Michel Biron
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Embrassant l'ensemble des textes littéraires depuis la Nouvelle-France, les auteurs dessinent le portrait de la littérature québécoise en s'attachant aussi bien à la singularité des oeuvres qu'aux transformations du contexte dans lequel elles s'inscrivent.
La littérature québécoise n'est plus un projet, comme à l'époque de la Révolution tranquille, mais un héritage de lectures. Ce livre propose à la fois une mise en situation et une relecture des textes littéraires québécois, des origines à nos jours. Il s'appuie sur trois grands principes : faire prédominer les textes sur les institutions ; proposer des lectures critiques ; marquer les ruptures qui distinguent chacune des périodes.
On n'a qu'à lire l'Histoire de la littérature québécoise pour découvrir la forte cohérence de ce peuple, toujours partagé entre le mouvement et l'immobilité, la parole et le silence, la révolte et la soumission, la modestie et les rêves continentaux.
Dany Laferrière, La Presse
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Qu'est-ce qu'un roman québécois ? On s'est beaucoup interrogé sur l'adjectif jusqu'ici dans la critique et il va de soi qu'on n'étudie pas un tel corpus sans faire intervenir la question identitaire. Mais on peut aussi se demander quels types de roman le Québec a produits ou, en d'autres termes, ce que les romanciers du Québec ont apporté au roman, à l'art du roman. Dans cette synthèse, Michel Biron embrasse du regard la production romanesque québécoise depuis 1837 jusqu'à aujourd'hui. Il y découvre une pratique du roman qui se distingue du roman d'ailleurs par une sorte d'extravagance naturelle. Le roman québécois s'approprie les formes souples du conte ou de la chronique, combine la distance de l'écriture et la chaleur de la parole, refuse les lourdes architectures du roman réaliste au profit du désordre et de la liberté du récit. Rien ne lui est plus aisé que de mélanger les styles, d'aller vers ce qui s'invente, se réinvente sans cesse comme s'il n'avait que faire de toute filiation. L'auteur se penche également sur le rôle joué par la critique et sur le dialogue qu'elle a établi avec les romanciers.
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L'absence du maître ; Saint-Denys Garneau, Ferron, Ducharme
Michel Biron
- Pu De Montreal
- Socius
- 29 Août 2001
- 9782760617889
La modernité québécoise est-elle caractérisée par une absence du maître ? Voilà la question à partir de laquelle sont relues ici les oeuvres de Saint-Denys Garneau, de Jacques Ferron et de Réjean Ducharme.
Pour y répondre, Michel Biron a lu attentivement leurs principales oeuvres à l'aide de la sociocritique des textes et de l'anthropologie. Le concept de « liminarité », ainsi que l'a pensé Victor W. Turner, lui permet de jeter un éclairage nouveau sur ces classiques de la littérature québécoise. Chez eux, les bords sont peuplés, mais le centre, lui, est vide ; cette étonnante géographie suppose des communautés qui ne le sont pas moins.
Garneau, Ferron et Ducharme imaginent une société en creux, un espace de communication soumis aux lois de l'amitié plutôt qu'à un système hiérarchisé. La littérature s'offre à eux tel un terrain vague, un « grand loisir » (Ferron) où rien n'est vraiment interdit. À la littérature comme institution et à l'histoire comme série de ruptures, l'écrivain liminaire, qui refuse d'être un « homme de lettres » (Ducharme), oppose l'écriture comme « commencement perpétuel » (Garneau). Il ne se reconnaît plus de maîtres. Mais en a-t-il jamais eu ?
Michel Biron enseigne la littérature à l'Université du Québec à Montréal. Il a publié La modernité belge (1994), Le roman célibataire (avec Jacques Dubois, Jean-Pierre Bertrand et Jeannine Paque, 1996) et Un livre dont vous êtes l'intellectuel (avec Pierre Popovic, 1998).
- Prix Jean-Éthier-Blais de la fondation Lionel-Groulx, 2001 - Finaliste, prix du Gouverneur général du Canada, 2001 - Prix de l'Association des professeurs de français des universités et collèges du Canada, 2002
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La modernité belge : littérature et société
Michel Biron
- Archives Et Musee De La Litterature
- Archives Du Futur
- 3 Mai 2000
- 9782804009670
La littérature doit-elle se constituer en activité autonome ou revendiquer une relation au social ? Telle est la question fondamentale que le Canadien Michel Biron se pose à propos de la littérature belge de langue française.
