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Buchet Chastel
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L'atelier du roman n.117 : Simenon : Le peuple du roman
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 20 Juin 2024
- 9782283039892
La doxa critique veut qu'une grande oeuvre romanesque ne saura être lue et appréciée à sa juste valeur que par un public restreint. Simenon - et, fort heureusement, il n'est pas le seul - prouve concrètement, réellement, que grand art et enthousiasme populaire ne sont pas des termes antagonistes. Peut-être que Simenon ne fera jamais partie d'une nomenclature avant-gardiste. Tant pis ou tant mieux. Dans tous les cas, nous l'aimons. Nous le lisons et relisons. Parce qu'il appartient, définitivement, à la grande lignée de Cervantès, de Balzac, de Dickens et de Tolstoï.
Nous parlons aussi de quelques indispensables (Powys, Malamud, Kundera et Kafka), sans oublier de scruter notre avenir de tout virtuel (Philippe Raymon-Thimonga) ou de nourrir la réflexion sur l'art du roman (Denis Wetterwald). -
L'atelier du roman n.118 : Du langage dit inclusif
Collectif
- Buchet/Chastel
- L'atelier Du Roman
- 3 Octobre 2024
- 9782283040294
En absence des principaux intéressés, les écrivains, le langage dit inclusif se répand partout. De l'université au commerce et de l'administration à la publicité, rien n'est épargné. En absence des écrivains, à savoir de ceux dont la parole en la matière fait, a priori, autorité, on essaie d'imposer à l'ensemble de la société une conception de la langue étrangère à tout savoir établi et approuvé, et d'inventer des applications oscillant entre l'absurde et le ridicule. Il est urgent d'en discuter ; c'est notre devoir. La langue est notre maison et le trésor que nous ont légué les générations qui nous ont précédé. De tous les sujets qui doivent faire débat dans toutes les couches de la population, celui du langage dit inclusif est d'une priorité absolue. Il va de la survie de notre société.
Et puis, nous parlons aussi des oeuvres romanesques importantes (Kundera, Wallace) et, dans nos chroniques, cosmopolitisme oblige, nous survolons le monde de Los Angeles à Varsovie en passant par Montréal et le Cameroun. . -
L'atelier du roman n.116 : Lire et relire Rabelais Tome 2
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 21 Mars 2024
- 9782283039526
C'est pour la deuxième année consécutive que nous consacrons notre Rencontre de Thélème d'automne à Rabelais. Dans ce numéro paraissent les articles des participants rédigés, comme c'est la règle, après les interventions et les discussions qui ont eu lieu durant la Rencontre. Ce qui fait l'intérêt de ce « retour à Rabelais », c'est l'originalité et la singularité de chaque lecture. Ce qui est également le cas avec la précédente Rencontre (n° 113, juin 2023). De nos jours, le dialogue avec Rabelais est plus que nécessaire, il est vital. Donc, nous continuerons.
