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Littérature
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Un fils apprend le décès de son père. Ils s'étaient éloignés ; un malentendu, des non-dits, et la distance était devenue infranchissable. Le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour vider l'appartement. Il y découvre une enveloppe de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Son père y raconte sa vie en France, année après année. Notre narrateur décide de partir sur les traces de ce taiseux dont la voix semble comme resurgir du passé.
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Fabien est un petit garçon heureux, qui aime le football, la poésie et ses copains, jusqu'au jour où ses parents rejoignent la Syrie. Ce roman poignant et d'une grande humanité raconte le cauchemar éveillé d'un enfant lucide, courageux et aimant qui va affronter l'horreur.
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« Il n'y a pas de Roméo sous ma fenêtre. Je ne suis pas Juliette.
Sous ma fenêtre, il y a des milliers de personnes descendues dans la rue pour protester. Aujourd'hui, c'est aussi hier. Depuis des semaines la même chanson. De nouvelles journées, de nouvelles tueries. La troisième immolation du mois. Au prix où est l'essence, se suicider n'est pas donné. Cette fois, un journaliste. L'autre fois, un marchand de poisson. Avant, un étudiant. Demain, une adolescente violée, abandonnée par sa famille. Tous à l'image de notre société. » Rachid Benzine est enseignant, chercheur associé au Fonds Ricoeur, auteur de nombreux essais dont le dernier est un dialogue avec Delphine Horvilleur, Des mille et une façons d'être juif ou musulman. Sa pièce, Lettres à Nour, a été mise en scène avec succès dans plusieurs pays. Après Ainsi parlait ma mère, il signe avec Dans les yeux du ciel un roman d'une rare humanité. Voyage au bout de l'enfance vient de paraître aux éditions du Seuil.
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Depuis une quinzaine d'années, le narrateur prend soin de sa mère âgée, usée par les aléas de l'existence. Émigrée du Maroc dans les années 50, elle apprend le français en décryptant les pages des magazines jetés par ses patronnes. Mais si la mère le parle, elle ne le lit pas. À sa demande, son fils célibataire, professeur de lettres à l'université, lui fait la lecture de La Peau de chagrin. Toutes les fois qu'elle s'accomplit, cette lecture lui apporte la même quiétude, le même sentiment d'apprécier la vie. À travers l'évocation de cette femme aimée, se révèle la puissance de la littérature.
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« Je suis, depuis des mois, travaillé par une question lancinante, qui revient cogner en moi comme une migraine, récurrente, familière. Pourquoi de jeunes hommes et jeunes femmes, nés dans mon pays, issus de ma culture, dont les appartenances semblent recouvrir les miennes, décident-ils de partir dans un pays en guerre et de tuer au nom d'un Dieu qui est aussi le mien ?
Cette question violente a pris une dimension nouvelle le soir du 13 novembre 2015, quand cette évidence effrayante m'a déchiré intérieurement : une partie de moi venait de s'en prendre à une autre partie de moi, d'y semer la mort et la douleur.
Comment vivre avec cette déchirure ? Ainsi a pris forme, peu à peu, ce dialogue épistolaire entre un père et sa fille partie faire le djihad... Ce dialogue impossible, difficile, je l'ai imaginé. »