Trois cas illustrent son propos et correspondent à trois époques différentes : Camille Lemonnier, Paul Nougé, Pierre Mertens. -
Aide-mémoire - Transformation des matières plastiques
Michel Biron
- Dunod
- Aide-memoire Expert
- 7 Avril 2010
- 9782100530793
La transformation des matières plastiques est une étape primordiale pour la qualité et le coût des pièces. La mise en oeuvre ne peut pas être isolée du contexte général concernant les propriétés finales désirées, la rhéologie du grade choisi, la géométrie de la pièce, l'importance des séries à fabriquer depuis l'unité jusqu'aux cadences élevées de l'électroménager ou de l'automobile. Le prix de revient et le délai de mise sur le marché dépendent du procédé choisi et des machines disponibles. À ces différents titres sont intéressés tous les transformateurs, concepteurs et utilisateurs de pièces plastiques. Les implications sont à la fois techniques, économiques, commerciales et environnementales. L'originalité de l'ouvrage consiste à regrouper de façon synthétique un panel clair et complet des différentes méthodes envisageables et d'apporter les éléments de réponse à l'étude et au choix des méthodes de production.
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Caractérisation et contrôle des matières plastiques
Michel Biron
- Dunod
- Aide-memoire De L'ingenieur
- 9782100547722
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Si la littérature québécoise des années 1960 et 1970 a pu accompagner l'esprit de renouveau et de fondation ayant marqué la Révolution tranquille et l'entrée du Québec dans une modernité si longtemps attendue, que nous disent de notre société et de nous-mêmes les oeuvres qui s'écrivent et se publient aujourd'hui ? Et inversement, qu'est-ce que les conditions nouvelles dans lesquelles nous fait vivre la société contemporaine nous permettent de comprendre aux oeuvres du passé ?
C'est à cette double interrogation - à ce dialogue de la littérature et du monde, du présent et du passé, de l'ici et de l'ailleurs - que se livre Michel Biron dans les textes de ce volume, des textes qui relèvent à la fois de la critique littéraire la plus attentive et de la réflexion la plus audacieuse sur cette « conscience du désert » qui hanterait la littérature québécoise depuis ses origines, mais serait aussi l'une des marques de notre modernité libérée de toute contrainte, privée de tout repère. Qu'il s'agisse de lire la littérature québécoise (Réjean Ducharme, Suzanne Jacob, André Major, Pierre Nepveu ou Marie-Claire Blais) comme si on était un « lecteur étranger », de lire la littérature étrangère (Michel Houellebecq, Philip Roth ou les écrivains belges) en « lecteur d'ici », ou d'aborder les oeuvres du passé en dehors des interprétations convenues, l'essayiste use partout de la même liberté, de la même lucidité, du même souci de saisir ces « cassures » dans lesquelles notre monde étrange a pris forme.
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La vie du poète Hector de Saint-Denys Garneau est depuis longtemps l'objet d'une fascination étrange. Mais que sait-on au juste du destin énigmatique de cet auteur qui, après avoir publié Regards et Jeux dans l'espace à l'âge de vingt-cinq ans, semble s'être éloigné de tout : de son oeuvre, de ses amis, de la vie elle-même.
Que sait-on de cette existence à la fois très brève (il est mort à trente et un ans) et si remplie de silence ? Toutes sortes de rumeurs ont circulé et continuent de circuler à son propos, certaines fondées, d'autres farfelues. Aussi est-il curieux qu'aucune véritable biographie de Garneau n'ait encore vu le jour pour mettre de l'ordre dans ces récits approximatifs, comme si on préférait entretenir le mystère de son existence fuyante, quitte à l'imputer à des causes extérieures, voire à accuser le Canada français d'avoir été le tombeau du poète.
Après avoir recueilli de façon systématique toute l'information disponible sur sa vie, tant intellectuelle que matérielle et affective, notamment autour de sa famille, de ses amis et des femmes qui l'ont entouré, après avoir dépouillé des fonds d'archives récemment ouverts à la consultation, ce qui lui a permis de retrouver un grand nombre de lettres inédites, Michel Biron donne ici la première véritable biographie du poète. Il nous présente un Garneau de chair et de sang, présent au monde et à soi-même, pour qui l'écriture n'aurait su avoir ni sens ni valeur si elle n'aidait pas à mieux vivre. Un contrat moral lie l'écrivain à l'homme de tous les jours : on ne peut connaître celui-là sans s'intéresser à celui-ci.