Dialogue que nous entreprenons, depuis la fondation de L'Atelier du roman, avec d'autres écrivains qui ont marqué l'histoire du roman - ici, avec Calvino, Kundera, Updike, Infante, Wilde, Gellhorn et Dutourd - et avec nos contemporains. -
L'atelier du roman n.109 : Roberto Bolano : créer malgré tout
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 23 Juin 2022
- 9782283036563
Il est tout à fait naturel que L'Atelier du roman se tourne souvent du côté de l'Amérique latine, du côté de cette terre romanesquement fertile depuis un siècle. De Bioy Casares à Borges, de Sabato à Cortazar et de Carpentier à Roa Bastos, Marques, Fuentes, Vargas Llosa et beaucoup d'autres, les écrivains latino-américains ont ouvert à l'art du roman des voies nouvelles surprenantes et extrêmement fécondes. Le chilien Roberto Bolaño (1953-2003) est le dernier de cette glorieuse lignée. Son oeuvre qui a ébloui le monde entier au tournant du millénaire, acquiert rétrospectivement une signification que n'ont jamais eue les oeuvres de ses illustres confrères. Car cette oeuvre artistique éclot à un moment où notre espèce n'a des yeux que pour la science. Et depuis un demi-siècle nos sociétés hyperconnectées deviennent de plus en plus mélancoliques, fatalistes et désespérées. On a presque oublié qu'il appartient exclusivement à l'art d'illuminer l'homme et de lui insuffler l'enthousiasme pour vivre parmi ses semblables et pour renouveler de fond en comble sa civilisation. Et subitement, Roberto Bolaño. Le miracle de la création, on n'y croyait plus. Et subitement voilà une oeuvre romanesque protéiforme, inclassable, volcanique, anticonformiste, viscéralement moderne et profondément révolutionnaire. Malgré la stérilité artistique innée en notre monde, utilitariste dans son âme et postmoderniste dans ses apparences. Et malgré, sur le plan personnel, les innombrables obstacles qui ont jalonné la courte vie de Bolaño. Il meurt à Barcelone à l'âge de cinquante ans d'une maladie hépatique diagnostiquée une dizaine d'années auparavant. Cependant, c'est durant cette dernière période de sa vie qu'ont été rédigées La Littérature nazie en Amérique, Les Détectives sauvages et 2666, les oeuvres qui ont propulsé Roberto Bolaño à l'avant-scène romanesque mondiale. Enrique Vila-Matas, Philippe Ollé-Laprune, Juan Villoro, Massimo Rizzante, Miguel Gallego Roca, Francesco Forlani, Baptiste Arrestier, Muharem Bazdulj, Nunzio Casalaspro, Boniface Mongo-Mboussa, Lakis Proguidis, Christopher Dominguez Michael, Carmen Boullosa, Giovanni di Benedetto.
Dans le reste de la matière, à part les chroniques, toujours en décalage par rapport à l'air du temps, et les pages de critique littéraire, toujours dans notre tradition de cosmopolitisme et de diversité, signalons l'article de Norbert Czarny sur Modiano et celui de Fernando Arrabal sur l'école idéale. Et comme dans chaque publication, le tout accompagné des dessins humoristiques de Jean-Jacques Sempé.
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L'atelier du roman n.114 : Sempé pour toujours
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 21 Septembre 2023
- 9782283038598
Ce nouveau numéro de L'Atelier du roman est triplement commémoratif.
C'est un hommage à Sempé, un an après son décès. Ses dessins humoristiques, dont nous reprenons ici quelques-uns, accompagnent la revue depuis ses débuts.
C'est aussi l'expression d'une profonde amitié et de gratitude envers Milan Kundera, qui vient de nous quitter.
Et c'est aussi l'anniversaire des 30 ans de L'Atelier du roman, dont la devise fut, est et sera : la critique littéraire n'est pas une corvée mais un plaisir. En témoignent, une fois encore, les articles sur Sempé et Kundera, ainsi que nos chroniques. -
L'atelier du roman n.111 : Adalbert Stifter : avant que la nature disparaisse
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 1 Décembre 2022
- 9782283037317
Un numéro consacré à Adalbert Stifter (1805-1868) peut paraître surprenant vu l'intérêt de L'Atelier du roman pour les romanciers qui ont durablement marqué l'histoire et l'art du roman. Natif de Bohême, pays faisant à l'époque partie de l'Empire autrichien, Stifter a très peu voyagé. Et, étant inspecteur des écoles primaires en Haute-Autriche, il a peu habité la Vienne cosmopolite.
Peintre et prosateur, avec plusieurs romans et recueils de nouvelles à son actif, Stifter est resté très réfractaire aux grands bouleversements artistiques et culturels qui ont commencé à secouer l'Europe au milieu du xixe siècle. Il est considéré, en général, comme l'un des initiateurs de l'esthétique Biedermeier, esthétique magnifiant les valeurs de la famille et de la vie campagnarde.
