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joël vernet
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Je me tiens dans l'ombre de cette vie, à l'écart des grandes et petites clameurs, où se découvre toute la lumière. Pour cela, des années durant, j'ai marché, flâné le long des chemins. J'ai accompli un travail qui n'en était pas un. Tout simplement, j'ai ouvert les yeux, j'ai vu des oiseaux, j'ai écouté la musique des herbes, et je me suis appliqué à devenir un chevreuil, une hirondelle. Ne me cherchez pas. J'ai disparu. M'ont emporté au loin les vastes migrations. Joël Vernet
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Dans ce livre, les voyages - vers la Sardaigne, en Afrique ou jusqu'aux îles Solovki - répondent à un profond désir d'enfance que le souffle rallume sans cesse. La lumière de la baie, celle du jardin, sont des lampes qu'aucune main n'éteindra jamais. Qu'importe la longueur du chemin, la grâce c'est ce chant, une offrande de la mer et du soleil. Le contemplateur a vécu cela quelquefois, seul au lever du jour, face à des couleurs que l'on sait divines mais que la vie brute nous lègue à tout instant. Résonnent aussi, de la région natale, les départs, la perte, le saisissement, l'effroi, des pages de vie qui se tournent et ce face à face de la beauté et du néant qu'il rapporte ici afin que demeurent quelques traces.
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Oeuvres poétiques Tome 1 : voir est vivre ; poèmes et petites proses (1985-2021)
Joël Vernet
- La Rumeur Libre
- La Bibliotheque
- 13 Mars 2023
- 9782355772481
Suffira-t-il avec la poésie d'inventer une langue nouvelle qui dira les hommes égaux ?
L'enchaînement des poésies et des petites proses de ce premier volume est un parcours dans la langue du poète, une manière de marcher à ses côtés, à travers les pays du monde.
Ce premier volume des Oeuvres Poétiques de Joël Vernet contient des textes inédits et une édition révisée des ouvrages suivants parus entre 1985 et 2009 qui inaugurent sa langue de poète au rythme et à la musique singuliers découverts par le grand public dans ses Carnets du lent chemin en 2019 :- J'ai épuisé la ville, Laurent Debut, 1985 ;- Rendu au jour, collection Le Portefaix, Poésie-Rencontres, 1991 ;- À demeurer ainsi au bord d'un soir, accompagné de six gravures originales de Marie Alloy, Éditions du Palimpseste, 1991 ;- Cri de pierre, Jean-Marc Scanreigh, 1997, réédité aux Éditions La Part des Anges, 2003 et La Part commune, 2008 ;- Fatigue éblouissante, avec des dessins de Jean-Gilles Badaire, Les Éditions du frau, 2019 ;- La mort est en feu, La Peur et son éclat et L'enfance est mon pays natal, avec des peintures de Jean-Gilles Badaire, Cadex, 1995 ; - Quand la mer roule vers le soleil, accompagné de six photographies de Julie Ganzin et d'une partition de Xu Yi, Éditions de l'eau, 1998 ;- Gao sans retour, Librairie française de Venise, 2004 ;- À qui appartient le soleil ?, accompagné de dessins et de gravures d'Anne Petrequin, Les Petits classiques du Grand pirate, 2005 ;- Voir est vivre, avec un frontispice de Jean-Gilles Badaire, collection Carnet des sept collines, Jean-Pierre Huguet, 2009. -
La nuit n'éteint jamais nos songes
Joël Vernet
- Lettres Vives
- Entre 4 Yeux
- 18 Mars 2021
- 9782914577717
L'Auteur retourne sur son passé pour y chercher la source même de son écriture. La mort croisée dans l'enfance, celle du père, est demeurée chez l'Auteur plus qu'une lampe, la fondation même de l'aventure des mots, de la vie tout court : "En partant, mon père, sans le savoir, m'a transmis toute sa force, son génie d'homme invisible. J'ai toujours considéré que loin d'être banale, la vie ordinaire était la plus haute vie, que nous n'en aurions pas d'autre.
Qu'il fallait faire avec, et parfois s'élever contre." Même la nuit la plus sombre ne parviendra pas à éteindre cette lampe que l'Auteur promène depuis ses premiers livres, et qui est la poésie même. Ecrits comme un peintre ferait des petits tableaux, ces fragments surgissent comme des instantanés, donnant toute sa place à l'inattendu.
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Nous ne voulons pas attendre la mort dans les maisons
Joël Vernet
- Zoé
- Mini Zoe
- 16 Avril 2015
- 9782881829451
Véritable manifeste et invitation au voyage, ce livre rend compte de l'appel de l'ailleurs que le narrateur, né dans une famille paysanne, a perçu dès son plus jeune âge.
