être comme la mémoire avec tous les plis d'avant qui se sont posés là en attente. Et puis un pli précis pas un godet ni une fronce qui sont bâtards, qui sont là par hasard. Mais ces plis infinis qui gardent leur mystère, qui s'inclinent comme le pli qu'on porte sur un plateau avec un cachet rouge. » S. R.
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Gisèle Freund, portrait ; entretiens avec Rauda Jamis
Gisèle Freund
- Des femmes
- Art
- 18 Décembre 1991
- 9782721004222
Autobiographie illustrée.
Gisèle Freund (1908-2000) est universellement connue pour ses reportages et ses portraits de James Joyce, Adrienne Monnier, Colette, André Malraux, André Gide, Jean Cocteau, Virginia Woolf... Dans cet ouvrage, elle livre pour la première fois à Rauda Jamis son étonnant parcours dans ce siècle à travers le monde.
« Un visage explique un être humain. Or, en se regardant soi-même, on ne se voit pas tel qu'on est. D'abord parce que dans un miroir, on se voit à l'envers, et puis parce qu'on est fondamentalement gentil avec soi-même. À la réflexion, on se trouve plutôt bon, et pas si mal que ça, et on s'accroche à l'illusion que son visage reflète ces espoirs... Je n'ai jamais cessé de vouloir comprendre ce qui se trouvait derrière un visage. » G.F.
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Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Buñuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009).
Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo.
Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale.
Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.
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Album de 63 photographies.
La photo a été pour Tina Modotti sa véritable pratique politique et sa seule parole subjective, sa parole écrite. De photographiée - aux USA par Weston, et amoureusement -, elle est devenue photographiante - au Mexique, de la révolution en marche. D'actrice - à Hollywood, dans d'absurdes films de l'époque -, elle est devenue actante - de la lumière mexicaine à la chambre noire de son appartement. Avec son lourd appareil à photos, véritable machine de guerre où se transformait son discours silencieux, elle a fixé son amour et sa conscience des autres, hommes et femmes du peuple mexicain dont elle a appris et reconnu la lutte et la dignité prolétaires. Ouvriers, campesinos, femmes, enfants, végétal, minéral... Le vivant et ce qui dure... L'espace du travail et ses signes inscrits et captés dans ces corps : mains d'ouvriers et de paysans, mains de la blanchisseuse, densité du regard des enfants, sourires des femmes, et dignité de leur port de tête, comme dans l'éclatante « femme au drapeau »...
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Catalogue présentant la collection de Gaia Orion présentée en janvier 2018 à Paris, galerie Espace Saint-Martin, sous le nom "Spiritu'Elles". Gaia propose ici une conversation sur le rôle de la féminité dans le monde d'aujourd'hui. Les toiles célèbrent la femme intuitive, connectée, et visionnaire, la femme dans toute sa sensibilité, sa force et sa puissance. "Je n'ai pas choisi que mes toiles soient imprégnées de cette puissance féminine. Ces femmes émancipées apparaissent sous mes pinceaux comme par magie. Ce sujet reflète mon cheminement personnel... En effet, je suis issue d'une famille traditionnelle catholique où la voix des femmes était quelque peu limitée et j'ai dû y travailler pour devenir la femme que je suis." Cette exposition s'inscrit dans le mouvement de l'art mystique, en ligne directe des oeuvres de Kandinsky, Chagall, Klee, Monet et Van Gogh.