Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Sciences humaines & sociales
-
L'atelier du roman n.109 : Roberto Bolano : créer malgré tout
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 23 Juin 2022
- 9782283036563
Il est tout à fait naturel que L'Atelier du roman se tourne souvent du côté de l'Amérique latine, du côté de cette terre romanesquement fertile depuis un siècle. De Bioy Casares à Borges, de Sabato à Cortazar et de Carpentier à Roa Bastos, Marques, Fuentes, Vargas Llosa et beaucoup d'autres, les écrivains latino-américains ont ouvert à l'art du roman des voies nouvelles surprenantes et extrêmement fécondes. Le chilien Roberto Bolaño (1953-2003) est le dernier de cette glorieuse lignée. Son oeuvre qui a ébloui le monde entier au tournant du millénaire, acquiert rétrospectivement une signification que n'ont jamais eue les oeuvres de ses illustres confrères. Car cette oeuvre artistique éclot à un moment où notre espèce n'a des yeux que pour la science. Et depuis un demi-siècle nos sociétés hyperconnectées deviennent de plus en plus mélancoliques, fatalistes et désespérées. On a presque oublié qu'il appartient exclusivement à l'art d'illuminer l'homme et de lui insuffler l'enthousiasme pour vivre parmi ses semblables et pour renouveler de fond en comble sa civilisation. Et subitement, Roberto Bolaño. Le miracle de la création, on n'y croyait plus. Et subitement voilà une oeuvre romanesque protéiforme, inclassable, volcanique, anticonformiste, viscéralement moderne et profondément révolutionnaire. Malgré la stérilité artistique innée en notre monde, utilitariste dans son âme et postmoderniste dans ses apparences. Et malgré, sur le plan personnel, les innombrables obstacles qui ont jalonné la courte vie de Bolaño. Il meurt à Barcelone à l'âge de cinquante ans d'une maladie hépatique diagnostiquée une dizaine d'années auparavant. Cependant, c'est durant cette dernière période de sa vie qu'ont été rédigées La Littérature nazie en Amérique, Les Détectives sauvages et 2666, les oeuvres qui ont propulsé Roberto Bolaño à l'avant-scène romanesque mondiale. Enrique Vila-Matas, Philippe Ollé-Laprune, Juan Villoro, Massimo Rizzante, Miguel Gallego Roca, Francesco Forlani, Baptiste Arrestier, Muharem Bazdulj, Nunzio Casalaspro, Boniface Mongo-Mboussa, Lakis Proguidis, Christopher Dominguez Michael, Carmen Boullosa, Giovanni di Benedetto.
Dans le reste de la matière, à part les chroniques, toujours en décalage par rapport à l'air du temps, et les pages de critique littéraire, toujours dans notre tradition de cosmopolitisme et de diversité, signalons l'article de Norbert Czarny sur Modiano et celui de Fernando Arrabal sur l'école idéale. Et comme dans chaque publication, le tout accompagné des dessins humoristiques de Jean-Jacques Sempé.
-
L'atelier du roman n.107 : John Cowper Powys, au commencement fut la sensation
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 2 Décembre 2021
- 9782283035689
Vu l'inquiétude, feinte ou sincère, qui s'empare de l'homme contemporain face au sort de la nature et des enfants contemporains face au sort de la planète, il nous a semblé que la lecture et relecture de l'oeuvre de John Cowper Powys (1872-1963) était nécessaire, voire vitale. La tâche a été accomplie par une douzaine d'écrivains. Sans consultation préalable et libres de leurs choix, ils aboutissent tous au même constat - chacun à sa manière : s'il y a une grande leçon à tirer de Powys, elle ne peut concerner que la disparition progressive du rapport sensuel de l'homme à la nature. Disparition dont nous sommes désormais bien placés pour mesurer les conséquences catastrophiques.
L'Atelier du roman étant, comme disait l'autre, la plus grande diversité dans le plus petit espace, nous allons dans le reste de la matière du Japon aux Etats-Unis et de l'Afrique à la Russie en passant toujours par la France - sans oublier ni les mythes prométhéens ni nos visées sur les autres planètes.
