Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète).
Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une « Tribu » qui, confrontée à l'après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.
Si La Terre demeure (traduction du titre original Earth Abides qui cite l'Ecclésiaste) relève a priori de la fiction post-apocalyptique et dystopique, il excède les limites du genre par la profondeur et l'actualité du regard qu'il porte sur le sort des êtres et des choses qui composent un monde, sur ce qu'est une société humaine en crise :
Comment elle dure, se disloque, peut renaître ou non...
Aux États-Unis, où il a été publié en 1949, la même année que 1984 d'Orwell, le roman de l'anthropologue George Stewart est considéré comme un classique de la science- fiction (28 rééditions). Bien que traduit en français dès 1951 et réédité en 1980, La Terre demeure est restée en France une oeuvre méconnue.
« [...] Pour moi je fais ce que je peux mais que de temps on passe pour n'arriver a` rien. »
« On ne peut plus peindre des intérieurs avec des hommes qui lisent et des femmes qui tricotent. On peindra des êtres vivants qui respirent et qui sentent, qui souffrent et qui aiment. » E. Munch
« Croyez-moi, si nous voulons que l'art entre chez nous, comme il le doit, il faut débarrasser nos demeures des superfluités encombrantes, qui sont toujours dans le chemin. [...] Si vous voulez une règle d'or, qui convienne à tout le monde, la voici : N'ayez chez vous rien que vous ne sachiez utile ou ne croyiez beau. »
« La tâche de l'artiste [...] est inchangée : figurer l'homme. » Oskar Kokoschka.
« L'originalité retrouve les concepts fondamentaux les plus lointains ; la vraie originalité retourne à l'origine ; il ne faut pas vouloir être original car on porte en soi son style propre - style vient de stylet - qui jaillit spontanément. » Antoni Gaudí
« Un peintre c'est d'abord quelqu'un qui résiste à sa paresse en étudiant l'anatomie, le dessin, la perspective, la couleur. Le génie vient après - s'il se peut. L'honnêteté c'est de ne pas peindre malhonnêtement. »
Soigner propose un voyage dans le temps tissant histoire de la médecine et histoire de la peinture.
Les tableaux qui le ponctuent (95 oeuvres par 69 peintres du XVème au XXème siècle) sont des jalons documentant la douloureuse confrontation des hommes à la maladie, et à ce titre de précieux repères permettant d'évoquer les réponses et progrès de la science médicale au fil du temps. Ils témoignent d'un choix conditionné par les maladies visitées, les avancées médicales mises en lumière, les hommes dont l'histoire garde le souvenir, l'importance des problématiques sociales soulevées. Pour faciliter cette approche compréhensive, les tableaux ont été regroupés par grands thèmes médicaux, ce découpage permettant de découvrir pourquoi et comment des sujets similaires ont été abordés.
« L'art ne devrait pas être une voie toute tracée. Il est inutile de se préoccuper de savoir si on est lié à quelque chose puisque de toute façon il est impossible de ne pas l'être. Le style est une supercherie.
J'ai toujours pensé que les Grecs se cachaient derrière leurs colonnes. C'était une idée affreuse de chercher, comme Van Doesburg et Mondrian, à produire, de toutes pièces, un style. La force réactionnaire du pouvoir consiste précisément à perpétuer le style et tout le reste.
» Willem de Kooning
Si Alberto Giacometti est bien connu pour son travail sur la figure humaine, le paysage tient une place importante dans son oeuvre. Il s'impose, notamment, pendant sa jeunesse, passée dans la vallée des Grisons, et dans les années 1950, alors qu'il y revient chaque année en villégiature. Les paysages de Giacometti se composent principalement des montagnes, des forêts et des lacs de sa région natale, qu'il a mainte fois parcourue et où il trouve les conditions pour régénérer son art.
Le paysage constitue davantage qu'un simple motif, c'est un véritable espace pour penser son rapport à la représentation qui influence son travail sur la figure humaine. À travers une sélection de peintures, d'aquarelles de jeunesse inédites, de dessins et de sculptures emblématiques, cet ouvrage invite à relire l'oeuvre de Giacometti à l'aune d'une sensibilité qui lui fait voir : un arbre comme une femmes et une pierre comme une tête.
Though Alberto Giacometti is well-known for his work on the human figure, the landscape holds an important place in his oeuvre. It appears notably during his youth, spent in the steep-sided valley of the Grisons, and in the 1950s, when he often returned each year on holiday. Giacometti's landscapes are mainly composed of the mountains, forests and lakes of his native region, that he often travelled across, and where he found the suitable conditions to revitalise his art.
The landscape constitutes more than just a theme, it is truly a space to reflect on his relationship to representation that influenced his work on the human figure. With a selection of paintings, early watercolours not previously exhibited, drawings, and symbolic sculptures, this book invites the visitor to read Giacometti's work in the light of a sensitivity that makes him see a tree as a woman, and a stone as a head.
« Nous refusons d'accepter l'existence des objets immobiles et les instantanés d'un mouvement, parce que nous ne sommes nous-mêmes qu'un instant dans le grand mouvement. »
Aristide Maillol commence sa carrière comme peintre avant de se trouver une véritable passion pour la sculpture et devenir l'un des sculpteurs les plus célèbres de son temps. Son oeuvre épurée et forte qui exalte la nature et le nu a marqué le passage du XIXème au XXème siècle.
Grâce à Dina Vierny, son dernier modèle, deux musées lui sont consacrés. Le musée Maillol à Paris, et le musée Maillol de Banyuls-sur-Mer, où il est enterré. Le Jardin des Tuileries à Paris constitue le plus grand musée de plein-air pour découvrir son oeuvre.
