C'est avec toujours autant d'humour, qui n'exclut pas un certain sens du tragique, que Julien Blaine poursuit sans relâche ses obsessions et sa quête poétique d'une parole des origines, libérée du joug tyrannique des monothéismes, d'où son intérêt pour l'art et les cultures paléolithiques ou chamaniques. Comme de juste, chez Julien Blaine et dans un certain nombre d'auteurs d'avant-garde, le livre est autant l'accomplissement que la recherche en elle-même, l'aventure d'un corps qui se jette dans la poésie. D'où cette question qui surgit à l'entrée de la vieillesse : que faire lorsque le corps d'éternelle jeunesse de l'avant-garde a vieilli ?
Pour Michel Butor, Julien Blaine a écrit un tombeau qui servira de départ à une série de tombeaux pour tous les amis récemment disparus (Sarenco, Raworth, Totino, Guglielmi, Janicot, Curnier, Gatti...) Couverture illustrée par Claude Viallat.
Le motier (comme on dit herbier, ou oisier) est la continuation par tous les moyens d'une poésie élémentaire qui -des poèmes métaphysiques (Simplement pour dire / qu'en ouvrant l'oeil / Vous verrez des Poèmes Métaphysiques / - au quotidien - partout) et des Bimots (entre deux mots, la création d'un champ sémantique infini en constant mouvement) aux fables (texte muni de son illustration mystère et/ou illustration accompagnée de son texte mystère) en passant par les typographies (À chaque bête sa photographie, son relevé, son empreinte, sa typographie, son écriture...)- développe toujours et encore de nouveaux dispositifs poétiques pour restituer le monde.
Le manifeste de Julien Blaine.
En octobre 2002, Julien Blaine signe un texte-manifeste de trois pages sur la performance. Depuis, il agrège à ce texte des post-scriptum (217 au total, écrits entre 2002 - « C'est un art désespéré » - et 2019 - « Que de suicidés parmi les poètes. Or, ils ne sont pas suicidés, on les a assassinés ») où se déploie à travers des pensées, réactions, colères, dialogues, amusements, notes et commentaires... toute une argumentation expliquant son arrêt de la performance, et développant une critique acerbe, virulente, d'un art qui, institutionnalisé, tend à perdre ses vertus transgressives.
« C'est un corps / dans un espace / et c'est un son / dans un corps, / ce son est celui de mon corps / ou celui de cet espace, / c'est un son de nature : / voix, viande, &c. / ou un son d'artifice : / musique, bruits, &c. / Puis c'est un geste / du corps / et un mouvement / de cet espace / et comment jouent ensemble / le geste du corps / et le mouvement de l'espace. / Le mouvement de l'espace / est proprement celui de l'espace / mais aussi du peuple de cet espace : / du public. »
En 2020, Julien Blaine, né en 1942, dresse l'inventaire (et fait don) de ce qui reste dans un atelier d'artiste à la fin d'une vie de création. Le grand dépotoir rassemble essais, lettres et réflexions sur sa vaste entreprise poétique depuis ses débuts, constituant une mise en perspective aussi bien qu'une introduction complète à sa démarche sacrilège.
Le but est donc le suivant :
Montrer tout ce qui me reste dans mes ateliers :
Absolument tout !
Les choses seront déposées dans les pièces et sur les cimaises de l'expo de ci de là à l'emporte-pièce (le mot composé est doublement juste).
L'exposition durera un mois, durant ce mois le public pourra venir choisir les oeuvres qu'il désire emporter gratuitement et qu'il emmènera aussitôt après son choix.
Et à la fin, le mois étant écoulé, ce qui reste de l'expo composera un beau feu de joie à moins que tel musée le récupère dans ses réserves... !
Et je ne produirai plus que du texte dans des livres ou des revues.
Plus aucune toile, dessin, sculpture, installation, plus rien pour les collectionneurs, les galeries et les musées.
Et pas loin de passer au stade octogénaire, je cesserai aussi de me produire en chair et en os et en public.