-
L'atelier du roman n.99 : Colette ; les mille facettes de la séduction
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 5 Décembre 2019
- 9782283032855
Francis Jammes écrivait à Colette : « Ils n'admirent point tant Gauguin et Verlaine pour ce qu'ils ont fait de génial que pour ce qu'ils eurent d'excentricité. » Si L'Atelier du roman consacre un numéro à Colette, ce n'est pas tant parce qu'elle risque d'être oubliée mais plutôt d'être réduite à un statut d'icône. Sa vie la place en effet parmi les précurseurs des mouvements sociaux qui ont connu leur éclosion lors la deuxième moitié du XXe siècle : le féminisme, la libération sexuelle, l'écologie, etc. Mais qu'en est-il de son oeuvre littéraire, de ses romans, de son théâtre et de ses nouvelles ?
Qu'en est-il de la valeur de cette oeuvre et de sa place au coeur d'une époque durant laquelle la littérature française dominait la scène internationale ? Comment, aujourd'hui, lisons-nous Colette ? C'est la question que ce numéro de L'Atelier du roman soulève. Et l'envisager permet déjà d'y répondre : Colette doit avant tout être admirée pour son talent littéraire.
Le reste de la matière est composée de critiques de romans, de chroniques et de courts textes de création. L'ensemble est illustré par Sempé.
-
L'atelier du roman n.100 : Milan Kundera, la Renaissance romanesque
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 19 Mars 2020
- 9782283033913
Consacrer ce 100e numéro à Milan Kundera, ce n'est pas seulement rendre hommage à un romancier qui, par ses romans et ses essais, a marqué de manière significative l'histoire de la littérature. C'est aussi l'expression d'une profonde reconnaissance : L'Atelier du roman est le principal bénéficiaire de son enseignement et de ses ouvrages. Né en Tchécoslovaquie en 1929 et installé en France depuis 1975, Kundera a conquis la scène littéraire mondiale dès la fin des années 60. Son oeuvre, à la fois corrosive et trop humaine, farcesque et mystérieuse, plaisante et profonde, moderne et fidèle à l'héritage de Rabelais et de Cervantès, est traduite dans toutes les langues du monde. De plus, à une époque où le roman chancele entre les expérimentations in vitro et le reportage, Kundera réussit à en renouveler la forme et à le réorienter vers les grandes énigmes de l'existence et du monde contemporain. Son oeuvre constitue la démonstration artistique, intellectuelle et éthique qu'un monde privé de l'art du roman serait un monde aveuglé, coupé de tout moyen pour se connaître et pour maîtriser ses supposées avancées.
-
L'atelier du roman n.106 : Danilo Kiš : la voix de l'art
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 23 Septembre 2021
- 9782283035566
Danilo Kiš, un des plus grands écrivains du xxe siècle, reste encore inconnu du grand public. Ce numéro, qui lui est entièrement consacré, est un effort pour réparer, autant que possible, l'injustice et pour faire résonner une voix unique.
L'oeuvre de Danilo Kiš est considérable. Romancier, essayiste, traducteur, familier de toutes les grandes traditions littéraires allant de l'Atlantique à l'Oural, il est peut-être le dernier grand esprit universel dont peut se réclamer encore l'Europe. Toute son oeuvre tourne autour de deux expériences majeures de sa vie : le nazisme et les régimes communistes. Le nazisme, parce que son père juif a disparu à Auschwitz. Les régimes communistes, parce que Yougoslave. Cependant son oeuvre n'est ni un témoignage, ni une accusation ex cathedra, ni une analyse politico- idéologique, ni une satire. Mais elle est tout cela à la fois rehaussé, sublimé, métamorphosé par l'art. Ainsi, événements historiques, protagonistes de drames bien réels, bourreaux et victimes perdent leurs contours précis pour devenir des incarnations d'un mal qui ronge la conscience européenne depuis un siècle, d'un mal qu'aucune victoire sur les champs de bataille n'arrivera à dissiper. Peut-on y arriver par l'art ? La voix de Kiš n'est pas celle d'un guide ou d'un prophète. C'est la voix de la création. C'est la voix du beau, la voix qui illumine l'esprit dans le brouillard du monde qui nous entoure. Brouillard de plus en plus épais du fait d'une production littéraire mise au service de la victimisation. Dans ce sens, l'oeuvre de Kiš est actuelle plus que jamais.
