« Dans 20 ans une bonne partie des églises seront des mosquées. » « L'islam opprime les femmes », « est inadapté au mode de vie moderne », « incompatible avec les valeurs de la République française ». « Les salafistes sont tous des terroristes. ».
Les clichés et les idées reçues sur l'islam et les musulmans foisonnent et infusent de façon croissante dans notre société, plus particulièrement encore en contexte de campagne électorale, Sur fond d'ignorance et de confusion on mélange indistinctement le Coran, la Charia, les cultures et les civilisations dont l'islam a été le vecteur. Or, l'islam ne se résume pas à une pratique rigoriste ; à des groupes intégristes prônant l'instauration d'une société régie par la Charia, ou qui adoptent une lecture figée du Coran et de la Tradition prophétique. L'islam est divers, traversé de tensions. La pratique religieuse des musulmans est très variée, leur lecture du Coran très personnelle. Et les nombreux préjugés masquent la réalité de ce que vit l'immense majorité des musulmans qui participent à la société.
Statut du Coran, relations avec les pays occidentaux, rapports hommes/femmes, vie quotidienne, place de la religion dans la laïcité, géopolitique, violence...
Aucune question n'est éludée.
Articulant le Coran, en tant que source primordiale de l'islam, avec l'histoire des idées dans le champ islamique, mais également une analyse des pratiques religieuses et de la réalité de ce que sont les musulmans aujourd'hui, ce livre se veut un outil indispensable pour construire une société apaisée.
Texte à la fois poétique, métaphysique et pratique, «Le chant du seigneur», fondé sur la sagesse des Upanishad, est commenté par un swami. Il s'agit du dialogue entre le seigneur Krishna et Arjuna, son disciple, avant une bataille fratricide.
Quelles sont les grandes figures de la mythologie populaire chinoise ? Comment s'ordonne son panthéon ? Au carrefour du taoïsme, du bouddhisme et du confucianisme, cette religion foisonnante de divinités s'anime d'histoires dont Jacques Pimpaneau explore et élucide les variations, de Zhong Kui le pourfendeur de démons à ces multiples dieux locaux, déesse des Latrines ou dieu du Sol, auxquels on rend un culte dans la vie quotidienne.
Voici un nouveau visage de la Chine à découvrir, celui de ses croyances : car si les dieux n'y sont pas éternels, ils restent bien vivants dans les cérémonies et les pratiques populaires de la Chine d'aujourd'hui.
"On reconnaît ici les mêmes préceptes et les mêmes avertissements que nous ont légués d'autres traditions, et il n'est pas excessif de considérer cet ouvrage comme une introduction générale à une démarche spirituelle universelle." Ce traité a été compilé par le successeur direct de Milarepa, le guru tibétain Dvagpo-Lharje, également nommé Gampopa, né croit-on en 1077 et mort en 1152. Sous la forme de brefs chapitres, l'ouvrage offre la quintessence de l'enseignement bouddhique : les dix causes de regret, les dix choses à accomplir, les dix choses à éviter, les dix marques d'un homme supérieur, les dix ressemblances trompeuses, etc. On retrouve ici les mêmes préceptes et les mêmes avertissements que nous ont légués d'autres traditions, et il n'est pas excessif de considérer cet ouvrage comme une introduction générale à une démarche spirituelle universelle.
Ce petit livre répond de façon claire, brève et précise à un grand nombre d'interrogations que nous nous posons. Le bouddhisme est-il une religion? Qui était le Bouddha ? Quel est le contenu de son enseignement? Il propose, en même temps que de faire comprendre le rayonnement de son message, d'accompagner la lecture par des extraits de textes, des illustrations, des citations. Un guide pratique et un glossaire indiquent enfin à ceux qui le désirent comment aller sur les traces du Bouddha.
Première parution de la version poche en février 1999.
La théologie orthodoxe a une spécificité. Soumise depuis le xviie siècle à de influences occidentales venues alternativement du catholicisme et du protestantisme, puis de la philosophie, cette spécificité s'est en partie perdue. L'irruption, en Occident, des sciences humaines dans plusieurs de ses branches, a constitué un nouveau défi, offrant à celles-ci le moyen d'être plus rigoureuses, mais présentant aussi le risque d'une sécularisation.
Ce livre a comme but de redéfinir, sur les bases de la Tradition orthodoxe, la nature et les méthodes spécifiques de la théologie orthodoxe dans son ensemble et dans les différents domaines où elle s'est déployée : théologie dogmatique, études bibliques et exégèse, patrologie, histoire de l'Eglise, théologie morale et bioéthique, hagiographie, iconologie, étude des canons, théologie pastorale... Ecrit dans un langage simple et clair, il ne s'adresse pas seulement aux praticiens de la théologie et à ceux qui enseignent ses matières, mais il intéressera aussi tous les fidèles qui, dans leur vie ecclésiale et spirituelle personnelle, en rencontrent les applications.
