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Serge Milan
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L'antiphilosophie du futurisme ; propagande, idéologie et concepts dans les manifestes de l'avant-garde italienne 1909-1944
Serge Milan
- L'Age D'Homme
- 3 Juillet 2009
- 9782825137482
Le Futurisme aurait pu n'être qu'une école littéraire parmi celles, fort nombreuses, qui fleurissaient à Paris au début des années 1900. Il devint pourtant en cinq ou six ans un mouvement artistique pluridisciplinaire et international, s'appuyant sur une activité éditoriale frénétique et une stratégie propagandiste sans précédent, au moyen de spectacles, d'expositions, de manifestations et autres provocations relayées par la presse à grand tirage, en plus des revues culturelles aux tirages très limités. On peut aller jusqu'à avancer que sa capacité à investir idéologiquement tous les principaux secteurs d'activité, par-delà les cercles littéraires et artistiques les plus restreints, en ont fait le premier véritable mouvement d'avant-garde : non seulement de par le contenu même de cette idéologie, mais également de par les rapports inédits qu'il établissait entre les créateurs et le grand public, ainsi qu'entre la théorisation et la pratique créatrice.
Dans cet ouvrage, l'auteur se donne pour objectif, en analysant quelques notions clés du mouvement, de déterminer les origines philosophiques, les tentatives de conceptualisation éventuelles et les aboutissements idéologiques, propagandistes ou publicitaires du mouvement. C'est là en effet l'essentiel de ce que les futuristes eux-mêmes appellent leur antifilosofia, terme utilisé dans la présentation organique de la "Direction du Mouvement futuriste" accompagnant souvent ses publications, tracts, revues ou volumes. Antiphilosophes, parce qu'attirés par le nouveau public urbain, jeune et nombreux, auquel ils veulent proposer une réflexion communautaire, intuitive et spectaculaire, c'est-à-dire propagandiste ; antiphilosophes, parce qu'opposés à toute recherche d'une sagesse contemplative, érudite et conceptuelle ; antiphilosophes, enfin, parce que philosophes malgré tout, attirés par l'infini et le métaphysique, par une vie individuelle et sociale répondant à des valeurs universalisables.
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Avant-gardes - t02 - avant-gardes, delimitations et historiographie - vol. 2
Milan Serge Lorenzo
- Universite De Savoie
- 23 Septembre 2021
- 9782377410736
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Futurismo a nizza : la mostra ritrovata (1934)
Rossella Lorenzi, Barbara Meazzi, Serge Milan
- Universite De Savoie
- 4 Avril 2023
- 9782377410842
Le 30 mai 1934, Filippo Tommaso Marinetti, le fondateur du mouvement futuriste, inaugure une exposition d'oeuvres d'art au célèbre hôtel Negresco de Nice.
Plus de vingt ans s'étaient écoulés depuis la mémorable première grande exposition de peinture futuriste qui avait eu lieu à la galerie Bernheim-Jeune, à Paris, en février 1912. Le milieu artistique parisien s'en était ému: dans Le Petit Bleu, le 9 février 1912, avait paru un article de Guillaume Apollinaire affirmant qu'il s'agissait de la peinture « la plus dangereuse que l'on puisse imaginer », avant de conclure: «Cependant, l'exposition des peintres futuristes apprendra à nos jeunes peintres à avoir encore plus d'audace qu'ils n'en ont eu jusqu'ici».
Une vingtaine d'années plus tard, le futurisme s'est imposé sur la scène artistique européenne, mais l'exposition organisée à l'hôtel Negresco ne suscite plus aucune controverse : la presse consacre à l'événement peu d'articles, bien que la soirée d'ouverture, et notamment le banquet et le concert du Maestro Giuntini, ne manquent pas d'éveiller la curiosité d'un public d'habitués, aristocrates et roturiers, dans l'un des palaces les plus élégants de la Côte d'Azur.
Les auteurs du volume Futurismo a Nizza: la mostra ritrovata (1934) proposent une redécouverte de cette exposition et reviennent sur les circonstances - artistiques, politiques et culinaires - de son inauguration.