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Martin Amis
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Décor : Camp de concentration Kat Zet I en Pologne.
Personnages : Paul Doll, le Commandant ; bouffon vaniteux, lubrique, assoiffé d'alcool et de mort. Hannah Doll, l'épouse ; canon de beauté aryen, mère de jumelles, un brin rebelle. Angelus Thomsen, l'officier SS, arriviste notoire, bellâtre, coureur de jupons. Smulz, le chef du Sonderkommando ; homme le plus triste du monde.
Comment explorer à nouveau une des périodes les plus sombres de l'histoire sans reprendre les mots des autres ? Comment oser un autre ton, un regard plus oblique ? Avec ce marivaudage aux allures de Monty Python en plein système concentrationnaire, Martin Amis prend le risque. Une manière de caricaturer le mécanisme de l'horreur pour le rendre plus insoutenable encore.
Amis affronte l'inexplicable. Eric Neuhoff, Le Figaro littéraire.
Le livre d'Amis nous montre des hommes médiocres qui, de leurs petits bras, permettent à la Shoah d'avoir lieu. Oriane Jeancourt Galignani, Transfuge. -
"Comme l'écriture, la peinture semble faire allusion à un monde à l'envers dans lequel, pour ainsi dire, la flèche du temps se déplace dans l'autre direction."
L'histoire de Tod Friendly, brillant médecin, commence au moment où elle aurait dû finir. Lorsqu'il se réveille de sa mort, il se rend compte que le monde qui l'entoure se déploie à rebours : les paroles s'expriment à l'envers, les patients dans son cabinet souffrent après leurs soins, et les gens se quittent avant de se rencontrer. Lui-même a conscience de ce phénomène singulier, mais n'a aucune emprise sur la narration de sa vie.
Au travers de ce personnage dont l'existence semble en apparence anodine, Martin Amis nous emmène de New York à Auschwitz, et nous confronte aux aspects les plus dérangeants de notre humanité. -
« La fiction ne connaît nulle loi et sa liberté ne connaît aucune limite. La fiction, c'est la liberté. » De sa genèse à ses temps forts, de ses nombreuses amours à ses mentors, le tout parsemé d'observations et conseils uniques en leur genre, Martin Amis en personne nous invite à parcourir sa vie d'écrivain, mais sous la forme d'un roman. Avec ce texte empli d'esprit et de malice, le grand provocateur des lettres britanniques nous balade dans le temps, les cocasseries, les souvenirs et les émois. Projet littéraire aussi colossal que loufoque, Inside Story est une ode à la vie de Martin Amis et, surtout, à la vie littéraire et à la liberté d'expression la plus totale. L'autofiction n'aura jamais été aussi bousculée.
Un style acéré et hors du commun. Éric Neuhoff, Le Figaro littéraire.
Un roman autobiographique foisonnant. Josyane Savigneau, Les Echos.
Une pure célébration de la liberté d'écrire. Christophe Ono-dit-Biot, Le Point.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Bernard Turle. -
« Ma vie avait belle allure sur le papier -où, en fait, elle était presque entièrement vécue. »
Une des figures les plus irrévérencieuses des lettres anglaises, Martin Amis, revient sur sa vie d'écrivain, ses inspirations et sa méthode. Dans Expérience, ses Mémoires, il est au sommet de son art, évoquant tour à tour ses souvenirs d'enfance, sa relation tumultueuse avec son père, Kingsley Amis, et la scène littéraire en Angleterre et aux États-Unis de la seconde moitié du XXe siècle.
Publié pour la première fois en 2003, ce récit autobiographique drôle et incisif a été encensé par les critiques littéraires et les lecteurs en France et outre-Manche. -
Cet hallucinant (anti-) conte de fées moderne au rythme endiablé nous embarque aux côtés de Lionel Asbo, 24 ans, voyou répugnant à tous points de vue, et de Desmond Pepperdine, son neveu qui, malgré une relation incestueuse avec sa grand-mère, tente d'échapper à l'horreur de son environnement. Lionel multiplie les frasques et les séjours en prison jusqu'au jour où il gagne le gros lot. Devenu multimillionnaire, il est saisi par une véritable hystérie 'nouveau riche', et sème la terreur dans les milieux huppés... Desmond, lui, s'installe paisiblement et suit les errances de son oncle dans le Sun...