Ce qui ne l'a pas empêché d'obtenir l'approbation de ses contemporains, ainsi que des grands écrivains de tous bords allant de Nietzsche à Kafka et de Walser à Kundera. Signalons de surcroît que l'oeuvre de Stifter continue à être traduite et à fasciner un grand nombre de lecteurs. Comment expliquer cet intérêt pour une oeuvre à première vue si résolument tournée vers le passé ? Difficile d'y répondre si on juge les écrivains selon le seul critère du progrès. Mais le dilemme chez Stifter n'est pas de choisir entre le progrès et l'immobilisme, mais entre l'accélération tous azimuts prônée par la science contemporaine et la lenteur qu'impose le rythme de la nature. Toute sa littérature, déployée sur fond de la grande nature, est un effort minutieux et permanent pour empêcher nos sens d'être engloutis par le timing scientifique. Observer, encore et toujours observer.
S'émerveiller devant le miracle infini de la nature. Certes, Stifter n'a pas marqué l'histoire du roman. Mais il a marqué, d'une manière inimitable, l'histoire de l'humaine condition : l'homme qui ne s'émerveille pas devant une fleur sauvage est perdu tant pour la nature que pour le savoir.
Dans le reste de la matière, à part nos chroniques venues du Québec, des États-Unis et de l'Allemagne, et les pages de critique littéraire, signalons l'article de Riccardo Pineri sur le mythe des origines et celui de Fernando Arrabal sur les vertus pédagogiques des grands-mères. Et comme dans chaque livraison, l'ensemble accompagné des dessins humoristiques de Jean-Jacques Sempé. -
L'atelier du roman n.115 : Léo Perutz ; Sous le signe du merveilleux
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 7 Décembre 2023
- 9782283038833
C'est surtout aujourd'hui qu'il faut relire ou lire le romancier autrichien Leo Perutz (1882 - 1957). Il a connu les deux grands désastres de l'Europe. Le premier, dans les tranchées, comme soldat. Le deuxième, comme exilé à cause de ses origines juives. Toutefois ses romans ne sont pas ceux ni désespérés ni ceux d'une victime de l'Histoire. Quoique profondément pessimiste quant au sort de l'Europe, quoique profondément sceptique quant aux capacités de l'homme de résister au Mal, son humour, son cosmopolitisme et son insatiable désir de se réinventer, font de lui un romancier parmi les plus grands du XXe siècle.
D'ailleurs, ce n'est pas du tout un hasard si Perutz rencontre dans ce numéro quelques-uns de ses illustres confrères, comme Boulgakov, Céline, Kundera et Carpentier. -
L'atelier du roman n.113 : lire et relire Rabelais : IXe Rencontre de Thélème
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 22 Juin 2023
- 9782283038451
Depuis 2014, L'Atelier du roman organise à Chinon des Rencontres annuelles d'écrivains, appelées « Rencontres de Thélème ». Pendant huit ans ces Rencontres ont été consacrées à la notion de la liberté. Notion traitée d'année en année sous un angle différent. L'automne dernier nous avons inauguré un autre cycle surprenant, compte tenu de la morosité ambiante : « Lire et relire Rabelais ». Parce que nous voulons tester concrètement, c'est-à-dire en mettant le sujet en discussion, nos rapports avec l'écrivain réputé être le père fondateur de notre littérature. Et aller même plus loin.
Écrivains invités et public ont entouré d'enthousiasme notre première « rabelaisiade ». Nous sommes convaincus que dans quelques années notre initiative sera appréciée comme un apport essentiel au renouvellement et à la vivacité de notre littérature.
