Un jeune pre^tre est nomme´ cure´ a` Ambricourt, un village du nord de la France. Tentant de guider ses paroissiens sur les voies du Seigneur, le jeune cure´ combat par la parole les subtiles perversions de la condition humaine. Son ze`le favorise les insinuations, les me´disances, les injures, desquelles sa sante´ fragile est incapable de le prote´ger. E´branle´, mais toujours ferme dans sa foi, son cancer sera l'ultime te´moignage de la force de Dieu, lui montrant que les a^mes comme les corps, vicie´s, doivent se soumettre a` Sa volonte´.
Ce journal est une cartographie de la conscience de ce cure´, de´taillant ses espaces lumineux comme ses zones d'ombres, avec ses pages de´chire´es, sa fin brutale.
Giovanni écrit sous un pseudonyme (Giovanni d'Arezzo) des recettes de pâtes dans un journal français. Un jour, il reçoit une lettre de Florence signée du même nom que lui. Intrigué, il se lance à la recherche de cet inconnu et écrit une lettre à tous les « Giovanni d'Arezzo » de Florence. Il reçoit en retour des lettres de deux autres homonymes. Une relation épistolaire débute alors entre eux. Tous lui racontent une part de leur vie, exposent leurs sentiments et souvenirs.
Les faux-semblants, ruses et effets de miroir se superposent tout au long de ce jeu de correspondance : un jeu où, parfois, tel est pris qui croyait prendre... Hervé Le Tellier à travers les chroniques et recettes, apporte une délicate touche culinaire à cette cruelle guerre des sentiments qui se joue entre ses personnages.
Publié en 1947 après les deux grands conflits mondiaux, La France contre les robots de Georges Bernanos met en garde les hommes contre la civilisation des machines dont l'objectif est de nier l'existence de l'âme et donc d'abolir la liberté. A` l'homme productif, modèle de la société technicienne, Bernanos oppose le modèle antique de l'homme contemplatif.
Les thèmes de ce livre sont aussi changeants que nos pensées fugitives. On y parle plus souvent de l'amour, de la sexualité ou de la mort que du comportement animal, voire de la conduite automobile sur route départementale. Avec beaucoup d'humour et d'ironie, Hervé Le Tellier distille ses pensées tel un vagabond de l'esprit, dans une fausse nonchalance, pour mieux saisir les incohérences de notre quotidien.
Hervé Le Tellier nous emmène sur les traces de fous littéraires et imaginaires. Il rassemble ainsi des destins extraordinaires de doux dingues emportés par les mots et des nombres. Chaque nouvelle de ce recueil est régie par un principe mathématique ou une logique géométrique, qui laisse parfois place à une variation musicale, picturale voire silencieuse.
Cerise sur le triangle isocèle, le présent recueil se voit augmenter de deux nouvelles : « Quelques mousquetaires » déjà parue au Castor Astral, et une inédite, spécialement imaginée pour cette réédition.
Gilles est de´chire´ entre la solitude mise´rable de la capitale, Paris, et le mirage de la vie simple et rustique de la campagne. Suite a` des de´sillusions, il part faire les vendanges au petit village Le Bouquet des Bois, ou` il retrouve la pre´sence rassurante et familie`re de son ancienne nourrice. A` son retour a` Paris, il rencontre sa femme Agna, une jeune violoniste qui, par son amour, l'empe^chera de sombrer a` nouveau. Cependant, il e´prouvera toujours le de´sir de retrouver sa maison d'e´te´...
Ce re´cit aux accents autobiographiques n'a d'autre contenu que celui d'un mythe : peut-on e´chapper a` la faute que symbolise la ville, peut-on retrouver le lieu de la purete´ ?
Avant la première guerre mondiale, à Boston. Trois jeunes errent dans les rues, soucieux du sens à donner à leur destin.
Fanshaw étudie aux Beaux-Arts : à travers les livres, la Renaissance italienne exerce sur lui une fascination extrême. Wenny rompt avec le confort bourgeois de sa famille : il ne supporte plus de brader sa vie d'un bar à l'autre et aspire à une vie dangereuse faite de voyages. Nan Cibel côtoie les jeunes filles de son orchestre : elle souhaite s'élever au-dessus des rumeurs puritaines de son entourage.
Mais ce trio ne peut résister à sa propre attraction. Un matin, Nan Cibel tourne en dérision la déclaration d'amour de Wenny. Convaincu que sa vie est ratée, celui-ci se suicide au bord du lac de son université. Fanshaw et Nan Cibel se reconstruisent, envisagent même de se fiancer. Mais la guerre, la Grande, est déclarée.
On peut tenir ce roman inédit, terminé en juin 1939 et hanté par la guerre en marche, comme la plus autobiographique des oeuvres de son auteur : « J'ai quarante et un ans. Que vais-je faire ? L'impossibilité de répondre à cette question ne m'abat pas. Je sens qu'un événement va se produire », écrit-il à l'extrême fin de ce livre d'une vie, relation pathétique de ce qui aurait pu être.