Au fil de son enfance, il ressent le besoin croissant de partir, tandis que troupeaux, fermes et champs le convainquent qu'il n'est pas fait pour ce monde immobile.
Plus tard, parti sur les routes du monde, il délivre une véritable ode au mouvement, dépeignant les sensations éprouvées dans des contrées lointaines, décrivant, plus que les gens, les ambiances rencontrées au fil d'une vie vouée au voyage.
Ici, le désir d'arpenter le monde se construit en repoussoir aux origines laissées derrière soi, aux « maisons » dans lesquelles nul ne devrait rester pour attendre la mort.
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Carnets du lent chemin ; copeaux (1978-2016)
Joël Vernet
- La Rumeur Libre
- La Bibliotheque
- 20 Juillet 2019
- 9782355771835
Notre défi invisible, ce sont des carnets écrits presque au jour le jour, des notes, des bouts de phrases, des dessins sur papier, admirateurs zélés de la vie qui passe, meurt, naît, ressuscite, s'efface, rejaillit, tremblante, démoniaque, heureuse. Et cela dans l'admirable silence du mouvement, des rythmes infinis. Vivre est la danse d'un funambule. Aux livres, j'ai souvent préféré la belle palpitation du monde et suis allé au dehors pour amasser toute la chaleur du soleil, sa bonté inouïe. J'ai flâné longtemps sans jamais me lasser de cette contemplation peu ordinaire. Les visages des hommes sont sans mensonge. Les plis de leurs yeux disent la vérité. Sous ce ciel, il y a trop d'injustice et cette injustice soulève en moi des tempêtes. Ce chant massif, je l'entends. Cela vous donne, si j'osais ce mot, une sorte de responsabilité, d'humilité à l'égard de chaque phrase, de chaque être que vous fûtes un jour amené à croiser.
Les textes sont datés, restitués chronologiquement, avec indication des lieux.
528 pages de ce grand voyageur qu'est Joël Vernet, couvrent ce lent chemin parcouru de 1978 à 2016.
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Marcher est ma plus belle façon de vivre : notes éparses
Joël Vernet
- La Rumeur Libre
- La Bibliotheque
- 5 Juin 2021
- 9782355772061
Il est encore temps d'aller aux fontaines, de trancher les secondes comme un fruit, d'écouter le chant des paroles montant de Babel.
Personne n'est plus dans sa vie, dans aucune vie. Oui, tout est à réinventer, tout. Même l'amour, surtout l'amour et la bonté. Ces deux diamants qui se sont éteints au cours des siècles, sur lesquels nous avons jeté les eaux de nos tourments, sur lesquels nous crachons notre fiel. Oui, tout est à faire jaillir de la lumière, pour étendre la liberté, la liberté de tous. Nous sommes au matin de l'aventure fabuleuse, avec nos outils de préhistoire, nos goûts de caverne, nos vieux démons. Nous manquent la fraîcheur des sources, le renouveau des fleuves, la fraternité des oiseaux. Nous manque le plus simple que nous avons relégué aux oubliettes. Il est encore temps d'aller aux fontaines.
Ce livre est composé de quatre parties. -
« Rien ne remplacera jamais cette lumière qui vient mordre le coeur, on ne sait pourquoi, et qui n'est pas sotte béatitude. La lumière est un loup, une abeille, une caresse. Sans la lumière, nous serions morts. Nous ne saurions vivre en permanence dans le noir, dans l'effroi. Écrire ne doit jamais ajouter du noir au noir, puisque le noir, déjà, est partout. C'est le message du pré, ce matin, tandis que je chemine à travers lui, sur sa pente raide, juste à la lisière d'un bois, tandis que le soleil semble mettre le feu aux pierres d'une murette qui m'éblouit le coeur, et je ne parlerai même pas du chevreuil qui bondit sous mes yeux comme l'alphabet musical d'une autre langue. »
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« Aux livres, j'ai souvent préféré la belle palpitation du monde et suis allé au dehors pour amasser toute la chaleur du soleil, sa bonté inouïe. » QUOI ? Vivre, cette splendeur sauvage est un livre d'entretiens au cours duquel l'auteur revient sur ses différents ouvrages, ses préceptes et les nombreux voyages qui jalonnent son parcours poétique - et humain.
L'auteur évoque son désir de se mettre en retrait, de partir sur les routes en nomade, ainsi que son besoin de s'éloigner du monde pour mieux, ensuite, le retrouver.
COMMENT ? Joël Vernet est l'auteur d'une oeuvre abondante, composée de livres souvent courts, nourris d'une prose poétique gravitant autour des thématiques du voyage et de l'errance.
