Entreprise, économie & droit
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Les aventures de l'inflation : Changement de régime
Pascal Blanqué
- Calmann-Lévy
- Liberte De L'esprit
- 17 Avril 2024
- 9782702188491
L'inflation est une calamité, disent aujourd'hui économistes et politiques. Ils la toléraient pourtant fort bien quand elle accompagnait l'expansion des Trente Glorieuses, quand les classes moyennes accédaient à la consommation et que le chômage était au plus bas. Même la décennie inflationniste 1970, aujourd'hui honnie, a eu ses belles années et laissé des souvenirs de projets d'infrastructure, d'accès à la propriété et de progression de la qualité de vie.
C'était un autre temps, d'autres préférences, d'autres choix : un autre régime.
L'inflation n'est devenue un fléau à combattre quoi qu'il en coûte qu'avec la mondialisation et la financiarisation des années 1980.
Un autre régime gouvernait désormais l'économie et la finance. À son tour, celui-ci est aujourd'hui en crise, pendant qu'un nouveau émerge, plus orienté vers le besoin d'investir et plus ouvert à l'intervention des institutions publiques.
En suivant les aventures récentes de l'inflation, Pascal Blanqué montre que les réalités économiques sont non seulement faites d'actions et de comportements mais aussi de représentations et de valeurs. Il explique ainsi comment un « régime » fonctionne, s'épuise, et laisse bientôt la place à un autre.
Et puisqu'un « régime » est l'association de pratiques économiques et de représentations qui leur donnent sens, Les Aventures de l'inflation est un appel aux décideurs pour qu'ils formulent le récit qui accompagnera les politiques économiques à venir. -
Soixante-cinq des plus grands noms de la magistrature, parmi lesquels François Molins, procureur général près la Cour de cassation, ou Jean-Michel Hayat, premier président de la cour d'appel de Paris, mais aussi des juges des enfants, des avocats généraux, des procureurs, des membres du Conseil constitutionnel, du Conseil d'État, du Conseil supérieur de la magistrature, qui officient aussi bien dans des tribunaux de commerce que dans l'antiterrorisme, à Paris en province et en outre-mer, prennent la parole et nous disent ce qu'est rendre la Justice au quotidien... Comment ? Avec quels moyens ?
Chacune de leurs voix se propose de comprendre un pan des rouages de la machinerie judiciaire et de saisir toute la difficulté d'un métier où l'impartialité, l'intégrité, la recherche perpétuelle de ce qui est juste, font loi. Mais nos gardiens de la justice restent des hommes, faillibles parfois, sensibles - car l'humain n'est jamais loin, et s'il peut être la source de cas de conscience cornéliens, il est aussi ce qui permet d'apporter un peu de lumière dans une profession labyrinthique.
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J'accuse l'économie triomphante On nous dit que l'économie gouverne le monde, qu'elle est la Vérité révélée et qu'on ne saurait échapper aux Tables de la loi du marché. Quiconque conteste cette idole des temps modernes, cette religion fanatique à laquelle toute l'humanité devrait se soumettre, est immédiatement traité d'irresponsable.
Le citoyen Jacquard se révolte : avec ce dogme de l'« économisme », l'humanité va « droit dans le mur ». On ne résout pas les problèmes humains avec des chiffres et des courbes, sauf à produire les catastrophes que nous connaissons tous : l'augmentation vertigineuse du nombre de chômeurs et de pauvres, à qui l'économisme n'a que de belles promesses à vendre.
Le scientifique Jacquard démonte la pseudo-science des ayatollahs de l'économie. A partir d'exemples précis et vivants (l'emploi, le logement, l'agriculture, l'environnement...) il dénonce les impasses dans lesquelles nous nous sommes engagés et appelle à une révolution des comportements.
Chaque être humain est unique, irremplaçable : nul ne peut être exclu sous prétexte qu'il ne « sert » à rien. Il fallait le courage tranquille d'Albert Jacquard pour oser dire cela aujourd'hui.