Dans un monde globalisé où toutes les frontières sont abolies et où les identités sont brouillées, il constitue un guide précieux pour un retour aux sources de la théologie orthodoxe dans ses formes et ses contenus. Jean-Claude Larchet, né en 1949, est un théologien et patrologue orthodoxe français bien connu dans le monde orthodoxe. Dans plus de trente livres, traduits en vingt langues, et près de cent cinquantes articles, il a abordé les différents domaines de la théologie orthodoxe, conjuguant le respect de la Tradition et le souci de répondre aux interrogations et aux besoins de l'homme contemporain.
On a écrit de lui qu' "il est l'un des rares auteurs contemporains capables de combiner la rigueur scientifique avec un sens vibrant de la vie intérieure de l'Eglise" .
"Mahomet eut beau vouloir relever, en théorie, la condition du sexe dont les charmes ont agi si profondément sur sa sensibilité poétique, en dépit de ses intentions, l'islam la dégrada. Il a protégé les femmes contre l'agression de l'homme, mais il les a étouffées en rendant difficile l'échange entre elles et la société qui les entoure, et par là, il leur a ôté es moyens mêmes d eprofiter de cette protection".
Mansour Fahmy
« La laïcité est contre les musulmans. » « Les signes religieux n'ont rien à faire dans l'espace public. » « À l'école, on n'a pas le droit de parler des religions. » Régulièrement brandie comme argument massue dans les médias et les débats politiques, la laïcité fait l'objet de fantasmes. Dans un contexte de peurs multiples, nombre de discours visent à imposer un « durcissement » de la laïcité dans le but, parfois inavoué, de réduire les libertés qu'elle garantit et de multiplier les interdits qu'elle prévoit. Au risque de la dénaturer et de briser l'équilibre fragile posé par la loi de 1905.
Les exemples de polémiques à ce sujet se sont multipliés ces dernières années, se focalisant essentiellement sur l'islam.
Pour sortir des préjugés et garantir un débat serein, il paraît indispensable de se réapproprier point par point la laïcité telle que définie par le droit et telle qu'elle découle de notre histoire : éclaircir les confusions, déconstruire les idées reçues et les représentations fausses.
Face aux replis identitaires (de tous ordres), aux contestations et aux pressions contre la République, mais aussi face à l'instrumentalisation dangereuse et de plus en plus courante de la laïcité, ce livre s'attache à définir ce qu'elle rend possible et ce qu'elle interdit, et sous quelles conditions.
Tandis qu'elle dictait sa vision à son confesseur, car elle ne savait pas écrire, le texte s'écoule dans la lumière crépusculaire de l'âme engorgée pour l'éternité dans la conscience du mal irréparable. On y distingue des animaux stéréotypés, le lion, les serpents, le dragon, occupés à mettre à mal les corps des réprouvés. Ce sont les cauchemars d'une femme nourrie de sermons apocalyptiques et de lectures pieuses. Au fil de son cheminement dans l'au-delà, elle observe ce qui lui est donné de voir, fait moisson de scènes éprouvantes. Elle enregistre sans ciller l'enchaînement des scènes auxquelles elle assiste. Il y a place, en enfer, pour les orgueilleux, les homicides, les voleurs, les luxurieux, mais c'est la catégorie entière qui se trouve soumise à un supplice exemplaire, sans aucune prédilection de traitement particulier.
Sous le titre un peu académique de cet inédit, se cache un questionnement d'un grand intérêt sur le statut du texte biblique. Pour la tradition, la Bible, en tant que révélée, ne peut être sujette à la critique. Elle doit être lue à la lettre, à la différence de la critique biblique qui étudie la formation du texte, ses différentes époques, etc. Ces deux courants opposés ne satisfont entièrement l'homme de foi et d'ouverture qu'était André Neher. La complexité de l'hébreu est au coeur de son raisonnement. Les commentaires bibliques sont à leur manière une 'lecture critique' de la Bible, qui en préservent la dimension révélée. Pour Neher, la révélation s'exprime dans la langue et la langue est le coeur d'une lecture critique, confirmant la dimension toujours dialectique du judaïsme.