« Il faut chercher les éléments dans la nature et en faire la synthèse. Mais il s'agit surtout de ne pas perdre l'inspiration. » Lettre à Harry Kessler, 20 novembre 1907
« Certains pensent que les peintres devraient se taire. Mais ce silence condamnerait le peintre à n'être qu'une sorte de singe peignant. »
2023, une année entière à regarder la peinture comme autant de fenêtres sur le monde... Pour sa sixième année d'existence, l'Agenda Paroles d'artiste nous invite à passer les mois et les saisons en compagnie d'oeuvres dans lesquelles ouvertures, passages, fenêtres, espaces, plans... s'imposent à notre regard. Un clin d'oeil à Pierre Bonnard dont les cadrages si particuliers nous donnent à voir ce rapport de l'intérieur à l'extérieur dans une explosion poétique et colorée.
« Puisque tous les peintres entreprennent les mêmes choses, se heurtent aux mêmes difficultés, utilisent les mêmes moyens, c'est que les différences proviennent de l'intérieur. » Pierre Bonnard, Agenda, 1945
Le passage d'Alberto Giacometti dans le groupe surréaliste d'André Breton dure à peine cinq ans, pendant lesquels il s'affirme comme l'un des artistes les plus innovants du mouvement. Ses recherches plastiques engagées autour de l'érotisme, du jeu, de l'onirisme et du hasard objectif, ainsi que ses écrits publiés dans les revues du mouvement surréaliste, le distinguent parmi les membres les plus actifs. Si l'aventure surréaliste s'arrête pour Giacometti en 1935, son amitié pour Breton perdure de longues années et ses compagnons de l'époque resteront proches de l'artiste.
Cet ouvrage propose, à travers de nombreux documents inédits et notamment des extraits de la correspondance entre le sculpteur et l'écrivain, de resituer l'importance de la relation de deux figures majeures du XXe Siècle.
Gilles Aillaud (Paris, 1928-2005) est un peintre, auteur et scénographe français.
Paroles d'artiste est une collection de format poche pour découvrir ou redécouvrir les grands maître de l'art ancien, moderne et contemporain.
Cette série d'ouvrages monographiques permet d'envisager l'univers d'un artiste à travers une sélection de trente reproductions représentatives de l'ensemble de son oeuvre. Chaque reproduction est associée à une citation extraite d'un entretien, d'une correspondance ou d'un écrit de l'artiste lui-même.
Afin de rendre accessible cette collection aux très nombreux visiteurs étrangers de nos musées et collections publiques françaises, Paroles d'artiste est bilingue anglais-français.
En 64 pages, 31 reproductions et pour seulement 6,50 €, le lecteur se retrouve immergé dans l'esprit et l'oeuvre de Gilles Aillaud.
L'oeuvre de Gilles Aillaud est représenté dans de nombreux musées français et étrangers, et plus particulièrement :
- Paris, musée national d'Art moderne, centre Pompidou - Paris, musée d'Art moderne de la Ville de Paris Expositions - Gilles Aillaud, Musée des Beaux-Arts, Rennes, 17 janvier-17 mai 2015 - Gilles Aillaud, Musée Estrine, Saint-Rémy-de- Provence, 30 mai-30 août 2015 - Gilles Aillaud, FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand, 2 octobre 2015-11 janvier 2016
« Les mots sont des béquilles qui permettent de faire un petit bout de chemin en direction de l'oeuvre. Dans un premier temps, ils peuvent servir à ouvrir les yeux enlisés dans des habitudes, montrer que l'on voit davantage avec ce que l'on a dans la tête que devant les yeux. Mais la plus grande partie du chemin reste hors de leur portée, puisque l'art, justement, est au-delà. » Outrenoir, entretiens avec Françoise Jaunin, 2012 Pierre Soulages est né le 24 décembre 1919 à Rodez.
Très jeune il est attiré par l'art roman et la préhistoire.
Ce n'est qu'en 1946 qu'il peut consacrer tout son temps à la peinture. Ses toiles où le noir domine sont abstraites et sombres. Elles sont aussitôt remarquées tant elles diffèrent de la peinture demi-figurative et très colorée de l'après-guerre. D'autres oeuvres sont apparues où rythme, espace et lumière naissent des contacts violents du noir et du blanc sur l'entière surface de la toile, une autre lumière picturale.
En 2007, le Musée Fabre de Montpellier lui consacre une salle pour présenter la donation faite par le peintre à la ville.
Attaché à sa terre natale, Soulages consent, en 2005, avec son épouse Colette, à une donation exceptionnelle à la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Le musée Soulages à Rodez est inauguré en mai 2014.
Lauren Walden est docteure en histoire de l'art de l'Université de Coventry, où elle a soutenu en 2019 une thèse sur le rôle joué par la photographie surréaliste dans la diffusion d'une iconographie extraoccidentale, provenant d'Afrique, d'Océanie, d'Amérique latine, et de Chine. Elle est actuellement post-doctorante en art contemporain chinois à la Birmingham City University. Ses travaux portent sur l'art moderne chinois, et sur les dimensions internationales et cosmopolites du surréalisme
En 2023, l'Agenda mortel prend la place d'une poche, se glisse dans le sac à main, discret, joli. Le temps passe, presse, ça ne doit pas être trop tard, alors on s'organise, on note l'essentiel et rien de plus. Juste ce qu'il ne faut pas oublier. Et ça c'est beaucoup. Avec des citations pertinentes sur la mort et des illustrations choisies, il fait un clin d'oeil à la collection Dilaceratio Corporis.