Dès le début des années 1960, Julien Blaine (né en 1942 à Rognac, vit et travaille à Marseille) propose une poésie sémiotique qui, au-delà du mot et de la lettre, se construit à partir de signes de toutes natures. Forcément multiple, il se situe à la fois dans une lignée post-concrète (par son travail de multiplication des champs sémantiques, en faisant se côtoyer dans un même espace des signes - textuels, visuels, objectals - d'horizons différents) et post-fluxus (dans cette attitude d'une poésie comportementale, où est expérimentée à chaque instant la poésie comme partie intégrante du vécu). Mais avant tout, la poésie s'expérimente physiquement : elle est, d'évidence, performative. Ses performances sont nombreuses, qui parfois le mettent physiquement en péril (Chute, en 1983, où il se jette du haut des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille : violence de cette dégringolade incontrôlable, et la réception, brutale, au sol, quelques centaines de marches plus bas... puis Julien Blaine met son doigt sur la bouche et, sous l'oeil d'une caméra complice cachée parmi les badauds médusés, murmure : « chuuuuut ! »). Mise en danger du corps, et mise en danger du poète, qui toujours oscille entre grotesque et tragique, dans une posture des plus fragile, car « le poète aujourd'hui est ridicule ». Performances, livres, affiches, disques, tract, mail-art, objets, films, revues, journaux... sa production est multiple, mêlant éphémère et durable, friable et solide. Pas un outil, un médium qui ne lui échappe. Mais rien qui ne soit achevé, arrêté. Car pour Julien Blaine la poésie est élémentaire, tout ce qu'il produit est fragment, indice d'un travail toujours en cours, document d'un chantier poétique à chaque instant renouvelé. Tous ces « résidus » doivent être lus en soi et en regard de ce qui nous entoure.
Ce livre contient, entre autres, quatre-vingts post-scriptum à un poème inachevé, plusieurs poèmes (achevés), des pages de journal et la transcription d'un échange épistolaire entre Ben la foudre et Blaine l'éclair...
Une fable originelle en guerre contre les livres fondateurs des monothéismes (inédit de 1963).
Dès ses premiers gestes, le chantier poétique de Julien Blaine s'affirment dans une recherche inlassable des écritures originelles ; de celles qui furent brûlées, détruites, salies, oubliées, déformées ou ridiculisées par les différents monothéismes. Ainsi, il écoutera et dialoguera avec la nature (les Poëmes soumis à la pluie de 1958) et les animaux (l'interview aux éléphants de 1962...) ; partira à la rencontre des indiens rescapés du génocide US, des Bamilekes rescapés des colonisations allemande puis française... réveillera la Pythie pour qu'elle puisse de nouveau, souveraine, délivrer ses oracles ; ira au fond des grottes du monde, afin de déchiffrer les mystérieux enseignements laissés des aurignaciens aux aziliens ; ravivera des univers oubliés dans la confrontation des mots des Poëmes métaphysiques...
Le livre, écrit en 1965, est une fable originelle en guerre contre les livres fondateurs des monothéismes (juif, arabe, chrétien), tout d'abord par ce qu'il raconte - de la violence des pulsions de vie et d'un langage qui se creuse et s'invente dans la chair d'une nature dont nous faisons partie -, mais également en combattant la toute-puissance du livre. Car, comme dis Julien Blaine : « Lisez Le Livre (« Je sors de là ») mais ne prenez à votre profit que ce que vous estimez juste et beau. » Entendez : Méfiez vous du livre. Prenez dedans ce dont vous avez besoin, mais n'hésitez pas à le détruire - commencez par celui-ci.
Publié une première fois en 1965, en version compactée, dans la revue Ailleurs (créée et dirigée par Carmelo Arden Quin), voici enfin, 49 ans plus tard, Le livre dans sa version dépliée en... livre.