Arnold, héros bovien par excellence, vit dans une chambre obscure d'un petit hôtel de Montmartre. En pleine crise de désespoir, il est en proie à de vives angoisses... Ce roman débute par l'un des plus grands moments de bravoure littéraire d'Emmanuel Bove : la saisissante description d'un suicide qu'Arnold pense pouvoir contrôler.
Le 17 juin 1965, trois ans après l'Indépendance de l'Algérie, Pelé et la mythique Seleçào débarquent à Oran pour disputer un match amical contre l'équipe nationale, en présence du président Ahmed Ben Bella. C'est une ville encore traumatisée par les années de guerre et les exactions de l'OAS, mais ivre de toute sa nouvelle liberté, que nous découvrons à travers les yeux du jeune Noureddine. Le temps d'un match, l'adolescent va passer par tout le spectre des émotions. Jusqu'au dénouement final qui ne voit pas seulement la victoire des Brésiliens, mais le coup d'État du colonel Boumediène. En l'espace de trois jours, Noureddine aura grandi et perdu un peu de son innocence.
Entre villes nous mène au coeur de l'existence humaine en milieu urbain. De la périphérie où Stefan Hertmans s'installe pour porter un regard sur les gens et les villes, il découvre une archéologie de rues et de visages. Qu'il s'intéresse à des cités marginales comme Trieste, Dresde et Bratislava, ou à des cités de premier plan telles que Vienne, Marseille, Sydney ou Amsterdam, Stefan Hertmans ne cesse d'évoquer le sentiment d'être à l'étranger et de perdre une partie de soi pour mieux la retrouver. Mêlant récits de voyages et considérations philosophiques, il confirme que tout périple est un voyage autour de sa chambre.
Comment naît l'amour est un recueil de dix nouvelles évoquant des petits riens du quotidien et des bribes de conversations entendues à l'aéroport, à la plage ou dans le taxi. Raija Siekkinen aborde avec élégance et justesse la complexité des relations familiales amicales ou amoureuses. Au fil des nouvelles, elle dévoile la demande en mariage d'un jeune homme à sa fiancée, la folie d'un père, une jeune femme avouant à demi-mot le viol dont elle a été victime, la séparation d'un couple aux apparences modèle ou le deuil d'une femme suite au décès accidentel de son conjoint.
Raija Siekkinen emploie un ton cynique et mélancolique pour décrire la fragilité de nos émotions. Ce recueil est ainsi une succession d'événements, d'arrêts sur image et d'instants de vie immortalisés par le biais de l'écriture.
Frans Laarmans, modeste employé à Anvers, se retrouve représentant d'une entreprise hollandaise de fromages, avec 10 000 boules d'édam stockées dans sa cave ! Bien vite, les désillusions s'accumulent...
Cette satire particulièrement savoureuse du monde des affaires est aussi une évocation brillante des années 1930.
Willem Elsschot observe avec un mélange de compassion et de férocité les faiblesses du genre humain.
Boulevard de l'océan est une succession de chroniques, d'instants, de souvenirs intemporels et universels.
À travers les pages, François de Cornière décrit avec justesse et délicatesse le temps qui passe et ces « petits riens » qui illuminent et égayent notre quotidien.
En se promenant Boulevard de l'Océan, en longeant les plages, François de Cornière crée son propre album de photographies et de souvenirs. Il s'attarde sur les maisons reprenant vie l'été, les baigneurs hésitant à s'enfoncer dans les vagues, l'animation estivale de la maison de la presse ou encore les ramasseurs de coquillages.
Une succession de textes et d'images universels rendant hommage aux stations balnéaires de l'Atlantique.
Le hipster n'est pas un nouveau phénomène de société : il était là dès les années 1950 !
Extrait de The White Negro: Superficial Reflections on the Hipster (1957), ce texte inédit en français dresse un portrait des premiers hipsters blancs, qui se sont appropriés les codes culturels et les recherches existentialistes de la condition Noire.
John, compositeur new-yorkais anarchiste, Chris, fermier du Middle West et Fuselli, employé à San Francisco, sont jetés dans la Grande Guerre par l'armée américaine. Dans l'attente d'un assaut probable, dans l'antichambre de la mort, les occupations sont tristes : le jeu de cartes, l'alcool, les françaises qu'on voudrait trousser... Entre dialogues crus et descriptions au style soutenu, l'auteur questionne à chaque page. Au coeur des tranchées, les petites saletés se camouflent sous les grandes vertus. Dos Passos décrit ici le conflit de l'homme face à la guerre, de l'Amérique face aux moeurs françaises. De ces luttes et de cette répétition du monotone, émerge l'universalité de la condition humaine, mais à travers ses penchants pour l'alcool, le sexe, l'ego, l'ambition...