Dans le reste de la matière, à part les chroniques venues du Québec, des États-Unis, de la Pologne et de la France, et à part les critiques sur les romans contemporains, nous revenons à Solénoïde de Mircea Cartarescu, à Roberto Bolaño et aux essais sur l'art du roman d'Alejo Carpentier. -
L'atelier du roman n.107 : John Cowper Powys, au commencement fut la sensation
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 2 Décembre 2021
- 9782283035689
Vu l'inquiétude, feinte ou sincère, qui s'empare de l'homme contemporain face au sort de la nature et des enfants contemporains face au sort de la planète, il nous a semblé que la lecture et relecture de l'oeuvre de John Cowper Powys (1872-1963) était nécessaire, voire vitale. La tâche a été accomplie par une douzaine d'écrivains. Sans consultation préalable et libres de leurs choix, ils aboutissent tous au même constat - chacun à sa manière : s'il y a une grande leçon à tirer de Powys, elle ne peut concerner que la disparition progressive du rapport sensuel de l'homme à la nature. Disparition dont nous sommes désormais bien placés pour mesurer les conséquences catastrophiques.
L'Atelier du roman étant, comme disait l'autre, la plus grande diversité dans le plus petit espace, nous allons dans le reste de la matière du Japon aux Etats-Unis et de l'Afrique à la Russie en passant toujours par la France - sans oublier ni les mythes prométhéens ni nos visées sur les autres planètes.
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L'atelier du roman n.103 : Flannery O'Connor ; la raison de l'irrationnel
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 3 Décembre 2020
- 9782283034545
Flannery O'Connor (1925-1964) appartient à la famille des grands romanciers chrétiens dont les oeuvres continuent d'être lues dans le monde entier. Sur fond d'une quête existentielle et spirituelle qui n'a pas son pareil, sa prose, grotesque et viscéralement anti-lyrique, met en scène un des plus grands paradoxes du monde contemporain : plus il est assujetti au rationalisme et au matérialisme, plus il devient la proie facile du manichéisme, de la superstition et de la violence gratuite.
Ses textes s'inscrivent tous contre « l'opinion qui, écrit-elle dans un de ses essais, depuis le xviiie siècle, et d'âge en âge, a tendance à croire que les mystères et les maux de la vie finiront par se dissiper grâce au progrès humain, et cette croyance persiste alors que pour la première fois cette génération doit faire face à l'extinction totale en raison de ce progrès ».
Dans le reste de la matière, figure, à côté des traditionnels articles, critiques, chroniques et nouvelles, une nouvelle de l'auteur grec Alexandre Papadiamantis, pour la première fois traduite en français - le tout illustré par Jean-Jacques Sempé.
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L'atelier du roman n.105 : Philip K. Dick : la science comme fiction
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 1 Juillet 2021
- 9782283035283
Philip K. Dick (1928-1982) est mondialement connu comme auteur de science-fiction. Il est traduit dans le monde entier. Sa renommée a commencé à se répandre, quelques mois après sa mort, grâce à l'adaptation cinématographique de son roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? par Ridley Scott (Blade Runner, 1982). Depuis, plusieurs de ses romans et de ses nouvelles ont été adaptés au cinéma et à la télévision. Toutefois, si L'Atelier du roman se penche aujourd'hui sur l'oeuvre de Philip K. Dick, c'est pour rectifier le tir. À savoir défendre Philip K. Dick, indépendamment du genre littéraire qu'il a pratiqué, comme un romancier parmi les plus grands du xxe siècle. Quoique son univers romanesque se déploie le plus souvent sur fond d'inventions technologiques futuristes, il n'est jamais arbitraire. Car il ne fait qu'incarner ce qui se préparait dans les laboratoires américains de haute technologie après la Seconde Guerre mondiale. Et ce qui s'y préparait, au-delà des progrès et des inventions, c'était l'autonomie de la science par rapport à toutes les autres activités humaines. De nos jours, le dogme de la science pour la science n'est même pas discutable. Mais c'est Philip K. Dick qui a exploré ses retombées sur la vie des gens et sur l'humanité. « Science sans conscience, c'est la ruine de l'âme », disait Rabelais. Quatre siècles plus tard, Philip K. Dick a mis en roman l'adage qui sied mieux à notre monde : « Science sans l'homme, c'est la ruine de la civilisation. » Dans le reste de la matière, à part les articles critiques, les chroniques, les nouvelles et les réflexions sur la marginalisation progressive de l'art, on trouvera un excellent article sur la critique littéraire, un inédit en français de Karel Capek, les « lectures » de François Taillandier et les dessins humoristiques de Jean-Jacques Sempé.