« Leur bible : ramener à la vie des cadavres pour fabriquer une armée redoutable et sanguinaire comme nous pouvons le vérifier au cours de leur 6 millénaires ! »
« Cela ne me faisait pas envie, d'imiter les hommes ; si je les imitai, c'était parce que je cherchais une issu, pour cette unique raison », fait dire Kafka au singe Rotpeter. À travers cette exposition ready made d'oeuvres fabriquées par des animaux, le poète Julien Blaine offre une vision aussi comique que tragique du monde de l'art, tout en essayant d'« établir une communication entre le monde perdu et le monde contemporain ».
Aujourd'hui, alors qu'il a cessé toute pratique artistique (on se souvient de sa dernière performance : Le Grand dépotoir, où il abandonne au public la totalité de ce qu'il reste de son oeuvre visuelle - plus de 600 oeuvres), c'est par la stratégie du ready-made que Julien Blaine continue son écriture, en exposant non pas ses oeuvres mais celles d'animaux (Lolo l'âne, Congo le chimpanzé, Pigcasso la truie, Nong Thanwa l'éléphanteau, Hunter le shiba-inu, Juuso l'ours, Poulpo le poulpe). Ainsi, il continue son double chantier : la mise en abyme de la faillite de l'oeuvre d'art et de son devenir-marchand ; et sa recherche constante des langages originelles, ici à travers de ce que peuvent nous dire les animaux : par delà le cocasse de ces bêtes imitant l'homme, la suggestion est faite au visiteur de se muer en lecteur du monde et, par-delà tout ce qui nous sépare aujourd'hui du règne animal, de retrouver les traces, les signes, parfois infimes, d'un dialogue qui n'est pas mort, seulement tu.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme de Julien Blaine à L'Art Hic & Hoc, La Ciotat, en août 2022, dans le cadre de la cinquième édition du festival d'écritudes contemporaines « Tournez La Plage ».
Le cinquième volume du « Biennale-Bouquin » (BB) ou « ALBUMANACH » (publication bisannuelle) de Julien Blaine, recueil de poésies lyriques et épiques, d'expérimentations visuelles et typographiques, de traductions de gravures préhistoriques, de témoignages sur des performances et déclarations, de carnets de voyages, etc. Ou comment le poète total se réinvente dans le présent au jour - au mois - à l'année - au siècle...
La synthèse de la vaste enquête scientifico-poétique menée par Julien Blaine depuis plus de 20 ans pour retrouver la trace, l'empreinte, d'une langue originelle et élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine, permettant d'éclairer 58 ans d'activités poétiques.
La poésie de Julien Blaine englobe de nombreux domaines du savoir (archéologie, esthétique, science des religions, physique, ethnologie) pour créer une totalité esthétique captivante et révolutionnaire.
Il a poursuivi, depuis les catalogues d'expositions Du Sorcier de V. au Magicien de M. (galerie Pailhas, 1997) et La Cinquième feuille (Nèpes, 1999), et le corpus des Cahiers de la 5e feuille (huit numéros, de 2001 à 2008), une enquête scientifico-poétique pour retrouver la trace, l'empreinte, d'une langue originelle, d'une langue élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine.
Cette langue, partout présente et toujours dérobée, il en traque les signes jusque sur les murs des grottes les plus anciennes, celles des Aurignaciens. Observant, collectant et comparant, le poète retrouve partout le même signe originel - un ovale fendu, celui de la vulve, de la feuille, du poisson ou de l'oeil : « Je reconnais les 5 ovales fendus, sources de toutes les écritures et de toutes les spiritualités. Et ce, à travers les vieilles langues (écrites et prononcées) explorées [...] / retrouvées / [...] traduites / [...] abandonnées / [...] considérées comme dessins, gravures, peintures, griffes, graphes, paraphes... ».
Cette quête de signes soulève le problème de leur compréhension et de leur possible traduction. Ici le poète en révèle le mystère.
En donnant la parole à ceux qui, comme lui, s'efforcent de comprendre non seulement la langue, mais les conditions même d'existence de la langue, Julien Blaine ne s'est pas absenté de sa poésie, au contraire : il continue de l'écrire, inlassablement, en rassemblant toutes les formes d'écritures, qu'elles soient naturelles, inscrites aux murs des grottes, ou techniques, élaborées sur Internet ; qu'elles soient scientifiques, littéraires ou considérées comme incompréhensibles, voire délirantes. Toutes ces écritures, Julien Blaine les rassemble et les « retraite » dans son propre texte, qui dès lors ne devient pas recueil poétique, mais réservoir des possibles de la langue dans tous ses états.
