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Quartett
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Parler / partie 1 - partie 1 / l'eau et le cheval
Frédéric Mauvignier
- Quartett
- 15 Mai 2020
- 9782916834894
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Comme le vent epouse les formes de la plaine - journal d'avignon 2018
Yan Allegret
- Quartett
- 15 Mars 2019
- 9782916834849
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Ne croyez pas qu'il va venir. Je ne peux pas le faire venir ici. Il est mort, ça vous le savez. Je ne veux pas que quelqu'un le remplace. Je ne veux pas que quelqu'un prétende posséder ses gestes, sa silhouette ou même le col de son manteau. Que quelqu'un puisse prétendre à sa gorge, sa gorge - à la fois cavité sombre creusée sans fin sans lumière, et velours enroulé dans un chuchotement de pluie contre l'oreille...
Ian est une libre adaptation autour de la vie de Ian Curtis, poète et mythique chanteur du groupe Joy Division, mort à l'âge de vingt-trois ans.
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Moi je fais la connaissance de la petite Inès Guemoud 6ème A Messagère royale «La princesse Lavilette vous prie de lui venir en aide» J'attrape mon cheval «Monte Nini» Nous traversons la Cour des Miracles Grimpons les Escaliers de la Pénitence Puis traversée de la Passerelle maudite Je réprimande trois gnomes qui n'ont rien à foutre là Nous pénétrons dans les Couloirs de la Torture Cérébrale TOC TOC J'entre Ma princesse est colère Rose pastèque Son nouveau bouffon ne lui convient guère «JE?LE?BANNIS» «Pas déjà Princesse» «SI» «Pourquoi» «Toi mange ta langue» «Pourquoi» «C'est bourré de vitamines» BON On finit par trouver un compromis Elle garde son bouffon Je garde le sombrero de la discorde Bienvenue dans le Monde Merveilleux du Collège Bonaparte Olé
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Le pays, je ne suis jamais allé dans le pays. J'ai vu des photos, des films, et mon oncle m'a ramené une boîte en bois avec des paillettes. Et j'aimais l'odeur qu'il y avait à l'intérieur, une odeur forte, enivrante, une odeur de salive, c'était l'odeur du pays.
Comme une parole qui avait séché dans cette boîte...
Avec Une abeille d'Arménie Lancelot Hamelin réalise le complexe exercice d'évoquer le génocide arménien auprès du jeune public avec délicatesse et justesse.
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C'est un visage qu'il nous faut.
Un beau visage intimidant.
Une mèche qui flotte au-dessus des rues la nuit.
Qu'on imagine dans notre dos quand on va rincer la racaille.
Avec les camarades.
J'aimerais voir ça un jour.
Des jeunes corps qui se disputeraient l'honneur de mourir.
Pour moi.
À chaque seconde.
Prêts à se jeter sous les balles avec ravissement.
Des jeunes corps ravis qui ne demandent qu'à se jeter sous les balles.
Des jeunes corps ravis qui n'existent qui ne tiennent debout que par la pensée.
Émue.
De la balle qui les déchirera.
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Jon Fosse / Woodoo child : Notes et entretiens avec Jon Fosse
Lancelot Hamelin, Cynthia Charpentreau
- Quartett
- 6 Mai 2024
- 9782493307118
L'écrivain norvégien Jon Fosse est connu des spectateurs de théâtre, pour avoir imposé sur les scènes une oeuvre au silence tendu, où les non-dits ouvrent des abîmes entre les êtres, entre les êtres et le monde.
Les lecteurs de Jon Fosse aiment la façon dont cette oeuvre s'adresse à plus qu'elle ne parle de notre époque. Dans les romans comme dans les pièces, Jon Fosse invente une écriture qui se focalise, par les répétitions et les silences, sur les phénomènes minoritaires de l'existence, en faisant éprouver la façon dont ces phénomènes minoritaires sont en vérité fondamentaux.
Jon Fosse, chez qui, tout comme le disait Lorca, le théâtre est de la poésie qui se tient debout. -
Démêler la nuit ; quatre traductions de l'affaire Armin Meiwes
Grégory Pluym
- Quartett
- 10 Octobre 2016
- 9782916834672
Il y a des nuits où le corps ne comprend pas sa propre charge. Comme les bouchers au petit matin quand ils livrent la viande. Des bêtes entières sur leurs épaules. On croirait qu'ils se portent eux-mêmes. Dans l'obscurité les bouchers se portent eux-mêmes entièrement nus sur leurs épaules. La nuit devant l'enseigne éteinte. Attendre que la boucherie ouvre. Se ronger un ongle. Enlever ce qui dépasse. Une lumière dans la boutique. Le jour tous ces gestes qu'ils font. Les bouchers qui portent des carcasses sur leurs épaules. Deux corps qui s'emmêlent. L'un vivant et l'autre mort.
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J'ai vu les rassemblements sur les places. J'ai vu les premiers départs vers la forêt. La façon dont quelque chose basculait avec le plus grand calme. Chapeau, d'ailleurs, pour le calme. Pas évident, quand on nous prend à ce point-là pour des idiots ou des esclaves. J'ai bien vu comme en face ils perdaient leurs moyens. Plus personne à diriger. J'ai trouvé cette idée géniale, moi qui n'ai pas beaucoup d'idées. Ne pas casser la machine, mais la laisser tourner à vide. Quitter le jeu. Bien vu. Un peuple entier qui glisse entre les doigts, qui se fond dans une forêt. Un peuple entier qui tourne le dos. J'ai eu envie d'être quelqu'un de ce peuple. J'ai eu envie de vous aimer.
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Retrouvé paumé dans la rue sans papiers, sans carte, sans argent sur lui. Refusant de jouer le jeu. Une policière le cuisine. Longtemps. Elle lui demande d'où il vient, il tépond systématiquement : la France. Elle le questionne sur ce qu'est la France, et il pourrait en apprendre à un véritable français sur sa propre histoire. Mais sa couleur de peau, selon la policière, dit le contraire du mot France. Aurait-il revêtu tous les habits qu'il fallait pour semer le doute ? Si la France est devenue son identité, peut-on se vêtir d'un pays comme d'un habit ? Et la France... veut-elle seulement de lui ?
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