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Repertoire numerique du fondsalbert laberge
Biron Michel Ouellet
- Pub Quebec
- 1 Janvier 1991
- 9782551127023
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Lettres des annees trente: actes colloque univ. ottawa
Biron Michel Et Al
- Le Nordir
- 26 Janvier 2008
- 9782921365543
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De saint-denys garneau : lettres
Biron Michel
- Pu De Montreal
- Bibliotheque Du Nouveau Monde
- 25 Mars 2021
- 9782760642263
Pour la première fois, en un seul volume, le public pourra lire l'intégralité des lettres de Garneau dans un ouvrage suivant les règles de l'art de l'édition savante et critique. Réunissant 460 lettres du poète, dont plus du tiers sont entièrement ou partiellement inédites, cette nouvelle édition fournit un appareil critique complet, qui tient compte de l'ensemble des travaux consacrés à Garneau. Une introduction permet de situer sa correspondance et d'en saisir l'intérêt à la fois historique et littéraire. Chaque lettre est établie et annotée de façon à assurer le maximum de lisibilité et afin que les chercheurs puissent s'y référer.
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La lettre comme fiction de soi - de saint-denys garneau epistolier
Biron Michel
- Pu De Montreal
- Espace Litteraire
- 1 Septembre 2022
- 9782760646087
La récente découverte de nombreuses lettres inédites de Garneau est à l'origine du présent essai. Elle invite à une relecture de l'ensemble de sa correspondance, qui ne peut plus simplement être considérée comme un à-côté de l'1/2uvre tant elle relie et dynamise tous les morceaux de celle-ci.Peu d'écrivains se sont investis avec autant d'intensité que De Saint-Denys Garneau dans l'écriture épistolaire. Durant sa courte vie (1912-1943), il a écrit des lettres d'amitié et d'amour remplies d'intelligence, d'humour et de pathos, qui révèlent les différentes facettes de son être. Derrière l'écrivain réputé austère et reclus se profile un personnage inattendu, qui aborde de façon très libre et incarnée la question centrale de tous ses écrits : comment être ? Dans l'espace privé de la lettre, sans les contraintes et la retenue imposées par la publication, Garneau trouve un lieu idéal pour s'écrire et construire ce qu'on propose d'appeler sa fiction de soi.Michel Biron est professeur au Département des littératures de langue française, de traduction et de création de l'Université McGill. Il a publié notamment De Saint-Denys Garneau. Biographie (Boréal, 2015) et a été l'éditeur des Lettres de Garneau (Presses de l'Université de Montréal, coll. « bnm* », 2020).
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?Le temps d'un été suspendu, deux enseignants de deux générations différentes échangent des lettres au sujet du roman québécois contemporain. Les deux épistoliers parviennent à faire de la critique une chose vivante plutôt que cette espèce d'épouvantable soliloque qu'elle est devenue dans nos innombrables événements savants' .
Le temps d'un été suspendu, deux enseignants de deux générations différentes échangent des lettres au sujet du roman québécois contemporain. En élisant cet art noble mais un peu oublié de la correspondance, qui permet de penser en parlant à quelqu'un , comme le précise Michel Biron, les deux épistoliers parviennent à faire de la critique une chose vivante plutôt que cette espèce d'épouvantable soliloque qu'elle est devenue dans nos innombrables événements savants' .
Mais surtout, ils jettent ici un pont au-dessus de l'abîme qui semble séparer les générations d'écrivains et de critiques, et s'attachent à cerner au plus près cette grande révolution des codes et des sensibilités qui bouleverse le champ de la littérature aujourd'hui. Ainsi sont conviés à ce banquet Vicky Gendreau, Nelly Arcan, François Blais, flanqués de Suzanne Jacob, de Réjean Ducharme et de Louis Hamelin, La Comédie humaine y côtoie Harry Potter, Montaigne dialogue avec An Antane Kapesh.
Plus précisément, ici, c'est l'ironie qui tient le rôle de la balle que, de revers croisés en cruels amortis, les épistoliers se renvoient au gré des missives. Véritable basse continue de la fiction depuis la lointaine Révolution tranquille, l'ironie, aujourd'hui, ne rebondit toutefois pas de la même façon. Se pourrait-il que l'ironie de l'âge de la parole se distingue de l'ironie de notre âge de l'institution par la nature même du code qui est transposé ? Que Ferron, Aquin, Ducharme et Bessette n'ironisent pas sur le même signifiant que Jean-Christophe Réhel, Mathieu Arsenault et Anne Archet ? Qu'ils ironisent sur la culture, oui, mais pas sur la même culture?
Le référent national émoussé, la surprise d'exister enfuie, cette ironie, apparemment libérée, cache, selon l'un des auteurs, une blessure difficile à nommer et relève, selon l'autre, d'un inconfort flou bloquant, faute de drame, la tentative de prendre le monde au sérieux, de sortir du bocal.