Une fois de plus, Martin Amis nous offre un portrait au vitriol de l'Angleterre d'aujourd'hui. Alternant entre les destins de ses deux personnages, il s'attaque avec délice aux bas-fonds de la société anglaise comme à ses nantis. Ce roman ravageur et terriblement drôle démontre une nouvelle fois la virtuosité verbale de son auteur. Son extrême talent de satiriste et sa capacité à dépeindre l'Angleterre avec tous ses travers, sont encore éclatants.
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Vladimir Nabokov, le poker, Jane Austen, la princesse Diana, John Travolta, le porno, Philip Roth, Maradona, l'hérédité, Saul Bellow, le tennis, Donald Trump, Orange mécanique, Don DeLillo, Las Vegas... Quel est le point commun entre tous ces sujets ? Martin Amis s'en empare brillamment ici, pour les célébrer ou les railler.
Parmi les grands écrivains d'aujourd'hui, rares sont ceux qui possèdent son talent pour la non-fiction : ses essais, critiques littéraires et articles de journaux sont acclamés. Ceux publiés dans cet ouvrage, parus ces vingt dernières années dans la presse anglo-saxonne, sont multiformes. Pourtant, au cours de la lecture au ton cynique si propre à Amis, un fil rouge se dessine pour nous dévoiler à quel point nos sociétés sont dysfonctionnelles. Un regard piquant, audacieux et nécessaire sur notre monde.Qui, sur le terrain de l'esprit, de l'ironie mordante, de l'éloquence vacharde, peut battre Martin Amis ? Didier Jacob, L'Obs.Immanquablement brillant dans ses observations. Alexandre Fillon, Sud-Ouest.Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Bernard Turle. -
L'état de l'Angleterre ; nouvelle carrière
Martin Amis
- Folio
- Folio 2 Euros
- 15 Mai 2003
- 9782070428656
Dans un bar enfumé à Londres, deux scénaristes s'escriment à peaufiner leur texte, tandis qu'à Hollywood les grosses machines du marketing éditorial s'affairent pour lancer sur le marché mondial le nouveau sonnet d'un poète anglais - un producteur songe même à en faire un remake !Comment faire bonne figure lors d'une course à pied dans l'école huppée de son fils, lorsqu'on est un petit malfrat récemment divorcé et toujours amoureux de sa femme, bisexuel et qu'on s'est fait tabasser la veille ?Entre vision iconoclaste du milieu de l'édition et errements sexuels et sentimentaux de personnages pathétiques, Martin Amis dresse avec un comique décapant un portrait du monde anglo-saxon.
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Gwyn Barry et Richard Tull sont écrivains, amis de longue date. Tout réussit à Gwyn, qui cumule gloire littéraire et bonheur conjugal, tandis que Richard s'embourbe dans un quotidien terne et peine à joindre les deux bouts. S'il bat Gwyn aux échecs, au billard et au tennis, cela ne suffit pas à consoler son ego torturé. Rongé par l'amertume et la jalousie, il envisage divers moyens de faire tomber ce frère ennemi - qui n'a selon lui ni talent ni mérite -, allant jusqu'à solliciter l'aide d'individus peu recommandables.
Un style inouï, un humour et une férocité implacables : Martin Amis nous offre avec L'Information une extraordinaire satire du monde littéraire contemporain.
Une comédie qui dénonce la désintégration de la littérature, naufragée du modernisme, ne cherchant plus à plaire qu'à coups de pub et de fausses valeurs. Désopilant et salutaire. Anne Pons, L'Express. -
«C'est l'histoire d'un assassinat. Il n'a pas encore eu lieu. Mais il aura lieu. (Il a tout intérêt.) Je connais l'assassin, je connais l'assassinée. Je connais l'heure, je connais le lieu. Je connais les mobiles (ses mobiles à elle) et je connais les moyens. Je sais qui sera le faire-valoir, le dupe, le pauvre bourriquet qui lui aussi sera totalement détruit. Et je ne pourrais pas les arrêter, je ne pense pas, même si je le voulais. La fille mourra. C'est ce qu'elle a toujours voulu. On ne peut pas arrêter les gens une fois qu'ils ont commencé. One ne peut pas arrêter les gens une fois qu'ils ont commencé à créer.» Avec London Fields, Martin Amis nous offre une satire contemporaine, dont le titre champêtre résonne comme une dernière note ironique dans une métropole londonienne hantée par l'Apocalypse.