Albert Jacquard, économiste et scientifique, auteur de plusieurs ouvrages qui ont fait le tour du monde, mène depuis quelques années, aux côtés de l'abbé Pierre, un combat acharné en faveur des sans-abri. -
Les grands fauves du barreau
Valérie de Senneville, Isabelle Horlans
- Calmann-Lévy
- 13 Janvier 2016
- 9782702157527
La bataille judiciaire est sortie des prétoires, elle se joue désormais aussi bien dans l'arène médiatique que sur les réseaux sociaux : il s'agit souvent de gagner l'opinion publique à sa cause, plus que de convaincre le juge. Les ténors du barreau n'hésitent plus, pour certains, à fouler aux pieds le secret de l'instruction ou la présomption d'innocence. Les plus courtisés par la presse, entraînés par des communicants chevronnés, vont jusqu'à divulguer les procès verbaux pour contrer la partie adverse, empêcher un non-lieu ou peser sur le travail des magistrats. Le jeu est risqué. Quelques-uns s'y sont brûlé les ailes...
Dans un monde où la communication est devenue une arme de destruction massive capable d'infléchir le cours d'un procès, les grands fauves du barreau aiguisent leurs griffes et rugissent d'autant plus fort.
Au terme d'une longue enquête au coeur des palais de justice et dans les coulisses des cabinets, Valérie de Senneville et Isabelle Horlans ont mis au jour les stratégies, les méthodes et les secrets des plus illustres avocats, tels Éric Dupond- Moretti, David Koubbi, Jean Veil, Georges Kiejman ou encore Henri Leclerc. -
« Écoutez-moi ! Je me nomme Pierre Victurien Vergniaud. Je vous parle d'outre-tombe. Je fus traduit le 24 octobre 1793 devant le Tribunal révolutionnaire avec vingt autres députés de la Convention sous l'accusation d'une conspiration imaginaire contre l'unité et l'indivisibilité de la république, la liberté et la sûreté du peuple français ».
On les appelait les Girondins, et bien sûr Vergniaud, l'avocat qui était leur leader charismatique, n'eut pas l'occasion de proférer ces paroles, car au bout de deux séances houleuses qui tournèrent à leur avantage, le tribunal aux ordres de Robespierre décida de les envoyer directement à l'échafaud sans autre forme de procès. Ainsi périrent des élus qui avaient été parmi les premiers artisans de la révolution, mais qui avaient eu le tort de s'opposer à la Terreur.
Michel Laval a retrouvé les notes que Vergniaud a prises en prison pour préparer son procès. Il lui donne ici, enfin, la parole dans un plaidoyer lucide et émouvant qui non seulement récuse les accusations absurdes portées contre les Girondins, mais fait la démonstration politique que le pire ennemi de la révolution fut la minorité extrémiste qui s'afficha comme son seul représentant légitime. Et pose la question : toutes les révolutions sont-elles donc condamnées à finir en bain de sang ? -
Nos organisations auraient-elles perdu le nord oe Une croissance économique qui crée du chômage, un Etat qui cherche sa place entre Bruxelles et Romorantin, des syndicats en mal d'adhérents, des partis politiques en quête de causes des entreprises qui n'ont jamais tant licencié depuis qu'elles affirment l'« importance stratégique des ressources humaines ».
Hervé Serieyx nous propose une radiographie de ces organisations ; entreprises administrations, villes, régions syndicats, structures politiques ; qui explosent au contact de réalités nouvelles et se recomposent selon des principes neufs. Conçues pour un univers stable et prévisible elles multiplient les dysfonctionnements quand le changement et l'incertitude deviennent les caractéristiques permanentes de l'environnement. Dans cette complexité accrue, la pensée complexe permet d'inventer des organisations plus simples.
Le Big Bang des organisations décrypte ; pour les décideurs ; les faits porteurs d'avenir, les signaux faibles qui annoncent des aujourd'hui ce que seront les organisations de demain.
