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Pierre yves Lador
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À l'origine, il y a une exposition d'Alex Baladi à L'Atelier 20 de Vevey, des dessins originaux au format A4 qui déroulent une galerie de personnages, de motifs et de techniques. C'est Lador, écrivain complet et homme curieux par excellence, multi-spécialiste comme au temps de la Renaissance, qui s'empare des dessins de Baladi pour en faire un récit en contrepoint, en spirales, et offrir par là un éclairage inédit aux dessins de Baladi. Qu'on n'y trompe pas, Course est pensé comme une bande dessinée en ce sens que les tableaux, comme autant de cases, se succèdent et se répondent pour faire un récit. Narrativement, en arrière-plan des motifs récurrents, il y le thème voulu par le dessinateur Baladi : la course. Les personnages, sur leur starting-block au départ, partent, courent, vont, prennent la tangente, fuient, incertains, paniqués, goguenards, absurdes.
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Le marcheur vertical est le vingt-huitième ouvrage publié par Pierre Yves Lador, qui poursuit avec ce livre original et pertinent son aventure d'écrivain. Quelles analogies entre la marche, la contemplation de la nature et de la surnature, la pensée et l'écriture ? Si le développement personnel fut une bonne invention, ses applications contemporaines sont calamiteuses car sous pressions. Marchandisation, recettes édulcorées, picorage et butinage effervescents, tourisme généralisé chez les faux-maîtres, égocentrisme stérilisant, impatience forcenée, frustrations dues à l'absence de résultats, fébrilité générale dans l'absorption frénétique de tisanes, potions et confitures magiques. S'il ne s'agit pas ici de promettre de la sueur, du sang et des larmes, on va sans doute suer, le pouls peut taper plus fort, les larmes et le rire, le cri et le silence, les observations, les visions vont résonner dans l'effort lent, constant et intermittent de la marche en forêt, en montagne. On ne promet rien, on pratique, on s'exerce, on écrit. En montant, car la pente est nécessaire et la verticalité essentielle entre la terre et le ciel, de la tête aux pieds. Les Sylvain Tesson, les Mike Horn et même Sarah Marquis abusent de la planète, comme des frelons fous sous haute surveillance des satellites, cherchant les records, les exploits, les kilométrages, les exotismes... Ici l'auteur cherche la profondeur, la hauteur, la lenteur, dans l'ordinaire, le local, accepte la pesanteur, la gravitation, la fatigue et les modifications de ses états de conscience. Il marche et advient ce qui advient. Il n'attend rien et croise l'escargot. Le texte marche dans les forêts de la montagne helvétique et sinue dans le cerveau de l'auteur, qui se répondent, hantés réciproquement et constituent un univers parallèle baptisé nature et surnature, fait de plantes, de rocs, d'animaux, d'arbres et d'une sorte de tissu énergétique mystérieux qu'on nomme parfois âme ? Le lecteur francophone sera, comme le marcheur, surpris au détour d'un sentier, par une rêverie, une vision, une digression, l'envol d'un tétras, une salamandre immobile ou un instant de grâce.
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La pisseuse, passeuse, poseuse fut récompensée, si elle la rencontre, elle la reconnaîtra à ce signe : un collier de lapis lazuli...
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Pierre Yves Lador, auteur prolifique et arborescent, s'est associé à un groupe d'autrices et d'auteurs spirituels et cryptiques qui se sont baptisés Les Dissidents de la Pleine Lune. Ensemble, elles et ils font de l'Oulipo, de la pataphysique et, pourquoi pas?, des parties de Scrabble. Avec Consignes, Lador réunit des impros de deux ou trois pages sur un thème ou en usant d'une poignée de mots imposés qui l'autorisent à développer sa mythologie.
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