Nous retrouvons dans ce livre un feuillet nommé Copeaux du Dehors proposant des fragments de proses inédits ainsi que des entretiens parus dans des revues comme Rumeurs, actualité des écritures, Strada ou au sein de bulletins ou de billets de blog.
Extrait 1 : « J'étais farouche, presque muet. Nous grandissions dans l'idée de la perte, de l'abandon toujours possibles, sans boussole aucune, mais libres. Il y aurait des livres à écrire sur l'absence des pères. Voyez Rimbaud, Augiéras, et tant d'autres. Il n'est pas impossible que certaines écritures prennent source là. » -
« J'écris un petit livre qui n'est qu'une chanson, j'écris pour celle qui n'écrira jamais. Je reprends son enfance par la main et, pour la première fois, nous savons aller ensemble sur les chemins, cheminant côte à côte, devisant sous les nuages passagers. » Celle qui n'a pas les mots est sans doute le récit le plus autobiographique de Joël Vernet qui retourne sur les chemins de son enfance à travers le visage et la vie de sa propre mère, murée dans le silence d'une fin de vie douloureuse. Un parcours qui éclaire la vie et l'écriture de l'Auteur, sa vision du monde et son rapport à l'écriture. Texte poignant et magnifique par la justesse et la grandeur de sa modestie.
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La poésie de Marina Tsvetaeva accompagne Joël Vernet depuis longtemps. Le Coeur sauvage, c'est celui de cette poétesse qu'il admire et dont il écrit une biographie sous forme d'hommage en mettant en lumière les sources de son inspiration, en écho à sa propre écriture.
Marina Tsvetaeva, dont le destin est indéfectiblement lié aux événements de l'histoire trouble de la Russie de la première moitié du 20e siècle, devient une héroïne de roman. Le récit de la vie incroyable de cette femme qui incarne la détermination, la liberté, l'amour et la poésie, emmène le lecteur dans une aventure faite de rencontres, de séparations, d'espoir, de malheurs, d'exil, et le plonge au coeur de la création poétique : la vie.
Marina, j'aime votre noblesse, la superbe de vos convictions qui n'étaient que refus, rebellion et révolte. La poésie avant tout, avec la vie, cela mêlé, qui est le signe du grand amour, disons-le du génie, même si ce terme est insensé, n'est que feu de paille. Toute votre vie munie de quelques intuitions. C'est bien cela la grâce, par delà les avanies, les malheurs, les souffrances, les absurdités. Ne jamais renoncer à la ferveur qui paraîtra idiote à tous. Scandaleuse. Comment se dégager du ronron des jours, en allant solidement sur la terre, tous les sens sur le qui-vive ?
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Mon père se promène dans les yeux de ma mère
Joël Vernet
- La Rumeur Libre
- La Bibliotheque
- 2 Décembre 2020
- 9782355772054
"Le silence d'une maison où l'enfance s'est tue, prêt à rejoindre les étoiles".
Joël Vernet nous emmène dans les burles de son pays rustique, les beautés de "ses" paysages, à l'écoute de son école, de son instituteur, dans la rudesse néanmoins si douce, les émerveillements et les privilèges de cette vie dans la nature, qui aideront à dépasser la disparition jamais expliquée de ce père qui déjà travaillait au loin. Le creuset de ses choix de vie, poète qui part dans le monde, à la rencontre d'autres merveilles humaines et de nature, habité par l'amour chaleureux et vaillant de cette mère qui restera silencieuse jusqu'au bout.
Un récit distillé en chapitres et deux grandes parties titrées, une langue douce et précise, rythmée par le souffle de Joël Vernet.
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Si un cobra vous regarde dans les yeux ; conte malien et autre diableries
Joël Vernet
- Tertium
- Volubile
- 9 Janvier 2013
- 9782916132570
La malédiction s'est abattue sur le village de Kirigi car un maudit chasseur a tué un crocodile. En signe de protestation, le vieux sorcier Youbou s'est réfugié dans une grotte. Aïssatou, une jeune fille, originaire du camp des Fixés, viendra vivre non loin de lui. De leurs bouches vont naître des histoires invraisemblables. Celle d'Oruluba, le chasseur, qui devra quitter Kirigi. Celle du grand-père d'Aïssatou, le voleur génial. Celle du hibou dont Aïssatou mangea le coeur, car ce hibou l'avait rendue gravement malade. Celle des singes qui faillirent tuer son propre père, Adugou. Celle du lion qui avala Aïssatou et qu'elle avala elle-même à plusieurs reprises. Celle du cobra cracheur que rapporta Youbou afin qu'Aïssatou puisse effacer la malédiction qui sème la misère dans cette région du pays de Bandiagara.