Si ce chantier incroyable a été ouvert en 1997, la recherche des langues originelles d'avant les monothéismes est présente dès ses premiers gestes poétiques, comme en témoigne sa première performance en 1962 : Rep éléphant 306, où à travers l'interview des éléphants d'un cirque, il tente de retrouver une parole enfouie au fon fond de nos mémoires.
Le livre La cinquième feuille - Aux sources du dit et de l'écrit constitue, enfin, la synthèse clarifiée, analysée et rendue lisible de 22 ans d'enquête et de recherche, permettant d'éclairer 58 ans d'activités poétiques.
Pour « construire» cet ouvrage, Julien Blaine a été accompagné de Gilles Suzanne, qui en signe la préface.
Gilles Suzanne est maître de conférences en esthétique et sciences de l'art à l'Université d'Aix-Marseille, chercheur au sein du Laboratoire d'Études en Sciences de l'Art (EA3274). Ses travaux à propos de la poésie élémentaire de Julien Blaine l'ont conduit à s'associer à l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine, pour lequel il constitue le fonds Julien Blaine.
Il co-dirige la revue Incertains regards (Université Aix-marseille). Il a dirigé l'ouvrage La poésie à outrance - À propos de la poésie élémentaire de Julien Blaine aux Presses du réel (2015).
Dès le début des années 1960, Julien Blaine (né en 1942 à Rognac, vit et travaille à Marseille) propose une poésie sémiotique qui, au-delà du mot et de la lettre, se construit à partir de signes de toutes natures. Forcément multiple, il se situe à la fois dans une lignée post-concrète (par son travail de multiplication des champs sémantiques, en faisant se côtoyer dans un même espace des signes - textuels, visuels, objectals - d'horizons différents) et post-fluxus (dans cette attitude d'une poésie comportementale, où est expérimentée à chaque instant la poésie comme partie intégrante du vécu). Mais avant tout, la poésie s'expérimente physiquement : elle est, d'évidence, performative. Ses performances sont nombreuses, qui parfois le mettent physiquement en péril (Chute, en 1983, où il se jette du haut des escaliers de la gare Saint-Charles à Marseille : violence de cette dégringolade incontrôlable, et la réception, brutale, au sol, quelques centaines de marches plus bas... puis Julien Blaine met son doigt sur la bouche et, sous l'oeil d'une caméra complice cachée parmi les badauds médusés, murmure : « chuuuuut ! »). Mise en danger du corps, et mise en danger du poète, qui toujours oscille entre grotesque et tragique, dans une posture des plus fragile, car « le poète aujourd'hui est ridicule ». Performances, livres, affiches, disques, tract, mail-art, objets, films, revues, journaux... sa production est multiple, mêlant éphémère et durable, friable et solide. Pas un outil, un médium qui ne lui échappe. Mais rien qui ne soit achevé, arrêté. Car pour Julien Blaine la poésie est élémentaire, tout ce qu'il produit est fragment, indice d'un travail toujours en cours, document d'un chantier poétique à chaque instant renouvelé. Tous ces « résidus » doivent être lus en soi et en regard de ce qui nous entoure.
Julien Blaine poursuit dans ses carnets de voyage ce qu'il a initié dans les Cahiers de la 5e feuille (Al Dante, 2008) : une enquête scientifico-poétique pour retrouver la trace, l'empreinte d'une langue originelle, une langue élémentaire qui remonterait aux racines du verbe, hors de toute révélation divine. Cette langue, partout présente et toujours dérobée, il en traque les signes dans tous ses voyages, que ce soit au Sénagal ou au Cambodge,mais également dans le Cher, ou, à côté de chez lui, près de l'étang de Berre.