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L'atelier du roman n.99 : Colette ; les mille facettes de la séduction
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 5 Décembre 2019
- 9782283032855
Francis Jammes écrivait à Colette : « Ils n'admirent point tant Gauguin et Verlaine pour ce qu'ils ont fait de génial que pour ce qu'ils eurent d'excentricité. » Si L'Atelier du roman consacre un numéro à Colette, ce n'est pas tant parce qu'elle risque d'être oubliée mais plutôt d'être réduite à un statut d'icône. Sa vie la place en effet parmi les précurseurs des mouvements sociaux qui ont connu leur éclosion lors la deuxième moitié du XXe siècle : le féminisme, la libération sexuelle, l'écologie, etc. Mais qu'en est-il de son oeuvre littéraire, de ses romans, de son théâtre et de ses nouvelles ?
Qu'en est-il de la valeur de cette oeuvre et de sa place au coeur d'une époque durant laquelle la littérature française dominait la scène internationale ? Comment, aujourd'hui, lisons-nous Colette ? C'est la question que ce numéro de L'Atelier du roman soulève. Et l'envisager permet déjà d'y répondre : Colette doit avant tout être admirée pour son talent littéraire.
Le reste de la matière est composée de critiques de romans, de chroniques et de courts textes de création. L'ensemble est illustré par Sempé.
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L'atelier du roman n.100 : Milan Kundera, la Renaissance romanesque
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 19 Mars 2020
- 9782283033913
Consacrer ce 100e numéro à Milan Kundera, ce n'est pas seulement rendre hommage à un romancier qui, par ses romans et ses essais, a marqué de manière significative l'histoire de la littérature. C'est aussi l'expression d'une profonde reconnaissance : L'Atelier du roman est le principal bénéficiaire de son enseignement et de ses ouvrages. Né en Tchécoslovaquie en 1929 et installé en France depuis 1975, Kundera a conquis la scène littéraire mondiale dès la fin des années 60. Son oeuvre, à la fois corrosive et trop humaine, farcesque et mystérieuse, plaisante et profonde, moderne et fidèle à l'héritage de Rabelais et de Cervantès, est traduite dans toutes les langues du monde. De plus, à une époque où le roman chancele entre les expérimentations in vitro et le reportage, Kundera réussit à en renouveler la forme et à le réorienter vers les grandes énigmes de l'existence et du monde contemporain. Son oeuvre constitue la démonstration artistique, intellectuelle et éthique qu'un monde privé de l'art du roman serait un monde aveuglé, coupé de tout moyen pour se connaître et pour maîtriser ses supposées avancées.
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L'atelier du roman n.106 : Danilo Kiš : la voix de l'art
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 23 Septembre 2021
- 9782283035566
Danilo Kiš, un des plus grands écrivains du xxe siècle, reste encore inconnu du grand public. Ce numéro, qui lui est entièrement consacré, est un effort pour réparer, autant que possible, l'injustice et pour faire résonner une voix unique.