Citée par Bachelard et Breton, largement sollicitée par Cendrars, La Lévitation est un classique de l'anthropologie religieuse et de la phénoménologie mystique. L'auteur y dresse un catalogue raisonné et une étude érudite de ce qui reste comme un phénomène universel et transculturel : la perte de la pesanteur corporelle liée à des mouvements imprévisibles et aberrants. Connue aussi bien dans le monde asiatique qu'au fil de la tradition chrétienne, orthodoxe et catholique, dans l'univers des médiums qu'en Islam, la lévitation participe de la mystique et de l'illusionnisme, du surnaturel et du truquage. Si le regard qu'Olivier Leroy porte sur la lévitation reste pondéré et rationnel, la quantité impressionnante de récits qu'il présente fait de son livre une nouvelle Légende dorée.
La primauté du mot comme origine du sacré prend une importance particulière dans la tradition juive. Dans ce texte lumineux, Gershom Scholem montre comment la mystique juive a relié le nom et la révélation. Ce que d'autres religions accordent à l'image sacrée, représentation du divin, le judaïsme le confie à la parole, à l'invocation. Pour la Kabbale, la Création émane du nom de Dieu, toute chose ayant été créée à partir des 22 lettres de l'alphabet. Ainsi, le travail sur la langue devient la tâche principale de la mystique juive. À l'origine de chaque forme linguistique est, précisément, le nom de Dieu, dont les variations infinies intéressent la science prophétique : un art combinatoire vertigineux à même de faire de la langue de la raison un langage sacré.
A travers les multiples représentations de Marie, Massimo Cacciari interroge la figure de cette femme qui accepte d'enfanter Dieu et de se soumettre à l'Enfant de Dieu, disant toutes la complexité d'une religion devenue humaine, fondée sur le geste propre de la féminité, mâtiné de miracle et de doute. Marie incarne un aspect bouleversant du christianisme. Une femme met au monde un enfant (in-fans=privé de parole). Une scène vécue par chaque femme devenant mère, mais qui révèle ici l'essence de la divinité. Dans un très grande forme stylistique, Cacciari passe ici de l'étude esthétique de telle ou telle représentation, à la plus pure réflexion théologique et philosophique. En montrant Marie dans sa plus claire béatitude et détermination face au monde, il montre l'invisible et l'indicible.
Rites funéraires catholiques présente et décrit les rites religieux, para religieux et coutumiers dans l'Europe catholique qui se répandent ensuite dans le monde à la faveur de l'évangélisation.
Les funérailles, impliquant la communauté, accompagnent les défunts, estompent l'angoisse de la mort, apaisant les survivants. Les rites funèbres se sont structurés, enrichis et adaptés à chaque époque. Au cours des siècles, on assiste à la démocratisation des pratiques mortuaires. Le mort est de moins en moins anonyme, passant de la fosse commune à la tombe personnelle alors que la liturgie s'uniformise.
La vie moderne du dernier demi-siècle a imposé des simplifications drastiques et grands nombres de rites et usages encore vivants dans l'Europe rurale de l'aprèsguerre (1945) ont disparu.
L'institution du Shabbat est la plus importante contribution du judaïsme à l'humanité, tout en étant le fondement de la vocation spécifique d'Israël. Résistance à l'oubli de l'origine, appel à la maîtrise du temps pour assurer la liberté de l'homme, évocation d'un jour futur « qui sera tout entier Shabbat et repos pour une vie du monde qui vient », il introduit dans l'existence une dimension essentielle, dont le monde contemporain, livré à la démesure, doit absolument prendre conscience. À un projet prioritairement économique, obsédé par la satisfaction du besoin et le culte de la croissance, il oppose une vision d'avenir liée non à un manque, mais à une plénitude. Il rappelle l'indispensable valeur de la limite et du lien entre les générations.
Dilaceratio Corporis est une collection dirigée par Nicolas Delestre sous la responsabilité éditoriale de Laurence Loutre-Barbier Rites funéraires du judaïsme présente les rites du judaïsme qui à l'époque contemporaine compte plusieurs courants principaux : orthodoxe, traditionnaliste, réformé ou libéral.
Certaines prescriptions très anciennes concernant la mort d'un proche continuent d'être respectées :
Inhumation et non crémation, délai très court entre décès et mise en terre, recours à une hevra qaddisha, simplicité du cercueil et de l'enterrement, déchirure d'un vêtement des personnes directement en deuil et récitation du Qaddish* devant la fosse. Les rites funéraires juifs ignorent l'embaumement et l'exposition du défunt.
D'un type nouveau, ce livre très illustré, intergénérationnel, s'adressent aux parents et aux enfants ensemble. Il propose, séquencé au rythme des saisons et des temps forts de la vie familiale, des idées de gestes, de prières, de petits rituels du quotidien mais aussi des Paroles d'Évangile et des focus thématiques simples, comme autant de points d'appui et d'échanges pour accueillir et célébrer ensemble Dieu à la maison.