Vice-président de l'Institut européen du leadership dirigeant d'une société du capital risque professeur associe d'université et président de l'Institut régional d'Administration de Lille, Hervé Serieyx est l'auteur de nombreux best-sellers parmi lesquels L'Entreprise du troisième type (Le Seuil, 1984) et Le Zéro Mépris (InterEditions, 1989).
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Cet ouvrage va à rebours de la mythologie véhiculée par le marketing génial de Microsoft. Il met en garde contre les ambitions démesurées de ce Big Brother : le contrôle total sur toute forme de transmission et de traitement de l'information, aussi bien dans l'éducation que les transactions bancaires, les actuels et futurs médias et jusque dans l'intimité de notre vie privée.
Quel mélange de crétinisme technologique et de servilité intellectuelle fallait-il pour laisser Microsoft bâtir en toute impunité une position de monopole, en détruisant bon nombre d'entreprises dont les produits étaient de qualité supérieure ? Comment la firme est-elle parvenue à aliéner consommateurs, compétiteurs et distributeurs, en se présentant aujourd'hui comme le champion de la démocratisation du savoir ?
Au moment où l'Amérique combat par tous les moyens légaux la boulimie de son ogre national, un tel cri d'alarme tombe à point nommé : il existe des alternatives technologiques viables à l'hégémonie de Microsoft, qui permettraient à la fois de diminuer la dépendance européenne et de rapatrier de vrais emplois.
La France est en retard, plaident les esprits chagrins. Justement, réplique ce livre, le retard français est notre meilleur atout : nous avons certes raté un train, mais c'est celui qui est en passe de dérailler !
Né en 1963, Roberto Di Cosmo est diplômé de la Scuola Normale Superiore de Pise et a soutenu sa thèse de doctorat à l'université de Pise, avant de devenir maître de conférences en informatique à l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm.
Dominique Nora, grand reporter au Nouvel Observateur, est l'auteur de Les Possédés de Wall Street (Denoël, Prix du meilleur livre financier 1988), L'Etreinte du Samouraï (Calmann-Lévy, Prix Costa de Beauregard 1991) et Les Conquérants du cybermonde (Calmann-Lévy 1995).
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Le commerce et la force
Maxence Brischoux
- Calmann-Lévy
- Liberte De L'esprit
- 22 Septembre 2021
- 9782702182307
Depuis Montesquieu, on a pris l'habitude de penser que le commerce a des vertus morales : les nations qui commercent ne se feraient pas la guerre. C'est là une illusion funeste.Du colonialisme d'hier aux guerres douanières d'aujourd'hui, l'histoire du commerce est faite de rapports de force plutôt que d'élans d'amitié entre les peuples.Pour que le commerce adoucisse réellement les moeurs, il lui faut un cadre politique vertueux. C'est dans les époques où des pouvoirs impériaux bienveillants ont assuré la stabilité de l'ordre international, de la pax romana à la pax americana, que le commerce international s'est le mieux épanoui.C'est quand la politique dicte ses valeurs que l'économie devient vertueuse.En conjuguant l'histoire, la philosophie et l'analyse géopolitique, Maxence Brischoux donne les clés pour comprendre la réalité et les enjeux du nouvel ordre économique international. Ainsi, avertit-il, on aurait tort d'attendre du commerce qu'il démocratise la Chine puisque c'est par lui qu'elle étend son influence autoritaire. Symétriquement, si les démocraties européennes veulent préserver leurs libertés, elles devront réapprendre le langage de la vertu et de la force.
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En rupture avec tant de restaurateurs grincheux, qui râlent contre les impôts et les charges, dénigrent les fournisseurs et arnaquent les clients, Xavier Denamur brise la langue de zinc.