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Xan Meo, fils de gangster devenu acteur et romancier raffiné, se fait violemment agresser et subit une étrange métamorphose... Le roi Henry IX tente d'étouffer un double scandale : sa liaison avec une mystérieuse Chinoise, et une vidéo scabreuse où apparaît l'héritière du trône... Clint Smoker, journaliste à scandale, a des raisons bien personnelles d'aller en Californie interviewer une reine du porno... Et pendant ce temps, le vol 101, réservé aux fumeurs, arrivera-t-il à destination ? En entrecroisant ces histoires, Martin Amis livre une charge féroce contre une Angleterre à peine imaginaire, de Buckingham Palace au Londres de la pègre. Moraliste sans concession, satiriste impitoyable, il prouve surtout une fois de plus sa puissance visionnaire et sa capacité à réinventer la langue en offrant un feu d'artifice stylistique qui brasse tous les parlers. Et ce livre monstre, l'un de ses plus aboutis, résume notre temps comme peu d'oeuvres savent le faire.
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Fin des années soixante : Charles Highway, à la veille de ses vingt ans, décide de rompre avec son passé d'adolescent et de célébrer son entrée dans l'âge adulte, en même temps que son admission à Oxford. De sept heures à minuit, il va classer papiers, journaux intimes, écrits et lettres, et surtout boucler le Dossier Rachel, récit d'une initiation sexuelle et amoureuse - et de la naissance d'un écrivain ? Le premier roman, brillant et drôle, de l'auteur de D'autres gens, La Flèche du Temps et L'Information.
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Sibérie, 2004. Tandis que résonnent les rumeurs de la guerre en Tchétchénie, un vieil homme revient sur les lieux de son passé, au goulag, où il fut interné pendant dix ans, même s'il s'était « illustré » dans les rangs de l'Armée rouge. Parmi ses milliers de codétenus, il y avait on frère, aussi idéaliste que lui-même était cynique. Mais un lien particulier les unissait : une femme, qu'ils aimaient tous deux. Et c'est au camp, à la veille de la déstalinisation, que le destin de ce singulier trio allait basculer, dans un endroit étrange baptisé la Maison des Rencontres.
Rarement, même dans la littérature russe, aura-t-on vu évoquer avec autant de puissance toute l'horreur et l'aberration du système concentrationnaire soviétique, de ses hiérarchies absurdes, de sa dimension avilissante. Vision d'autant plus saisissante que le « héros » et narrateur est lui-même intimement corrompu par le système. Mais ce qui bouleverse le plus dans ce roman dostoïevskien, l'un des plus beaux livres de Martin Amis, c'est la compassion que l'auteur, avec un lyrisme pudique, parvient malgré tout à exprimer pour tous ses personnages, victimes et bourreaux. Avec en filigrane cette question lancinante : comment rester humain ?
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Le héros vieillissant de ce roman, Keith Nearing, se remémore l'été de ses vingt ans, en 1970, quand eut lieu un mystérieux événement qui bouleversa sa vie sexuelle et donc son existence entière. Dans un château en Italie, piégé dans l'histoire de la 'révolution sexuelle', il hésite entre trois femmes : sa petite amie Lily, Shéhérazade, l'objet de ses fantasmes, et la très troublante et très 'virile' Gloria. Ce sont les obsessions de l'auteur qui, dans ce roman à idées, se font jour : l'identité masculine, l'impossible rapport entre les sexes, la hantise de l'anéantissement, le malaise du corps.
Cette évocation de la libération des moeurs dans les années soixante-dix brille par l'intelligence provocante de sa vision. Excédant les limites du roman à thèse, Martin Amis demeure avant tout un immense styliste, à l'écriture vigoureuse, aux trouvailles fulgurantes, inimitables. Il est ici au mieux de sa forme, plus audacieux que jamais.
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Ce qui suit est une lettre pour expliquer mon suicide. Quand vous la poserez, John Self aura cessé d'exister. M. A.En ce début des années 1980, Margaret Thatcher est Premier ministre du Royaume-Uni et Ronald Reagan président des Etats-Unis. Le cynisme et le fric sont au pouvoir. Le narrateur de Money, money se nomme John Self. Réalisateur de films publicitaires, John est obsédé par l'argent, la bouffe, le tabac, l'alcool, la drogue, le sexe, la pornographie... Il consomme tout : ce qui est illicite et néfaste comme ce qui ne l'est pas. Résultat, à 35 ans, il est obèse, ses dents sont pourries, son corps guère mieux. Il est également ignorant et égoïste. Mais si le personnage est ignoble, il a un atout dans son jeu : le sens de la dérision. Publié en 1984, Money money a consacré Martin Amis comme l'un des meilleurs écrivains britanniques de sa génération.