Sa démarche s'inscrit dans la dynamique du synode de la famille aussi bien que dans la démarche d'Évangélisation des quartiers populaires ré initiée par l'Église de France. Partant de ces inspirations complémentaires, ainsi ce livre s'adresse autant aux familles de milieux populaires en quête de repères et de cadres qu'aux jeunes parents plus favorisés, élevés dans la tradition chrétienne mais qui, après s'en être éloignés, sont soucieux d'éveiller à la foi leurs jeunes enfants sans trop savoir comment faire.
L'ensemble de la fratrie, avec parents et grands-parents, peut le partager. Pour les plus petits, dans le cas d'un baptisé bébé ou dans le cheminement vers le baptême des plus jeunes, l'offre du livre permet de garder le lien dans l'attente du catéchisme. Pour les plus grands, elle vise à relier la foi au quotidien et ainsi à travers des rituels en famille, veut aider à prier ensemble et à donner une place à la foi dans la maison dont Dieu devient ainsi, pour tous, un soutien familier.
Le Yi Jing ou "Classique des Changements", en résumant soixante-quatre situations-types de la vie quotidienne sous forme de figures abstraites appelées hexagrammes, a pour ambition d'offrir un outil permettant de se repérer dans une réalité en perpétuel changement.
Cyrille Javary montre ici tous les rouages internes de ce livre fondateur de la civilisation chinoise, injustement relégué sous nos latitudes au rayon divinatoire des librairies et des bibliothèques. Rares sont ceux qui réalisent qu'ils ont entre les mains à la fois le socle de toute la pensée chinoise et l'une des plus fascinantes machines à connexions que l'esprit humain ait pu produire.
Poésie quantique ou la chute vers le haut est une petite histoire joyeusement funèbre sur la mise à mort de l'imagination par un certain terrorisme intellectuel et scientifique. Une histoire de bactéries et d'espérance, de nuages d'étoiles et de Big Bang. Elle ne pouvait démarrer autrement que dans l'absurdité de son commencement : il n'existe ni haut ni bas dans cet univers, pourquoi chuterions-nous donc vers le bas ?
Par un entrelacement de réflexions poétiques et de principes de physique théorique, cet ouvrage explore la possibilité d'un nouveau paradigme de mécanique gravitationnelle de l'infiniment petit et de l'infiniment grand, à l'échelle du cosmos.
Dans ce petit livre, Danièle Hervieu-Léger esquisse les circonstances personnelles qui l'ont conduit, depuis cinquante ans, à consacrer son temps et son énergie aux sciences sociales des religions, et plus précisément à l'exploration du devenir du christianisme contemporain en Occident.
Elle revient sur le tournant de la « seconde génération » des sociologues des religions en France, après le temps des « fondateurs » qui établirent les bases de la discipline au début des années 1950. Ce sera aussi l'occasion d'apporter un témoignage sur les processus qui, depuis la fin des années 1990, ont changé en profondeur la physionomie du paysage français de la recherche et de l'enseignement supérieur.
« Vincent Vigneron n'illustre pas, canoniquement, le genre de l'aphorisme. Il le subvertit. » Comme l'annonce Clément Bénech le préfacier de ce recueil qui nous a proposé cet auteur pour le moins singulier, V.V. est un adepte de la forme courte dans laquelle il s'interdit d'être sentencieux, contempteur, dans laquelle il ne joue pas au cynique, au détaché. "Le fragment sied à cet explorateur de formes. Chez lui, chaque aphorisme est une occasion de revêtir un nouveau costume, de moduler sa voix ; chaque fragment, une monade. Un monde en soi, avec ses propres règles, sa propre hiérarchie." C'est de la littérature sous sa forme la plus contractée, peut-être la plus pure, une suite d'éclats, d'épiphanies, des instantanés de drôlerie qu'on ne nous explique pas. C'est simplement unique.
La cabale a développé au sein du judaïsme un vaste réseau d'interprétations qui a permis l'édification d'un système accordant place et reconnaissance religieuse aux formes multiples de l'identité sexuelle, à la bisexualité, aux distorsions entre le «sexe des corps» et le «sexe des âmes» et à une économie complexe du désir, dont nos sociétés contemporaines sont également le reflet. C'est ce réseau que Charles Mopsik a exploré, à travers l'étude des écrits de grands cabalistes, tels que Hayyim Vital, Isaac Louria, ou Abraham ben David de Posquières. Ces essais que Charles Mopsik (1956-2003) avait voulu rassembler en volume, suite à son édition du Secret du mariage de David et Bethsabée de R. Joseph Gikatila (L'éclat, 2003), donnent toute la mesure de son génie paradoxal.