L'oeuvre de Danilo Kiš est considérable. Romancier, essayiste, traducteur, familier de toutes les grandes traditions littéraires allant de l'Atlantique à l'Oural, il est peut-être le dernier grand esprit universel dont peut se réclamer encore l'Europe. Toute son oeuvre tourne autour de deux expériences majeures de sa vie : le nazisme et les régimes communistes. Le nazisme, parce que son père juif a disparu à Auschwitz. Les régimes communistes, parce que Yougoslave. Cependant son oeuvre n'est ni un témoignage, ni une accusation ex cathedra, ni une analyse politico- idéologique, ni une satire. Mais elle est tout cela à la fois rehaussé, sublimé, métamorphosé par l'art. Ainsi, événements historiques, protagonistes de drames bien réels, bourreaux et victimes perdent leurs contours précis pour devenir des incarnations d'un mal qui ronge la conscience européenne depuis un siècle, d'un mal qu'aucune victoire sur les champs de bataille n'arrivera à dissiper. Peut-on y arriver par l'art ? La voix de Kiš n'est pas celle d'un guide ou d'un prophète. C'est la voix de la création. C'est la voix du beau, la voix qui illumine l'esprit dans le brouillard du monde qui nous entoure. Brouillard de plus en plus épais du fait d'une production littéraire mise au service de la victimisation. Dans ce sens, l'oeuvre de Kiš est actuelle plus que jamais.
Entre autre participants : John Cox, Filip Colovic, Norbert Czarny, Miljenko Jergovic, Aleksandar Kostic, Reynald Lahanque, Jean- Pierre Morel, Eric Nauleau, Lakis Proguidis, Ilma Rakuse, Massimo Rizzante, Joël Roussiez, Christian Salmon, Guy Scarpetta, Mark Thompson, Denis Wetterwald, Katharina Wolf Griesshaber.
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L'atelier du roman n.110 : "Déshumanité", de Julien Syrac : la recherche du réel perdu
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 22 Septembre 2022
- 9782283037003
Julien Syrac est un jeune auteur. Il a déjà publié un roman et un recueil de poésie. L'automne dernier a paru son essai Déshumanité, sous-titré : Approche historique de l'an de disgrâce 2020. Il s'agit d'un essai littéraire sur fond de la première année de la crise sanitaire due au Covid-19. Approche historique signifie que l'auteur essaie de voir dans cette crise, toujours présente, l'épiphénomène d'une longue histoire. Laquelle ?
L'histoire d'une civilisation qui bascule, depuis deux siècles, subtilement mais sûrement du réel à l'abstraction. Pour aboutir au jour, pas si lointain désormais, où les modélisations, les algorithmes et les projections iront se substituer à l'hommemême, à chaque corps particulier. Malgré les multiples avertissements qui ont jalonné ce parcours. Surtout ceux des grands romanciers auxquels Syrac se réfère constamment. Il est alors tout à fait naturel que L'Atelier du roman choisit de présenter et de commenter à plusieurs voix ce livre. C'est que Julien Syrac intègre dans la réflexion critique l'art du roman comme une voie de connaissance unique et irremplaçable.
Sans omettre de tirer profit de deux qualités majeures de cet art : le doute et l'humour.
Dans le reste de la matière, à part les chroniques, toujours en décalage par rapport à l'air du temps, et les pages de critique littéraire, toujours dans notre tradition de cosmopolitisme et de diversité qui est celle de l'Atelier, signalons l'article de Jacques Dewitte sur Kundera et la musique et celui de Reynald Lahanque sur l'esthétique de Danilo Kis. Et comme dans chaque publication, le tout accompagné des dessins humoristiques de Jean-Jacques Sempé. -
L'atelier du roman n.112 : François Ricard : la littérature comme amitié
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 16 Mars 2023
- 9782283037881
Professeur à l'université McGill de Montréal, éditeur, critique littéraire, directeur de la revue Liberté, chroniqueur et essayiste hors pair, François Ricard a toujours oeuvré, dans toutes ses fonctions et occupations, en faveur de la bonne littérature dans le monde entier. « François Ricard, écrit Milan Kundera dans sa préface de La Littérature contre elle-même (1985), habite le roman mondial comme on habite une maison. » D'où, pour compléter la comparaison, le sentiment d'amitié que dégage l'ensemble de l'oeuvre ricardienne envers les habitants de cette maison.