Il raconte son quotidien, en cuisine et en salle, les marges, les embauches et les prud'hommes, ne cachant rien des dessous-de table et des méthodes peu ragoûtantes du milieu de la restauration. Il dit comment, en faisant le choix du « vrai fait maison » pour le plaisir de ses clients et en acceptant de bien payer et de déclarer ses équipes, il a pu donner une âme à sa petite entreprise. Tout le contraire du modèle dominant « low cost », imposé par les cupides de l'agroalimentaire surgelé qui ont piégé la restauration indépendante et saccagent la planète.Avec l'esprit pratique du petit commerçant et l'exigence du citoyen, Xavier Denamur propose d'agir, avec tous les insurgés qui militent déjà pour faire trembler le système, afin de mieux vivre, mieux partager, et s'en sortir ensemble -
Du Moyen-Âge aux récentes mobilisations sur les réseaux sociaux, les révoltes fiscales jalonnent l'histoire de France. Au-delà de leur violence, ces mouvements portent une vraie réflexion sur la philosophie de l'impôt, la place de l'État et la liberté des personnes. Il y a les émotions populaires, qui répondent à l'augmentation des prix, et il y a les révoltes structurées et organisées, qui refusent l'omnipotence de l'État. C'est que l'impôt dit beaucoup du rapport de l'homme à la société. Celui-ci doit-il uniquement servir au fonctionnement des activités régaliennes, ou bien doit-il être l'instrument de la redistribution et donc de la construction des personnes par l'État ? La discussion est âpre et nombreux sont les penseurs à débattre pour une juste théorie de l'impôt. De l'Antiquité à Margaret Thatcher, de Richelieu aux Bonnets rouges, les auteurs content l'histoire de ces révoltes fiscales qui ont contribué à façonner le monde contemporain. En convoquant les grands auteurs et en réfléchissant à la finalité de l'impôt, ils proposent aussi une analyse de ce que doit être un impôt juste. Car avant de prélever, l'État doit au préalable délimiter son champ d'action et limiter ses dépenses. À l'heure où la France est engluée dans le bourbier des réformes fiscales, où le prélèvement à la source et les taxes écologiques font débat, cet ouvrage permet de prendre de la hauteur et propose une réflexion vivante de l'histoire et de la théorie des révoltes fiscales.
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Start-up mania ; la french tech à l'épreuve des faits
Michel Turin
- Calmann-Lévy
- 5 Février 2020
- 9782702166307
En France, les start-up sont devenues l'objet d'un véritable culte. Elles font rêver les jeunes diplômés comme les investisseurs en tous genres... et les hommes politiques. On s'extasie à juste titre sur les « licornes » françaises : Doctolib, BlaBlaCar, Criteo... Mais ces réussites incontestables sont l'arbre qui cache la forêt des start-up (il y en aurait plus de 10 000 !) - celles pliées aussi vite qu'elles ont été créées, celles qui végètent, puis s'étiolent après un départ fulgurant. Pourtant, ce n'est pas faute de financements : par l'entremise des business angels et des venture capitalists, l'argent coule à flots dès qu'est prononcé le mot magique de « start-up ». Et l'État n'est pas en reste. Pour que la France accède au statut de « start-up nation » que le président appelle de ses voeux, il arrose l'écosystème de la French Tech d'aides en tous genres. Pourtant, tout devrait éveiller la méfiance des investisseurs : les start-up sont évaluées non pas en fonction de leurs profits - inexistants - mais de nouveaux critères non orthodoxes inventés pour les besoins de la cause. Certes, dira-t-on, mais n'est-ce pas la seule façon de voir émerger des Amazon, des Google ou des Uber européens ? Hélas, plusieurs experts nous expliquent pourquoi l'écosystème français est structurellement incapable de donner naissance à de tels géants. Les start-up sont-elles au moins utiles à l'économie du pays ? Pas davantage. Petits employeurs, gros consommateurs de subventions, championnes de la précarité, elles font (dans le meilleur des cas) la fortune de leurs seuls fondateurs, qui cherchent à vendre leurs parts le plus vite possible, souvent aux grosses sociétés dont elles « challengent » le business model...