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Journal fugitif au Moyen Orient
Joël Vernet, Bernard Plossu
- Le Temps Qu'Il Fait
- 19 Janvier 2012
- 9782868535511
Un séjour de deux ans à Alep (1999-2001) a permis à Vernet de sillonner la Syrie et les alentours en voyageur sans but, habillé d'effacement et d'invisible, avec ce seul programme : "greffer son ignorance à de l'inconnu". Son récit n'est pas un journal, plutôt une chronique sans date des grandeurs et misères, sublime et sordide, qui lèvent sous le pas de l'errant avide des rencontres les plus humbles et les plus fortes. Méditation plus encore que reportage, ces pages témoignent moins d'une fuite hors du monde civilisé que d'une marche décidée vers la solitude essentielle. Patience du regard partagée par les compères photographes.
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Ce matin, j'ai accompli un long voyage : je suis allé au fond du jardin et j'ai revu le fleuve, les berges du fleuve, les arbres immenses, cet éclat soudain du rivage qui a surgi comme une image ancienne sortie d'un vieux tiroir, oubliée depuis des lustres, jaunie, flétrie mais toujours séduisante, de cette beauté d'un autre temps, légèrement surannée. Ont grondé aussitôt dans le silence de ce jardin, le brouhaha de la petite foule qui s'échine là-bas depuis des siècles, l'écume des eaux plissées, celle des linges que l'on lave à grand renfort de rires et de cris. Dire cette foule lasse, enthousiaste, défaite, ses ardeurs, dire mon entêtement pendant des années cheminer à travers cela, porté par le désir, l'insouciance, le pur hasard, et puisant là le meilleur de ce qui pouvait m'advenir. La fatigue et la ferveur, tout cela entremêlé, indissociable. Les routes buissonnières sont d'un enseignement inestimable.
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Tirage de 200 exemplaires numérotés. Avec une photo volante.
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Les petites heures ; au bord du monde ; la maison immobile
Joël Vernet
- Lettres Vives
- Entre 4 Yeux
- 20 Février 2014
- 9782914577564
Joël Vernet fait dans ces Petites heures le récit de son enfance et de son adolescence dans les années 60, dans la solitude d'une ferme isolée et d'une maison de village, un royaume où la pensée et l'imaginaire de l'auteur se sont élaborés avec ferveur. La mort du père annoncée sur le banc d'école fut une blessure qui l'ouvrira étrangement à la littérature. Cette enfance pauvre au coeur d'une nature initiatique s'est ainsi construite à travers ces petites épopées de la vie ordinaire qui feront plus tard le terreau même de sa sensibilité et de son écriture. Le récit de son enfance nous initie à son tour à la très haute poésie du ciel et de la terre.
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Tout au long de ces années, les livres de Joël Vernet se sont écrits au-dehors, non loin de sa maison ou bien, tout au contraire, dans les pays de l'étranger. C'est en franchissant les seuils que les mots ont pu se lever en lui, accomplissant ainsi de lents détours. Une leçon de patience. Toute une vie pour la patience. Pour la traversée et l'échappée. Toute une vie à tenter de vivre au sommet, c'est-à-dire au plus près des choses, des visages et des éclairs de la lumière partout au coeur de l'humain.
« Je suis allé, le plus souvent seul, à l'écart sur les sentes, les lisières, à la périphérie des villes. J'ai marché vers la steppe, au-delà des frontières, car le silence l'exigeait. Puis j'ai levé les yeux, j'ai contemplé et entendu [...] ».
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Avec ce recueil de trois textes qui font référence à 30 ans de voyages et d'écriture, l'auteur referme une sorte de boucle, comme si sa vie, dit-il, pouvait s'arrêter là, sa vie d'écriture. Lettre à Marine évoque plusieurs voyages en Algérie. Le bruit des jours, tout ce que les enfants lui ont offert dans la ville. Un seul visage sur la terre, une sorte de lumière qui lui a été donnée et enlevée (référence à un voyage en pays dogon).
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Entre Haute-Loire et Lozère, une enfance au coeur d'une campagne enclavée : la Margeride.
Une enfance merveilleuse, au sein même de la nature, qui connaîtra aussi ses drames. " L'endroit est sauvage, suspendu au sud du Massif Central, comme au bord de basculer dans l'abîme, dans cette mer qui bat nos côtes à seulement quelques encablures, après que l'on a serpenté entre collines et forêts. Ici, on éprouve parfois le sentiment d'offrir à boire au monde entier. On nous appelle même parfois le toit du monde.
Pour un peu, j'ai cru naître au Tibet, les brumes en moins ".
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Au fond, je pars avec ma besace à la manière d'un vagabond, d'un colporteur et je ramasse tout ce que l'on jette, transformant ces rebuts en trésors.
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