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Voici une confession. Elle sera brève. Je ne voulais pas avoir à lui faire ça. J'aurais infiniment préféré une autre solution. Enfin, c'est comme ça. M. A.
Lorsqu'elle se réveille et s'assoit, elle est dans une chambre blanche, étendue sur un chariot blanc. Une chambre d'hôpital sans doute. Mais qui est-elle ? Pourquoi est-elle là ? Et pourquoi doit-elle partir ? La voici dehors dans une rue qu'elle ne connaît pas, dans une ville inconnue, parmi une foule d'hommes et de femmes dont elle ne se souvient pas, un monde étrange et nouveau. Elle marche, pieds nus. Elle court. Elle a perdu la mémoire. A ceux qu'elle rencontre, elle dit qu'elle s'appelle Marie. Marie Lagneau. Puis Marie renaît à la vie, réapprend, se retrouve, se reconstruit. avec d'autres gens. Entre roman d'initiation et polar, un livre de l'auteur de Money, money, l'un des plus grands et des plus controversés romanciers britanniques contemporains.
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Fed up with the dreary round of life in Ballybeg, with his uncommunicative father and the humiliating job in his father's grocery shop, with his frustrated love for Kathy Doogan who married a richer, more successful young man and with the total absence of prospect and opportunity in his life at home, Gareth O'Donnell has accepted his aunt's invitation to come to Philadelphia. Now, on the eve of his departure, he is not happy to be leaving Ballybeg.With this play Brian Friel made his reputation and it is now an acknowledged classic of modern drama.
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Le deuxième avion ; 11 septembre : 2001-2007
Martin Amis
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 18 Mars 2010
- 9782070123049
Le 11-Septembre a ébranlé Martin Amis de façon toute personnelle : par-delà l'horreur et l'incrédulité unanimes, le romancier s'est senti confronté à une réalité qui dépassait la fiction, et l'humaniste à un événement qui défiait la raison. Très tôt, et à maintes reprises, il a rédigé des articles et des essais visant à donner sens et forme à ce traumatisme et à ses conséquences - dont la guerre d'Irak. Analyses à chaud, comptes rendus d'ouvrages, long reportage drolatique où il accompagne Tony Blair jusqu'à Bagdad : ce sont ces textes, volontiers polémiques et passionnément rationnels, qui sont rassemblés ici. Martin Amis y pourfend l'extrémisme, tous les extrémismes, avec la même rigueur impitoyable qu'il mettait à disséquer naguère le nazisme ou le stalinisme. Et même si l'on ne partage pas toutes ses analyses et positions, l'on ne peut qu'admirer son acuité et son éloquence. Le recueil culmine avec deux nouvelles, l'une évoquant un authentique terroriste du 11-Septembre, l'autre le sosie d'un dictateur à peine imaginaire : l'auteur y réaffirme, avec éclat, toute la puissance de la fiction, et le pouvoir qu'a l'écrivain de nous aider à penser le réel.
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Dans l'oeuvre de martin amis, koba la terreur est un livre aussi personnel que son célèbre expérience.
Sauf qu'ici, entre un début et une fin oú il se livre et ne s'épargne pas, amis nous offre peut-être les trois cents pages les plus fortes jamais écrites sur staline. le père de l'auteur, kingsley amis, pape du renouveau des lettres britanniques, fut entre 1941 et 1956 un " toutou du komintern ", comme il le dira plus tard lui-même. cette complicité avec l'un des pires crimes de l'histoire est aussi celle d'innombrables intellectuels pour qui le communisme fut un rêve et un idéal trahi.
Avec une finesse remarquable, amis parcourt en romancier ces connexions troubles, multiples, afin d'en dégager le sens profond, l'impact durable. staline a dit un jour que la mort d'une personne était une tragédie, mais qu'un million de morts n'était que statistique. koba la terreur dément ce postulat cynique d'" uncle joe ". comme dans la flèche du temps qui plongeait ses lecteurs dans le passé terrifiant d'un médecin nazi, l'auteur utilise toute la force de son art pour rendre lisible l'illisible, supportable l'insupportable.