Le crash est imminent, nous avertit Michel Turin. Vous avez aimé l'éclatement de la bulle de l'internet en 2000 ? écrit-il. Vous allez adorer celle des start-ups !
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Les journalistes sont formidables ; 50 ans d'histoire des médias
Francis Morel, Jean-michel Salvator
- Calmann-Lévy
- 2 Mai 2019
- 9782702166437
La presse a connu plus de changements ces soixante dernières années qu'en six cents ans. Elle est passée en accéléré du plomb au digital. L'information est devenue immédiate. Cette révolution de l'instantanéité a profondément modifié la façon dont les journalistes travaillent, mais surtout elle a totalement bousculé les habitudes du public. Le paysage ne cesse de se transformer sous nos yeux : en un quart de siècle, nous avons vu apparaître les sites fixes, puis les smartphones, la vidéo en ligne, les réseaux sociaux et maintenant l'intelligence artificielle.
On a pu mesurer avec la crise des Gilets jaunes, l'ampleur de la révolution en cours. Facebook a permis au mouvement d'émerger et de donner la parole à ceux qui ne l'avaient jamais eue. Une sorte de nuit du 4 août durant laquelle les journalistes ont perdu une part de leur privilège d'informer. Mais les réseaux sociaux ont aussi été un vecteur de propagation des fake news et de l'hystérisation du débat politique.
L'issue de cette révolution est bien incertaine. Assistera-t-on à la victoire de l'écran comme nouveau support de l'écrit ? La presse papier est-elle condamnée ? Quels titres survivront dans la tempête ? L'histoire est en marche.
C'est l'histoire de cet incroyable big bang que vous racontent de l'intérieur Francis Morel, patron de presse, au Figaro, aux Échos puis au Parisien et Jean-Michel Salvator, qui a appartenu aux directions des rédactions d'Europe 1, du Figaro et de BFMTV.
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Nouveaux patrons, nouvelles dynasties
Monique Pinçon-Charlot, M Pincot
- Calmann-Lévy
- 6 Octobre 1999
- 9782702130391
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Krach machine ; comment les traders à haute fréquence menacent de faire sauter la bourse
François Pilet, Frédéric Lelièvre
- Calmann-Lévy
- 13 Mars 2013
- 9782702144541
En une décennie, des spéculateurs d'un nouveau genre ont pris le contrôle de la finance. Virtuoses des maths ou de la physique, embauchés à prix d'or par des fonds spéculatifs et des grandes banques d'affaires, les traders à haute fréquence achètent et vendent à la vitesse de la lumière. En dépassant le temps de réaction humain, leurs logiciels dopés aux algorithmes naviguent sur les marchés en pilote automatique, saisissant leurs profits en quelques millisecondes, manipulant les cours en toute impunité. Ils jurent fluidifier les rouages de la finance. Ils menacent pourtant de gripper l'économie toute entière. Le krach éclair du 6 mai 2010 signe le premier avertissement. La bourse de New York a alors connu la plus violente baisse de son histoire sans raison apparente. Devenu fou, le marché a vu la valeur de certaines actions réduites à zéro en dix minutes tandis que d'autres étaient propulsées à 100 000 dollars. Depuis, de nombreux bugs ont sans cesse provoqué de nouveaux dérapages incontrôlés. De New York à Amsterdam, de Paris, berceau de la haute finance théorique, à Santa Fe, dans le désert du Nouveau Mexique, où des physiciens transforment la théorie du chaos en arme boursière ultime, Krach Machine dresse le portrait d'un monde qui a pour ambition d'atteindre le plus vieux rêve des spéculateurs : gagner à tous les coups. S'appuyant sur des documents judiciaires inédits, cette enquête révèle la face cachée du trading haute fréquence. Elle raconte comment une société hollandaise est parvenue à manipuler les cours du pétrole et comment un jeune programmeur enrichi par millions lors de la bulle Internet a mis à bas les entreprises électriques historiques de la côte Est. Sur fond de fraude fiscale et d'espionnage industriel, le livre retrace aussi le parcours de ces jeunes informaticiens aux dents longues, piégés par des agents du FBI sur l'ordre de Goldman Sachs ou de la Société Générale qui les accusaient d'avoir volé les codes de leurs précieuses machines à cash. Les gendarmes de la finance le savent : grâce à leurs bolides, les traders à haute fréquence trichent et manipulent. Les poursuivre paraît impossible, faute de moyens. Faut-il changer les règles ? Les États-Unis ont choisi de laisser faire. L'Europe saura-t-elle résister au lobby de la finance ?