Graham, un Anglais vivant à Londres en 1897, prend des somnifères et tombe dans un coma profond. Il se réveille en 2100 et découvre un monde bouleversé, dans lequel il est devenu un homme puissant, détenant une grande partie des richesses du monde. Mais très vite, ce nouveau monde, plus inégalitaire que jamais, le dégoûte, au point de faire front avec des ouvriers révolutionnaire, désireux de renverser l'ordre économique mondial.
Olena a 27 ans et re^ve d'une vie meilleure. Venue d'Ukraine, en 1992, sans papiers, elle travaille a` La Moisson, une maison de retraite du Nord-Pas-de-Calais ou` re`gne une douce fantaisie.
Parmi les pensionnaires de La Moisson, nous rencon- trons : la tendre Lydie, l'altie`re Flora, autrefois danseuse, et l'intransigeante Henriette, sans oublier Charles le sage et The´o le se´ducteur, ancien coiffeur.
A` la faveur d'un e´pisode sentimental qui bouleverse la maisonne´e, Olena va traverser l'Europe avec trois vieilles dames et sa fille. C'est le de´but d'une e´pope´e haletante et souvent dro^le, durant laquelle ces femmes de´couvrent que l'amour ne connai^t pas de frontie`re et qu'il n'y a pas d'a^ge pour commencer une vie nouvelle.
Publié en 1885 dans une revue littéraire britannique, Superstitions en Transylvanie paraît douze ans avant le Dracula de Bram Stoker. C'est dans ce réservoir de superstitions que ce dernier a puisé pour enrichir son roman. C'est dans La Transylvanie du XIXe siècle, région roumaine, qu'Emily Gerard explore le dernier bastion des superstitions « chassées du reste de l'Europe par la baguette de la science ». L'auteur dévoile légendes et croyances, décrit créatures et vampires avec nombre de détails, d'anecdotes savoureuses et inquiétantes.
Emily Gerard se fait reportrice au moment de raconter le folklore mystérieux de ces territoires captivants, peuplés d'étranges créatures : vampires, loups garous, dschuma (vieille édentée responsable de la peste et du choléra...). Entre reportage et imaginaire, elle compose un guide de survie dans l'inquiétante Transylvanie, dans une narrative non fiction avant l'heure.
Les Désemparés, réunit le portrait de cinquante-trois hommes de lettres rebelles, solitaires et insoumis. Destins et oeuvres mêlés, ce livre se présente comme le guide indispensable de tout passionné de littérature rebelle.
Vous rencontrerez au fil des pages le destin caché d'auteurs francophones du siècle dernier dont : Charles Cros, Jean-Philippe Salabreuil, Emmanuel Bove, Jacques Perret, Jean Forton, Roger Kowalski, Luc Dietrich, OLivier Larronde, Géo Norge ou encore Pierre Reverdy ...
Ce livre se veut une porte ouverte sur d'autres livres, un appel à la curiosité, un livre ami.
Dans À la source, la nuit, Seyhmus Dagtekin écrit, sans nostalgie, le monde d'avant. Celui de son enfance, dans un village perdu au milieu des montagnes kurdes, d'avant sa rencontre avec le français. Un monde sans électricité, mais peuplé de bergers, de l'omniprésence des dangers (loups, djinns, serpents, légendes) et des Anciens. À la source, la nuit nous plonge, à travers ses petites mythologies, dans une langue fantasmagorique où sont convoqués les animaux, les quatre éléments, la magie de l'enfance, la construction de l'adulte...
Ces nouvelles situées dans l'île de Sardaigne mettent en scène une série de héros anonymes du peuple sarde. Ouvrage partisan, unissant enquête ethnologique directe et création littéraire. Les ressorts particuliers de la vengeance, les codes de l'honneur, certaines coutumes animistes et croyances cachées de cette île énigmatique de la Méditerranée, sont ici explorés et révélés.
Narcisse et moi offre un choix de nouvelles - drôles, cruelles, iconoclastes - de Nicolas d'Estienne d'Orves.
Frôlant parfois avec le fantastique, ces nouvelles constituent un recueil où la « patte » de l'auteur est bien présente : déranger le lecteur, le pousser dans ses retranchements, en même temps que de cultiver une ironie et une ouverture d'esprit bienvenues.
Issues du Sourire des enfants morts et du Regard du poussin (Les Belles lettres), les nouvelles ici rassemblées nous montrent le style d'un auteur à l'imagination débordante.
La scène se passe dans les années 1930, au plus profond de vastes et sombres forêts, au bord d'un lac où les villageois rythment leur temps en y pêchant des gardons : tradition locale, devenue un rite et le sujet de conversations en ammées. C'est cette vie paisible que commence à mener le jeune Miroslaw-Moïse, qui pêche entre son père et son oncle, sur l'appontement. Mais un jour, l'apparition d'un colosse aquatique au milieu des petits poissons bouleverse la vie de la communauté.
À partir de cet instant, sur les rives du lac, la vie ne sera plus jamais la même. Avec une kyrielle de personnages truculents, Gérard Pussey nous plonge dans les décors naturels des récits de Brautigan, sur lesquels plane l'esprit de Mark Twain.