Sous sa plume l'essai et la critique littéraire deviennent des arts à part entière. Son propos totalement libre, son sens de l'essentiel, sa vaste érudition, son talent d'enseignant et son humour inimitable font de lui un esprit critique parmi les plus fins et les plus accomplis de notre époque. On cherchera en vain chez Ricard une théorie générale concernant les oeuvres littéraires. Son souci permanent est de chercher dans chaque oeuvre sa valeur propre et de l'ouvrir aux énigmes et aux enjeux de notre monde. -
L'atelier du roman n.95 : Simon Leys ou le plaisir de la critique
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 6 Décembre 2018
- 9782283032114
Avec ce numéro, L'Atelier du roman fête ses 25 ans. Aucun autre écrivain n'illustre mieux la raison d'être de notre revue que Simon Leys. Aucun autre écrivain ne peut mieux représenter notre ambition de pratiquer une critique littéraire « plaisante et robuste », comme il est noté dès l'ouverture du premier numéro de la revue.
Simon Leys (1935-2014) est surtout connu pour son « témoignage » Les Habits neufs du président Mao (1971), un livre en contraste absolu avec les illusions d'une grande partie des intellectuels occidentaux des années '60 à propos de la Révolution culturelle chinoise. Mais le succès d'un livre peut parfois occulter la valeur des autres. C'est ce qui est un peu arrivé avec Leys. Pourtant, cet écrivain belge et français a été un esprit universel, autant exquis que fécond, couvrant plusieurs champs littéraires : de la critique d'art et littéraire au reportage, des récits de voyage au roman et des essais spirituels à la haute sinologie. Articles, entre autres, de Denis Grozdanovitch, Morgan Sportès, Florent Georgesco, Patrice Jean, Eryck de Rubercy et Lakis Proguidis.
Des pages sur Georges Bernanos, des chroniques, des nouvelles et les dessins humoristiques de Sempé couvrent le reste de la matière.
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L'atelier du roman n.102 : Karel Capek ; le roman du progrès
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 17 Septembre 2020
- 9782283034415
Avec Kafka et Hasek, Karel Capek (1890-1938) est considéré comme la troisième grande figure des lettres tchèques de la première moitié du xxe siècle. Il est aussi le premier écrivain à imaginer des oeuvres d'anticipation et à parodier le scientisme tout puissant de son époque. Rappelons-nous R.U.R (Rossum's Universal Robots), sa pièce de théâtre où des robots - terme qu'il invente et passé depuis dans le langage courant - prennent le pouvoir sur les humains. Rappelons-nous La Guerre des salamandres où ces dernières, issues de laboratoires d'ingénierie génétique, conquièrent le pouvoir mondial.
Son oeuvre protéiforme - romans, pièces de théâtre, contes, nouvelles, récits de voyage, essais d'esthétique ou politiques et même un livret, L'Affaire Makropoulos, mis en musique par Léos Janacek -, est traversée par un délicieux humour et une méfiance constante envers toutes les utopies.
Le reste de la matière est composé de textes de Karel Capek inédits en français qui côtoient les habituels articles, critiques, chroniques, nouvelles et commentaires sur des sujets dont l'actualité est plus froide.
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L'atelier du roman n.101 : le corps est-il le noyau ou la frontière de notre liberté ?
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 2 Juillet 2020
- 9782283034132
Comme chaque année se tient le premier week-end d'octobre à l'abbaye de Seuilly (Touraine) la Rencontre annuelle de Thélème. Ces Rencontres d'écrivains ont toujours le même sujet : la liberté. Mais, à chaque fois, une autrice ou un auteur est chargé de proposer un nouvel angle pour orienter les discussions.
Cette 6e Rencontre a été introduite par Simonetta Greggio, qui a choisi d'interroger ses confrères sur cette thématique : « le corps est-il le noyau ou la frontière de notre liberté ? ».