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Comment nourrir neuf milliards d'humains en 2050 alors que les ressources en eau se tarissent, que les terres cultivables se réduisent et qu'un tiers des espèces de poissons sont déjà en voie de disparition ? C'est l'équation qui affole la planète.Le constat est terrible et général. Les Nations unies viennent d'appeler à une mobilisation internationale contre le « tsunami silencieux » de la crise alimentaire mondiale qui menace d'entraîner dans la famine des dizaines de millions de personnes supplémentaires. De nombreuses associations françaises affirment haut et fort qu'il y a dans notre pays également des risques d'émeutes de la faim.La faute à qui ? Aux spéculateurs qui ont profité de la flambée des prix des denrées alimentaires pour s'enrichir ; aux producteurs de biocarburant qui utilisent d'énormes surfaces agricoles pour alimenter le moteur de nos voitures ? Ne faudrait-il pas aussi serrer la ceinture des pays les plus riches qui gaspillent les ressources terrestres comme si elles étaient inépuisables ?Misère généralisée, crise du marché des matières premières, enjeux environnementaux : Frédéric Mouchon dresse un panorama clair, précis et informé de ce qui constitue l'un des plus grands défis de notre siècle.
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La Persuasion clandestine dénonce l'influence croissante, dans la société américaine, des techniques mises au point pour le compte des agences publicitaires par les Instituts de « Recherches des Motivations » (R.M.).
Les sondeurs du subconscient étudient le comportement de l'homme de la rue non seulement pour l'inciter, à son insu, à acheter tel ou tel produit, mais aussi pour le gagner à telle ou telle cause politique. Pourquoi en effet limiterait-on l'usage de ces techniques scientifiques à la propagande commerciale oe Les méthodes par lesquelles on parvient à vendre du whisky, des cigarettes et tout autre bien de consommation, de la savonnette à la maison préfabriquée, ne permettent-elles pas également de « vendre » une candidature politique ou un sermon religieux oe Au terme de son enquête approfondie, Vance Packard rapporte ici de nombreuses anecdotes qui prouvent la surprenante efficacité de cette manipulation insidieuse, dont les instruments sont mis à la disposition des grandes firmes commerciales comme des groupements politiques ou idéologiques.
Lorsqu'en l'homme se trouve conditionné l'esprit du consommateur, puis celui du citoyen, l'idée même de libre-arbitre est remise en question : tout le rapport entre la pratique de la société de consommation et la théorie de la démocratie est à repenser. Conçu, à l'origine, comme une analyse spécifique de la société américaine, la Persuasion clandestine est devenu une contribution essentielle à la compréhension critique de nos démocraties modernes.
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Rien ne prédestinait un enfant d'une famille modeste de la banlieue d'Asnières, à l'aube des Trente Glorieuses, à devenir l'homme qui, au tournant du siècle, démocratiserait la joaillerie de luxe et révolutionnerait la place la plus chic de Paris, avec pour mot d'ordre le luxe pour toutes les femmes.
