Littérature
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Les héroïnes du plaisir
Judith Spinoza, Raphaël Turcat
- Flammarion
- Documents
- 20 Octobre 2021
- 9782080236739
Elles sont jeunes, belles, étranges, charmantes, charmeuses et scandaleuses. Elles lorgnent les têtes couronnées, les personnalités en vue, les artistes en vogue, les hommes pleins aux as. On les appelle les «demi-mondaines» et elles traversent le XIX? siècle comme leur destin:à la vitesse de la lumière, souvent tragiquement. Mais bien plus que de banales hétaïres, ces «grandes horizontales», ces «lionnes» font souffler un vent de modernité sur une époque où les cartes sociales se redistribuent au rythme de la révolution industrielle, de la transformation de Paris et des divers changements de régime. Libres et impétueuses, modestes de naissance et cependant ambitieuses de caractère, elles imposeront leur place dans une société figée et pèseront sur la condition de la femme. Liane de Pougy, Valtesse de La Bigne, la Païva, Mata Hari, Émilienne d'Alençon, Virginia de Castiglione, la Belle Otero, Lola Montès, Céleste Mogador... Voici la vie des premières influenceuses de l'époque moderne.
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«On pourrait concevoir différentes espèces de démocraties. Je n'ai pas l'intention d'examiner ici successivement chacune d'entre elles. Je n'en analyserai qu'une seule : celle où tous les habitants, sans exception, pourvu qu'ils n'obéissent point à d'autres lois que celles de leur patrie, que, par ailleurs, ils soient indépendants et mènent une vie honorable, jouissent du droit de voter à l'assemblée suprême et de revêtir les charges publiques. Je dis expressément : pourvu qu'ils n'obéissent point à d'autres lois que celles de leur patrie, afin d'exclure les étrangers, présumés soumis à une autorité politique différente. J'ajoute : et soient par ailleurs indépendants, afin d'exclure tant les femmes et les esclaves (au pouvoir de leurs maris et de leurs maîtres) que les enfants et les pupilles (dans la mesure où ceux-ci subissent le pouvoir de leurs parents et de leurs tuteurs). Enfin, j'ai dit : pourvu qu'ils mènent une vie honorable, afin d'exclure sans recours ceux qui sont déshonorés par un crime ou une conduite honteuse quelconque.»
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Lettres sur les spectres et les apparitions
Spinoza-B
- Mille Et Une Nuits
- La Petite Collection
- 8 Septembre 2004
- 9782842058531
Depuis toujours, une foule de récits et d'histoires font état de l'existence des fantômes. Comment, en conséquence, ne pas y croire ? Jeune juriste érudit, secrétaire de la ville de Gorcum et avocat à la cour de Hollande, Hugo Boxel écrit en 1674 au philosophe Baruch de Spinoza pour « connaître son opinion sur les apparitions, les spectres et les esprits ». À travers six lettres, ce sont deux manières de penser qui s'affrontent: l'opinion de l'homme commun et le rationalisme spinoziste qui rejette le prétendu «surnaturel ». Soucieux d'être entendu, Spinoza s'attache, au fil de sa démonstration, à exposer à grands traits sa pensée philosophique.