Observant, collectant et comparant, le poète, inventeur de la poésie sémiotique, trouve les signes d'une poésie primaire dans la ville et la nature, chez les êtres humains et les animaux, dans les nuages et les pierres... Révéler lemystère, pointer les signaux d'une langue "première", d'avant les monothéismes.
Cette quête de signes soulève le problème de leur compréhension et de leur possible traduction.
Malgré le côté "ready made" poétique, Julien Blaine ne s'absente pas de son livre, au contraire : il continue de l'écrire, inlassablement, en rassemblant toutes les formes d'écritures, qu'elles soient naturelles, inscrites sur lesmurs, ou techniques, élaborées, produites incidement par l'être humain ; qu'elles soient scientifiques, littéraires ou simplement délirantes. Toutes ces écritures, Julien Blaine les rassemble et les « retraite » dans son propre texte, qui dès lors ne devient pas recueil poétique, mais réservoir des possibles de la langue dans tous ses états.
" En ce début de millénaire la performance est partout avec le théâtre, la danse, la musique, les arts plastiques et c'est tant mieux...
Mais elle est aussi enseignée dans les Ecoles d'Art et là c'est tant pis. Pauvres écoliers qui se retrouvent face à des jeunes femmes ou des jeunes hommes voire des vieilles femmes et des vieux hommes qui sont loin de leur corps et de leurs actes, loin de leur vie et de leur désir, loin du risque et du plaisir, loin de la haine, de la révolte et de l'amour, et qui conduisent ces écoliers de colloques en séminaires sur les autoroutes du savoir mort...
L'enseignement, c'est aller chercher ce dont on a besoin pour faire, chercher auprès de ceux qui savent. Ce n'est pas être soumis au bon-savoir et au bon-vouloir de l'autre qui vous impose ce qu'il sait, lui. " Julien Blaine
Cuba-Cola rapporte dans quelles circonstances Julien Blaine prit parti pour la libération du poète cubain Raul Rivero, condamné à vingt ans de prison sur ordre de Fidel Castro et pourquoi il renonça à se rendre à la Biennale internationale de La Havane en novembre 2003. A travers ce récit fortement engagé, l'auteur se livre à un réquisitoire très personnel contre la barbarie. Ce plaidoyer pour la liberté d'expression, Julien Blaine le conduit à sa manière, et cette manière décoiffe tant elle puise au plus juste de sa pratique poétique.
Le nouveau « Biennale-Bouquin » (BB) de Julien Blaine, recueil de poésies lyriques et épiques, d'expérimentations visuelles et typographiques, de traductions de gravures préhistoriques, de témoignages sur des performances et déclarations, de carnets de voyages, etc.
Très cher lecteur, Imagine que ce livre soit un livre « normal » un livre qui ne comporterait que des caractères typographiques, lettres et ponctuations d'une seule police.
De ces livres que l'on trouve dans les bonnes librairies et chez les excellents éditeurs, de ces livres qui empilent une succession de rectangle gris, de ces livres écrit à la queue leu leu par des auteurs de best-sellers ou des auteurs primés ou mieux par des auteurs estimés...
Tu vois ce que j'essaie de te décrire : ces livres ordonnés qui physiquement, plastiquement sont tous semblables. Mais ils essaient de ne pas raconter pareil - dit-on - soit !
Mais que ce soit Da Vinci Code ou Le bavard, ils sont de la même espèce.
Alors cher lecteur, Voilà ce que je souhaiterai (daignera tu me donner satisfaction ? Je l'espère sincèrement !) :
Estime le temps nécessaire que tu mets à lire une page d'un livre normal en corps 9 et reste sur mes pages qui sont si peu équipées en caractères et si maigrichonnes en nombre de mots par phrase, un temps identique.
Tu devrais alors pouvoir mieux me lire et passer un temps personnel, le tien, pas celui de l'auteur à nous relire, c'est à dire nous relier...
Julien Blaine, l'un des pionniers de la poésie action et de la performance à dominante voca(b)le, est l'auteur de singuliers poèmes, le Bimot, qui rendent vaine toute tentative de commentaire. Il suffit de les voir, de les lire et de les entendre...