Entre autre participants : John Cox, Filip Colovic, Norbert Czarny, Miljenko Jergovic, Aleksandar Kostic, Reynald Lahanque, Jean- Pierre Morel, Eric Nauleau, Lakis Proguidis, Ilma Rakuse, Massimo Rizzante, Joël Roussiez, Christian Salmon, Guy Scarpetta, Mark Thompson, Denis Wetterwald, Katharina Wolf Griesshaber.
-
L'atelier du roman n.95 : Simon Leys ou le plaisir de la critique
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 6 Décembre 2018
- 9782283032114
Avec ce numéro, L'Atelier du roman fête ses 25 ans. Aucun autre écrivain n'illustre mieux la raison d'être de notre revue que Simon Leys. Aucun autre écrivain ne peut mieux représenter notre ambition de pratiquer une critique littéraire « plaisante et robuste », comme il est noté dès l'ouverture du premier numéro de la revue.
Simon Leys (1935-2014) est surtout connu pour son « témoignage » Les Habits neufs du président Mao (1971), un livre en contraste absolu avec les illusions d'une grande partie des intellectuels occidentaux des années '60 à propos de la Révolution culturelle chinoise. Mais le succès d'un livre peut parfois occulter la valeur des autres. C'est ce qui est un peu arrivé avec Leys. Pourtant, cet écrivain belge et français a été un esprit universel, autant exquis que fécond, couvrant plusieurs champs littéraires : de la critique d'art et littéraire au reportage, des récits de voyage au roman et des essais spirituels à la haute sinologie. Articles, entre autres, de Denis Grozdanovitch, Morgan Sportès, Florent Georgesco, Patrice Jean, Eryck de Rubercy et Lakis Proguidis.
Des pages sur Georges Bernanos, des chroniques, des nouvelles et les dessins humoristiques de Sempé couvrent le reste de la matière.
-
L'atelier du roman n.97 : à quoi le roman nous relie-t-il ?
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 13 Juin 2019
- 9782283032831
On a souvent posé la question de la définition du roman, sans cesser de chercher le dénominateur commun qui rassemble dans un même art des oeuvres aussi dissemblables que Manon Lescaut ; Les Liaisons dangereuses ; Le Procès ; Ulysse, etc. Mais on peut aussi s'interroger sur ce qui nous attache, nous les lecteurs, à ces oeuvres, ce qui fait que nous allons de l'une à l'autre, ce que nous y cherchons et que nous ne trouvons pas ailleurs. Mieux encore : on peut se demander à quoi le roman lui-même nous lie ou nous relie, à quel point de vue et à quel regard, à quel savoir et à quelle durée il nous donne accès. Ce 97e numéro de L'Atelier du roman tente de répondre à ces interrogations.
Le reste de la matière - parsemé des dessins humoristiques de Sempé - est composé de critiques de romans d'aujourd'hui et d'hier, d'ici et d'ailleurs ; de textes de nos chroniqueurs du Canada, des États-Unis et de l'Italie ainsi que des réflexions sur la dépréciation grandissante de la critique littéraire.
-
L'atelier du roman n.98 : Chaka, de Thomas Mofolo ; d'un coeur des ténèbres l'autre
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 19 Septembre 2019
- 9782283032848
Alors qu'il y a huit ans, L'Atelier du roman a consacré un numéro à des romanciers africains contemporains, celui-ci se penche sur un seul livre : Chaka. Écrit en souto en 1910, publié à Paris en 1925, traduit en français en 1940, Chaka a connu plusieurs rééditions et a été porté au cinéma. Considéré comme une oeuvre importante de la littérature mondiale par des auteurs allant de Leiris à Senghor et de Glissant à Le Clézio, Chaka reste au coeur de controverses sur l'Afrique précoloniale.
Seul roman de l'écrivain Thomas Mofolo, missionnaire au temps de sa rédaction puis reconverti au commerce, ce récit romance la vie de Chaka (1787-1828), fondateur de l'empire des Zoulous. On y voit comment, d'une population tribale, sort un grand personnage historique qui ambitionne d'unifier sous son autorité une vaste région du continent africain. Chaka donne à voir la montée fulgurante et la chute terrifiante d'un homme, à la fois héros et monstre sanguinaire.
Le reste du numéro contient des critiques de romans, des chroniques et des courts textes de création. L'ensemble est comme toujours illustré par Sempé.