Tandis qu'elle dictait sa vision à son confesseur, car elle ne savait pas écrire, le texte s'écoule dans la lumière crépusculaire de l'âme engorgée pour l'éternité dans la conscience du mal irréparable. On y distingue des animaux stéréotypés, le lion, les serpents, le dragon, occupés à mettre à mal les corps des réprouvés. Ce sont les cauchemars d'une femme nourrie de sermons apocalyptiques et de lectures pieuses. Au fil de son cheminement dans l'au-delà, elle observe ce qui lui est donné de voir, fait moisson de scènes éprouvantes. Elle enregistre sans ciller l'enchaînement des scènes auxquelles elle assiste. Il y a place, en enfer, pour les orgueilleux, les homicides, les voleurs, les luxurieux, mais c'est la catégorie entière qui se trouve soumise à un supplice exemplaire, sans aucune prédilection de traitement particulier.
"La porte s'ouvrit et Françoise regarda : elle vit un abîme si profond, si épouvantable, d'où s'échappaient des cris si affreux et des odeurs si insupportables, que depuis elle n'en pouvait parler sans que son sang se glaçât dans ses veines. L'enfer lui apparut divisé en trois régions, l'une supérieure, l'autre inférieure, l'autre intermédiaire. Les tourments étaient plus graves dans la région inférieure que dans les deux autres. Dans la région supérieure sont placés les Juifs qui, à leur opiniâtreté près, vécurent exempts de grands crimes ; ceux des chrétiens qui négligèrent la confession pendant la vie et en furent pri-vés à la mort."
C'est la panique à Saint-Tasson-sur-Loire, petit village du Loiret depuis que les habitants ont appris qu'une ligne TGV va traverser le territoire de la commune ! Cela inquiète surtout les agriculteurs qui risquent l'expropriation.
C'est ainsi que l'un deux, Hervé, surnommé Yéyé, va avoir une idée qu'il qualifie lui-même de géniale : faire croire qu'une espèce animale en voie de disparition est présente à Saint-Tasson-sur-Loire afin d' obtenir une zone de protection spéciale. Ne doutant de rien et comptant sur l'aide de son vieil ami Jean, Yéyé sera prêt à tout pour mettre en ūuvre son projet et empêcher l'arrivée du TGV...
Des architectes et urbanistes chinois oeuvrent depuis une vingtaine d'années à une re- mise en cause des processus de production de l'espace qui se sont imposés en Chine. Ils savent puiser dans leur histoire pour dessiner les lieux de vie, des urbains et des ruraux, du domestique au public, du collectif à l'individuel, du ludique au labeur, du culturel à l'artisanat, du social au commerce. Engagées, leurs réalisations sont nourries des vertus opératoires de la pensée traditionnelle qui exploite les capacités de l'architecture à convoquer l'art, l'usage, et la technique.
Ainsi, au croisement de l'architecture et de la ville, ces principes réhabilitent parfois des éléments fondamentaux de l'architec- ture chinoise, ou s'en inspirent. Ils forcent ainsi à une relecture d'une culture souvent mal connue, volontairement ou par ignorance, et posent la question de l'héritage.
"Il faut e ? crire. Il n'y a pas d'autre chemin que l'e ? criture pour structurer ses re ? flexions, forger ses propres convictions, et mettre de la cohe ? rence dans sa pense ? e a` fin d'action. Il n'y a pas de meilleur moyen pour qui veut de ? velopper une pense ? e personnelle et structure ? e, une pense ? e e ? prouve ? e sur laquelle construire un raisonnement et asseoir une de ? cision". Ainsi s'exprime le Chef d'E ? tat-major des Arme ? es, le ge ? ne ? ral d'arme ? e Franc ? ois Lecointre, qui demande a` ses militaires d'e ? crire et de penser ; ainsi est ne ? ce projet de livre qui transforme cet impe ? ratif en re ? alite ? .
L'e ? criture en effet e ? veille la conscience ; et le me ? tier des armes ne peut e^tre exerce ? sans conscience. Ce livre entend montrer combien cette philosophie tient a` coeur a` l'E ? cole navale. De ? coupe ? en neuf chapitres, chacun consacre ? a` un lieu emble ? matique des co^tes de la presqu'i^le de Crozon (la pointe de Pen Hir, le manoir de Saint Pol Roux, les alignements de Lagatjar, le fort des Capucins, l'i^le de Tre ? be ? ron et l'i^le aux morts, l'E ? cole Navale, les ruines de l'abbaye de Landevennec et la chapelle de Tre ? garvan), l'ouvrage interroge la pre ? sence de ces repe`res sur la bande littorale, appele ? s amers dans le langage marin.
Quatre auteur(e)s reconnu(e)s et cinq aspirants livrent ici neuf essais et nouvelles poe ? tiques dans lesquels s'expriment la poe ? tique des ruines, le temps, la permanence, l'imaginaire des co^tes, la question du seuil et des limites incarne ? e dans ces e ? difices fiche ? s entre terre et mer.
Léa la Renarde, met au monde trois petits.
À sa grande surprise, elle découvre qu'Antonin, son fils unique, est différent...
Il devient l'ami des animaux.