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Jacques Bressler
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Dans la province du Paraguay, au début du XVIIe siècle, Lucas a grandi auprès d'un père vaniteux et lâche, auquel tout l'oppose. Devenu adulte, il voudrait concilier le double héritage que son père, espagnol de Séville, et sa mère, servante indienne, lui ont laissé. En homme révolté par la cupidité, la violence, la cruauté atavique des hommes, il partira à la quête d'une vie meilleure dans l'Amérique méridionale. Jacques Bressler nous raconte une vie intérieure, hors du temps.
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Jeanne de Valoirs : criminelle et martyre
Jacques Bressler
- L'Harmattan
- Biographie Xviii
- 2 Mai 2024
- 9782336433806
Jeanne de Saint-Rémy de Valois, née en 1756, apprend, dès sa petite enfance, qu'elle est une descendante directe d'un bâtard légitimé du roi de France Henri II. Cette origine royale ne quittera plus jamais son esprit. Or, sa famille est tombée dans une profonde misère et, à Paris, Jeanne devra mendier son pain. Toute sa jeunesse va se dérouler sous le signe de l'humiliation et de la contrainte. Cependant, elle n'est pas femme à accepter un destin si injuste et sa révolte éclatera dès qu'elle sera libre de ses choix. C'est alors qu'elle voudra, par tous les moyens, retrouver les honneurs et la fortune de ses ancêtres, se lançant bientôt dans des entreprises criminelles dont l'Affaire du Collier restera la plus célèbre et fera connaître son nom à travers toute l'Europe. Sa fin tragique brisera une ambition dont peu de femmes se seront montrées capables, en bien comme en mal, durant ce XVIIIe siècle.
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Longtemps décrié, L' Essai sur l'inégalité des races humaines, oeuvre majeure d'Arthur de Gobineau (1816-1882), écrivain, diplomate et homme politique, demeure, cependant, d'une actualité frappante de nos jours. L'hérédité - qui, selon lui, détermine de façon décisive les probabilités d'avènement civilisationnel pour chaque groupe humain - est au coeur de sa pensée. C'est le sang qui parle et rien d'autre. Comment ne pas discerner les différences profondes de tempérament et d'idéal qui existent entre les différentes «races» ? C'est d'abord en historien et en géographe que Gobineau raisonne. Et il a fort à faire à une époque où l'égalitarisme triomphant, imprégné de christianisme, décrète que l'homme rencontre partout son semblable. La question fondamentale que se pose Gobineau est pourtant des plus pertinentes : comment éviter l'irrémédiable déclin auquel semblent vouées toutes les sociétés, fussent les plus accomplies ?
L'exemple de la chute de Rome, submergée par ses éléments étrangers, barbares, lui fait entrevoir la réponse : le déclin se profile à chaque fois que les membres d'une société décident de se mélanger à des éléments qui lui sont extérieurs et, le plus souvent, moins avancés. Constat lourd de conséquences ! Pour Gobineau, l'élément blanc constitue tout moteur de civilisation, en effet. Encore faut-il largement nuancer car cet élément «blanc» qu'il vénère tant est déjà le fruit d'un profond métissage. A titre d'exemple, la société idéale à ses yeux n'est nulle autre que l'Inde du temps des castes. Quant à l'élément sémite, il le porte très haut dans son estime, cela ne fait aucune doute. Il est bon de le rappeler dans la mesure où l'oeuvre de Gobineau fut longtemps assimilée à la pensée de l'Allemagne raciste et nazie. Plus encore, les récentes conquêtes de la génétique moderne et des neurosciences - qui viennent relancer la question de l'inné par rapport à l'acquis avec une force jamais égalée - accordent, qu'on le veuille ou non, une vraisemblance accrue à la thèse centrale de l'Essai. Il n'est plus guère possible de séparer le domaine culturel du génétique à notre époque. Cette équation soulève des questions brûlantes... alors que le métissage est devenu incontournable et que la question des origines et du choix de la culture dominante revêt une importance grandissante dans la conscience collective. En attendant, il est temps de suivre Gobineau, pas à pas, dans sa démarche si audacieuse. N'oublions pas qu'en plus d'observer une méthode résolument scientifique, il fut également un orientaliste distingué, grand voyageur, ministre de France à Téhéran, à Athènes puis à Rio de Janeiro et Stockholm, inventeur d'un genre littéraire, celui de la « nouvelle exotique », que Joseph Conrad mettra à la mode beaucoup plus tard, l'homme avait de multiples talents. Il nous a laissé, à travers des essais, des récits de voyage et des nouvelles, une vision si pénétrante de l'Orient - sans parler de la force d'évocation des lieux et des hommes - que leur lecture devient indispensable si nous voulons comprendre les événements récents surgis de ces régions, ainsi que leurs conséquences prévisibles pour l'Europe.
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