« Pour chacun d'entre nous, note-t-elle dans le texte d'appel, l'incarnation est à la fois calvaire et montée au ciel. Nés d'une altérité, nous traversons l'existence dans un corps qui mourra seul. Mais qui sommes-nous, nous qui ne savons ni le jour ni l'heure de notre mort, partie aussi réelle que notre venue au monde ? » Plus globalement, à notre époque où de toutes parts on essaie de brancher le corps humain sur toutes les inventions biotechnologiques de pointe, c'est à la littérature de veiller sur l'unicité et l'intégrité de nos corps, condition sine qua non de notre liberté.
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L'atelier du roman n.93 : une liberté impertinente
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 20 Juin 2018
- 9782283032091
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L'atelier du roman n.94 : le triomphe de Thomas Zins, de Matthieu Jung : une chute sans fin
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 15 Septembre 2018
- 9782283032107
Bon an mal an, on trouve toujours un roman pour lui accorder le qualificatif de chef-d'oeuvre. Et quand, un jour, le vrai chef-d'oeuvre apparaît, il n'y a presque personne pour le signaler.
Ainsi, pour L'Atelier du roman, revenir sur Le Triomphe de Thomas Zins de Matthieu Jung, un an après sa publication aux Éditions Anne Carrière, était une sorte de devoir.
Réunir plusieurs sensibilités différentes autour de la même oeuvre constitue une sorte de dialogue esthétique - de nos jours plus que nécessaire. Car c'est par le croisement de nos lectures que les romans s'enrichissent et peuvent tenir face aux puissances de l'éphémère.
Dans le reste de la matière, ce dialogue prend d'autres formes (critiques, nouvelles, chroniques et réflexions libres) et bifurque aussi vers des districts extra-romanesques (la poésie, la danse), sans jamais perdre le lien avec les dessins humoristiques de Sempé. -
L'atelier du roman n.96 : l'identité contre la liberté
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 14 Mars 2019
- 9782283032770
Pour la cinquième année consécutive a eu lieu en Touraine, au mois d'octobre dernier, la Rencontre de Thélème consacrée, comme les précédentes, à la liberté. Cette fois, le sujet proposé par Belinda Cannone concernait le rapport entre l'identité et la liberté.
À Thélème c'est le dialogue. Dans ce numéro sont publiés les articles rédigés ultérieurement par les écrivains invités - parmi lesquels François Taillandier, Christian Godin, Patrice Jean et Simonetta Greggio.
Liberté rime avec l'écoute du passé (Homère, Verne, Anatole France), avec la critique (Piglia, Houellebecq, Fanny Taillandier), avec les chroniques venues d'ailleurs et avec l'humour de Sempé.
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L'atelier du roman n.97 : à quoi le roman nous relie-t-il ?
Collectif
- Buchet Chastel
- L'atelier Du Roman
- 13 Juin 2019
- 9782283032831
On a souvent posé la question de la définition du roman, sans cesser de chercher le dénominateur commun qui rassemble dans un même art des oeuvres aussi dissemblables que Manon Lescaut ; Les Liaisons dangereuses ; Le Procès ; Ulysse, etc. Mais on peut aussi s'interroger sur ce qui nous attache, nous les lecteurs, à ces oeuvres, ce qui fait que nous allons de l'une à l'autre, ce que nous y cherchons et que nous ne trouvons pas ailleurs. Mieux encore : on peut se demander à quoi le roman lui-même nous lie ou nous relie, à quel point de vue et à quel regard, à quel savoir et à quelle durée il nous donne accès. Ce 97e numéro de L'Atelier du roman tente de répondre à ces interrogations.
Le reste de la matière - parsemé des dessins humoristiques de Sempé - est composé de critiques de romans d'aujourd'hui et d'hier, d'ici et d'ailleurs ; de textes de nos chroniqueurs du Canada, des États-Unis et de l'Italie ainsi que des réflexions sur la dépréciation grandissante de la critique littéraire.