Son exploration unique du mal se fait sous le sceau de la nécessité, de la soif de comprendre, du désir de ressentir, de compatir au sort des millions de victimes. ce livre dérangeant est une réponse du talent à la tyrannie.
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Guerre au cliché ; essais et critiques (1971-2000)
Martin Amis
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 4 Janvier 2007
- 9782070766895
Avec ses maîtres Nabokov et Updike, Martin Amis fait partie de ces rares romanciers à pratiquer avec brio la critique littéraire. Ce recueil bigarré rassemble ainsi trente ans d'essais d'une grande diversité de sujet et de ton, où se côtoient classiques incontestés et sombres inconnus : Kafka et Cervantès, Philip Roth et Don DeLillo y voisinent avec Hillary Clinton et le biographe d'Elvis Presley. Lolita et Le livre des records, Ulysse et Jurassic Park, le jeu d'échecs et les hooligans fournissent à Martin Amis l'occasion de déclarer ses affinités et de déchaîner sa hargne. Coups de coeur, coups de griffe, coups de gueule. Il tranche dans le vif avec l'énergique conviction qu'on lui connaît, cisèle ses chroniques avec affection et véhémence, sans jamais se départir d'un humour oscillant entre tendresse et cruauté. Chroniqueur polémique de notre temps, justicier impénitent de la langue, il part en croisade contre les dérives et les clichés qui menacent la perpétuelle réinvention de l'art par l'art. Car le style, pour lui, ce n'est pas tant l'homme que la vie même.
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In Time's Arrow the doctor Tod T. Friendly dies and then feels markedly better, breaks up with his lovers as a prelude to seducing them, and mangles his patients before he sends them home. And all the while Tod's life races backward toward the one appalling moment in modern history when such reversals make sense. "The narrative moves with irresistible momentum.... [Amis is] a daring, exacting writer willing to defy the odds in pursuit of his art."-- Newsday
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Jennifer Rockwell avait tout pour elle : la beauté, l'intelligence, la générosité, l'amour. Le bonheur parfait. Mais aujourd'hui, Jennifer n'est plus qu'un cadavre soumis à la procédure de routine : autopsie par le «charcutier» de la morgue, autopsie psychologique par Mike Hoolihan, «femme de police».
Mike en a vu de toutes les couleurs et ne va pas s'en laisser conter. Mais la voilà qui bute sur l'énigme d'une mort qui offre au monde une nouvelle absolument neuve : du jamais vu. Car toutes les preuves concluent au suicide de Jennifer. Et il serait moins difficile de chercher un coupable que de trouver un mobile à cette mort volontaire.
Alors, tandis que résonne le train de nuit dans cette ville américaine sans nom, Mike se perd dans un jeu de pistes qui ne confirme l'impossible vérité que pour ouvrir sur de nouveaux gouffres.
À moins que le vrai jeu, comme la vie, ne soit ailleurs : dans un thriller truqué qui doit plus à Saul Bellow qu'à James Ellroy, dans une langue arbitrée par le plus américain des écrivains anglais contemporains, dans un univers où la clarté d'un ciel sans nuages peut être plus fatale que le grondement de l'orage.
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La veuve enceinte; les dessous de l'histoire
Martin Amis
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 26 Janvier 2012
- 9782070128815
Le héros vieillissant de ce roman, Keith Nearing, se remémore l'été de ses vingt ans, en 1970, quand eut lieu un mystérieux événement qui bouleversa sa vie sexuelle et donc son existence entière.
Dans un château en Italie, piégé dans l'histoire de la "révolution sexuelle", il hésite entre trois femmes : sa petite amie Lily, Shéhérazade, l'objet de ses fantasmes, et la très troublante et très "virile" Gloria. Ce sont les obsessions de l'auteur qui, dans ce roman à idées, se font jour : l'identité masculine, l'impossible rapport entre les sexes, la hantise de l'anéantissement, le malaise du corps.
Cette évocation de la libération des moeurs dans les années soixante-dix brille par l'intelligence provocante de sa vision.
Excédant les limites du roman à thèse, Martin Amis demeure avant tout un immense styliste, à l'écriture vigoureuse, aux trouvailles fulgurantes, inimitables. II est ici au mieux de sa forme, plus audacieux que jamais.
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