Alain Némarq, patron de Mauboussin, artiste et joaillier, s'est fait par les femmes. Ce timide qui se croyait dénué de toutes qualités leur doit l'essentiel. Ce livre, qu'il leur dédie, paie à son tour, après son métier-passion de joaillier, sa dette à tous les dons, les leçons qu'il a reçus d'elles. De multiples portraits - des femmes admirables de sa famille, des égéries qui lui ont appris la joaillerie, des grandes dames des Arts et des Lettres - font de ce livre un bréviaire amoureux dans la Cité des Femmes.
Alain Nemarq, joaillier rebelle et inspiré, est un homme de conviction et de combat qui n'aura cessé de se battre en actes contre tous les establishments. On trouvera dans ces pages authentiques et sincères qui nous emmènent d'Asnières 1950 à Saint-Germain des Près et New York des années 2000, le récit sans complaisance et au parfum littéraire d'un ami du genre humain. -
Les relations entre banquiers et clients, parfois violentes, souvent méfiantes, sont fondées sur des contradictions profondes venant de deux définitions de ce qu'est la banque : une institution sociale assurant un service public ou un espace marchand poursuivant des buts uniquement monétaires.Les banques françaises ont entamé dans les années 1960 un tournant commercial qui a transformé leurs modes de recrutement, leur management et les services proposés aux clients. Dans les années 1960 et 1970, le client bancaire « type » était un salarié disposant d'un revenu permanent, qui lui permettait de projeter épargne et crédits. Alors que la situation de l'emploi a changé, que les carrières sont moins sûres, et que l'insertion professionnelle des jeunes générations s'est compliquée, les banques continuent à exiger une stabilité professionnelle, mais aussi personnelle et familiale. Cela les mène soit à rejeter une partie de leurs clients, soit à trouver des moyens de faire « comme si » les clients ressemblaient aux salariés stables nécessaires au commerce d'argent tel qu'elles l'ont organisé.Les clients eux-mêmes font en sorte de ressembler au modèle exigé. Au travers d'entretiens avec des emprunteurs de crédit immobilier, L'Épreuve de l'argent donne à voir ces efforts de mise en conformité de soi avec l'image du « bon client bancaire ».Ce livre de « sociologie du quotidien » permet à chaque lecteur, tout particulièrement en période de crise financière, de se retrouver et de s'interroger sur son propre rapport à la banque et à l'argent.
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Enfin, un tabou se brise. Il est maintenant admis que les délocalisations à répétition ont entraîné la France sur la pente d'une désindustrialisation catastrophique. En effet, la mondialisation, loin d'être comme ailleurs un « accélérateur de croissance », agit en France comme une pompe aspirant des emplois de plus en plus qualifiés vers les pays émergents et refoulant dans les rayons de nos hypermarchés des produits toujours moins chers. Tout cela sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics, qui refusent de comprendre que le consommateur est aussi un salarié et que, en cassant les prix, la grande distribution casse aussi des emplois. Oui, la France, où les banques prêtent plus facilement pour consommer que pour investir et produire, est aujourd'hui à contre-emploi dans tous les sens du terme. Et non, la mondialisation n'est pas « une chance pour la France »? sauf, nous dit Jean Arthuis dans ce livre décapant, si un président déterminé à inverser la spirale infernale rompt avec la politique « virtuelle » faite d'hypocrisie et de pieux mensonges, conditionne l'accès à notre marché à des contreparties véritables et brise le carcan administratif et fiscal dans lequel un État devenu parasitaire enserre nos entreprises, les acculant, toujours plus nombreuses, à la délocalisation? ou à la faillite. Sauf si l'Europe entend enfin exister politiquement et assumer les prérogatives que ses membres lui ont confiées. Un coup de sang argumenté et documenté, à la veille d'échéances cruciales pour le pays, par un homme politique atypique, connu pour sa pugnacité et son franc-parler, qui ne se résout pas au déclin économique de son pays.
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Nomm par Franois Mitterrand au dbut de son premier septennat, P. Marion a dirig pendant dix-sept mois les services secrets franais. Dans ce livre choc, il rompt le silence et raconte son aventure.